L’escalade du futur

et pour cause : tailler des prises c’est mal

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Ben, personnellement, j’ai déjà été dans Rage Against the Hamster (8c ?) à Comboire (38) en artif (j’ai bien du monter en libre au pied du toit sans doute) pour tester des histoires de longueur de fifi et autres … Je suis parti d’en bas et je suis arrivé en haut : crois-tu que je puisse dire que j’ai validé la voie, fait la croix, etc ?

J’ai donc fait de l’escalade libre au sens du Grec … Mais je n’ai pas fait d’escalade libre au sens du reste du monde ! Voire pas du tout d’escalade au sens des plus puristes : ce n’est pas de l’escalade et c’est du A0-- en artif !

Si tu larcine, tu n’as pas fait la croix, y’a pas à tortiller. L’escalade étant un sport entre soi et soi, cela ne regarde que toi et ton reflet dans le miroir. Personnellement, même si physiquement je suis bien allé en haut de la voie mettre un mousqueton dans le relais, je n’ai absolument pas fait « Rage against the hamster ».

Perso, je pense que la reine de la grimpe, c’est l’escalade libre à-vue :

  1. Tu peux tout à fait larciner si tu ne dérange pas la grimpe des autres :
  • te faire expliquer les méthodes, voir d’autres grimpeurs dedans,
  • tirer au clou, ajouter un étrier,
  • prendre un repos,
  • ajouter un gros cairn au pied d’une voie… Tout ça et d’autres choses, ça reste un larcin.
  1. Tu n’as pas le droit de larciner si tu dérange la grimpe des autres :
  • ajouter des points,
  • ajouter/améliorer des prises,
  • mettre des tickets…
  1. Dans aucun des cas ci-dessus tu ne peux prétendre avoir fait la voie dans laquelle tu aurais « commis » ces actes. Tu es bien allé en haut, mais tu n’as pas fait la voie en escalade.
  2. Pour faire la voie et la valider, tu la refais. Si tu y retournes en tête (dégaines en place ? Les règles actuelles semblent accepter ça) s’appelle au deuxième essai, au troisième… ou après travail selon. Si tu y retourne en second, ça s’appelle top-rope ou en moulinette, c’est selon ta culture.
  3. À partir du moment où tu es entré dans le petit 1., tu n’as pas fait la voie en escalade libre à vue.

Note que chaque voie à sa « norme de parcours » : une grande voie avec des pas d’artif, réputée se parcourir ainsi se parcours selon cette « norme ». Tout larcinage ne permet pas de valider la voie : c’est un échec selon les règles du jeu. Cette norme de parcours peut être améliorée : la libération des pas (le jaunissement diront les « vieux ») d’artif améliore l’aspect sportif du parcours au regard des règles du jeu escalade sportive.

Note aussi que la dimension d’escalade libre à vue n’a pas cours en bloc. Le nombre d’essai semble aussi peu important : ce qui compte, c’est d’enchaîner le passage proposé par le bloc.

Tu peux choisir de ne pas respecter ces règles, mais dans ce cas, soit tu conviens ne pas suivre le même jeu que les autres, soit tu t’exposes à être critiquable. Je ne vois pas du tout ce qu’il y a de mal à ça. Personnellement, parfois j’enchaîne et je valide une voie, parfois non et j’essuie un échec… Mais c’est le jeu du jeu ! C’est même ce qui le rend intéressant, sinon je fais le tour ou je loue une nacelle araignée.

Mais bon, c’est comme cela que je le vois. Si toi, tu penses qu’on peut dire : j’ai fais telle voie alors que tu as pris un repos ou tiré au clou, ça te regarde au fond. Mais tu ne fais pas le même sport que moi. Peut-être qu’avec d’autres, c’est nous qui ne faisons pas de l’escalade libre, c’est ma foi bien possible.

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Soyons clair : j’adopte les mêmes règles que toi. Je sais quand j’enchaîne ou pas.

Mais je suis également tolérant aux autres pratiques, et il ne me viendrait jamais l’idée de venir railler publiquement sur un forum internet des grimpeurs qui n’auraient pas la même conception que moi.

En fait, c’est juste une question de savoir-vivre.

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Dans le cas 1, on est d’accord. Dans le cas 2, non.

Le savoir-vivre consiste aussi à respecter ces règles du jeu dans l’aire de jeu.

