Géolocalisation smartphone

Bonjour,
Suite à l’événement tragique de cet été en Italie, les médias ont évoqués la possibilité par les secours de géolocaliser un smartphone via un envoi de sms et/ou la mise en place/généralisation d’un autre système de géolocalisation en France prochainement.
Question : Quid s’il n’y a pas de réseau ?

Philippe

Ben s’il n’y a pas de réseau, il n’y a pas de géolocalisation possible. Non?

Je pense que la géoloc reste possible, mais pas l’envoi de sms.

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Si, les GPS peuvent calculer la position sans reseau téléphonique. Il suffit qu’ils arrivent a capter les satelites.
Après par contre, pas moyen de l’envoyer aux secours.

La question n’était pas de se geolocaliser soi-même (pas besoin de téléphone ou de GPS pour ça, une carte une boussole plus un alti ça suffit) mais d’être géolocalisé par les services de secours

ThomasR fait référence au fonctionnement du service qui nécessite une réponse sms de la part de la personne pour que la position soit récupérée par le service.

Bonjour,

Pour que le Sms de géolocalisation passe, je suppose qu’il faut que le réseau auquel on est abonné passe ? Alors que pour un appel au 112, il suffit que n’importe quel réseau ou même un réseau spécifique uniquement pour les urgences passe ?

Bernard

avec le systeme gendloc, oui. Il faut du réseau, mais également du réseau data pour que ça passe. les secours t’envoie un sms avec un lien vers un site web. En cliquant dessus, tu vas aller sur le site qui va récupérer ta localisation GPS.

Sinon, il suffit d’envoyer un SMS au 114 avec sa localisation en expliquant le pb. C’est un numéro d’appel aux secours normalement dédié aux malentendants, mais ils transmettront l’info quand même (dixit l’une des personnes chargées de mettre en place le 114 sur une discussion sur Skitour). Par contre, ce n’est pas un numéro de secours. Donc ca ne passera que si tu es dans une zone couverte par ton opérateur. Alors que le 112 étant un numéro de secours, même si la zone ou tu te trouve n’est pas couverte par ton opérateur, s’il y a du réseau sur un des autres operateurs (bouygues, Orange, SFR, Free, un opérateur étranger) l’appel sera transmis quand même.

Il est vraiment dommage que le 112 ne puisse pas recevoir de sms. Ca règlerait définitivement la question.

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Le système de géolocalisation dont il est question suite à l’accident du jeune n’est pas actif ni en France, ni en Italie. Il n’agit qu’en cas d’appel au 112.

Quelques éléments de réponse pour les possesseurs de smartphones Android Google depuis KitKat (pas /e/, pas Miui, pas Lineage, pas Sailfish et autre). Donc le système existe depuis longtemps.

https://crisisresponse.google/emergencylocationservice/how-it-works/

Il semble que ça outrepasse les blocages GPS et Wifi que l’on met pour garder de la batterie en montagne.

oui. il y a ca sur le samsung a10 de ma mère (le moins cher de la marque). En appuyant 3 fois sur le bouton marche/arret ça envoie un sos aux contacts sélectionnés avec sa loc GPS. Même si le GPS est désactivé.

Ça, c’est encore autre chose. L’ELS selon Google, c’est vraiment une transmission totalement automatique des données de géolocalisation suite à un appel au 112.

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Aujourd’hui, les services d’incendie et de secours peuvent passer par une application appelée Géoloc 18/112 (PNRS | Géoloc 18_112 Outil d’aide à la géolocalisation des appels d’urgence)
L’envoi d’un SMS au requérant permet à ce dernier d’autoriser l’accès aux données de géolocalisation du smartphone.
De plus en plus de SDIS ont intégré cet applicatif dans leur gestion de l’alerte.
Le futur projet de système de gestion de l’alerte en cours de développement (NEXIS) intègrera une géolocalisation dès la réception de l’alerte au CTA grâce à l’AML. Ce déploiement va commencer sous peu dans les SDIS pilotes.
NexSIS, un logiciel national pour les centres d’appels d’urgence | Pompiers.fr

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Ok, mais pour le 114, gendloc ou le truc des sdis, il faut du réseau…quel intérêt ?

On lit : " Sous réserve que l’appel soit émis depuis un Smartphone disposant d’une connexion data, sa position sera affichée dans le système d’alerte en quelques secondes, permettant l’engagement des secours sans perte de temps. "

C’est un peu dommage, l’idée était bonne, mais développée par des gens qui ont pensé que les zones blanches allaient disparaître. Il faut de la data ET recevoir un SMS… C’est donc ok pour une zone bien couverte par le réseau de TON opérateur. Donc pas montagne ou mer. En plus, pour prendre la main, ça nécessite d’avoir un débit correct en montant ET en descendant.

