Grigri en tête

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Ca peut effectivement se comprendre vu comme ça mais le paradoxe est amusant.

Je ne disais pas il y a peu que le gri-gri était un bon système mais pas pour n’importe qui ?

Posté en tant qu’invité par fabounet:

Je tiens pas encore tout à fait la voix
Mais j’y travaille

Posté en tant qu’invité par dom:

J.Marc a écrit:

Il y a eu à Strassbourg, sur 2 salles, dont une commerciale, 4
accidents en un an, avec un gri-gri en tête.

Cause : assureur pas assez expérimenté, faisant plus confiance
à son oultil qu’à sa jugeotte. A chaque fois, problème pour
donner le mou, main sur la came, vol, et mauvais réflexe de
crisper la main sur la came…

Interdire le grigri en réaction à cela, c’est se tromper de cible, c’est l’assureur qu’il faudrait interdire …

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Interdire le grigri en réaction à cela, c’est se tromper de cible, c’est l’assureur qu’il faudrait interdire …

Je ne dirais pas l’interdire, mais l’obliger à suivre une formation.

Pour que mes propos soient bien clairs : il n’y a eu aucune interdiction sur Strasbourg suite à ces accidents !

  1. dans la salle associative, les responsables ont veillé à informer les utilisateurs de gri-gri des dangers possibles, mais faciles à maîtriser ;

  2. dans la salle commerciale, ceux qui veulent grimper en tête, quel que soit l’outil, doivent s’inscrire dans un cahier ; la première fois, les gérants observent comment ils s’y prennent.

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Je ne disais pas il y a peu que le gri-gri était un bon système mais pas pour n’importe qui ?

Ca me fait très plaisir d’être d’accord avec toi, J2LH !

Posté en tant qu’invité par dom:

bon, j’aurais du ajouter un smiley … tant pis …

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

bon, j’aurais du ajouter un smiley … tant pis …

Oui, car si je t’ai pris au sérieux, c’est que ta réponse est hélas des plus plausibles : les gérants de SAE ne veulent plus trop se mouiller question sécurité, alors l’interdiction de personne serait une solution commode pour eux, même si impopulaire au départ. J’espère que l’intelligence l’emportera… à suivre.

Posté en tant qu’invité par dom:

J.Marc a écrit:

les gérants de SAE ne veulent plus
trop se mouiller question sécurité,

Ce que je voulais dire, c’est qu’interdire le gri-gri est une solution inadaptée au problème; je ne pense pas qu’il y ait de mauvais outil d’assurage dans l’absolu, mais des gens mal formés.

D’autre part, que les responsables de la salle vérifient la capacité de chacun à maîtriser son système d’assurage, OK, mais ne serait-il pas aussi logique que chacun ait une démarche personnelle de responsabilisation par rapport à sa maîtrise en ce domaine ?

Posté en tant qu’invité par cisa:

On peut faire de l’assurage semi-dynamique avec un grigri et un peu d’expérience. Il suffit de se’éloigner du mur et d’avancer rapidement au moment de la chute. Ce n’est pas vraiment du dynamique mais cela amortit bien la chute. On peut également assurer des bien plus lourds que soi. On est sur de décoller ce qui dynamise la chute.

C’est tout de même vrai que le grigri n’est pas l’instrument idéal pour cet exercice.

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

mais ne serait-il pas aussi logique que chacun ait une démarche personnelle de responsabilisation par rapport à sa maîtrise en ce domaine ?

Tu prêches un converti, mais nous touchons-là à un mal récent mais envahissant, la déresponsabilisation de l’individu au profit des institutions…

Posté en tant qu’invité par fabounet:

J.Marc a écrit :

un mal récent mais envahissant, la déresponsabilisation de l’individu au profit des institutions…

C’est quoi, ça?

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

C’est quoi, ça?

La mode qui consiste, en cas d’accident, à vouloir à tout prix trouver une institution responsable (club, entreprise, pouvoirs publics, etc…).

Posté en tant qu’invité par fabounet:

Ben c’est pas une mode
C’est la loi, y a un code civil et il n’a pas évolué tant que ça ces derniers temps… c’est juste qu’on médiatise à mort deux ou trois procédures largement abusives et que ça te choque. Moi, du moment qu’il y a un juge entre les deux parties, je ne vois pas où est le problème.
Tu sais, en cas d’accident, ce ne sont généralement pas (voire pratiquement jamais) les individus concernés qui recherchent les responsabilités, mais les compagnies d’assurance. Ce que tu évoques est donc largement un fantasme… et reflète aussi une évolution politique générale qui, elle, est en effet relativement récente.