Moi non plus, on est d’accord. La position de @bourras est juste (non-respect des règles), sa pique je ne sais pas. La raillerie et la mise à l’index des « mauvaise » pratiques est sans doute à la hauteur de l’outrage et donc le préjudice moral qu’il a ressenti.

Vrai sujet, ou déblatération d’un grimpeur de canapé aigri ? Je crois que la réponse est dans la question…
En tout cas, comme je vois dans les réponses que certains prétendent savoir ce qu’est vraiment l’escalade, on voit aussi qu’elle échoue avec ce bourras à remplir une de ses fonctions : détendre l’individu :slight_smile:

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J’ai déjà « validé » une longueur au sens où tu l’entends et tout du long, je me se suis senti mal, j’ai grimpé comme une merde, et je suis passé d’extrême justesse en crispant comme un bourrin. Cette longueur n’a rien ajouté à mon amour propre, bien au contraire, j’ai un peu honte d’avoir grimpé autant pour l’objectif d’enchaîner. Et puis il y a cet autre voie où j’ai mieux grimpé, et qui m’a laissé de bonnes sensations. Celle là ça me fait plaisir d’y repenser, même si je ne l’ai PAS enchaînée. Il faudrait sans doute arrêter de recourrir à des critères aussi réducteurs et aussi objectifs pour construire notre satisfaction. Par ailleurs le terme « larciner » est inutilement péjoratif. Qui « larcine » une voie? Le mec qui grimpe une fois par semaine et qui fait une montée à vue dans un 7b avec une dégaine rallongée? Ou le mec qui fait 4 séances de salle par semaine et en est à son trentième essai dans la même voie? On pinaille sur la question des moyens alors que le vrai sujet est ailleurs: que des types acceptent des vies d’esclaves de la poutre pour monter en niveau. Le vrai larcinage, c’est le surentraînement débile, à mon avis.

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Ah tiens ? Il faut « valider » ?
Il y a donc une commission de validation. Qui fait partie du jury, si je puis me permettre ? Quelle est la procédure pour soumettre son dossier ?
Ça devient bien administratif, l’escalade.

Disons que si tout le monde fait comme ça, la raison d’existence même des forums, une fois l’aspect « Renseignements » évacué, ne servirait à rien. La rubrique « Discussions » ne serait jamais alimentée.

Par ailleurs, sur un plan philosophique et social, je trouve plutôt sain l’existence de divergences de point de vue et le besoin de les revendiquer publiquement. Ce qui me sidère un peu dans notre sujet du moment, c’est que certains reprochent à Henri la nature de son opinion qui est pourtant fondée, tant sur le plan historique qu’éthique, ainsi que dans sa spécificité géographique:

  • Historiquement : la règle suivie par la majorité des grimpeurs depuis la naissance de l’escalade sportive en couennes, c’est de grimper sans perche.
  • Ethiquement : elle correspond à la règle de l’ascension d’une couenne en libre.
  • Géographiquement : Claret s’est construit sur un rapport fort à un ensemble de règles de fonctionnement fortes et contraignantes, jalousement gardées.

Et une grande partie des intervenants vient lui reprocher de penser comme il le fait. Mais il en a le droit, me semble-t-il.

Qu’il pense juste ou bien est un autre sujet.

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Personne ne lui conteste ce droit, me semble-t-il. Comme on a le droit de ne pas partager cet avis.

non , je ne lui reproche pas de le penser, je trouve juste déplorable de dire sur un forum de grimpe que les gars qui n’ont pas le niveau courage de grimper sans perche casque ou crashpad feraient mieux d’aller jouer au golf (une sous catégorie qui indigne) … Un peu comme si honnold déboulait sur ce fil et nous disait à tous d’aller faire du crochet car nous ne méritons pas d’enfiler nos chaussons, pour le reste je me fiche de ce qu’il pense, ça m’empêchera pas d’aller grimper avec mes gosses ce we…mais en tant que grimpeur moyen je me sent directement visé, et mon premier reflexe est de me défendre… alors qu’au fond c’est déjà lui accorder trop de credit. Pour moi tout ça n’est qu’un jeu, un peu comme au golf d’ailleurs, et on peu même retrouver les mêmes ayatollahs sur les fairways… Et de retour d’une semaine à Margalef, j’ai pu constater que beaucoup de monde s’y retrouve, des très fort dans le 8 des moyens dans le 7 et des comme moi qui visent le 7, tous avaient le sourire, la plupart une perche, je serais curieux de voir si Henri aurait le courage d’aller pinailler l’espagnol que j’ai vu enchainer un 8C au jusqu’au 2/3 dans un toit énorme farcis de monodoigts,(tout le monde s’est arrêter de grimper pour l’admirer) avant de chuter sans un cris sans un râle de mécontentement… et de lui dire va jouer au golf avec ta perche… ben non c’est mieux à l’abris de son clavier…

