Grimper sur coinceurs des voies sportives/déséquipement

Exemple de consensus mi figue-mi raisin:
Voir la L7 de Devil’s hook à Presles
Peut être la longueur qui « fait » la voie, boulonné puis déboulonné mais à moitié.

Je ne comprends pas. En montagne les coinceurs restent un des seuls moyens d’assurage (avec les sangles). Donc absolument pas décoratifs, juste utiles et nécessaires. Quant aux chutes, en montagne on évite, ce n’est pas uniquement parce-qu’on grimpe sur coinceurs dans du rocher moyen mais aussi parce-que les conséquences des blessures sont plus graves.

En falaise je pense que ce n’est pas la même problématique, on peut chuter, on peut tester, …

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Oui c’est vrai. J’exagère mes propos. Je pense, avec quelques exemple en tête mais qui ne reflètent peut être pas l’essentiel des pratiquants, que certain(e)s utilise les coinceurs mais n’ont pas confiances, ne sont jamais tombés de dessus, sans parler de la verticalité du terrains. Ce manque de confiance, cette méconnaissance, fait que ces mêmes personnes préférerons grimper leurs niveau max sur plaquettes, et accepteront plus facilement de voir des lignes évidente spités.

Quand je disais pas la même pratique, je pensais au terrains montagne ou la marge de niveau est gardé pour prévenir des chutes, et à l’escalade de son niveau max ou la réussite de l’enchainement n’est pas certain.

C’est où « en montagne » pour toi ?
Car quand je regarde ces voies P1, AD et plus, aboutissant à 2700 m ou plus, je n’ai pas l’impression que la norme est d’avoir besoin des coinceurs…
Bon ces voies P1 restent une minorité (26% sur cette recherche), mais on voit bien qu’il y a un choix énorme de voies en montagne où il n’est pas nécessaire de sortir les coinceurs.
Du coup pour moi, le raisonnement montagne => coinceurs ne tient plus.
Et beaucoup de grimpeurs ne s’y sont pas trompés. Ce qui fait qu’on voit des cordées mal à l’aise à 3000m dans un terrain montagne facile, à la descente d’une voie équipée, pour qui cette descente est l’aventure de leur vie…
De toute façon, emporter des coinceurs en montagne ne rend pas à l’aise dans les terrains avariés, et on peut être très fort en couenne trad tout en étant mal à l’aise à pied dans un terrain à chamois.

Pour être allé à Adršpach cet été, j’ai l’impression qu’il y a beaucoup de ces lignes qui ne sont quasiment jamais grimpées (une poignée de fois en des décennies). Beaucoup de locaux vont mettre des moulinettes pas vraiment autorisées dans du facile, ou grimper dans des spots à l’éthique plus souple, et c’est comme ça que tout le monde ne meurt pas trop souvent. Comme c’est un parc naturel et que l’escalade est à peine tolérée, la volonté n’est pas du tout de rendre ça plus accessible.

Pour moi j’aime bien qu’il reste des belles lignes peu ou pas équipées parce que ça permet de rêver à des voies pendant un moment en se demandant si tu oses y aller, ou en se disant qu’il faut progresser d’abord, et c’est une anticipation qui donne de la saveur. Ça vaut aussi pour les voies engagées sur spit d’ailleurs. Je préfère qu’il y ait des trucs que je n’oserai jamais faire plutôt que de pouvoir aller partout sans avoir à me poser de questions. Ce qui n’empêche pas de grimper du sportif ou des couennes où je tombe tout le temps à côté.

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Oui, mais c’est pas tout récent me semble til.
J’avais plutôt en tête le desequipement de la ula, que personne ne conteste, ou le nettoyage de la demande.

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En Irlande, je ne connais pas tout mais je n’ai toujours pas vu la moindre plaquette. On voit quelques pitons et c’est rare. J’ai commencé l’escalade là-bas et du coup oui, c’est 1000€ de matos. Ça grimpe parfois en moulinettes sinon c’est du pur trad, c’est très sympa, c’est la seul chose que je connaisse. On a quand même jamais envie de tomber, du coup on fait plus attention.
Je suis plutôt content que rien de soit équipé ici sauf qu’un des spots connus est une ancienne carrière de pierre, dans la banlieue de Dublin, c’est pas vraiment un parc naturel, et c’est un peu de l’idéologie de ne pas vouloir équiper quelques voies là-bas.
Dernier point quand à l’Irlande, comprendre les cotations m’a pris 6 mois. C’est le système anglais avec une partie pour la difficulté technique et l’autre pour l’engagement. C’est bien adapté pour le trad.

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Je dois être neuneu mais je ne comprends pas cette phrase.
Si ça se grimpe sur coinceurs en quoi être reconnaissant aux ouvreurs ?
Parce qu’ils ont trouvé la ligne avant toi et qu’elle figure sur un topo ?

Parce qu’il faut un peu de cran pour aller vérifier que ça sort et que le rocher tient…

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Ben oui.
Ce qui fait que tu peux connaitre les cotations (difficulté, exposition, …), la qualité du rocher, le style de grimpe, le matériel un peu exotique utile (friend #5, …). En gros toutes les infos utiles pour savoir si tu es capable de grimper la voie et si elle a des chances de te plaire.
En fait c’est la même chose que pour les voies équipées.

