L’escalade du futur

je crois que je vois un peu le « probleme » de bourras qui est lie a Claret : cet endroit est réputé pour son engagement.
Si tu y vas avec une canne c’est que :

  1. Tu sais que c’est engage par volonté (donc tu connais la reputation de la falaise)
  2. Tu refuses de jouer le jeu
    Dans ces circonstances, je comprends les moqueries: c’est un peu comme le coureur de marathon qui fait le 1km a fond pour passer a la TV et abandonne 20km plus loin car sans énergie.
    C’est son problème, mais on peut se moquer de lui.
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Le gars avec la canne ne cherche pas à passer à la télé.
J’imagine qu’il grimpe « pour lui », parce que ca lui fait plaisir, parce qu’il a envie d’essayer cette falaise.
L’habitué du coin ne devrait pas la ramener non plus s’il connait chaque mouvement. Celui qui se fiche de la gueule du « monsieur canne à pêche » grimpe-t-il engagé « à vue » dans des voies qu’il n’a jamais parcouru ?

Pour ce que j’en comprends, d’accord avec toi pour tous les sites, Claret mis a part : dire « je grimpe a Claret » signifiant « je grimpe avec un max d’engagement » et si on va a Claret, c’est pour chercher l’engagement.

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Pourquoi « signifiant » ?
C’est peut-être la réputation de la falaise, mais chacun peut en faire ce qui lui plait. Personne ne grimpe en moul, à Claret ?
On n’a pas à interpréter la motivation de ce gars, me semble-t-il ?

il faut aussi considérer les gens qui grimpe au dessus de leur niveau pour progresser, ou travailler la voie, et qui peuvent au final la « sortir » dans les règles de l’art…

Mais tout à fait … en plus , malgré le côté sarcastique, je ne cherche même pas à définir une échelle de valeur entre grimpe engagée ou pas ou travail avec canne à pêche ou pas … contrairement à ce qui est affirmé à longueur de posts, je me contrefout de la « performance », ( on pourrait même mettre pseudo devant). Ce que je cherche à faire c’est interpeller (provoquer) les gens sur un « nivellement » des pratiques ( je n’aime pas trop ce terme), en refusant l’engagemwent grace à la canne, finalement à quoi bon équiper des falaises engagées ?
C’est ce qui s’est passé au Verdon, vu le succès des voies équipées par Suhubiette, pour ramener du monde vers les classiques, certaines ont été équipées… et finalement ULA a été desesuipee dans les années 2000 ( on trouve la date sur c2c).
Je respecte infiniment tous les styles de grimpe, engagée, bien équipée, expo, résine TA , glace etc … que je pratique tous avec plaisir. Mais, à chaque fois qu’on défend l’idee d’une grimpe expo ou engagée, on se prend une volée de bois vert genre : c’est debile, tu cherches à montrer tes grosses c*** ( voir plus haut), etc … pourtant c’est celle qui est le plus marginale et qui a ce titre mérite le plus d’être défendue…

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c’est vrai
c’était surtout un clin d’oeil!
je pense que c’était libre au sens de « libre de matériel », ou tout au moins réduit au minimum, voire à rien du tout dans le cas du solo
mais les contraintes et l’éthique peuvent continuer à évoluer et donc le vocabulaire qui va avec!

bon ça y est tout le monde est d’accord , nous avons du faire le tour de la question :grin:
enfin pas tout à fait, de tous les artifices visant à améliorer (faciliter) la grimpe je pense que le plus préjudiciable ,après la taille, reste la magnésie, surtout sur les spots majeurs…où le « à vue » ne veux plus rien dire… perso je préfère voir une perche qu’un ticket (mais l’un n’empêche pas l’autre).

Et les spits, et aussi les relais sur chaînes, sans parler de la corde.

Y’a eu même des premières avec des courte-échelle et des lancer de corde… Plus sérieusement, si tu as une certaine culture, tu sais comment c’est à Claret et tu n’y vas pas si tu n’es pas dans le coup. Je n’y suis jamais allé. (je me souviens qu’il y avait cette réputation à la Chambotte dans le temps, il fallait une canne ! C’était efficace je n’y ai jamais mis les pieds où Jarbonnet où j’aurais pu me détruire définitivement un pied) …ça m’embête plus à la Ste Victoire de redescendre (glups) dans du 5b patoche parce que le premier point est à 6m (parce que c’est patrimonial sauf que la patine elle, elle n’est pas d’origine) et je parle pas de TA, en couenne…

Te plains pas, les 3 premiers points ont été rajoutés pour des gars comme toi à la Sainte.
:wink:

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:blush: J’aurais du mettre 9 m en fait…
Et la notion de « points rajoutés » à la Ste !!!

