Le trail ce n’est pas de la rando
L’escalade du futur
Pour certains grimpeurs la moulinette n’est pas de l’escalade, ou la couenne non plus, etc jusqu’au ta.
Un vrai montagnard te dira même que l’escalade c’est pour les danseuses, c’est pas de la montagne. Mais je crois que les vrais montagnards sont tous morts, générations vieillissantes oblige.
L’escalade est une activité sportive, donc une activité culturelle, chargée de valeurs derrière les manières de faire que l’on juge légitimes… ou pas ; selon les périodes, les lieux et les groupes. De fait, ce qu’il se passe à Orpierre n’est pas complètement comparable avec Ceüse ou Kalymnos ou… Claret.
Or Claret a une histoire un peu particulière, qui permet de comprendre l’interpellation du début de post faite par Henri. Cette falaise a été découverte, équipée et animée par un groupe qui a voulu en faire un lieu un peu à part, élitiste diront certains, en résistance avec une conception consumériste de l’escalade diront d’autres. Refus du topo au début (puis du photocopillage), promotion d’une certaine conception de l’escalade éloignée de la cotation, vie communautaire locale, etc. Dans ce jeu (car il s’agit d’un jeu), l’engagement a été véritablement pensé par les ouvreurs pour faire de chaque voie une expérience un peu particulière (jusqu’à mettre un faux point très haut dans une longueur - sans risque d’exposition). On peut ne pas apprécier cette imposition, mais c’était une volonté explicite. Quand on sait cela, on peut se dire qu’elle mérite d’être respectée, tant il y a pléthore de falaises plus conventionnelles.
Sur cette histoire, pour les curieux, je me permets de faire la promotion d’un bouquin fait par un collègue sur Claret : Les « voleurs » de falaise, Un territoire d'escalade entre espace public et espace privé
Un article en libre accès en résume certains aspects : Escalade et territoire : des procédés symboliques d'appropriation d'un espace public - Persée
Une fois ceci dit, il faut quand même différencier l’engagement et l’exposition. Autant se prendre un plomb en dévers à cause d’un pas obligatoire loin du point en haut d’une voie c’est de la peur. Autant les points hauts placés de début de voie sont problématiques. Pour connaître plusieurs cas d’accidents liés à cela, je ne peux pas jeter la pierre pour toutes les techniques qui viseraient à ne pas se faire les chevilles (ou pire !) autour du premier point.
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Mort aux cons
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ce que je voulais dire, c’est que c’est une activité où l’on cherche la performance : d’où par exemple les cotations. Il me semble pas que ce soit le cas de la rando pédestre -> sinon c’est du trail.
Si je transfère le message d’Henri au monde cycliste par exemple, grimper une voie à Claret ou à la sainte à grands renforts de chasses d’eau et cannes à peches, ca serait comme grimper le Ventoux en vélo electrique. Tu te prives d’une partie de l’expérience, tu te places un peu en dehors de l’histoire et de la culture commune de la discipline
Ca ne gêne personne (oublions le souci de la patine) mais je t’assure que tu auras droit à quelques remarques de la part des gens que tu vas doubler 
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Ca me fait penser à l’attitude des vieux cons employés des remontées mécaniques quand on a débarqué avec les tout premier monoski et surf il y a de nombreuses années … certains refusaient qu’on emprunte « leur » téléski …
c’est fou parce que ce qui me gêne en falaise, ce sont les traces de magnésie et c’est d’ailleurs pour ça que je n’en utilise pas (faut dire que vu mon niveau je n’en ai pas vraiment besoin 
)
pour revenir au vélo, si tu grimpe avec un vélo électrique ça ne me gène pas (s’il est silencieux) mais si ton vélo laisse un trace blanche de ton passage, ça me gâche un peu le plaisir.
Tout comme grimper en grosses en SAE, ça serait comme aller faire du vélo de piste avec un VTT.
Pour les non-connaisseurs, la fameuse marche (en version « dure ») est visible sur la seconde photo de ce blog : http://brive.escalade.over-blog.com/article-22181098.html
Expression de Pierre Rouzo, avec un bel hommage qui lui a été rendu ici : Hommage à Pierre Rouzo
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Pour continuer la métaphore du vélo, si je fais du vélo, c’est pour moi, pas pour la galerie. Si certains montent en vélo électrique, je m’en contrefiche. Et si ça leur fait plaisir, tant mieux pour eux.
PS: je dois avouer que je n’ai pas toujours eu cette position. C’est venu avec l’age…
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moi aussi je me fiche, je constate c’est tout.
oui, les traits pour moi c’est bien pire que cannes à pêches et tout.
d’ailleurs sur les fora anglais (qui comme je le disais sont bien plus sensibles au style que nous) certains se posent même la question de savoir si le OS de Ondra dans Just do it en est un !
https://www.ukclimbing.com/forums/rocktalk/video_of_adam_ondra_onsight_of_some_route-697893
m’étonnerait que tu rentres dans un vélodrome avec ton VTT
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Un faux point? Peux-tu expliquer stp?
Vaste programme
je crains que l’humanité n’y survive pas… en tout cas je serais en pole position…
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Puisque certains semblent bien connaitre Claret, et que ce post porte aussi sur la notion de sécurité, je pose une autre question.
Il y a 3-4 ans a eu lieu un accident mortel à Claret, avec chute au sol.
Est-ce qu’on sait ce qui s’est passé ?
Parce que j’ai eu des retours dessus, mais de manière trop indirecte pour avoir une vision bien claire…
lis l’article donné par noolrich [quote=« noolrich, post:123, topic:233797 »]
https://www.persee.fr/doc/rga_0035-1121_2004_num_92_4_2321
[/quote]
ou si tu as la flemme Quelques pitons étaient réalisés avec du carton et du papier collant.
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« La solution d’un problème en montagne n’a de valeur que si on le résout par ses propres moyens » Paul Preuss
Ça ne lui a pas réussi.