bon ben tout le monde est content alors ( sauf moi, ca devient trop dur la ula alors que c’était envisageable )
La ULA déséquipée
et 30m avec 18 Spits ?
DSK, sort de corps!
Ok, bien sur je te comprends mais, ce que je voulais dire :
L’escalade est un jeu, chacun ses règles, l’important c’est de s’amuser… non?
C’est comme choisir de faire une voie sans prendre la prise collée/taillée.
Arnaud petit n’est pas un « clown » et pourtant il s’amuse à refaire des voies (justement à Ceüse :o) ) équipées sur coinceurs… A moins que finalement ça ne soit moins engagé sur coinceurs que sur spit? hihi quelle tafiole cet arnaud
Et si justement, faire une voie spittée avec juste des coinceurs ne demandait beaucoup plus de « mental » que la même non équipée?
Bon, pour faire plaisir au mateur d’abimes, une citation magnifique d’un certain Livanos :
" Pour moi l’escalade libre la vrai, c’est de prendre un étrier si on en a envie, de faire du 3 si on en a envie ou alors de ramasser des fraises…"
[quote=« alexmars, id: 1203202, post:84, topic:112057 »]
Ok, bien sur je te comprends mais, ce que je voulais dire :
L’escalade est un jeu, chacun ses règles, l’important c’est de s’amuser… non?
C’est comme choisir de faire une voie sans prendre la prise collée/taillée.
Arnaud petit n’est pas un « clown » et pourtant il s’amuse à refaire des voies (justement à Ceüse :o) ) équipées sur coinceurs… A moins que finalement ça ne soit moins engagé sur coinceurs que sur spit? hihi quelle tafiole cet arnaud
Et si justement, faire une voie spittée avec juste des coinceurs ne demandait beaucoup plus de « mental » que la même non équipée?
Bon, pour faire plaisir au mateur d’abimes, une citation magnifique d’un certain Livanos :
" Pour moi l’escalade libre la vrai, c’est de prendre un étrier si on en a envie, de faire du 3 si on en a envie ou alors de ramasser des fraises…" [/quote]
Déjà je ne me permettrais jamais de dire que Arnaud Petit est une tafiole Je crois qu’en tant que grand fou de l’engagement il a fait ses preuves!!
Ensuite je pense que poser des spits en terrain vierge demande plus de mental que s’il y a des spits à proximité car tu as un échappatoire.
Et justement en escalade la règle d’origine c’est que ce n’est pas le grimpeur qui impose les règles mais bien le rocher!
Mais sinon je suis tout à fait d’accord avec toi: le plus important est de s’ammuser!! Ceci dit, puisqu’au verdon les voies sur spit (engagées ou non) sont très nombreuses, en garder pour ceux qui veulent aussi jouer du coinceur est, je pense, une bonne initiative, car cela diversifie les possibilités du spot.
Et je trouve ça vraiment dommage d’entendre « moi je préfere un spit tous les 10 mètres, ça a plus de valeur… ». Cela me parait être un raisonnement bien plus intégriste, car non seulement on impose sa vision des choses (sans forcément concertation), et en plus cela réduit considérablement le terrain de jeu de ceux qui auraient bien aimé passer autrement, et qui ont de moins en moins de voies où ils peuvent s’exprimer (il reste les voies en mauvais cailloux)…
OK, et pour Arnaud Petit c’était bien sur à lire sur le ton de la plaisanterie
Cependant, quel est le plus intégriste?
-
Déséquiper une voie rééquipée de longue date. Et donc en interdire l’accès aux non possesseurs de friends (ou n’ayant pas le bagage technique), sous prétexte « historique ». (sans déséquiper aussi les relais, ce qui à mon sens n’est pas logique).
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La laisser telle quelle, sachant que si tu le désires, tu peux trés bien jouer à la refaire à « l’ancienne » sur friends. Sachant qu’on est d’accord les sensations ne seront pas les mêmes (ça va demander un gros mental de ne pas clipper les points )
Tchüss
Je comprends tout à fait ton point de vue, mais des voies équipées, dans ce style, il y en a des centaines (et encore que la grande majorité des grimpeurs qui vont dans cette voie posent des protections, c’est sur qu’il faut avoir un bon moral pour y aller sans rien). Donc en france, c’est devenu presque la seule possibilité de faire du coinceur, que de désequiper les voies qui n’auraient peut être pas dû l’être…
Parce que non, je repete que ce n’est absolument pas la même chose les friends à coté des spits, la notion d’engagement disparait (car quoiqu’il arrivera tu pourra retrouver la sécurité toute proche, et la sensation en partant du relai ne sera jamais la même etre « je fais de mon mieux et au pire je me vache ou finit sur spit » et « là, vraiment, je ne me plante pas, et il n’y a pas de demi tour possible »), même si, pour moi en tous cas, le but du trad n’est pas de se faire peur mais de grimper sur un rocher le plus vierge possible de trace, se sentir autonome et non dans un itinéraire préparé balisé (certes ULA est pour moi très dur!!!). Je parle là d’une manière génerale car ULA n’a à priori pas besoin d’être balisée…
Et pour une citation mythique (qui ne devrait pas te plaire :mad: ) : N’importe qui est libre de poser un spit. N’importe qui est également libre de le retirer.
