Ah ouais? Et quand l’équipeur a déménagé, qu’il est mort ou que son topo date des années 60, comment qu’on fait? On grimpe plus?
Pourquoi? Il a équipé sa voie dans son jardin perso?
A partir du moment où il équipe dans un endroit public, ça deviendrait un domaine privé qui lui appartient? faut arrêter de rêver!
Et l’équipeur, pourquoi alors il rend public un topo mais qu’il ne voudrait pas que ça file dans le domaine public?
J’aurais pas le droit de faire le dessin, de décrire une église, un sentier de rando, une falaise avec ce qu’il y a dessus? J’aurais pas le droit de faire la photo d’une cathédrale, faut que j’achète une carte postale au bar d’en face?
Les seuls spots qui sont pas dans le « domaine public », à part les voies dans ton jardin, c’est les spots « privés ». Et quand je tombe dessus en me baladant, j’aurais pas le droit d’y grimper ou d’en parler à des copains parce qu’il n’y a pas de topo?
Y a pas mal de topos médiocres, que j’achète pourtant, parceque les équipeurs sont pas toujours les meilleurs pour présenter « leurs » falaises.
A eux de se débrouiller pour faire des bons topos, qui nous apprennent plein de choses en plus des schémas minimalistes et des descriptifs simplistes. Qui nous présente les équipeurs, qui nous parle de l’endroit et de son histoire, qui parle des grandes ascensions, des anciennes techniques, donne des anecdotes, explique le pourquoi du choix du nom des voies, se décarcasse pour le point de vue des photos des voies.
Il faut avoir du courage pour appeler « œuvres de l’esprit » des topos qu’on peut facilement plagier, autant pour le texte que pour le dessin. Alors que pour plagier un bon texte de Cambon ou un super dessin de Mussato, faut se lever plus tôt.