La FFME annonce la fin des conventions sur les sites d'escalade

Les spots qui ne sont pas dans des coins totalement paumés ne restent pas longtemps secrets.
Le nombre de spots hors topo sur lesquels j’ai pu tomber en me promenant…
Quand tu es un peu curieux et que tu vois une falaise ou tu te dis que c’est peut être grimpable, tu vas regarder de plus près. non?

A partir du moment où il y a quelqu’un qui s’occupe d’un site de façon fléchée (tu payes pour ça) la justice va obligatoirement le prendre pour responsable en cas de soucis il me semble (un juriste me corrigera mais au vu de la jurisprudence…)

Du coup cet engagement n’a pas de sens : si ton assurance refuse de te payer, suite à un accident grave (on peut aller jusqu’au million d’euro !) tu seras obligé de te retourner contre la structure équipante.

Si la loi ne change pas, à part déclarer les sites comme des terrains de montagne et considérer l’escalade comme de l’alpinisme, (ce qui empeche un entretien officiel, régulier, fléché) je ne vois pas de solution. C’est comme ça qu’on pratique dans plein de célèbres sites, classés « TA »

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À confirmer par un juriste, mais j’avais compris que le même argumentaire marchait aussi pour les salles d’escalades et que le petit papier qu’elles font signer ne les exonères pas totalement.

Il me semble que ce genre de décharge n’a aucune valeur juridique - en droit français du moins cad pas en droit anglo-saxon -
Le droit à défendre ses intérêts si on l’estime justifié est « inaliénable »

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perso je serais plutôt favorable concernant la partie assurance (on devrait tous avoir au minimum une rc pour le bien de nos partenaires de cordée, même logique que pour les accidents de la route), et strictement contre la partie entretien.

Je ne vois pas comment payer un « forfait » pour l’équipement nous sortirait de la logique qui nous a emmené à l’impasse actuelle…il me semble que c’est l’idée de départ, q’une institution se charge officiellement d’une sorte de « service de sécurisation des falaises » qui est totalement naïve, car elle se revèle une promesse intenable à large échelle et dans le long terme.

Dans des cas circonscrits, non: au Tessin il y a une falaise cloturée, et gerée par un privé comme une salle. Le gars sait en permanence tout ce qui arrive sur son bout de caillou, et c’est son bussiness. Là oui, la promesse du « service de sécurisation payant » est tenable… jamais eu la moindre tentation d’y aller.

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Intenable … Mais tenu pendant de longues années
Maintenant que la main va passer aux collectivités locales et aux pros, nous verrons bien si ils font aussi bien.

c’est une des raisons qui font que je ne vais pas en SAE.
Et sinon, les engagements à ne pas poursuivre n’ont absolument aucune valeur juridique.

Il est absolument hors de question que je paye quoi que ce soit pour aller grimper. Et encore moins pour le donner à une Fédé qui mets, au niveau national, la majorité de ses moyens dans le développement des SAE, l’olympisme et la réfection du siège.

Mais, dans le cas de Vingrau, l’assurance a payé rubis sur l’ongle…et elle s’est ensuite retournée contre la Fédé pour rentrer dans ses frais.

Si la Loi ne change pas, ça ne changera rien. A priori, tu devrais pouvoir te retourner contre Peillex si tu te prends une pierre dans le couloir du Goûter. Et tu trouveras ptet un juge pour accéder à ta demande. Le droit est souvent une chose complexe, et il y a, heureusement, une large part d’interprétation des textes donnés aux juges.

Les élus auront ptet plus de poids pour faire du Lobbying auprès du parlement pour changer la Loi.
Pourquoi, au niveau national, la FFME n’a pas fait ce boulot ? En allant voir les députés avec les maires des communes surs lesquelles il y a un bout de caillou grimpable, conventionné ou non ?

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Si c’etait le cas, on n’aurait pas eu vingrau…

Je le dis en tant que pro. C’est totalement fou de vouloir se mettre dans une logique d’obligation de résultat pour l’entretien des falaises… ce qui est sans doute le cas du moment où l’équipement est payé!!!

Prenons la purge. Du moment où tu n’es pas dans du gris béton style escalés, tu sais quand tu commences mais pas quand tu finis…au fil des années ça bouge en plus… on fait quoi pour les nombreuses falaises dans ce cas? Pour moi la seule solution si on se met dans cette logique là serait de desequiper. Adieu st Léger, pour faire un nom connu.

Ou alors le cas de certains départements… avec des milliers de longueurs conventionnées. Comment s’assurer que sur des dizaines de milliers de points, tout est nickel en permanence?

