L'appli RockNow au cœur d'un nouveau débat sur les topos

je l’ai cité (j’ai mis des guillemets) : tu devrais peut-être relire l’article où il s’exprime ?

je sais pas développer d’appli vampire je jure !

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Où vois-tu que Moon approuvait ou non cette appli ?

Sinon, depuis plus de 5 ans que vous tapez sur c2c, au lieu de construire avec c2c un outil garantissant une transparence dans son fonctionnement et sa gestion, et qui ne lèse ni les lecteurs/contributeurs, ni les équipeurs, il y a de plus en plus de nouvelles applis, sites web et même topos papier pas ou peu éthiques qui diffusent des topos de couenne complets (alors que sur c2c on en est toujours péniblement à 1600 couennes au bout de 6 ans).
Etes-vous sûrs de dépenser l’énergie de votre rancoeur correctement ?

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Bonjour à tous,

Un sujet qui fait toujours beaucoup couler d’encre….

Etant contributeur plutôt actif sur ce site avec 252 sorties à ce jour (et j’espère bien doubler dans la prochaine décennie :grin:), je vais prendre le risque de donner mon avis (pas évident vu la tendance à s’écharper sur le sujet), dans des termes les plus mesurés possibles j’espère que ceux qui y répondront feront de même.

J’ai entré moi-même quelques itinéraires qui n’étaient en base :

  • Camptocamp.org, jolie voie paumée au fin fond de la Namibie. Je ne regrette en rien cette publication puisqu’à l’époque il était quasiment impossible de trouver des infos sur ce sommet secondaire du massif du Spitzkoppe. Depuis cela a bien évolué puisque j’ai vu aujourd’hui que Whymper avait récupéré mon topo :joy:
  • Camptocamp.org Une belle voie que j’avais parcourue en 94. Je ne regrette en rien cette publication. Certes la voie Kohlmann était décrite dans le Topo de Piola, « Massif du Mont Blanc Tome I » Edition 1988 – Mais ce topo était introuvable au moment où j’ai créé le topo C2C et la voie Kohlmann semblait tomber peu à peu dans l’oubli. Depuis, la voie est régulièrement parcourue. Je n’ai pas l’orgueil d’affirmer que c’est grâce à moi, mais je pense avoir modestement contribué à sortir de l’oubli un élément de notre patrimoine grimpant.
  • Camptocamp.org une voie ouverte récemment. Je n’ai pas créé cet itinéraire mais j’ai un peu contribué à sa complétude. Idem, j’assume complétement, dans la mesure où il n’existe pas de topo papier, mais un topo web, signe que les ouvreurs on délibérément choisi de partager en mode « libre » sur le net.
  • Camptocamp.org après avoir entré ma sortie sur C2C j’ai été sollicité par les admins pour compléter le topo, ce que j’ai fait, en recopiant sans aucune valeur ajoutée les cotations des différentes longueurs dans le topo de Cambon (pardonne moi JMC :disappointed_relieved: :disappointed_relieved:). Certes, j’ai bien fait cette voie et j’ai « validé » les cotations, mais je ne pense pas que le monde de la grimpe attendait avec impatience qu’un trou du c… comme moi valide le boulot de JMC. Je regrette cette publication et ne republierais plus d’itinéraires déjà documentés dans des topos papiers.

Pourquoi ? Deux raisons

  • Parce que les topos papiers édités par les ouvreurs permettent de collecter de l’argent qui contribue à l’équipement et l’entretien des voies que nous aimons. (A titre personnel, je suis collectionneur de topos papiers et j’aime ces objets, mais ça c’est juste perso…)
  • Parce que j’ai acquis maintenant la conviction qu’Internet va tuer les topos papier et donc tarir cette source de financement.

Je pense que le phénomène a même déjà commencé. Je fabule ?

Ces 2 dernières années je suis retourné grimper dans les Pyrénées, où je n’avais pas foutu les pieds depuis des décennies. J’ai donc cherché des topos (papier) . Le résultat est affligeant :

  • Bédeilhac : plus édité, j’ai réussi à trouver un exemplaire d’occasion sur internet [rectificatif édité le 16/09: ma recherche datait de 2021, j’apprends qu’il est maintenant disponible, au moins au Vieux Campeur de Toulouse et en Ariège. Excellente nouvelle ! ]
  • Canigou : plus édité, j’ai choppé un des derniers exemplaires directement auprès de Thomas Dulac
  • Dent d’Orlu : introuvable, même pas en rêve ! j’ai dû acheter, à contre cœur, le topo de l’Ariège de RockFax (très bien fait je dois reconnaitre), qui n’est qu’une copie du topo original des ouvreurs et ne contribue en rien au modèle économique local

Voila.

C’est la raison pour laquelle je contribuerais, j’espère le plus longtemps possible et avec plaisir, à l’échange d’informations sur C2C, mais plus jamais je ne publierais d’informations topographiques qui soient déjà disponibles dans un topo papier.

Thierry

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Voir le genialissime site du Cafma (Club Alpin Français des Montagnards Ariégeois)
Pas de papier certes.

