Le smartphone, c’est bien, mais on ne peut pas s’y fier (partout). En plus, on peut le perdre ou le casser. En montagne, il faut donc savoir (apprendre à) s’en sortir tout seul (ou à en sortir le/la collègue) - un peu comme sur glacier.
Bien sûr que les secours en montagne existent, mais il faut soi-même savoir improviser un secours.
Géolocalisation smartphone
Parce que la façon dont je suis chaussé pour grimper n’influence pas l’ambiance que trouveront d’autres personnes les jours ou années suivantes (sauf si je suis en crampons et que je bousille le rocher). Idem pour le matériau de ma corde (ou le fait que j’en ai une ou non).
Sauf que tu pars sur le principe que je vais forcément avoir besoin des secours !
Or depuis 20 ans je n’ai jamais eu besoin des secours !
Mais ce n’est pas un hasard. C’est bien parce que j’ai une volonté constante d’avoir une vision correct des risques et de m’y adapter, que j’ai pu éviter des dizaines d’accidents (en renonçant le plus souvent).
Ce que vous voulez, c’est de ne pas avoir à faire cet effort (intellectuel, de remise en cause de soi principalement), pour continuer à prendre des risques non maitrisés tout en étant sûr de descendre vivant (même si c’est en hélico jusqu’à l’hopital).
J’imagine donc que tu grimpes exclusivement en TA? Un spit, c’est moche et ca pollue.
Je ne te souhaite pas, mais j’espere que tu pourras t’en sortir en rampant jusqu’à la voiture quand ton péronné brisé sera visible après une boite anodine en ski…
Non mollotof, tu te laisses un peu emporter.
Ce que tu dis ça ressemble trop à ce que disent les partisans du spitage à outrance : « vous n’avez qu’à grimper sans utiliser les points ».
Désolé mais quand les points sont là, même si on n’était pas d’accord, on les utilise, faire comme s’il n’étaient pas là ça serait ridicule.
Tu sembles bien au courant sur mon avenir. Pourrais-tu m’indiquer le lieu, la date et l’heure de mon prochain accident à ski, afin que je n’oublie pas ma couverture de survie et des compresses ?
Pour info, je n’ai jamais eu un seul os brisé durant toute ma vie (et là encore, ce n’est pas un hasard).
plus fort que chuck
Pas d’accord. Pour le cas des relais téléphoniques, si tu ne prends pas ton téléphone tu ne peux pas appeler et tu peux vivre une expérience de wilderness inoubliable comme s’il n’y avait aucune antenne à des milliers de km à la ronde. Alors que pour les points tu as la tentation d’utiliser la protection à chaque fois que tu en croises une.
Je ne prédis l’avenir de personne, cependant il ne faut pas nier l’évidence.
Personne n’est à l’abri d’une fracture qui l’immobilise sur le lieu de l’accident (Ou alors tu as bu un truc dont j’aimerais bien la recette).
je suis bien d’accord mais, le point, même si tu ne le clippes pas, il est bel et bien là et ça change complètement l’engagement de la voie, puisque si tu te retrouves au taquet, éthique ou pas, tu risques bien de le clipper finalement…
Ton téléphone, si tu le laisses à la maison, il va changer l’engagement de ton itinéraire.
[edit grillé par Miko]
Je ne demande pas à ce qu’il y ait du réseau partout, mais quand je me suis planté, à 5 km/h, à ski, j’étais bien content qu’il y ait du réseau.
Et la géolocalisation d’un smartphone, ca ne servira pas pas qu’aux aventuriers qui bravent l’Alpe Homicide. mais à monsieur-madame tout le monde.
Une personne qui appelle les secours et tombe dans le coma sans avoir pu donner son adresse sera bien contente si les secours peuvent la localiser facilement et rapidement.
Bonjour,
Evidemment, dans du 30 ° Celsius, la neige est complètement fondue, tu skies sur les cailloux
Bernard
Si tu veux partir dans ce type d’argumentaire et de réflexion, c’est un peu léger. Il y a les avancées technologiques de la bulle technoïde que tu emportes pour vivre une aventure, et les avancées technologiques qui te font sortir de cette bulle (téléphone portable, équipement extérieur). Il est tout à fait possible de critiquer un type d’avancée sans refuser l’autre type. On peut tout à fait critiquer le téléphone portable en montagne ET s’acheter le top en terme de corde.
C’est toujours un peu pénible de discuter avec un argumentaire bicolore : noir ou blanc. Il n’y aurait que deux stades d’évolution : l’homme de Cromagnon ou le topo du top de l’évolution techno ? Entre les deux ? On dirait que si on refuse un aspect parmi un million, alors on refuse tout.
L’absence de subtilité et le tout faire à l’emporte-pièce est un peu pénible. Ceci dit, @Bubu, manque toujours franchement de subtilité puisque son propos est soit un jugement de ceux qui ne font pas comme lui, soit un discours à l’emporte-pièce de celui qui n’a QUE raison. L’énorme intérêt de l’alpinisme est que chacun est à même de se créer son propre système de règles et valeurs : il n’ y a jamais eu de règlement unique.
Si on discute de la pêche à la mouche, parleriez-vous de la pêche électrique qui permet de prendre en une seule fois TOUS les poissons de la vasque et pas péniblement comme nos ancêtres les poissons un par un : " Il serait quand même grotesque de nier les bénéfices de l’avancée technologique !"
