Fracture de l'astragale et après?

Bonjour,
Je me lance à partager mon parcours depuis le 10 mars 2018 et avoir si possible des avis sur l’après fracture.Mon histoire, chute d’un étage en formation incendie(pompier volontaire),arrachement osseux de la malléole externe et le talus en mille morceaux.Direction les urgences où dans un premier temps le médecin avait juste vu sur les radios l’arrachement osseux. Elle a demandé l’avis d’un chirurgien orthopédique qui a prescrit un scanner aussitôt.
Lors du scanner le manipulateur me dit《votre cheville est morte,comment avez vous fait cela?》.
Gros moment de panique,et le moral à zéro. Suite au scanner le médecin,m’informe que le talus est fracturé en deux,un côté est fracturé en 3 morceaux et de l’autre quasiment en miette.A ce moment aucun chirurgien ne veut se prononcer, on me pose un plâtre et je dois attendre que mon dossier passe en commission avec tous les chirurgiens.
6 jours après je suis convoquée par un chirurgien,il me montre le scanner et oui ma cheville est dans un sale état, plusieurs options me sont proposées : *laisser la fracture se consolider avec un plâtre mais des morceaux sont un peu partout donc je marcherai avec des béquilles et au mieux une seule béquille. *arthrodese, c’est à dire figer tous les os ensembles mais je ne pourrai plus bouger ma cheville,difficulté à marcher et au long terme usure des autres articulations (genoux et hanche) *osteosynthese, essayer au maximum de rassembler le plus de morceaux ensembles et les maintenir avec des vis.
J’ai choisi l’osteosynthese, j’ai 6 vis dans la cheville.
J’ai été plâtré 6 semaines, mi juin j’ai pu remarcher .
Visite chez le chirurgien, c’était un miracle pour lui que je récupère aussi bien.
Par contre fini les talons,les marches et randonnées, la course à pied,la moto,l’incendie en tant que pompier volontaire ,tout ce qui est saut,la position accroupie ou assise sur les talons,la position debout prolongé.
Depuis 3 ans j’alterne les séances de kinésithérapeute et.les antalgiques car j’ai des moments où l’inflammation est importante.
Fin avril 2021 je suis allée consulter un chirurgien suite à mes douleurs consécutives. Verdict je fais de l’arthrose, pour lui je dois subir une arthrodese…et ça je ne veux pas.
Le 3 août 2021 je passerai un arthroscanner pour évaluer l’ampleur des dégâts et savoir si des infiltrations en premier temps seraient possible.
J’aimerai avoir des témoignages avec des séquelles comme les miens.Des personnes ayant subi des infiltrations ou ayant eu une arthrodese.
Merci pour vos témoignages.

Bonjour Minoumu85.

Simplement pour te souhaiter bon courage et pour te dire qu’il y a tout un fil consacré aux témoignages sur l’arthrodèse dans ce forum (intitulé: « Arthrodèse cheville: témoignage »). Tu devrais y trouver des éléments pour prendre ta décision.

Bon courage en tout cas.
P’tit’ étoile.

Bonjour à tous.
Donc suite à une chute en escalade le 30 juin 2021 je me suis fracturé et luxé l’astragale. J’ai donc était opéré à Laval par un chirurgien qui a priori a fait un super travail, désormais 2 vis font partis intégrante de mon corps :sweat:. J’ai eu un plâtre résine pendant 2 mois et je n’ai toujours pas le droit de prendre appuis sur mon pied (14 septembre 2021), je revois le chirurgien le 27 , mais j’ai commencé la kiné et j’ai comme l’impression qui y a un vrai blocage lorsque j’essaie d’incliner le pied vers le haut, est ce normal selon vous ?
J’ai toujours le pied relativement enflé et impossible de recroquevillé mes orteils.
J’ai repris le vélo délicatement il y a 3 jours pour me rendre au kiné.
A quoi ont ressemblé vos premières séances de kiné ?