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Qui ne semble pas très efficace (temps passé pour l’édition du topo, financement des impressions, mauvaise estimation du nb d’impressions à réaliser -> rupture de stock ou au contraire surplus sur les bras).
Bref, hormis le fait d’avoir un « bel » objet entre les mains ou dans sa bibliothèque, il n’y a plus vraiment d’avantage au topo papier de nos jours.

Et plein d’autres sources de financement possibles :

  • financement participatif
  • associations
  • topos numériques payants
  • prise en charge par les collectivités locales…
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Oui et c’est ce que font les gestionnaire : Taper sur toutes les sources disponibles . Je lis souvent cette idée que les gestionnaires locaux qui défendent leur topo sont orienté uniquement vers cette seule source d’argent . Et bien non , les gestionnaires tel que président de Ct ou association d’équipeurs connaissent bien et usent de toutes les sources possibles de financement. Notamment de celles qui rapportent le plus : Toutes les subventions , les topos (quoi que tu en penses) ,les licences. C’est ça qui génère suffisamment de masse d’argent en ce moment. Le don et le financement participatif c’est peanuts ou alors sur des coups précis , pas pour avoir un roulement de trésorier régulier et important .
Après bien sûr, il faut le mettre en place car peut-être que les mentalités évolueront et les masses d’argent générés seront importantes . C’est pas le cas en ce moment d’une manière générale .
Et puis on peut voir aussi que les éditeurs de topos classiques réfléchissent à des solutions numériques

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Tant mieux si ça bouge. Vu les débats qu’on a ici, on ne dirait pas…

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Justement as t’on eu des exemples où il y a vraiment eu volonté de mettre en place un gros financement participatif en essayant de jouer sur les « nouvelles plateformes » qui font ce genre de truc.
Ça peut paraitre con mais si je compte ce que je laisse pour les topos (particulièrement sur les zones locales où j’achète le topo et que je le ponce pendant des années jusqu’à la prochaine version) par rapport à ce que je pourrais lâcher sur un financement participatif genre ''utip" ou autre ne serait ce qu’en filant 1€ par mois je me dis que le compte serait pas forcément mauvais et je suis pas sur que ça passerait si mal que au bilan global. Sachant que par rapport à un financement ponctuel sur projet (qui pourrait toujours se faire pour des cas particuliers) ça éviterai le déséquilibre entre les petits secteurs très locaux et les gros secteurs ultra connus (ainsi que la problématique des cons qui disent oin oin je veux payer que les points mais si 1€ va au pro qui dépense une journée de boulot pour rééquiper je donne rien…)

C’est pourtant essentiellement comme ça que Cambon a financé les centaines de voies qu’il a équipé…

Pas vraiment ! Son financement c’est d’abord celui de son salaire puis de sa retraite.

Le modèle du grimpeur-équipeur auteur de topos, « propriétaire » de son coin est une impasse, et c’est réservé à des situations personnelles et locales très spéciales… C’est une belle histoire pour ceux (les deux) qui ont pu le vivre, mais la « légitimité » acquise par les contributions sur le terrain, elle se partage comment et elle se transmet comment ?

La question se pose d’ailleurs aussi pour les oeuvres collectives (exemple falaises en Bourgogne), qui une fois pleinement équipées et une fois les pionniers disparus, sont aussi un peu un fardeau pour les communautés locales qui en héritent.

Pour ce qui est de la valeur ajoutée des topos, dès lors qu’il y a de multiples auteurs de voies on voit bien que personne n’en est propriétaire, et certainement pas de manière durable. Le topo, c’est un produit en soi, qui certes s’appuie sur le travail des ouvreurs, des rééquipeurs, des débroussailleurs de sentiers, poseurs de mains courantes, etc: pour autant, parler de vampirisation sans valeur ajoutée c’est juste faux : la valeur ajoutée c’est parfois simplement la mise en forme, la réédition (assurant la disponibilité)… Ça demande du vrai travail, et d’ailleurs si c’est mal fait on râle ou quelqu’un d’autre sort un autre topo mieux fait…

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Si tu avais lu les fiches sur camptocamp, tu aurai vu les liens vers le site du Cafma et tu aurais pu faire un don à Rockclimber plutôt que d’engraisser Rockfax. C’est ça aussi l’intérêt de camptocamp : un outil de communication !

Le modèle ariégeois à l’air de bien fonctionner …

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tu devrais élargir le champ de tes connaissances en la matière, y compris au sujet de l’équipeur dont tu parles

Dites-moi si je me trompe : Quand je lis " Nous avons même imaginé une plateforme de soutien participatif pour des projets d’ouverture ou de rééquipement où les grimpeurs pourraient participer par le don d’un point d’ancrage ou même proposer leur aide bénévole car la main d’œuvre est aussi une ressource cruciale" là je souris, on y croit, déjà au niveau très local ça marche mal… Le gars il va s’engatser et débarquer de Petaouchnok avec son vieux piolet, ses gants, sa scie, ses brosses à Marseille… j’arrive ! … Ok, l’adepte Rocknow va alerter qu’un bloc bouge (problème très très critique après la sécheresse et qui peut empêcher de dormir l’équipeur), ok mais qui va aller sur site pour régler le problème ? L’équipeur et/ou ses copains,ceux qui sont à l’origine du topo. Si Rocknow peut venir assister l’équipeur en cas d’accident devant le juge, je signe. Le problème n’est pas de se fendre de donner une broche, le problème c’est entretenir le patrimoine, l’huile de coude pour rééquiper et gérer les canicules… en bref la responsabilité.

