Posté en tant qu’invité par Damien:
Ça a l’air d’embêter pas mal de monde, mais moi je dis tant mieux !
Certes, il est dommage de voir le BEES disparaître, car c’est un diplôme de haut niveau, comme le guide, qui garantit la qualité d’un service de haut niveau.
Seulement le problème, c’est que pour apprendre à des gamins à faire un noeud de huit, ou apprendre à assurer, le BEES se trouve un peu surqualifié, et de fait parfois, démotivé (mais pas désinteressé) pour ce type de prestation. Il n’est pas rare en été de voir un groupe d’une dizaine d’enfants initiés par un BE sur une paroi de 6m, pour 60€ la demi-journée par gamin.
Il n’est pas rare non plus de voir des BEs évoluer dans des structures associatives, où ils font de la garderie, sans se soucier de l’évolution du niveau des jeunes, ni même parfois du niveau de maîtrise des systèmes de sécurité des mêmes jeunes.
Parce qu’après tout, quand on a le niveau pour être BE, c’est un peu lourd de faire de l’initiation de base, surtout si on ne fait que ça, et je peux comprendre la désillusion par rapport à des projets de courses et sorties avec des clients sympathiques sur les belles falaises que l’on connaît.
Finalement, pour du boulot d’initiation, c’est l’initiateur qui fait le meilleur boulot, impliqué dans la vie du club qui l’a lui même formé, impliqué dans la bonne vie de l’association, dans le progrès et le développement des adhérents, impliqué dans la relève qu’il a la charge de constituer, impliqué dans la bonne ambiance qu’il a coeur à développer et communiquer.
Initiateur impliqué, mais bénévole… Et aujourd’hui, une petite indemnisation est toujours bonne à prendre, si bien que l’iniateur bénévole est de plus en plus rare, tandis que le BEES est un pari risqué, plombant le budget associatif, et au risque de tomber sur un super-grimpeur démotivé par l’initiation de bas niveau, et encore moins interessé par le développement associatif.
Bref, même s’il est dommage de voir le BEES disparaître, car il correspond à un niveau de maîtrise correspondant aux besoins de « haut niveau », les nouveaux diplômes intermédiaires viennent combler un vide réel au niveau de l’encadrement associatif, de l’initation et de l’encadrement en SAE, et falaises école. Et pour tous ces publics, vraisemblablement les plus répandus, les nouveaux diplômes ont bien plus leur place qu’un BEES surqualifié…