Grand Pilier (Sainte-Baume Face W)

Tu vois, j’avais bien raison :rofl:

A part juste le plaisir de porter la contradiction on peu connaître tes propositions

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Tu as tout à fait raison, toutes les voies faciles ou presque ont été équipées, sauf exception sainte Victoire (faut aimer les arêtes à 10 mètres du sentier), et cairns.

Donc si tu veux poser des coinceurs aujourd’hui soit tu fais 6b à vue, soit tu grimpes des croûtes, soit… tu degages ailleurs, le plus près étant la montagne… Mais c’est toujours bien de savoir évoluer avant d’aller en montagne justement !

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Oulala, mais il y a 1h d’approche depuis un refuge, donc encore plus long depuis la vallée !
Il existe des voies avec 20-30min d’approche depuis le parking, pas ou peu équipées, très fréquentées bien sûr. Mais peu ou pas patinées pour beaucoup, car sans équipement chaque cordée passe où elle veut.
Exemple avec une voie facile de 1970 !

On peut regrouper les avis sur un rééquipement en qq types d’équipement (classés par aseptisation croissante) :

  1. Laisser l’équipement en l’état.
    • Remplacer les pitons moisis (pas juste un peu rouillé) par des pitons neufs.
    • Remplacer les goujons/broches moisis par des goujons/broches neufs.
    • Ne pas ajouter de points.
    • Remplacer les pitons par des goujons/broches.
    • Remplacer les goujons/broches moisis par des goujons/broches neufs.
    • Ne pas ajouter de points.
    • Remplacer les pitons par des goujons/broches.
    • Remplacer les goujons/broches moisis par des goujons/broches neufs.
    • Ajouter qq points pour limiter l’exposition, à des endroits définis par consensus de dizaines de grimpeurs connaissant la voie.
    • Remplacer les pitons par des goujons/broches.
    • Remplacer les goujons/broches moisis par des goujons/broches neufs.
    • Ajouter qq points pour limiter l’exposition, à des endroits définis par les rééquipeurs uniquement.
    • Remplacer les pitons par des goujons/broches.
    • Remplacer les goujons/broches moisis par des goujons/broches neufs.
    • Ajouter tous les points nécessaire pour se passer de protection amovible, en conservant la cotation libre obligatoire d’avant le rééquipement.
      En gros, dans une longueur on ajoute le même nb de goujons que le nb de friends/coinceurs habituellement utilisés dans la longueur.
    • Remplacer les pitons par des goujons/broches.
    • Remplacer les goujons/broches moisis par des goujons/broches neufs.
    • Ajouter tous les points nécessaire pour se passer de protection amovible, en diminuant la cotation libre obligatoire d’avant le rééquipement.
      En gros, dans une longueur peu équipée on ajoute + de goujons que le nb de friends/coinceurs habituellement utilisés dans la longueur, et dans une longueur équipée on ajoute des points.

On peut bien sûr imaginer des types mixtes entre les types ci-dessus, avec un type différent par longueur, ou une diminution de la cotation obligatoire dans les zones équipées uniquement, etc.
Mais pour une voie donnée, il y a peu de chance d’avoir des dizaines d’avis différents. On aura une dizaine de types maxi.
Et on pourra faire un sondage sur ces types auprès des grimpeurs.

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Et bien avec à peine 7 propositions, on est déjà bien dans la m…
On se mettra jamais d’accord

Je n’ai pas de plaisir à porter un avis contradictoire, il me semble que c’est ce que tout le monde fait sur ce forum, effectivement si tout le monde pense comme toi, c’est plus simple :sweat_smile:
Sinon, mon avis personnel et puisque tu me le demandes :
J’ai eu la chance de faire ces grandes voies à une époque ou les spits n’existaient pas donc j’ai des souvenirs que les voies modernes sur spits n’apporteront jamais …
Mais avec l’âge, je suis content d’avoir pu faire de nombreuses grandes voies bien équipées et en toute sécurité
Je pense que le TA intéresse une élite d’un âge compris entre 16 et 50 ans …
Un 6B ou il faut placer toutes les protections c’est plus un 6C donc ça sélectionne un peu plus …

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Rohhh je me suis fait modérer!! On peut pas rigoler alors.
Bon tout ça pour dire que la concertation sur ces sujets n’a d’égale que la démocratie.
En l’occurrence il y a bcp plus de pratiquants et de gestionnaires de fédé qui ont une pratique sportive (équipée) et donc ce n’est pas les quelques rares gens qui sortent la quincaillerie qui vont se faire entendre.