Et le « en quelques secondes », c’est quand tu as en plus déjà un fix avec le GPS ou une triangulation avec les WIFI alentours … Chose que tu désactives normalement pour utiliser ton smartphone en outdoor. Bon, mais là, je suis tatillon.

Rien à voir avec l’idée de d’AML (mais qui date d’après 2015) et qui passe suite à un appel au 112 sur n’importe quel réseau, qu’il soit simple GSM ou data plus ou moins évolué.

J’espère que c’est la version SMS qui sera privilégiée par les SDIS et pas le https … en plus d’être moins orienté zones blanches, les tests montrent plus d’erreurs de transmissions de données. On va encore avoir un accident avec un public scandalisé que la technique omnipotente ne fonctionne pas à tous les coups. Mais si on lui fait croire que cette technique omnipotente peut tout, lorsque ça ne marche pas qui faut-il blâmer : ceux qui font croire ou ceux qui préfèrent croire ?

Selon Google, leur ELS déjà déployé dans certains pays européens ne nécessite pas de réseau data. Lire : How it works | Android Emergency Location Service | Google

Ce n’est effectivement pas parfait, mais cela contribue régulièrement à la localisation de victimes.
https://twitter.com/geoloc18_112?lang=fr
Nexis dont le développement avance bien fera passer la géolocalisation des victimes sur des nouveaux standards, plus adaptés aux attentes actuelles.[quote=« Gros, post:14, topic:249306 »]
Mais si on lui fait croire que cette technique omnipotente peut tout, lorsque ça ne marche pas qui faut-il blâmer
[/quote]
C’est un vrai débat :slight_smile:

D’avoir un outil supplémentaire pour les services de secours quand il y a un réseau compatible et en attendant une évolution technologique, c’est déjà pas mal.
Après, en une manip sur ton smartphone, tu peux avoir accès à tes coordonnées GPS. J’ai testé en mer, sans connexion, sans appeler les services d’urgence. En verbal, dès lors que tu as accès aux services d’urgence, il est possible de communiquer ces dernières aux services qui sauront quoi en faire.

On trouve seulement deux exemples sur les huit derniers mois, dont seulement un pour lesquels la géolocalisation semble plus critique que l’autre :

Moins critique : zone urbanisée, peuplée, plusieurs accidentés, plusieurs témoins, recherche linéique (le long d’une route). Le système aura peut-être accéléré l’arrivée sur zone, certes, il y a des fois où chaque seconde compte, ça a peut-être fait la différence.

Ce que je reproche à certaines avancées techniques ou à certains comportements de gestion des risques, c’est que parfois à trop vouloir bien faire, bien peaufiner, on en oublie le bon vieux rustique, l’agricole qui fonctionne dans toutes les situations et cela provoque une augmentation de la mise en danger en cas de défaillance.

Une histoire malheureuse qui lie un peu les deux choses précédentes : ce me semble être l’accident récent en Italie où le gars transmet juste l’info qu’il voit la mer. Il est soit pas assez autonome pour donner des infos de meilleur qualité, soit désorienté et choqué donc pas en capacité de le faire.

A l’opposé, le centre de secours ne sait finalement rien faire de cette info, car il ne pense pas à demander quelle est l’antenne qui relais l’appel (il faut évidement un peu de temps pour obtenir le droit d’avoir cette info, puis obtenir effectivement cette info, mais, ça se chiffre en minutes ou en heures, pas en jours). Ça réduisait déjà à une poche de moins de 10 km de long (les sites d’antennes sont composés de trois antennes, les opérateurs ont un modèle de couverture pour chaque antenne et savent laquelle des trois antennes a déclenchée. De là, l’info mer devient pertinente et parcourir les sentiers du coin n’aurait pas pris autant de temps, les témoins auraient été trouvé de suite, etc … (bon, j’ai cru comprendre que cela n’aurait rien changé pour le randonneur).

Il est toujours évidement « facile » de refaire un match, mais ce qui m’étonne c’est que la techno GSM doit bien avoir trente ans : ces cas ont bien du déjà arriver plein de fois. La preuve, le premier lien vers GEOLOC18 en parle (ils disent 15 minutes). C’est tout de même curieux que dans ce monde de la sécurité civile, du secours ou tout est bien cadré par des procédures à n’en plus finir, ce ne soit pas un standard.