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Ben ouais.
Mais à force de proclamer que « c’est ma falaise, c’est moi qui l’ai équipé depuis 20 ans, seul moi et mes potes peuvent en faire un topo, contentez-vous de l’acheter mais surtout ne diffusez aucune info sans mon accord », les grimpeurs se contentent de consommer la falaise, en achetant (ou non) le topo, et basta…
A se voir refuser un topo collaboratif, travail auquel il est facile de participer pour commencer, le grimpeur finit par refuser de collaborer tout cours pour tout ce qui concerne la falaise…
Ce genre conception du milieu de l’escalade partagé en 2 castes, les équipeurs et les simples grimpeurs-consommateur-gentils-acheteurs-de-topo, prônée par les discours de ce genre, ne va dans le sens de développer une culture où tout le monde participe à la défense et l’entretien de la falaise (avec de l’huile de coude, pas des €).

Faites un sondage au pied des falaises, en demandant qui entretient les voies, vous serez peut être surpris. Un certains nb de grimpeurs pensent que c’est comme un terrain de foot ou un jardin public, c’est la commune qui s’occupe d’équiper et d’entretenir les voies (ce qui n’est pas faux dans certains cas comme Orpierre), alors même qu’ils ont acheté le topo où est indiqué quel est le club qui entretient la falaise.

L’appli RockNow s’affranchit de tout ce débat, et fait directement du bizness en diffusant ses topos de falaises.
Topos qui sont en copyright bien sûr, comme pour les infos récoltées auprès des utilisateurs. En réponse à un système de topo papier fermé, elle répond par un système de topo numérique fermé, on reste toujours dans la même logique « c’est mon mien, pas touche ».
Du coup comme c’est la même logique, il y aura bientôt une appli par site d’escalade ou par département…

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Cite l’extrait ou je tape sur C2C …

Bon, je me lance aussi vu que tout le monde la ramène.

Lorsque que j’organise une sortie en montagne, ou un voyage hors des mes spots habituels, j’essaie d’avoir un maximum d’info.

Pour info, j’habite en Valais.
Je pense avoir une dizaine de topo dans ma bibliothèque et le plus souvent j’emprunte à un pote (contributeur de C2C) qui les à tous lorsque je pars à l’étranger.

  • En premier lieu, j’essais de glaner des infos sur C2C, surtout pour avoir un ressenti des gens qui ont fait la sortie que je vise. Et souvent c’est juste.
  • Après, j’essais d’avoir un topo papier ou une application (que je préfère) pour essayer de contribuer un minimum au travail de l’équipeur.

Un exemple que je trouve parfait sur C2C: Le topo est rentré par l’équipeur sur C2C. Je vois ensuite qu’une collaboration à lieu entre cette équipeur, et le gestionnaire de 8ablocs. Le monde m’a l’air presque parfait et c’est volontiers que je m’abonne pour 20 CHF au site 8abloc.

J’ai demandé à l’équipeur et gestionnaire du site 8abloc si je pouvais rentrer Gambit. Il en était content et en même temps cela lui fait de la publicité.

Il y a donc un complément qui peut être fait entre des sites comme C2C et les équipeurs, il me semble que tout le monde est gagnant. Mais ça, ce n’est pas gagné quand je vois les réactions de certains équipeurs (notamment Mipi) sur C2C. Pourtant j’achète encore ces topos papiers et je me réjouis des suivants…

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Bonsoir
Le.lien.ne.fonctionne pas.chez moi.
Ou as tu trouvé le lien entre ce topo et 8abloc ?
On a un lien expres pour cela a afficher dans.le.topo ca serait interrssant de l’ajouter.
Merci pour l’info

Ben tiens ! J’invite le créateur de Rocknow à aller torpiller les infos sur le site Babloc de son compatriote .
On va voir les réactions ….

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Et tant que je suis , vu que les suisses ne sont pas particulièrement perturbé par un de leur compatriote qui met gratuitement en ligne un topo qui est encore à la vente , si moi aussi je pillais Babloc pour le mettre en intégralité sur C2C ?

Ca se fait tres regulierement aux US et ça marche tres bien. Ca permet meme d’acheter des terrains pour guarantir l’access aux sites (on parle gros sous la). Je contribue regulierement a ce genre d’initiatives et trouve ça plus efficace et plus clair que via les topos papier (que j’achette neamoins parce que j’aime ça …). Certes la culture est difference en France mais si les ricains y arrivent je ne vois pas pourquoi on n’y arriverait pas nous aussi, on est pas plus con qu’eux!!

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