Qui le connaît ? ou plutôt qui ne le connaît pas ?
Aventurier et alpiniste suédois, personnage atypique, éclectique et attachant, il est connu pour avoir atteint le sommet de l’Everest en solo et sans oxygène en partant de chez lui (Stockholm) à vélo, en aller-retour (26000 kms). En 1996, l’affaire n’était pas banale et a fait grand bruit dans les petits mondes de l’alpinisme et du vélo. A l’instar des frère Schmidt au Cervin ou d’un Pierre Beghin lors de ses grandes ascensions, il était jusqu’au-boutiste dans sa conception de l’effort et aimait pédaler.
Jamais sans doute bicyclette et crampons n’avaient fait si bon ménage.
Pour la petite histoire, arrivé au Camp de base en avril 96 avec un sac de plus de 50 kg, il a fait une première tentative le 1er mai pour redescendre à 100 mètre sous sommet. Quelques jours plus tard , ces mêmes pentes étaient le théâtre des évènements dramatiques que l’on connaît. Le 23 mai, il fait une seconde tentative et atteint le sommet. De retour au camp de base, il dort quelques heures et enfourche son vélo en direction de la Suède…
En 1999, il retourne à l’Everest en charmante compagnie et atteint le sommet pour la seconde fois. Ses succès n’étaient pas le fruit du hasard ou de l’inconscience. Göran avait une solide expérience de la haute altitude et de l’alpinisme difficile (il a réalisé notamment la 4eme ascension de la Tour de Mustagh, un 7000 parmi les plus difficiles).
Son destin s’est dramatiquement scellé en 2002, pour cause de rupture de mousqueton …
Il a raconté son expérience de vélalpinisme dans un très beau livre (malheureusement pas traduit en français) : Ultimate High: My Everest Odyssey