Jim Beyer
dit plus explicitement :
si j’ai un spit chaque 10 m je peux trainer peniblement mes pieds dans la voie tout en posant un mauvais friend chaque metre, de toute façon arrivé au spit je peux me faire descendre pour récupérer mes coinceurs mal placés.
Donc je peux aller dans la voie même sans avoir aucune confiance dans mon niveau d’escalade et dans ma capacité de poser des points qui tiennent.
Je peux aller dans la voie en ayant plus confiance dans le travail d’un bénévole inconnu que dans moi même (car attention même les spits et les chimiques sortent du trou parfois)
Et cela vaut aussi si tu veux jouer au « retro-trad » : tu peux y jouer tout en ayant le doute de ne pas avoir le niveau et de ne pas savoir quoi faire si les choses ne tournent pas comme prévu. De toute façon tu te dis que quelque part il y a un spit pour te sauver les fesses okazou…
(Aussi en cas de réchappe, moins de probabilité d’y perdre 50 euro de camalot… )
alors que sans spits, meme sur le terrain plus protegeable du monde avec un triple jeu de cames du 000 au 6 il y a ce petit obstacle psychologique à franchir obligatoirement : être surs de soi et « autonomes » dans l’esprit, avant que dans la technique…savoir prendre ses risques et ses responsabilités…
Quant à arnaud petit, faudrait peut etre tenir en compte que :
-il habite au pied de la falaise et sauf pour une poignée de voies, il a du tout refaire 50 fois, donc on peut comprendre la nécessité de s’amuser avec des nouveaux jeux (un peu comme un type qui a refait certains blocs classiques du bas cuvier avec la clope à la bouche, ou en baskets avec le sac a dos sur les épaules en arrivant du parking…)
-apparemment c’était de l’entrainement pour un projet en GV (ou il n’a pas du poser des spits qu’il s’amuse à sauter…)
C’est vrai, mais quand meme les relais restent équipés! c’est pas trés logique, non?
Pour Arnaud P je sais pas pourquoi il l’a fait, mais moi je pensais que c’était peut être une question d’éthique, ou pour démontrer que c’était possible comme ça.
De toutes façon, on est tous à peu près d’accord, dans le fond.
http://www.kairn.com/news.html?ident=75534
je ne dirais pas non plus que c’est la ligne plus évidente du monde pour y aller avec des protections traditionnelles…donc j’aurais du mal à croire à une intention « demonstrative »
les pistes de l’entrainement, du test (sur soi ou sur des matos…) ou tout simplement du jeu me semblent plus réalistes…
[quote=« Jeremy.!, id: 1203171, post:82, topic:112057 »]
et 30m avec 18 Spits ?[/quote]
Si la longueur est donnée avec 5 spits elle ne pourra par définition pas être faite avec 18 :lol: mais avec 18 coinceurs peut être
La cotation prend en compte, la plupart du temps, le niveau d’engagement donc une longueur de 30m avec 18 goujons sera côté en fonction de cet équipement (sans doute A0 … :lol: )
Ce que j’essaye d’exprimer dans ce post c’est que pour rationaliser une cotation il faut pouvoir quantifier précisément les moyens utilisés … le goujon en place à ce mérite … les protections posées au grès du bon vouloir de l’utilisateur c’est nettement plus insidieux … Après on peut faire évoluer le post vers la motivation qui pousse le grimpeur … se faire plaisir dans une promenade verticale ou braver une cotation qui (quelque soit le niveau que nous avons) nous angoisse d’autant plus que le nombre de point (et le nom des ouvreurs aussi) donne le niveau d’engagement à accepter ? Dans le dernier cas il est impératif de respecter le nombre de points par longueur donné par le topo.
Mon expérience vécue des falaises dédiées au Trad me démontre qu’elles sont souvent fréquentées par des grimpeurs qui justement placent 18 protections en 30m et beaucoup plus rarement par des grimpeurs qui engagent 6m au dessus du dernier camalot (généralement des grimpeurs connus qui médiatisent leurs exploits)… Il n’y a que dans les revues où la corde plonge dans le vide au cul du grimpeur avec les mains strappées jusqu’au poignet verrouillées dans une fissure angoissante …
[quote=« Bruno, id: 1203645, post:91, topic:112057 »]La cotation prend en compte, la plupart du temps, le niveau d’engagement donc une longueur de 30m avec 18 goujons sera côté en fonction de cet équipement (sans doute A0 … )
Ce que j’essaye d’exprimer dans ce post c’est que pour rationaliser une cotation il faut pouvoir quantifier précisément les moyens utilisés … le goujon en place à ce mérite … les protections posées au grès du bon vouloir de l’utilisateur c’est nettement plus insidieux[/quote]
Mais tu parles de cotation obligatoire non? Ou de cote d’artif? ou de cote anglaise?