Je suis d’accord, la présence de spit change l’escalade pour tous ou le goudronnage d’un chemin change le VTT pour tous (et pourtant tu peux rouler sur le bas-côté ou ne pas clipper), la présence de réseau pas vraiment car c’est le téléphone qui est ou non l’élément qui te permet de sortir ou non de cette bulle technoïde.
Bonjour,
La recherche par hélico ne commencera que si quelqu’un demande à ce qu’il y ait une recherche. Si la victime n’appelle pas, si sa famille n’appelle pas, il n’y aura pas de recherche. C’est de toutes façons un choix personnel d’appeler les secours si on peut, ou d’avoir laissé des consignes à d’autres pour qu’ils appellent les secours si on n’est pas revenu à un moment convenu.
Bernard
pas forcément. Une voiture restant longtemps sur un parking de départ de montagne suffit parfois a ce que les gendarmes s’inquiètent et lancent des recherches…
Bonjour,
Sur les sentiers de randonnée, je trouve de plus en plus de passages délicats équipés avec une main courante. Je n’utilise pas systématiquement cette main courante, je pense que chacun fait bien comme il le sent. C’est un peu comme les spits : si tu trouves qu’il y en a trop, il doit bien t’arriver d’en sauter un de temps en temps ? Ce n’est pas parce qu’un équipement de sécurité a été installé qu’on doit obligatoirement l’utiliser. Mais dans la mesure où l’équipement n’est pas trop voyant, ne coûte pas trop cher à la collectivité, je ne vois pas d’objection à ce qu’il soit là, et à ce que ceux qui le trouvent nécessaire l’utilisent.
Bernard
on va dériver.
mais je suis pas d’accord avec toi. C’est bien d’avoir un peu d’engagement et de « wilderness ». La pose d’équipement change complètement la donne.
par contre, le fait de pouvoir facilement localiser la position d’un téléphone ne change pas tant que ça les choses, mais simplifierait grandement le travail des secouristes sans que ça coûte une fortune à la collectivité. Passer le 114 en numéro d’urgence accessible à tous les opérateurs ou faire que le 112 puisse recevoir des sms ne me semble pas devoir demander l’implantation de dizaines d’antennes relais un peu partout non ? (ce qui est dommage professionnellement pour @Gros )
Parfaitement d’accord avec toi. A noter qu’un peu plus loin il se plaint qu’une autre personne le juge sans le connaitre, ah l’ironie de la situation… :
Suis donc ta logique jusqu’au bout, pars sans prendre la météo, sans topo (si y’a bien un comportement d’assisté, c’est de ne pas lire la montagne, mais suivre les instructions d’autres personnes), sans téléphone, et si on voulait pousser le vice jusqu’au bout, sans équipement technique, jamais sur site équipé (bonne chance sur de la dalle pure sans possibilité de pitonner).
Comment qu’y disait l’autre ? Avant de regarder la paille dans l’œil de ton voisin… bref tu vois l’idée.
Et ces principes de partir juste avec mon équipement, et choisir au pied la voie que je ferai, à la limite de mon niveau, j’aimerais bien les suivre, mais j’ai qu’une vie, des périodes limitées sur lesquelles je peux me balader, et accessoirement un niveau modeste.
Pour revenir au sujet donc, ce système a l’air très intéressant, la géoloc avec possibilité d’appeler les secours quand on veut en montagne est vachement attractif, et si on en fait un usage intelligent, ça ne change rien à notre pratique en montagne. Ca peut sauver la vie à quelqu’un qui s’est pris un risque objectif sur la gueule, dont il n’avait aucune maîtrise. Et ça peut être n’importe lequel d’entre nous, qui n’a juste pas eu de chance, même toi Bubu. (peut-être que tu préfères ne pas sortir ton portable par orgueil, et mourir avec dignité).
Pour ceux qui travaillent des fois avec l’administration française, vous vous rendez probablement compte de pourquoi ça a peu de chance d’aboutir sur un truc intelligent, dans des délais raisonnables. Chaque « vraie » décision est compliquée à prendre pour eux…
Je suis tout à fait d’accord et je me suis peut être un peu emballé avec mes exemples.
C’est surtout le fait que @Bubu ait tant de certitudes sur son analyse des risques (et donc qu’il nie en partie l’utilité du portable) qui m’interloque.
Complètement d’accord.
Je propose à Bubu d’aller faire la Noire de Peuterey avec les 100+ belles (également pour la descente ) et pas avec le topo c2c, sans tricher bien sûr.
Pour moi un topo trés (trop) détaillé c’est comme un spit dans du TA.
Tu peux ne pas le prendre…mais qui le fait vraiment ?
Combien de voies mythiques devenues des presque promenades du dimanches depuis quelques années ?
Je rappelle que Bubu est le GROS promoteur de la base topo de c2c.
Donc un GROS promoteur d’aseptisation.
C’est franchement GROSSIEREMENT contradictoire pour moi.
Bonjour,
Ne t’inquiètes pas, tu n’es pas le seul à le constater, et nombreux lui en ont déjà fait la remarque. Mais c’est son style, il faut à la fois lui rappeler qu’il pourrait être moins péremptoire et savoir le lire sans trop s’offusquer…
Bernard