Si l’assurance est obligatoire, y’a possibilité de contrôle (police) et d’amende.
Par exemple, pour la chasse sous-marine en France, la police/gendarmerie file des amendes (135€?) pour défaut de présentation de l’attestation d’assurance RC (obligatoire selon le Code du sport). Si le pratiquant n’a pas son certificat d’assurance ou la carte fédérale plastifiée sur lui (dans la combinaison!). De nombreux pratiquants verbalisés. Et théoriquement, en chasse sous-marine, c’est 1500€ d’amende pour défaut d’assurance RC (pratique non incluse dans les RC habitation, etc). Pour info, l’adhésion FCSM c’est 15€ + 5€ assurance RC (+ options d’assurances complémentaires pour 30 à 50€ de plus). Sinon l’assurance Vieux Campeur (35€?) prend en charge ce sport (RC + indemnisations).
Bon l’escalade est un lobby plus efficace, y’aura pas des mesures répressives comparables, j’imagine, mais ça serait possible. Si les gendarmes ou gardes filaient demain des amendes 135€ au pied des falaises, ça gueulerait fort sur C2C mais après 6 mois tout le monde aurait sa carte d’assurance (ou fédérale) au fond du sac à pof. Et les maires angoissés enverraient la police municipale contrôler les assurances (et virer les grimpeurs néerlandais et allemands). Après 2 ans, tout le monde trouverait « normal » de payer 20/30€ par an pour pratiquer l’escalade : problème à moitié réglé.
Pour les pratiquants occasionnels, y’a des assurances sportives à la journée (avec formulaire/payement par internet). A la fédé de voile, y’a des trucs pour gérer à la journée. Donc y’a toujours une solution.
Sinon l’exemple de l’assurance Vieux Campeur (sur d’autres posts) est un peu fallacieux : les grimpeurs ne représentent pas une majorité des détenteurs, donc le montant de la prime a été négocié selon d’autres statistiques que le coût des indemnisations escalade. Je remarque néanmoins qu’au Vieux campeur, escalade et alpi sont inclus dans la formule de base contrairement à d’autres pratiques à risque (parapente, alpi lointain, etc).
Je crois qu’un truc gêne l’idée d’assurance obligatoire pour la falaise ; c’est que l’escalade (ou l’alpi) est considéré un peu comme un prolongement de la marche (ou rando), une pratique reposant elle-aussi sur le droit ou la liberté de se déplacer à pied dans la nature. Y’a une sorte d’opportunisme historique autour de ça, car ça facilite le droit d’accès aux falaises et montagnes (politique d’accès à la nature, « escalade » non définie par loi, etc). Mais à partir du moment où on enfile un baudrier, faudrait peut-être considérer notre pratique comme distincte de celle des promeneurs, c’est à dire que les risques et les coûts pourrait être mutualisés par une autre communauté que celle des marcheurs.