Parce que en terme de difficulté « en libre », ça reste inchangé non? Qu’il y ait 2 point ou 15 coinceurs. Sinon faudra qu’on m’explique pourquoi « blocage violent » est 7b+ et la femme noire 7c
oui, c’est vrai, l’équipement fait la cotation. (???)
si tu sautes un point, c’était sans doute un mousquetonnage difficile et donc, euh, t’a fait moins dur que la cote annoncée, désolé.
si c’est sur coinceurs ou semi-equipé et tu places un coinceur-mètre tu t’es peut etre plus daubé en te protégeant qu’en grimpant mais t’a shunté l’engagement de la longueur, donc, encore désolé, t’a fait plus facile que le topo.
morale : quoi qu’en soit, le grimpeur qui grimpe a toujours tort et le grimpeur qui parle a toujours raison…
grimpez moins, trollez plus:P
La cotation est un truc qui prend en compte beaucoup de paramètres … et l’espacement entre les points en fait je pense partie … ce qui explique que le 8a bloc départ assis est beaucoup plus dur (techniquement) que le 8a engagé dans une longueur.
Mais même si on raisonne purement sur la difficulté intrinsèque du mouvement, faire une longueur et la validée c’est aussi en respectant le matos définit pour cette longueur … et quand on fait la croix certaines sont plus valables (au sens de valorisantes), à cotation égale, à cause de l’espacement imposé par l’équipeur … si on rajoute des protections entre les points imposés … ont a pas validé vraiment la croix
Bon après libre à chacun de vivre son escalade comme il le conçoit, en touriste de la verticale chaque fin de semaine … ou en obsédé de la performance quantifiable qui laisse ses dégaines dans le projet pour faire la croix.
A mes débuts en escalade (1970) les moyens n’étaient pas analysés pour valider une ascension, c’était sympa et on confondait bon grimpeur avec grimpeur obstiné :lol: … certains ne supportaient pas de se trouver à égalité avec des collègues question valeur des performances, j’ai donc vécu le changement de mentalités … rapidement le désir de comparaison aux autres (pour définir le meilleur grimpeur et donc bénéficier des sponsors) à poussé le milieux vers un équipement définit « élitiste » dans un premier temps (c’est les pitons enlevés par JCD) puis vers l’acceptation de la compétition pour certains (là c’est la comparaison fiable et visible de tous), ou pour certains le chrono dans les solos (ce qui existe toujours d’ailleurs).
D’accord pour la valorisation, surtout qu’un chiffre reste un chiffre, et au fond on sait bien qu’on en a parfois bcp plus chié dans des voies plus « faciles » mais pas dans notre style, dans un jour de petite forme, engagés; bref qui nous ont fait nous dépasser.
Ok, on respecte l’équipement, on joue au même jeu avec les mêmes règles (quitte à les imposer CF Droyer).
Après moi j’ai pas le souvenir d’avoir fait des voies cotées « gentilles » juste parce qu’elles étaient engagées/exposées…au contraire dans les faits j’ai l’impression que les voies engagées sont souvent dures « techniquement ». Ou alors c’est peut être parce que je peux pas travailler les pas facilement??? (Buoux, Ceuze, Mouries…). Pour un grimpeur moderne la canne à pêche est bien utile dans ces falaises si on veut flirter avec son niveau max… (ou alors couper sa corde toutes les 2 semaines).
Moi, je fait Ula deja 2 fois et je me demande comment tu protège par example la première longeur ?? Ou la deuxième.??..aprés c’est tout bon pour mettre des friends etc… une fois rentré dans la fissure…
Bruno: généralement plus c’est dur plus il y a de point: donc plus c’est dur plus c’est facile selon ta théorie?
Un type qui fait du 5sup en solo il fait donc du 6C?
dss: a priori le bas n’a pas été déséquipé.
Mais quelle mauvaise foi ce Fara!
Bruno tu sais tres bien que dans ou proche de ton niveau max placer les protections devient difficile et tres fatiguant!! Vouloir enchainer en libre a son niveau max en placant un point tout les metres est tout simplement impossible …
Tu parles de niveau max a vue ou apres travail ? Si a vue, je ne suis pas d’accord. Si apres travail, ok.
Concernant le a vue, c’est etonnant comme on arrive parfois a faire coincider les niveauxs a vue en voies equipees et TA. Cet etat ne dure pas longtemps je trouve (il faut etre tres affute mentalement ) mais quand cela arrive, c’est reellement et totalement grisant !
En escalade trad après travail on sait très bien quel coinceur poser et où le poser, du coup on travail aussi la pose des protections et on peut vraiment aller dans son niveau max. A vue, la pose des protections se fait aussi « a vue », là, le style de voie conditionne beaucoup: crux ou conti, protection évidente ou bricolage, gestion du matos etc,…