Mais en y regardant d’un peu plus loin que le plaisir instantané (et consommatoire) de la majorité, est ce qu’on ne s’écarte pas de la voie d’un intérêt général et durable de la diversité des pratiques et de la compétence des grimpeurs.
C’etait ce que je voulais dire dans mon post modéré : l’existence de voies trad classes, pas trop dures et accessibles, de sites comme Annot ou la Tour permettent d’apprendre et de rendre la pratique attrayante, c’est une sacrée aubaine que ce sites n’aient pas été exploités (equipés) avant mais si on compte sur du neuf pour sauver le trad on est mal barrés…
Catso

Alors qu’allons nous laisser à nos enfants ? Une montagne aseptisée, des parois nettoyées, des voies ferraillées ? Non ce n’était pas mieux avant c’était simplement différent ! Et c’est justement dans cette différence que l’escalade trouve tout son intérêt. Accepter et reconnaitre les différences entre pratiquants est déjà une reconnaissance de chacun. On a le droit de grimper en salle, sur des voies suréquipées mais aussi dans celles qui ne comportent peu à pas d’équipement. On a le droit de revendiquer nos gouts pour le terrain d’aventure et ne pas paraitre comme une minorité.
L’avenir de l’escalade et pas seulement à Bartagne est plus qu’incertain. ici c’est interdit, ici il faut payer, là il faut réserver son accès. Est-ce vraiment cela que nous souhaitons ?
Je ne jette la pierre à personne mais je m’interroge. A ne pas se mobiliser rapidement, le terrain d’aventure finira par disparaitre et la passion avec. Cette passion n’a-t-elle pas encore un peu le pouvoir de nous faire rêver ?
Est-ce que l’escalade fait encore rêver ? ou sommes nous devenus plus blancs que blancs au point d’être stériles dans notre réflexion, dans notre engagement, dans la défense de nos pratiques.
Le mythe de la liberté au travers de la verticale en a pris un sacré coup au point d’être écrasé par des donneurs de leçons, laissant la place au quotidien à de faux-bourdons en mal de rocher à équiper.
En sommes nous à ce point de croire que la modernité, le tout sécuritaire, le besoin de faire mieux que les générations précédentes ont tué l’impossible.

Mobilisons nous tant que nous en avons encore le temps !

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Pas facile de définir quel est l’équipement de référence historique.
J’ai parcouru le Grand Pilier de Bartagne en 94, il n’y avait alors que des pitons et quelques spits de 8, l’escalade était plutôt engagée mais le niveau obligatoire assez faible (je dirais 6a) : pour les topos il y avait 2 longueurs d’artif.
Je m’en souviens bien, j’y ai volé en cassant une prise en tentant de libérer un passage et je peux compter mes vols sur les doigts :grin:.
La voie est superbe pour son parcours sur ce pilier évident et très aérien, coté escalade c’est de la fissure sur des dalles type face Nord donc très lisses.
Les fissures étaient alors encombrées de très nombreuses ferrailles cassées inutilisables, les coulées de rouille sur le rocher nombreuses, à l’évidence un nettoyage s’imposait.

Ton intention est louable mais j’ai peur que tu pennes à réunir une petite douzaine de grimpeurs face à plusieurs centaines qui seront contents de se payer le grand pilier de Bartagne sans trop de risques et avec un niveau obligatoire de 6A max
Les voies Cambon et Piola sont probablement plus souvent parcourues que les GV sur coinceurs …
Comme je l’ai écrit plus haut les GV sur coinceurs intéressent plus les jeunes grimpeurs, disons 18 à 50 ans, après, c’est pas une priorité …
Bon courage à toi … et les 11 autres :sweat_smile:

L’escalade sur coinceurs attire quelque soit la tranche d’âge, prétendre le contraire n’a pas vraiment de sens !

Et les voies piola et Cambon… Dit comme ça pour piola je pense à l’envers des aiguilles, la Patagonie, le Groenland, l’artif dans l’Eiger… Pas beaucoup d’inox dans tout ça !! Et ses anciennes voies resteront toujours plus intéressantes que ses créations plus modernes. Idem Cambon, la trilogie du glacier noir, la face nord du râteau… Ne retenir de cambon que les voies d’ailefroide typées escalade consommation est une insulte à sa mémoire !!!

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Salut !

J’ai oublié de répondre à ton mail alors je fais d’une pierre deux coups ici.

Je n’ai jamais fait cette voie, mais il faut reconnaître qu’elle fait partie du patrimoine.

Apparemment, ceux ayant parcouru la version 2006 tout en étant au courant de la modification ont fort apprécié (je ne sais pas s’il y a eu concertation, ce sont deux acteurs locaux qui l’ont fait).

Il y a une polémique sur le nouveau reequipement, enfin deux :

  • la voie est elle mieux ainsi ?
  • qui peut se permettre de modifier un équipement ?