Merci

Quentin : de mon côté, fracture comminutive il y a un an et opération et plus de 6 mois rééducation, ça ne fait que depuis 2 semaines que le pied est suffisamment dégonflé pour remettre autre chose que des tennis, amplitude du pied probablement définitivement très limitée, course à pied et chute en bloc je n’y pense plus, mais plein de choses très positives aussi : presque plus aucune douleur, pas de limite à la marche normale sauf sur très forte pente (auquel cas je dois attaquer par la pointe ou en carre externe pour monter ou pour descendre), pas de nécrose (risque pas encore à 0%), pas (encore ?) d’arthrose, reprise escalade possible (seulement en moul) dès que je rentre dans le chausson (ce qui ne saurait tarder). Il faut être très patient, faire la kiné ce qui va aider à récupérer au max des blocages. Plier les orteils comme avant et sans douleur, ça a pris 4 mois après la fin de l’immobilisation, à raison de 2 à 3 séances de kiné par semaine. Ce qui aide énormément, c’est la natation, plusieurs fois par semaine, surtout le crawl : permet de refaire bouger le corps avec travail sur le cardio, sur les battements de jambes mine de rien ça fait travailler la cheville et ça aide à récupérer. Ca prend du temps mais à force de travail et d’entrainement ça se remet en route, il faut franchir étape après étape. Pour une fracture en juin, rien de surprenant dans ce que tu décris.

Bonsoir,
Merci de ta réponse :grinning:
En effet c’est extrêmement long et triste de se dire que je ne pourrai probablement plus courir.
En effet j’attends de pouvoir aller à la piscine pour faire aller les jambes tranquillement.
En tout cas, ta situation reste encourageante alors merci et bon courage.

Bonjour à tous
Une petite question : Est ce que certains d’entre vous on eu des problèmes de flexion dorsale du pied suite à vos problèmes d’astragale ?
Merci

Oui. C’est même la conséquence la plus marquante pour moi. 6 mois après l’accident, je n’avais presque aucune amplitude en flexion dorsale. Après 1 an de kiné (… c’est très lent !), j’en ai regagné un petit peu, mais ça reste incomparable avec l’autre cheville. Il est clair désormais qu’une bonne part de l’amplitude en flexion dorsale ne reviendra pas (5 à 10 degrés perdus, à la louche). La cause, entre autres, c’est la formation de cal osseux lors le la consolidation, qui fait que ton astragale devient plus gros qu’il n’était avant la fracture, et ne bouge plus bien dans l’articulation. Là où la rééducation peut jouer, c’est qu’on peut essayer de travailler à distendre un peu le ligament qui relie tibia et péroné (ou leurs nouveaux noms que je ne retiens pas…) afin de ménager un espace un peu plus large pour que l’astragale élargi puisse y coulisser. Mais on ne peut agir que marginalement là-dessus, bien sûr.
Il y a aussi la possibilité que le matériel en place gêne le mouvement de l’articulation, mais ça en principe ton chirurgien devrait le voir à la radio, et éventuellement envisager de retirer les vis à terme si nécessaire.

Bon courage pour remonter la pente. On peut quand même faire plein de choses après un moment !

Bonjour
Merci pour ta réponse.
Je ne sais pas si cela me rassure mais au moins je me dis que je ne suis pas un cas à part.
1 an ! C’est extrêmement long en effet, moi cela fais 4 mois que j’ai était opéré et j’ai hâte de pouvoir remarcher normalement et re travailler !
Pour le moment le matériel ne gêne pas d’après le chirurgien mais mon pied reste extrêmement gonfler la plupart de la journée et la flexion dorsale est toujours à 0.
Je suis admis en centre de rééducation à partir du 3 novembre à raison de 5 demis journées par semaine, j’espère que ça va progresser.
Merci

4 mois, c’est le moment où j’ai commencé à marcher sans béquille et à faire du vélo (pas tellement besoin de flexion dorsale pour ça). Pour marcher ‹ normalement ›, c’est sûr qu’il va falloir patienter plus longtemps, surtout pour de la rando de plusieurs heures. En attendant, si tu as des occasions de marcher sur terrain accidenté, même juste un peu pour commencer, c’est une bonne rééducation.
Le centre de rééducation, c’est exactement ce qu’il te faut: rééducation intensive dès que possible, sans trop attendre.

