Grimper sur coinceurs des voies sportives/déséquipement

Mouais. Il y a effectivement une éthique de l’équipement et de l’élite des performances en trad. En pratique il y a aussi beaucoup de grimpe en moulinette, de SAEs et quand ils viennent sur le continent, on en voit beaucoup avec des cannes à pêche.

Pour ce qui est des tchèques, il s’agit quand même d’une particularité d’un massif qui s’apparente quand même beaucoup à du solo.

Enfin, les coinceurs restent un outil de base en montagne.

Bref, il faut relativiser : je ne sais pas si il y aurait autant de grimpeurs en Grande Bretagne si les français n’avaient pas popularisé la grimpe sportive. De même il y a pas mal de voies trad dures qui n’auraient jamais été ouverte si les ouvreurs ne s’étaient pas entraînés avec des voies sur spits.

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On grimpe au moins à deux, donc on peut déjà diminuer de moitié cette estimation, et on peut encore mieux s’en tirer si on vise l’occase. Et on parle de matériel qui durera des années voire des décennies. La plupart des grimpeurs que je croise n’hésitent pas à racheter des chaussons tous les ans au lieu de les ressemeler, à mettre 400 à 600€ dans un abonnement annuel à une salle d’escalade, à acheter un véhicule surdimensionné et surcher qui surconsommera… Bref argument moyennement recevable. D’autant qu’on pourrait opposer la via ferrata et l’escalade sportive avec les mêmes arguments.

Y a-t-il des chiffres qui montrent que, par exemple, les grimpeurs de trad sont plus souvent en incapacité physique que les grimpeurs sportifs ? On a tendance à faire plus gaffe quand on grimpe sur coinceurs donc je ne suis pas certain qu’il y ait un fossé, mais s’il y a des données concrètes sur le sujet je suis curieux de les voir. (Je parle de la majorité des pratiquants, pas de la poignée d’amateurs de voies type hard grit qui placent des skyhooks et des copperheads.)

Sinon, plutôt d’accord avec le post de départ, en modulant un peu. Déjà comme Baltringue on peut se poser la question de la pertinence de laisser vierge la seule longueur d’une grande voie qui passerait sur coinceurs alors que le reste est improtégeable. Et pour les secteurs de couennes, s’il y a une voie sur dix ou vingt qui passe de façon « safe » (c’est très relatif et personnel comme terme, certes) sur coinceurs, ça ne vaut peut-être pas la peine de la laisser vierge, elle ne sera sans doute jamais grimpée.

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Hello, pour les voies historiques qui comportent beaucoup de pitons, les topos conseillent tout de même de partir avec quelques pitons et marteau en fond de sac, au cas ou…
A minima un marteau pour « retaper » certains pitons.
Donc si tout le monde joue le jeu et respecte la voie (quitte à y laisser un ou deux de ses propres pitons « neufs » en remplacement d’un piton historique trop dégradé ou qui est déjà parti…), ces voies historiques peuvent rester dans leur jus et garder leur « caractère » initial pendant encore très longtemps, sans avoir besoin d’y mettre des goujons.
Mais petit à petit, oui, les temps changent… les pratiquants aussi…

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Grimper sur coinceurs sans utiliser les spits.

Pas d’accord : c’est l’occasion au contraire d’inciter les gens à utiliser des coinceurs (et à apprendre)

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Pas de plaquettes dans la L1 de la Desmaison.
Il y a bien quelques spits dans la L2. Ils ont remplacé certains vieux pitons en ruine. C’est une longueur d’artif, et il n’y a pas vraiment moyen d’y poser des coinceurs à la place.
Je ne crois pas qu’il y ait de plaquettes ailleurs dans la voie.

Aaaah blackbeaner quoi…

j’ai testé (avec le topo C(H)lean) et c’est pas top comme méthode.
Tu vas aller sur un site où y’a ptet 2 ou 3 couennes faisables en trad. Déjà faut qu’elles soient intéressantes (pas des trucs pourris broute mousse renfougne), accessibles pour ton niveau et effectivement protégeables correctement. Pas facile.

Je préfère aller sur des sites où il y a (majoritairement) des voies trad.
Y’en a quand même quelques uns.

Moi suis pour la cohabitation : Celui qui est rassuré par la solidité des spits les utilise, celui qui n’en veut pas pose ses points et chacun évite de faire la leçon à l’autre.

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Il existe un outil qui s’appelle internet avec lequel on peut demander l’avis à des millions de personnes pour pas cher.