Pour ma part, étant plutôt dans le contrôle (+ la trouille), je n’ai jamais réussi à atteindre cet état de dépassement de soi. Le peu que j’ai fait de compétition de ski-alpi ou de fond ne me l’a pas apporté non plus. En sportco, oui, en rugby, nous avions de bons résultats en universitaire, il me semble y être arrivé poussé par les autres.

Ce qui m’a le plus apporté de satisfaction en revanche, c’est l’état de flow. En montagne, cascade, gv, à vue et en couenne plutôt pas à vue (ou du moins aucun souvenir), ces (rares) moments restent gravés dans mes souvenirs.

À mon sens, ces règles du jeu sont totalement dissociées de mon plaisir de grimper. Comme précédemment exprimé, en grande voie, il est très rare que j’enchaîne tout les pas de la voie, cela ne m’empêche pas de dormir et d’être très content du voyage ! Mais cela n’empêche que du point de vue de l’escalade libre, la voie n’est pas validée. La satisfaction vient de la balade, de la journée ou d’autres choses : je suis facilement satisfait. Mais pas de ma maîtrise de l’escalade.

J’ai du mal à me battre pour ne pas tirer au clou par fainéantise, du coup, je ne valide plus grand chose au-dessus du 6a/b maintenant …

C’est vrai qu’à Grenoble, au mur de l’UFRAPS, j’en ai connu des qui se sont enfermés là-dedans. C’est moche et en vieillissant, c’est pire. C’est triste pour eux, mais après, il ne faut pas oublier que ce ne sont que des règles d’application volontaire : personne ne te mets le couteau sous la gorge pour les appliquer.

Effectivement, il n’est peut-être pas facile de sortir de la pression sociale du groupe.

Moi, je trouve très intéressant ces règles du jeu, le fait d’en discuter, leur provenance, leur histoire et leurs évolutions. Et je trouve aussi que d’essayer de les respecter augmente l’intérêt et l’intensité du jeu.

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moi aussi
dans le même temps, je trouve curieux lorsque l’escalade dite libre s’enferme dans un carcan, et l’est de moins en moins, libre…

Après, il est quand même assez évident que l’expression « escalade libre » ne veut pas dire « escalade libérale ». Elle est même née sous un double paradoxe:

  • celle de la contrainte normative, puisque cette forme de grimpe interdisait qu’on puisse recourir au tirage de piton, à une progression artificielle (alors que la liberté consiste à ne pas mettre de règle).
  • celle de l’établissement d’une éthique qui codifiait la reconnaissance de la performance par la communauté, avec l’invention d’une échelle d’appréciation : à vue, flash, après-travail. Le tout formant un corpus de règles bien plus large et précis que la pratique de la grimpe avant le libre.

Dire que « escalade libre » signifie « escalade libre de faire comme on veut » est quand même un sacré contresens.

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Ben non, ce n’est en rien déplorable. Et c’est à mes yeux parfaitement légitime.

Henri ne fait rien d’autre que venir ouvrir un débat car il a le sentiment qu’un certain nombre de grimpeurs ne joue plus le jeu selon la règle communément admise par la communauté depuis longtemps.

Ta comparaison est fausse avec Honnold : ce dernier n’a jamais joué la même règle que nous et le solo intégral n’a jamais constitué la forme considérée comme normale, voire légitime, de l’escalade.

