Pour la seconde fois en quelques heures, sur ce même sujet, je dis que je n’ai jamais écrit ce que vous prétendez. Mais je vois que vous corrigez progressivement vos propos avec le contenu de mon premier post.
Là encore, je n’ai jamais parlé de cela. j’ai juste dit qu’on pouvait considérer que l’énergie cinétique pouvait être considérée comme constante sur la toute fin du mouvement. Sur un si faible mouvement, le travail des forces est faible. Il peut être nul dans le cas d’une dynamisation idéale, ou aller dans un sens ou dans l’autre suivant les caractéristiques de la dynamisation. Mais dans tous les cas il est faible. Enfin, si j’ai décrit cette phase, c’était pour être complet sur toute la trajectoire, et sur les lois de la mécanique qui s’appliquent dans chacune de ses phases. Cette dernière phase est sans grande importance sur la question qui a initialement été posée.
Et oui, là encore il y a une approximation… Ce qui fait dire à certains que la physique n’est pas une science exacte. Je comprends cette position. Elle est défendable. Mais historiquement, et c’est le cas encore aujourd’hui, maths, physique, chimie, et d’autres sont qualifiées de sciences exactes, à opposer par exemple aux sciences humaines et sociales qui elles ne sont pas considérées comme exacte. Je ne cherche pas à révolutionner quoi que ce soit, donc je suis fidèlement la terminologie. J’avoue que quand j’étais au lycée, j’avais aussi ce sentiment que la physique ne pouvait pas être qualifiée de science exacte. Puis j’ai lu « le traité de la méthode » de René Descartes et ses explications m’ont convaincu. Je considère que c’est un livre que tout scientifique aurait dû ou devrait lire. Sa contribution est fondamentale. Puis dans la suite de mes études et au cours de ma carrière, j’ai enrichi mes connaissances et découverts des tas de nouveaux domaines, que ce soit en physique ou en maths (et même en informatique) qui m’ont fait totalement adhérer à cette dichotomie officielle.
Pour donner quelques arguments en faveur de la classification de la physique en science exacte, c’est qu’on peut très bien résoudre tous les problèmes de façon symbolique… Mais souvent, face à la complexité des équations obtenues, on ne dispose pas des outils mathématiques pour une résolution symbolique. C’est alors que les approximations arrivent pour simplifier les expressions symboliques, que l’on peut ensuite résoudre (c’est un soucis d’applicabilité de ces sciences qui prévaut). Ce qui fait que cela reste une science exacte, c’est qu’on calcule aussi les intervalles de confiance ou les incertitudes liées aux approximations. On connait donc l’impact d’une approximation.
Même en maths qui apparaissent comme le summum de l’exactitude, dans certains domaines des mathématiques, on fait aussi des approximations. Dans le calcul numérique par exemple.
Fondamentalement, peut importe qu’on qualifie une discipline scientifique d’exacte ou pas, l’important c’est qu’on comprenne les tenants et aboutissants de ce que l’on fait, et le faire avec la rigueur nécessaire. Ensuite, si on adopte tous la même terminologie, c’est mieux pour communiquer et se comprendre. Et je pense aussi qu’il n’est peut être pas totalement idiot de suivre les préceptes de Descartes. Ils sont de toutes manières ceux qui nous sont enseignés durant notre scolarité.
Philippe