Ca dépend. Si l’ouvreur a ouvert la voie uniquement pour satisfaire les « guide, assoc de gimpe, éventuellement secours locaux », on peut estimer qu’on peut oublier les consommateurs de passage.
Sinon, il n’y a pas de raison de ne pas les prendre en compte.

Par ailleurs, à part l’ouvreur et les rééquipeurs d’une voie, ainsi que les guides ou clubs qui utilisent la voie tous les ans ou 10 fois par an pour des formations, tous les autres grimpeurs de la voie sont des consommateurs de passage. Mais les guides ou clubs qui utilisent la voie tous les ans ou 10 fois par an sont aussi des consommateurs, pas de passage, mais consommateurs quand même.
Ce n’est pas parce qu’on habite à 10km de la voie qu’on est moins consommateur d’une voie.

Par exemple, pour la voie Granitude, parmi ceux qui l’ont grimpé après son ouverture, je ne vois pas qui l’a grimpé sans être un consommateur de passage. Même les guides qui l’ont parcouru avec un client l’ont fait en tant que consommateur de passage, ils n’y vont pas souvent avec des clients (ça doit même se compter sur les doigts d’une main, et il ne doit pas y avoir beaucoup de guides qui l’ont parcouru plusieurs fois avec des clients).
Pour la plupart des grandes voies, c’est pareil : 99,9% des grimpeurs de la voie sont des consommateurs qui ne parcourront la voie qu’1 ou 2 fois dans leur vie. Et parmi ceux qui parcourent plus de 2 fois la voie, la majorité sont aussi des consommateurs. Seuls les ouvreurs et rééquipeurs ne sont pas consommateurs de la voie.

C’est quand même pas le même engagement… Et ça fait partie de l’intérêt de grimper en trad…

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Voir la deuxième partie de ma phrase.

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Est-ce que tu irais grimper sous une via ferrata ?
Que dirais tu si on construisait des via ferrata pour faire un « plan B » des classiques ?
Ma vision des choses, c’est qu’il en faut pour tous les gouts, mais pas exactement au même endroit. Les itinéraires historiques sont souvent dans des zones de faiblesse des falaises. On peut ouvrir sur spit à côté, là om de toutes façons on ne pourra pas ouvrir sur coinceurs. Equiper les itinéraires historiques, c’est « tuer » les possibilités de TRAD…

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mais je ne fais pas la leçon. Surtout que je ne grimpe pas en pur trad…
Mais je comprends très bien ceux qui le font et qui n’ont pas envie qu’on ferraille leurs voies…

Pur trad c’est assez rare. En général y’a les relais qui sont (plus ou moins) équipés.

Je trouve que ce terme sous-entend qu’Arnaud petit est à l’origine de la démarche. Ca me dérange

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Au sujet du niveau d’engagement/exposition des grimpeurs tchèques, réponse du copain tchèque a ma remarque " ils sont forts les tchèques" : il ne reste que les bons, les mauvais sont morts.
Question aux grimpeurs de trad : qui s’est déjà pris une grosse tôle avec casse physique sur arrachement de piton/coinceur? Votre « éthique » a t elle évoluée suite à ça ?

L’éternelle réflexion typique du mec qui grimpe jamais sur coinceur :smiling_face_with_three_hearts:

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Je n’ai fais qu’une visite au Peak District, j’y ai toutefois vu nombre de gens grimper dans des voie facile (VS, équivalent du 5a/b) et des groupe en initiation escalade: Moulinette (sur relais sur coinceurs, becquets, clotures) et pregression dans du terrain facile en pose de protection. Se protéger fais parti des choses à apprendre pour faire de l’escalade.

Je n’oublie pas que nombre de fissures la bas ont d’abord été matraqué au pitonnage/dépitonnage et que c’est le résultat de ces pitonnages succèssifs qui permettent aujourd’hui d’y glisser des doigts ou des cabblés…

Outils décoratif, qui sera revendu sur Leboncoin avec la légende « n’a jamais pris de chute ».
Ce n’est pas la même pratique…

De toutes façon il n’es pas question de remettre en cause des voies sportives qui ne peuvent pas être grimpées autrement qu’avec un équipement fixe. c’est évident que l’évolution (en niveau, en nombre de pratiquant) de l’escalade est étroitement lié à l’escalade sportive et à l’escalade en SAE.

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Faut arrêter d’associer trad et risques, et spits et sécurité. Il y a des voies où tu as bien plus peur dans les dalles spitee que dans les fissure à protéger !
Il y a aussi du trad dangereux… Mais ce n’est pas une règle !

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