Enfin, ça m’a paru étonnant que personne ne sorte son cerveau sur cette affaire.

Il n’en demeure pas moins que la polémique monte entre les 4 opérateurs et l’ARCEP concernant la couverture des « zones blanches »… Les opérateurs se sont engagés en janvier 2018 à investir plusieurs milliards d’euros sur les cinq prochaines années pour assurer du réseau partout. Cependant, l’ARCEP note que les engagements tardent à être concrétisés.

Quand vous faites de l’alpinisme ou de la rando dans le massif du Mont-Blanc, vous avez du réseau : vous pouvez donc appeler les secours, voire être géolocalisés très vite. Normal : ce sont des zones où les opérateurs ont décidé qu’il était rentable d’investir…

Quand vous êtes dans les Ecrins, rien : pas de réseau, donc pas de secours… et encore moins de géoloc. Raison pour laquelle le Parc a investi des sommes conséquentes en 2015 pour rénover son réseau VHF (radio, accessible aux seuls refuges et guides). D’où aussi, à défaut de portable, une initiative dénommée « Radiosecours » qui est en phase test, pour mettre à dispo des radios VHF (avec géolocalisation) en location aux clampins de base que nous sommes. Nous avons des portables, mais il faudra donc louer une radio en plus.

Aux portes du Parc du Mercantour, les élus d’une commune ont obtenu, eux, l’implantation d’une antenne relai. Et les opérateurs l’ont fait. Il y a donc manifestement un problème de fric et de volonté politique.

J’ajoute que dans l’Ouest du Tibet, autour du Kaïlash, China Mobile me fournissait du réseau (voire de la 3G) partout… En Afrique, itou.

Mais pas en France… Un jour, une victime décédera du fait d’un retard d’intervention (quid, par exemple, d’un gros trauma crânien ? D’une hémorragie interne ?) et la responsabilité des collectivités publiques ou des opérateurs pourra être engagée pour perte de chance, puisque l’ARCEP leur a fait obligation de couvrir les zones blanches.

Il y a un problème d’accès au réseau, à la base.

Bonsoir,

Peut-être parce que là-bas, les gens ont le bon sens de comprendre que c’est l’intérêt de la majorité, et ils ne restent pas bloqués par des minorités d’opposants aux antennes qui pourraient émettre des radiations qui pourraient les rendre malades ?

Bernard

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Tous les cas où cet applicatif est utilisé ne sont pas mentionnés. Personnellement, je n’ai jamais communiqué sur son utilisation.

Tu as raison mais je peux te citer plein d’exemples où c’est le rustique qui a permis de localiser des victimes, même en ville. J’ai connu des exemples où la personne était incapable de se situer en ville, en campagne, en mer, en montagne, encore faut-il pouvoir garder la comm.
J’ai un exemple, très récent, d’un requérant qui a été retrouvé au bout de plusieurs heures car il ne souhaitait pas communiquer ses coordonnées.

Je ne connais pas cette affaire au delà de ce que j’en ai lu avec toutes les approximations journalistiques. Je n’ai pas écouté les bandes, ni débriefé les opérateurs pour formuler un quelconque avis. Comme tu le dis sagement, je ne me vois pas refaire le match sans connaître les modalités de prise d’appel dans le secteur concerné, ni les logiciels utilisés. :slight_smile:

Ne crois pas que les cerveaux ne sont pas sortis depuis plusieurs années. :wink: Mais des écueils et des blocages, il en a un paquet à surmonter, parfois sous un aspect purement éthique de protection des données et de liberté individuelles. En attendant l’évolution technologique attendue par les services, Il existe effectivement des procédures de contact des opérateurs pour identifier les derniers relais activés, il existe d’autres procédures pour aider un opérateur à identifier un lieu. Elles servent tous les jours.

Où je te rejoins totalement, c’est dans le faux confort que donne ces nouvelles technologies dans l’esprit des gens. C’est compréhensible quand tu vois l’ensemble des infos personnelles que tu laisses passer au quotidien sur les réseaux sociaux. Tu prends une photo, on te dit où tu es et avec qui. Et pourtant, lorsque tu appelles les secours, c’est plus compliqué. En tout cas, les évolutions futures sont fortement attendues par les professionnels, je te le garantis :slight_smile:

Bon résumé :smile:
Si un appel arrive à un centre d’urgence et que tu arrives à tenir le requérant suffisament longtemps, ça simplifie les choses.

Au Ladakh, je n’avais pas accès à un téléphone avant plusieurs heures de marche, ça change la perception du risque :slight_smile:

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