En plus ça emmène à se poser des questions absurdes, cette logique, car il faut envisager l’inenvisageable… Comme ce quelqu’un qui est allé voir les gens d’Annot pour dire qu’avoir des relais chaînes à 20m du sol, sans point intermédiaire, est ambigu et donc quelqu’un pourrait se dire qu’il faut faire du solo jusqu’à là, à la place de poser des coinceurs!!! Ce quelqu’un suggérait donc de desequiper les relais, ou d’équiper les fissures…

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des noms…
Les cons ça ose tout…

J’espère que quelqu’un a pensé à lui répondre qu’il s’agissait pas de voies d’escalade mais de la ligne de rappels décalés

A part les très petites communes qui ont un gros site d’escalade, ils s’en fichent de cette loi. La responsabilité sans faute est effective partout dans la commune : l’éclairage municipal , les installations sportives, les plages , les bords de rivières …
L’existence d’un site d’escalade ne change pas grand chose aux risques assurantiel.
Pour les propriétaires privés c différents même si un juge aura toujours plus de scrupules a condamner un particulier qu’une institution, on peut comprendre qu’il n’ont pas envie de prendre le risque.[quote=« mollotof, post:130, topic:259570 »]
Pourquoi, au niveau national, la FFME n’a pas fait ce boulot ?
[/quote]
Tous ceux qui passent leur journée sur C2C le savent bien puisque c répété à longueur de post … La ffme ne fait rien pour les falaises ,voyons !
Au niveau national, tu penses qu’il y a combien de personnes qui travaillent pour la ffme ?

Il est impensable que Vingrau soit le premier accident au cours duquel des pierres qui tombent ont blessé un grimpeur.
L’obligation de résultat est donc donné,non pas par les conventions mais par l’interprétation qu’en fait un juge, soucieux de dédommager au maximum une personne grièvement blessée. Ça ne remet pas en cause lés équipements de Vingrau qui n’ont pas été modifiés pour rouvrir le site.

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en meme temps

  1. les accidents de cette gravité (on parle de deux blessés très graves sur un seul foyer, dont une amputation quand même) sont improbables mais pas impossibles et ça se trouve c’était effectivement le premier « vrai gros carton » testant les limites du système… C’est comme pour les ouvrages d’ingénierie et les catastrophes naturelles: tu peux dimensionner ton pont pour résister à des crues ordinaires, tu te dis que ça tient la route, et après une fois en 30-50 ans il y en a une qui te le déglingue…

  2. en accompagnant les conventions de normes d’équipement detaillées et d’un discours présentant l’escalade en falaise comme un truc hyper safe et maitrisé, puis plus récemment en se battant pour la sortir de l’environnement spécifique*, la fédé a pu suggérer au juge une interprétation très stricte de ses responsabilités… pour l’anecdote, ce serait You en personne qu’aurait argumenté. cours d’une réunion au ministère tenue pas trop de temps avant Vingrau, que le risque de chute de pierres en falaise était négligeable! (et après ils appellent leur salle à Fontainbleau… Karma!!!)

*environnement spécifique: cette notion regroupe des disciplines sportives dont on considère qu’elles évoluent dans un milieu « risqué » et donc que la formation des éducateurs sportifs de la discipline doit être surveillée directement par les ministères, donc seuls les CREPS ou l’ENSA peuvent les tenir. Actuellement l’escalade y rentre uniquement pour la partie TA et grandes voies, et n’y rentre pas pour la SAE et les sites de falaise « aux normes ». L’interet pour la fédé était de pouvoir tenir sa propre formation car elle jugeait (sans avoir 100% tort) que le cursus de l’ancien BE n’était pas assez « productif » en termes de diplomés/an par rapport à ses besoins, et surtout ne produisait pas des moniteurs réellement interessés à devenir des bons salariés de club…surtout dans le nord/ouest du pays

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Un petit peu de précision, interview d’Alain Renaud, directeur général adjoint et responsable du pôle sites naturels d’escalade, et Rémy Moutardier, Vice-président en charge des sites naturels d’escalade,

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autant d’endroits où il y a moins d’accidents qu’en falaise. [quote=« ghisino, post:136, topic:259570 »]
L’interet pour la fédé était de pouvoir tenir sa propre formation car elle jugeait (sans avoir 100% tort) que le cursus de l’ancien BE n’était pas assez « productif » en termes de diplomés/an par rapport à ses besoins, et surtout ne produisait pas des moniteurs réellement interessés à devenir des bons salariés de club…surtout dans le nord/ouest du pays
[/quote]

Avec le DE « moulinette » (*) ça a changé non ?