???
où ça à La Sainte?

En fait après lecture de pas mal d’opinions ici, le sujet n’est pas aussi bête qu’il en a l’air et le titre est finalement bien trouvé.

Effectivement, l’escalade évolue depuis toujours et reflète egalement certaines mentalité et comportements des différentes époques.

Ici bourras exprime de façon un peu grincheuse ou sarcastique son mécontentement de voir la pratique de l’escalade s’orienter vers de nouveaux artifices pour augmenter la sécurité ou pour faire des croix. Finalement le débat n’est pas aussi différent que le (ré)équipement de voies par exemple.

Il existe aujourd’hui une certaine éthique ainsi qu’une histoire de l’escalade qui dépend des localités et que je prends pour ma part comme une richesse de cette activité. Une sorte de patrimoine culturel en sorte.

Je trouve dommage tout comme bourras que l’on perde aussi rapidement ces cultures de l’escalade, surtout quand elles sont remplacées par les discours marketing formatés ou les pensées uniques globalisées jetables qui se propagent si bien sur le net.

Il est évident qu’un individu isolé avec sa canne a pêche et ses traits ne pose pas de probleme, par contre, le jour ou ça deviendra la norme, le jour ou c’est moi qui me retrouverai comme la minorité alors j’aurais perdu ce sentiment d’appartenance à un groupe et comme ce sont des valeurs que je ne partage pas et que je suis trop vieux pour changer mes valeurs, je ne pourrais que m’éloigner.

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On peut quand même si demander si à l’avenir on grimpera toujours en falaise ou si ça ne sera pas jugé comme trop dangereux.

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assez d’accord avec tout ça et si on dézoome encore plus on observe tellement de facettes: le bloc en salle qui ressemble à du parcours, le bloc en site naturel plus ou moins haut (le higball s’apparente au solo) le deepwater, la grimpe urbaine, la diff en salle la vitesse le combiné, la falaise la gv la trad… autant de discipline différentes avec leurs codes leurs règles , et tant mieux cela prouve la richesse de cette passion qui nous animes tous.

J’ai l’impression que le débat concerne surtout la falaise de Claret.
Et pour moi, la question qui se pose est "A qui appartient la falaise ? Quel droit a l’équipeur dessus ? Peut on imposer une certaine forme d’engagement ? (je ne parle pas de compléter l’équipement, je parle juste de limiter l’engagement par certains artifices).
Perso, je suis pour la liberté, tant qu’elle n’embête pas les autres et qu’on ne leur demande pas d’assumer à notre place…

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C’est effectivement la 1ère question à se poser. A mon avis le proprio s’en fout de savoir si les gens grimpent en moulinette ou en solo, enfin… ça m’étonnerait qu’il trouve à redire si les grimpeurs sécurisent aux maximum leur escalade si ça peut lui éviter des ennuis.

Et tu viendras faire ton grincheux sur C2C comme Bourras pour te sentir entouré de gens tout aussi minoritaire que toi :stuck_out_tongue:

Chacun sa manière de s’amuses, ces personnes ne me dérangent pas. Perso je monte sans perche ou crashpad mais je monte casqué, pour une seule raison d’ailleurs: je veux que ma femme soit casquée alors je montre l’exemple :stuck_out_tongue:

Il faut considérer que c’est leur liberté, leur « plaisir » et si nos terrains de jeux sont si beau c’est AUSSI pour la liberté qu’il nous laisse, certe ce n’est ni conventionnel, ni « PUR » mais s’en revendiquent-ils? En ont-ils quelque chose à foutre même?

A vos baudards !

En plus de tout ce que tu dis, et que je partage complètement, je rajoute que savoir grimper avec des points éloignés, accepter un certain engagement, voire parfois de l’exposition (mais là, ça touche davantage au TA qu’à la couenne), c’est tout un ensemble de compétences qui me semble indispensable à un grimpeur. C’est ne plus maîtriser un panel de savoir-faire qui finit, un jour ou l’autre, par faire sens dans une situation plus ou moins compliquée en GV, en montagne, et parfois même en couennes. A chercher à réduire toute les situations qui posent la question de la maîtrise du risque ou du danger en les évacuant ou en les contournant par des artifices, c’est volontairement se priver des moyens qui permettent de gérer les aléas d’une activité qui reste intrinsèquement dangereuse.

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