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Merci pour le « fantasme », Fabounet.

Ce que j’évoque est d’abord ce que je constate au sein même de mon club (CAF, 1500 adhérents), et de mon lieu de travail (lycée, 1800 élèves, 500 salariés).

Le mot mode est peut-être mal choisi ; mais c’est une pratique en pleine expansion, et si on comprend la motivation des assurances - et des avocats ! - il faut bien savoir que de plus en plus, victimes ou familles de victimes veulent la peau des « juridiquement responsables ».

Un exemple qui me revient en tête, et qui dénote un changement dans les mentalités : une jeune femme se blesse au doigt lors de notre stage d’initiation à l’escalade. Je n’encadrais pas ce jour là, mais je suis le responsable escalade du club. Elle est venue se plaindre auprès de moi, parce qu’elle avait glissé sur le sentier, et qu’on ne lui avait pas dit, en s’inscrivant, que les sentiers d’accès aux falaises pouvaient comporter des risques et nécessitaient donc un minimum de prudence… Bon, il n’y a pas eu plainte officielle, mais qu’elle se soit adressée à moi (et nom au cadre de la sortie) est symptomatique… « Je me suis fait mal au doigt, je vais me plaindre au chef » !

Posté en tant qu’invité par J2LH:

J’ai eu un cas similaire l’année dernière quand j’ai organisé le GR20. Je ne connaissais pas certains participants qui m’avaient tous assuré faire régulièrement de la montagne (randonnée alpine, ski de rando, etc…) J’ai organisé 2 week-ends de préparation.

Arrivé sur place je me suis retrouvé avec une personne qui n’était pas venue aux préparations et qui n’avait pas le niveau. Elle s’est laissé emporté par le poids du sac dès les premiers metres, apparement rien de grave. Elle a continué 2 jours plus souvent à quatre pattes sur les rochers que debout. Arrivé à Vizzavona (on faisait le GR S->N) elle a commencé à se plaindre des côtes, et le matin de l’étape suivant elle abandonne et je lui propose de nous rejoindre à Vergio 4 jours plus tard, finalement elle a préféré rentrer à Annecy, elle avait une côte cassée.

De retour de Corse j’apprend qu’elle a fait une lettre au président du CAF pour se faire rembourser sa licence qu’elle avait prise uniquement pour faire le GR20 sous pretexte que nous marchions trop vite (ce qui n’était pas le cas vu qu’on était 11, de tous âges et niveaux, et qu’un groupe aussi important va forcément a un rythme modéré)

Posté en tant qu’invité par gabi:

franchement vous avez déjà réussi à assurer "statique à part en faisant un noeud dans la corde ??

Posté en tant qu’invité par gabi:

J2LH a écrit:

shef a écrit:

Le mou ne fait qu’augmenter le facteur de chute

une petite demonstration ?

Facile, tu fais une chute de 3 m sur 10m de corde ça fait 0,3
de facteur de chute si tu ajoutes 1m de mou ça te fait 4m de
chute sur 11m de corde, soit 0,36 de ffacteur de chute.

La notion de facteur de chute n’a d’intérêt que pour évaluer l’amorti d’une corde en fonction de son % d’allongement alors ça ne rime à rien d’ajouter l’allongement au facteur de chute sauf à prendre un vol sur une corde déjà allongée !

Posté en tant qu’invité par J2LH:

gabi a écrit:

La notion de facteur de chute n’a d’intérêt que pour évaluer
l’amorti d’une corde en fonction de son % d’allongement alors
ça ne rime à rien d’ajouter l’allongement au facteur de chute
sauf à prendre un vol sur une corde déjà allongée !

C’est le mou, pas l’allongement que je rajoute au facteur de chute.

Posté en tant qu’invité par cisa:

Faux !

Le facteur de chute est la hauteur de la chute divisé par la longueur de corde. Le fait d’avoir 1m de mou n’augmente pas la hauteur de chute de 1m mais de 50 cm environ. Donc hauteur de chute 3,50 m pour 11 m de corde soit 0.32.

Mais on pinaille …

Posté en tant qu’invité par J2LH:

cisa a écrit:

Le facteur de chute est la hauteur de la chute divisé par la
longueur de corde.

Oui

Le fait d’avoir 1m de mou n’augmente pas la
hauteur de chute de 1m mais de 50 cm environ.

Hein ???

1m de mou c’est 1m de mou, c’est à dire que si le grimpeur est à 20m du frein de l’assureur (en ligne directe passant par les dégaines) et que tu as 1m de mou tu as 21m de corde et le grimpeur va tomber 1m plus bas que si il est juste à 20m.