(*) l’expression vient de formateurs du CREPS, accompagné d’un clin d’oeil et d’un « un formateur ne devrait pas dire ça ». :wink:

Tu en es sur ?

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L’ironie n’a pas besoin de smiley

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Message qu’on m’a demandé de relayer :

Bonjour à toutes et tous,

En pleine crise sanitaire, vous avez peut-être été mis au courant du choix de la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade de dénoncer prochainement les 650 conventions qui, entre autres avantages permettent encore le libre accès à nos sites naturels d’escalade en dégageant le propriétaire de sa responsabilité juridique. Ce choix de la FFME aurait un impact particulièrement important sur la pratique de notre sport

Les raisons invoquées par la FFME sont expliquées dans le courrier adressé aux présidents des structures associatives fédérales. Il est consultable ici.

Après avoir pris connaissance de ce courrier, peut-être vous a-t-il convaincu mais comprenez que nous ne pratiquerons plus jamais l’escalade en extérieur comme actuellement.

Si comme beaucoup de monde cette décision vous interpelle, vous inquiète, je vous invite à réagir rapidement. C’est un peu l’appel de la dernière chance, il est peut être déjà trop tard, mais agissons !

Aussi je vous propose :

de vous vous exprimer directement sur le site de la FFME, ici le contact électronique officiel de la FFME (n’accessible qu’aux licenciés)
d’utiliser l’appel suivant, si votre point de vue rejoint le mien, c’est ici en pdf imprimable
de modifier l’appel suivant en le personnalisant au regard de votre sensibilité, c’est là en fichier modifiable

Le mieux c’est de l’envoyer par voie postale ou par fax.

Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade (FFME)
8/10 quai de la Marne
75019 Paris

Tel. : 01-40-18-75-50
Fax :01-40-18-75-59

Rien n’empêche non plus de passer un petit coup de fil pour faire valoir poliment votre point de vue…

Enfin si vous connaissez des membres du conseil d’administration et que vous pouvez les contacter directement c’est encore mieux.

En souhaitant que tout cela finisse pour le mieux je vous souhaite à chacun en ces temps décidément bien difficiles, une bonne santé.