Car se lancer à l’improviste dans une (pseudo)ouverture, ce n’est pas difficile. Ne pas se blesser et s’y faire plaisir, c’est plus difficile qu’en se contentant de répéter une voie (et je ne parle pas de réussir à sortir, juste d’essayer).

Ok. C’est comme la VN du Mont Blanc finalement. Depuis qu’on sait que c’est possible on n’hésite plus.

en complément de Seb.D et Bubu, je rajouterai le temps passé à nettoyer, à peut être équipé les relais pour descendre, à faire un topo.

C’est vrai que c’est pénible toute cette biodiversité qui se développe sur les falaises.
Des herbes, des mousses, même des fois des trucs piquants…

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Ben oui en fait t’as tout compris
Sur une cinquantaine de mont blanc par la VN en tant que pro c’était juste un taf alimentaire (même si tu n’es jamais a l’abris d’un imponderable ) t’on seul soucie c’est d’amener tes clients au sommet et de leurs faire partager une émotion (quand ils sont en état)
Je suis très reconnaissant à Michel piolat pour ses ouvertures ,on s’est bien regale a l’envers des aig,pour les frères remy ,on a bien glisse au grimsel (merci les fires a l’epoque )Merci a cambon pour toutes ces voies ds la tete d’aval mais c’était juste du ludique pour nous autres répétiteurs
Pour avoir fait a mon humble niveau d’OS de l’alpes la première répétition de subtilités dulferiennes avec relais sur friands et rien ds les longueurs (même si la difficulté n’était pas ouf )franchement les émotions n’étaient pas les mêmes qu’avec panne des sens beaucoup plus dure sur le papier
La diff c’est entre le sportif et l’aventure
Aucun jugement de valeurs entre les différentes activités de ma part, juste on joue pas au même jeu
De ma part respect aux angles saxons qui perpétuent le game

marrant le nombre de gens qui s’énervent comme des poux sur les sujets « coinceurs ou spits » …
j’ai fait des milliers de longueurs sur coinceurs, et des milliers sur spits
les unes et les autres me conviennent, et si une voie non équipée le devient, ça me va, c’est vraiment pas la peine de s’exciter là dessus …
pour répondre à frankycham, j’ai fait subtilités à l’envers, et c’était une simple promenade sur coinceurs, tandis que panne des sens m’a laissé des souvenirs beaucoup plus intenses … / comme quoi les avis peuvent varier selon le grimpeur :wink:
de toute façon, avec la fin programmée des déplacements individuels, le caillou va retrouver sa solitude originelle d’ici peu … :frowning:

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Ouais toujours subjectif les souvenirs
Subtilite on l’avait fait en 83 on n’était peu être pas trop au point avec le maniement des friends et peu être impressiones par le fait de répéter la voie ou on avait trouve 3 ou 4 points en place
Panne des sens ,et mes amities début 90 ,c’était devenu classique même si intrinsèquement plus dur
J’ai le même souvenir pour notre première grande voie en calcaire la kelle a la tete d’aval qui avait une réputation fin 70 on était partis a la guerre avec coins de bois et même un bong !!
Quelques années plus tard aucune pression et juste du plaisir dans rank xerox ou les elfes bien plus dures
Mais équipées beton ,peu être aussi, sûrement même ,plus d’experience et un meilleur niveau
Mais pour en revenir au sujet je pense que le trad c’est qd même plus d’émotions, qd au sujet du desequipement mon point de vue c’est qu’il y ait le plus vaste consensus ,pareil pour le reequipement des voies historiques ca ne peu pas se faire juste au nom de la sécurité

  • Quelle limite alors ?
  • Est ce que l’inverse te vas également ?

Je suis dans le 7 en salle, dans le 6 équipé, dans le 5 sur coinceurs. Mais je comprends toujours pas ceux qui veulent imposer leur éthique aux autres.

J’admets que je grimpe sur coinceur qu’une fois ou deux par an.

En général, ceux qui impose leur éthique aux autres, p.ex points très éloignés que quand c’est dans leur niveau, se chient dessus dès qu’ils sont dans leur niveau max … mais là, ils ne viennent pas poster sur C2C.

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Il ne s’agit pas d’imposer une éthique, mais de respecter le terrain de jeu (et l’expérience que l’on y vit) de chacun.
Et je ne vois pas ce que ton niveau vient faire la dedans.

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Parce que rééquiper une voie avec 15 points sur 30m alors qu’il y en avait 7 auparavant, ce n’est pas imposé son éthique aux autres ?
Surtout quand les nouveaux points imposent un itinéraire alors qu’auparavant on avait le choix de l’itinéraire entre 2 points plus éloignés : les petits passaient naturellement à gauche (plus facile), et les grands passaient naturellement à droite (plus direct). Maintenant, si le premier est passé à droite en clippant le nouveau point, le second est obligé d’y passé même s’il est petit. En sachant que si le premier est grand, il ne sait pas que c’est plus facile et plus joli pour petits à gauche (à moins que ce soit précisé dans le topo qu’il faut sauter le 5ème point si le premier ou le second est petit). Super ! On sent que le rééquipement a respecté le style d’escalade…
Tout ça pour dire qu’un mauvais rééquipement arrive même à dégrader la qualité d’une voie ouverte en P1 ! Alors dégrader des voies P2, P3, P4, ce n’est pas difficile.
Ce n’est pas une question d’éthique, c’est une question de style de grimpe, et de respect de la diversité des styles de grimpe.

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