Quant à ton Espagnol dans le 8c, je pense qu’à Claret - en tout cas à la grande époque car je ne sais pas comment ça se passe aujourd’hui là-bas-, il aurait même pas eu envie de la sortir sa perche dans Biotop… Y a beaucoup d’intervenant sur ce sujet qui oublient qu’on est en train de parler d’une falaise autour de laquelle gravite une tribu qui a souhaité donner à ce lieu un esprit. A l’inverse, Henri a peut-être un peu oublié facilement que ce n’était pas pareil partout ailleurs avant de poster son message :smiley:

Enfin, j’ai le même niveau que toi en grimpe et pourtant je grimpe selon les mêmes principes qu’Henri… Estimer que les propos d’Henri ne se comprennent que comme du mépris à l’égard des grimpeurs faibles ou moyens fausse sa pensée.

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je pense que nous ne serons jamais d’accord sur ce sujet (rien de grave) vous estimez qu’il y a une règle sur une activité de loisir… en compétition il y a des règles on s’y conforme ou on ne peux pas participer. Dans votre cas vous placez la barre où ça vous arrange et clamez haut et fort que vous avez la légitimité. mais alors grimper avec une corde de 9 mm ça compte? les chaussons dernier cris sont ils admis? s’entrainer en SAE est il permis? parceque tout ça n’existait pas au siècle dernier , du coup on triche ? Ma comparaison avec Honnold ou tout autre soloiste est tout à fait justifiée, un mec qui engage plus et qui pourrait prétendre détenir la seule façon respectable de grimper, niant ainsi le droit aux autres de s’amuser sur un bout de caillou, prétextant que c’est l’escalade sous sa forme la plus pure… heureusement c’est comme je l’ai déjà dis plus avant: la marque des plus grands de respecter les autres… là où nos mondes ne se rejoignent pas,c’est que nous, les chicken ou potentiel golfeur (je suis HCP 10 au passage) c’est que votre pratique ne nous gêne pas ,voir même on l’admire, mais moi je suis trop vieux trop responsable (papa, entrepreneur ,bénévole) pour se permettre une fracture, donc je limite les risques, ça m’a pas empêché de casser un casque neuf sur un retournement il y a 2 mois, ou il n’y a pas longtemps à margalef sauter une dégaine car je n’arrivais pas à clipper, pour me prendre un énorme vol… mais loin du sol… ta grande époque dont tu parles je l’ai connu, c’était super , mais elle est fini, c’est de l’histoire , on peut l’évoquer pour ne pas oublier d’où nous venons mais c’est pas pour ça qu’il faut enfiler des collants violet sous prétexte que c’est comme ça que l’ont doit faire… Je fais confiance à la jeunesse, je suis coach d’une équipe de jeune, j’apprend autant de leur pratique en général, que ce que je peux leur apporter, et je leur rappelle qu’avant il y avait des Edlinger Berault etc pour en arriver là. Allez bonne grimpe, Au fait je vais faire du bloc en salle privé cet aprèm , j’ai le droit de brosser les prises avec une perche? naaaaan je déconne, pensez à vous amuser… Cordialement , David.

juste au passage il me semble que les anglais considèrent la lolotte comme de la triche et que l’escalade c’est en trad or not… et en plus ils déchirent en golf… heureusement on les a éclaté à la coupe du monde de football :grin:

1/ Tu as le droit absolu de me tutoyer… Entendre ou lire des « Vous » et avoir l’impression d’être vieux, ça me rappelle trop le boulot !

2/ Le plaisir est juste de débattre, pas d’avoir raison. Se servir des remarques des autres pour préciser sa pensée, affiner ses arguments, parfois provoquer (un peu), … Bref, tout ce qui fait le plaisir des forums :wink:

Néanmoins, je continue à penser que la comparaison avec Honnold n’est pas bonne car tu parles d’une pratique ultra-minoritaire qui prétendrait imposer son éthique à la très grande majorité. Les perches et les crash-pads en falaise, pour ce que j’en vois par chez moi, ne sont pas encore devenus des outils systématiquement utilisés. Et je ré-insiste lourdement sur le fait qu’on parle d’une remarque d’un grimpeur de Claret.
Quant à la question de collants fluos, ils touchaient le paraître, pas la nature des règles. J’ai l’impression que tu mets sur le même plan la question des modes vestimentaires qui caractérisent une époque avec la question de l’éthique qui caractérise la nature d’une activité.