Je pense de mon côté que valoriser l’escalade traditionnelle est toujours préférable, même si évidemment dans ce cas la voie n’a pas été ouverte avec des camalots nouvelle génération.
Également, il s’agit d’une voie d’artif, avec une section potentiellement en 7c. Ce rocher blanc face nord n’est pas très agréable quand il s’agit de mouv’ bloc, c’est une certitude. Je reste pour laisser une large place aux coinceurs, mais que faire ?

Actuellement, le plus sage serait de décider entre garder la version actuelle ou revenir sur la version 2006.

En revanche, l’auteur de la prise taillée doit aller la reboucher.

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Là tu exagères !
Bien au contraire, j’ai beaucoup d’admiration pour la qualité des voies Cambon que j’ai eu la chance de grimper que ce soit à Ailefroide ou dans les Cerces …
Je vois pas trop d’ou tu tires des conclusions sur l’age des pratiquants du TA ? Tu as des statistiques ou tu fait ça à la louche ?

Je pratique depuis plus de 20 ans, je suis réellement passionné et très documenté. Je passe énormément de temps sur le terrain, je croise du monde, je discute. Par ailleurs c’est également mon métier. Ce n’est pas à la louche mais avec beaucoup d’expérience.

Étant sur le terrain je peux te garantir qu’il y a des amateurs de TA dans tous les âges et niveaux mélangés. De mon côté, dès la vingtaine j’ai eu la chance de grimper avec des « anciens » (pas encore des anciens mais retraite de l’éducation nationale à l’époque), parfois des légendes, qui m’ont appris sur l’activité, l’ouverture, l’histoire… Le TA reste inter générationnel, même si ça ne plaît pas à tout le monde.

Récemment un très fort grimpeur, qui a fait des ouvertures et des répétitions dures un peu partout à travers le monde me disait que au contraire avec le temps il avait moins envie de grimper sur coinceurs. Comme quoi !

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Justement le stereotype américain (et britannique dans une moindre mesure) du grimpeur trad c’est le « trad dad » c.a.d. « père du terrain d’av », donc un pratiquant plutôt âgé, qui n’a plus l’envie ou la capacité de perfer en escalade sportive, et qui se contente donc de bidouiller avec ses coinceurs dans du 5+.

Il y a beaucoup des gens (de toute age) qui aiment l’aspect « bricolage » du trad.

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Bonsoir à tous !

Le pilier est aujourd’hui équipé et nous sommes mis devant un fait accompli sans aucune concertation, sans aucune information, sans aucune justification, il s’agit bien de cela, une réalité.
Effectivement le débat doit on équiper/doit on rééquiper/ doit-on modifier ou laisser en l’état n’est pas nouveau mais ce qui intéresse certains grimpeurs est de savoir si à l’avenir le terrain d’aventure ne va pas finir par disparaitre. C’est bien la question qui se pose !
Avant de s’attaquer à l’équipement/rééquipement d’une voie il est nécessaire de se poser les bonnes questions:

  • dans quel intérêt ? - est-ce nécessaire ? doit on respecter le caractère de la voie ?
    Chaque voie est unique et doit faire l’objet d’une réflexion propre.
    A l’époque de la commission escalade de la Sainte Victoire, l’unanimité a été faite à ce sujet chacun y apportant ses idées, ses conceptions. Mettre un point dans un endroit où plus rien ne passe ni coinceurs, ni pitons n’est pas forcément une mauvaise chose car c’est s’adapter à la réalité du rocher.

De façon générale, ce qui est important est de savoir, au risque de me répéter, ce que l’on veut laisser aux générations suivantes. Pour cela il faut s’interroger sur l’évolution de nos pratiques, sur ce qui est acceptable ou non et se mobiliser pour aller de l’avant.
Dans certaines régions, certaines parois cela fonctionne très bien, mais cela implique de la discussion, de la mobilisation parfois des compromis mais certainement pas d’accepter que quelques personnes fassent ce que bon leur semble !
Maintenant concernant le pilier, il y a eu plusieurs vagues d’équipement/remplacement depuis son ouverture, les spits étaient de type SRX double expansion entre autre, vus les tests réalisés il y a quelques années, leur résistance en a surpris plus d’un ! Maintenant je ne serais pas surpris que si une mobilisation n’a pas lieu prochainement pour dénoncer le manque de concertation, des « commandos » fassent leur apparition !

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Et sur le terrain c’est bien le contraire.

J’ai d’ailleurs grimpé au Royaume-Uni et en Patagonie et également ce n’est pas un "sport de vieux dans le 5, au contraire. !

Oui on est d’accord. C’était juste pour contrer l’idée que le trad c’est que pour une élite jeune.

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:+1:t2:Rien à rajouter si on me demandait de “ré-équiper une voie “historique” c’est à dire ouverte avant l’avènement du perfo . Je ne me verrais pas le faire ça sans concertation.
Reste à fédérer et organiser.