Philippe Bugada

contact_SOS-SNE@lacorditelle.info

Appel à Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les membres du conseil d’administration de la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade
Objet : Déconventionnement des sites naturels d’escalade.
En ma qualité de membre de la fédération dès 1990, diplômé fédéral et d’état, professionnel de l’escalade, équipeur et rédacteur de topo-guides il ne me semble pas tout à fait inutile d’attirer votre attention sur quelques points relatifs au courrier du 22 avril adressé aux présidents de nos structures associatives à propos du plan de redressement proposé par notre assureur et de la direction, citée en objet, vers laquelle la s’engage hélas notre fédération délégataire.
Sur le fond, et pour aller à l’essentiel, force est de constater que malgré l’important sinistre pour lequel il nous couvre, et les sommes à provisionner pour les affaires en cours, notre assureur nous demande en tout et pour tout 7 ou 10 euros de plus par licencié pour maintenir 650 conventions. Malgré cela une solution apparemment encore plus économique (3 euros) serait choisie par notre fédération. Elle consiste à dénoncer en bloc ces 650 conventions, accords si patiemment construits pendant plus de 30 ans de laborieux efforts. Ceci met clairement en péril ce que certains nommaient il y a encore peu « l’ADN » de notre activité : l’accès à un grand nombre de nos sites naturels d’escalade, dont beaucoup d’entre eux très renommés.
Sept ou dix euros… Sept euros de plus pour avoir la garantie d’accéder à tous ces sites… qui de nous tous n’accepterait pas de payer cette somme en regard d’un si grand avantage ?
Je ne dis pas que certaines choses ne sont pas impérativement à changer dans nos comportements, qu’il ne faut pas revoir notre réglementation et reconsidérer l’accès au sites conventionnés dont l’assurance n’est payée que par les seuls licenciés (péché originel). Je ne dis pas qu’il ne faut pas améliorer ces conventions, mieux les borner . Ce que je dis c’est qu’il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain, en d’autres termes, nous avons le devoir de faire preuve de davantage de discernement.
Entre autres choses :
Avons-nous VRAIMENT mis regard de ces 7 Euros et les efforts ont été nécessaires pour tisser ce réseau, les relations de confiance qui vont avec, son coût, humain, matériel et financier ?
Avons-nous VRAIMENT mesuré ce que va devenir notre crédibilité auprès de nos interlocuteurs institutionnels, depuis le ministère des sports jusqu’à la plus petite commune concernée en passant par les services de l’Office National des Forêts de Natura 2000, pour ne citer que les principaux ?
Avons-nous mesuré dans quelle difficulté nous allons mettre les propriétaires privés, les plus petites communes qui ne disposent pas de l’outil assurance dont nous avons l’opportunité de bénéficier ?
Enfin, avons-nous vraiment mesuré ce que va devenir notre CRÉDIBILITÉ nationale et internationale auprès de tous les pratiquants lorsque la FFME aura troqué son aura de chevalier bleu-blanc-rouge de l’escalade contre l’habit noir du fossoyeur des sites naturels de France ?
Nul doute que notre responsable marketing fraîchement recruté aura du pain sur la planche et qu’il faudra lui allouer un budget communication à la hauteur de la pente à remonter !
Sur la forme, j’ai certainement le tort de penser que nous prenons un risque majeur. En effet, la charte d’éthique et de déontologie votée par notre conseil d’administration et publiée sur notre site Internet www.ffme.fr stipule en sa page 9 « être dirigeant c’est notamment contribuer au fonctionnement démocratique [de l’association] et en sa page 10, je cite : Les institutions sportives [fédérations, etc.] s’engagent à un fonctionnement démocratique qui permet à leurs membres d’exprimer leur point de vue. Certains ne pourraient-ils pas considérer qu’une décision d’une telle importance en pleine crise sanitaire, sans véritable débat démocratique, soit une infraction avec les principes définis par la charte d’éthique et de déontologie du sport français adopté par l’assemblée générale du CNSOF le 10 mai 2012 ?
Si tel était le cas, prévoir en plus du budget, du pain et de la planche, une solide baguette magique pour notre responsable marketing. En effet, certains adhérents s’en sont déjà émus et d’autres trop prompts à réagir voulaient symboliquement déchirer leur licence et la renvoyer – je cite - à la Fédération Française des Murs d’Escalade… La plaisanterie à propos de l’acronyme fédéral, dont on se demande si elle est déplacée ou pertinente, n’aura échappé à personne.
Mais ceci mis à part, j’aime trop nos falaises, notre Fédération pour laquelle je m’investis depuis 30 ans, et, j’ai encore trop d’estime pour son Président pour laisser faire sans réagir ce que je pressens comme deux erreurs historiques, tant sur le fond que sur la forme.
Aussi, Monsieur Le Président, Mesdames et Messieurs les membres du conseil d’administration, j’ai l’honneur de vous demander de reconsidérer votre point de vue, et d’instaurer un véritable débat démocratique autour de cette question laquelle se résume à « Acceptez-vous de payer vos licences 10 euros de plus pour sauver 30 ans d’investissement associatif et plus de 500 falaises ? »
J’invite à l’occasion de cette lettre ouverte tous ceux qui se sentent concernés à vous en faire part également et à vous soutenir dans cette démarche. Puissions-nous à nous tous modifier positivement et démocratiquement le cours des choses, surmonter cette crise, réinventer une saine gestion des Sites Naturels d’Escalade et en sortir grandis, unis et plus forts : cela vaudrait bien une médaille, fut-elle olympique…
Philippe Bugada, Aiguines, le 1° mai 2020

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C’est marrant mais tout ce qu’il reproche à la fédé dans les « avons nous vraiment mesuré », c’est des choses que n’ont pas mesurés tous ceux qui n’ont jamais pris de licence fédé vu qu’ils s’en foutent. Y’a plein de monde prompt à reprocher à la fédé de se désengager mais pas grand monde n’est sorti proposer autre choses dans les 30 dernières années (à quelques exceptions locales prêt)

D’autre part de ce que je comprends des 7€ ce serait pour combler le trou créer, ça n’enlève pas le risque de perte de l’assureur sur un autre carton. Et d’ailleurs ce risque financier pourquoi seuls les licenciés FFME devraient l’assumer.
Le mec qui a mis ses deux enfants dans le club d’escalade de son village en Beauce et pour qui c’est surtout 2 séances par semaines au mur du Gymnase encadrées par des bénévoles à un tarif très raisonnable on lui dit de payer 14€ de plus pour les gens qui vont en falaise et qui eux ne les payent pas?

Comme dans tout domaine c’est facile de taper sur ceux qui ne font plus ce qui nous permettait de ne rien faire…

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On peut reprocher à la FFME ses choix de priorités.
On ne peut pas lui reprocher d’adapter ses actions à ses moyens financier, qui lui viennent avant tout de ceux qui sont fédérés.
Si on avait plus de licenciés, les fédés seraient plus puissantes.

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