Posté en tant qu’invité par J-Marc:
[quote=« couille de loup, id: 820947, post:40, topic:81404 »]sportive propre aux murs et aux petites falaises doit-elle s’imposer partout?Un nettoyage à la main n’est-il pas suffisant?
Il est étonnant de constater que le mot « écolo » devient péjoratif dans notre milieu ,comme chez les chasseurs,respecter la nature devient une géne pour les grimpeurs, ne faut-il pas s’interroger?[/quote]
D’où sors-tu que le souci de l’impact de l’activité d’escalade en site naturel sur le milieu ne soit pas en général pris en compte, malgré quelques (rares ?) réactions épidermiques et temporaires ?
D’après moi, la principale conséquence de l’impact d’un équipeur sur le milieu est de favoriser la fréquentation (corollaire indissociable de l’objectif recherché : avoir et donner du plaisir à grimper) d’un site d’escalade et donc ses conséquences, éventuellement néfastes. Le seul moyen de n’avoir pas d’impact sur le milieu naturel [mais l’homme ne fait-il pas partie du milieu naturel ? (ouh là là, on va tomber des des discussions de philo de comptoir !!
)] est de n’intervenir en aucune façon sur le milieu, donc en l’occurrence d’interdire totalement et définitivement la falaise à l’escalade. Et peut-être même que cette non intervention est déjà une forme d’artificialisation (De mieux en mieux !! :lol: ).
Ici, on a une falaise où l’on pratique l’escalade, et, avec un brin de provocation, je dirais que, dans cet écosystème « falaise d’escalade », lorsque la niche écologique (au sens large et déformé du terme) de l’équipeur est vacante, elle ne le reste pas longtemps, « la nature ayant horreur du vide ».
Plus sérieusement, il faut analyser précisément l’impact effectif des nettoyages réalisés sur le milieu. D’après moi, il reste bien limité : le seul impact sérieux, c’est que lorsque tu fais tomber des blocs (au pied de biche ou à la main, il n’y a d’ailleurs pas de différence), tu peux détruire un habitat pour chauve-souris.
Tu parles aussi d’impact sur le paysage. De loin, il est plus que limité : il faut un œil averti et de bonnes jumelles pour distinguer du Domaine de l’Hortus les cicatrices laissées par les blocs tombés. De près, c’est vrai que les éboulis laissés au pied ne sont pas du meilleur effet, mais cela ne dure pas. Toujours à propos du paysage, l’aménagement peut parfois améliorer l’aspect : ainsi dans Caprice des Dieux en particulier, il y avait un certain nombre de coins artisanaux en aluminium, avec de vieux brins de cordelette pourris ainsi qu’une « belle » corde fixe en décomposition plus ou moins avancée dans la traversée (Quel sophiste ce J-M !). Certes, maintenant, il y a des plaquettes inox qui brillent !
Quant à l’effet sur la végétation, outre qu’il est aussi bien limité dans l’espace et même dans le temps, il n’est pas dit, qu’en ouvrant le couvert végétal de ce matorral en train de se refermer, il n’y augmente pas ponctuellement la biodiversité.
De plus, à propos des chasseurs, ils risquent, dans notre région et dans certaines autres, de devenir (s’ils ne le sont pas déjà) un « mal nécessaire » pour la préservation de la « nature ».
D’accord, c’est n’importe quoi :lol: (quoique ?), mais on s’amuse comme on peut !!!