En espérant t’avoir donné matière à réflexion, et pas du tout en ayant cherché à te convaincre :wink: :wink:

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« vous »: Henri toi et ce courant de pensée… je pense au contraire que la majorité des grimpeurs modernes si j’en juge par mon expérience de globegrimpeur est passé au biscuitage pose de paires et autre accommodement. Je m’en réjoui car une activité figée risque de s’éteindre. Le principal attrait de cette évolution est qu’il offre des garanties de sécurité qui favorise l’accès au plus grand nombre à la pratique pour peu qu’un certain nombre se licencie nous pourrons… mais c’est un autre débat.
Oui la mode du fluo est un clin d’oeuil visant à te faire passer pour un vieux réac… c’est un coup bas je le reconnait, mais je t’imagine dans cet accoutrement et j’en sourit :grin:
Je reste persuadé (école du blond) que dans l’escalade c’est l’esthétique du geste qui compte, mais je ne l’impose pas si d’autre y trouve plus de plaisir dans l’engagement la cotation ou autre , ça me va… tant qu’on ne me juge pas…

JVu qu’on parle de moi, vieux grimpeur aigri et frustré qui vit dans le passé, je vais juste en remettre un peu pour clarifier (ou pas ?) les choses …
Certes, j’ai franchement exagéré au-delà du post :slight_smile:[quote=« bourras, post:9, topic:233797, full:true »]
Me foutre de leur gueule …
Les faire changer de sport …
Les voir jouer au golf …
Au choix .
[/quote]

… Et j’ai été « modéré » à juste titre (pas d’autres qui ont été au moins aussi violents, je remarque) …
Mais, jusque là, non, et je revendique totalement de me moquer d’une pratique en particulier (et non pas de toute pratique qui n’est pas la mienne) … Et derrière cette moquerie (qui n’est qu’une moquerie), je m’interroge (et visiblement je ne suis pas le seul) sur une vision de l’escalade qui est de « faire une croix » à tout prix, en d’autres termes, la fin justifie t’elle les moyens ? Cette maxime est rentrée dans « nos » mœurs dans la vie courante et je constate que là où ça serait le plus facile à refuser, ben finalement, elle s’impose tout naturellement … Ce qui m’a interpellé et ce qui m’a conduit à poster, ce n’est pas ma lâcheté naturelle libérée derrière un clavier :slight_smile:, mais juste le nombre de « cas » vus ce jour là à Claret et justement à Claret où comme je l’ai précisé dans le premier post :une falaise où justement les ouvreurs ont eu à cœur de donner du caractère à leurs voies en imposant pas mal de pas durs obligatoires… en précisant que ce n’est pas des grimpeurs qui s’essayaient à l’escalade (comme dit par un intervenant) mais des types qui évoluaient dans le gros 7 et le 8 … Le clou étant le franchissement de la section la plus facile d’un 7c+ (environ 6b obligatoire et 3m entre les points) avec préclippage à la canne …
Maintenant bien évidemment les gens font ce qui veulent et de « belles croix » sont réalisées après travail à la canne …

Sur ce, bonne pêche …

Henri

PS : et vous pouvez également vous moquer, si d’aventure, vous me voyez trop saucissonner dans un projet …

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Faire des croix ne l’intéresse pas non plus (d’ailleurs je ne note jamais quelle voies que j’essaye/parviens en haut/parviens en haut en libre …).
N’ayant pas un très bon niveau (5c/5c+ en tête, 6a/6a+ en moulinette), et grimpant le plus souvent avec des partenaires encore moins fort, j’aime bien pourtant ne pas toujours me contenter de grimper des voies en 5 max juste pour être sur de les sortir (j’ai pas trop envie ni de voler, ni de laisser du matos). Du coup, il n’est pas rare que j’utilise divers artifices pour passer (installer la moulinette depuis la voie à coté, mettre le pied sur les broches, tirer au clou, utiliser une sangle comme pédale, voir rajouter un coinceur) pour ensuite soit redescendre refaire le passage en moulinette, soit refaire toute la voie en moulinette.
Je ne prétends pas « valider » la voie, mais ça me permet de me faire plaisir dedans quand je ne suis pas avec quelqu’un de plus fort que moi pour poser la moulinette.
Quelqu’un à un reproche (argumenté) à ma pratique?

Pour Claret, je ne connais pas (et j’ai l’impression que j’ai pas le niveau), mais je ne vois pas non plus vraiment le problème (tant qu’on monopolise pas la voie pendant des heures ou qu’on prétende avoir « validée » la voie sans préciser que c’est pas dans le sens usuel du lieu)

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