Bon ben à priori je suis dans la moyenne normal alors , le vélo j’ai commencé il y a 3 semaines environs, désormais j’arrive à faire une quarantaine de km sans douleur mais la marche sans béquilles quel enfer , je boite terriblement mais en effet je compte beaucoup sur le centre de rééducation pour bosser correctement un nombre heure suffisant.
En tout cas merci pour vos réponses :grinning:

Tu remarcheras sans béquille, c’est fortement probable, grâce à la rééducation, et puis aussi petit à petit la douleur s’estompera. Le pied moins gonflé chez moi ça a pris juste 11 mois.

Dans cette fracture il ne faut pas se méprendre sur les vrais risques. Le vrai risque c’est les dégradations possibles (nécrose de l’os, arthrose) qui surviennent en général plusieurs mois après la fracture, même quand elle a été correctement opérée. Statistiquement, plus la fracture est comminutive, plus le risque de dégradations est élevé. Bien sûr, il y a quelques solutions (arthrodèse, greffe de cartilage).

Il y a aussi tous les risques qui étaient liés à l’opération (échec / impossibilité de la réduction par exemple quand l’os est en bouillie ou énucléé; ou infection) : cette deuxième catégorie de risques maintenant est derrière toi.

Maintenant la rééducation va aider à consolider l’os, là où tu en est, la simple limitation de l’amplitude du mouvement sans autre suite médicale, s’il n’y a que ça, ce n’est vraiment pas le pire des scénarios.

Bonjour à tous,

A mon tour de rejoindre la galaxie des fracturés de l’astragale. Et de donner de l’espoir et du courage à tous ceux qui se sentent perdus et perplexes quant à leur avenir.

Tout d’abord, le contexte de mon accident :

Le 30 mai 2021 je décide de faire une grosse rando en solo dans les Aravis, avec un peu de grimpe au programme, mais qui ne nécessite en principe aucun matos particulier. Sauf que, quand j’arrive au pied de mon objectif du jour, ya encore beeeaaaauuuccoup de neige. Je décide d’y aller quand même (j’avais laissé piolet et crampons à la maison…), trop fort est mon besoin de me reconnecter avec la montagne. En faisant fi des difficultés et des dangers, je parviens au sommet. Avec du recul, j’ai vraiment tenté le diable. La descente s’annonce complexe. Je descends piano piano, je m’accroche à tous les morceaux de rocher qui tombe sous mes doigts congelés, en enfonçant fort mes chaussures dans la neige glacée. Et là, une fois passé sous la dernière barre rocheuse, plus rien pour s’accrocher, juste une pente de neige à un peu plus de 45°, et 200m plus bas, un énorme pierrier. Je décide de sauter sur le côté pour décaler mon axe de chute. Et là, ben… chute de 200m. Je perds connaissance dès le début du roulé-boulé. Je me réveille une heure plus tard, avec cette sensation de miraculé. J’ai évité le pierrier, ouf ! Je regarde autour de moi, il est 17h30, neige et cimes à perte de vue, je suis seul. Mon sac est resté 50m plus haut. J’essaye de me relever et là, aïe aïe aïe la cheville, aïe aïe aïe l’épaule. Je rampe comme je peux, j’appelle le PGHM qui arrive en hélico une heure plus tard. Quelle joie de les voir arriver. On me fait 2-3 piquouzes, je plane comme un junky, et on me met dans la barquette pour hélitreuillage. J’arrive à Sallanches, on me prend en charge directe. Verdict : luxation de l’épaule droite, fracture de la tête de l’humérus, fracture ouverte de la mâchoire, 1ère côte droite cassée, et… fracture comminutive ouverte de l’astragale gauche. Moi qui n’avait jamais eu aucun pépin de santé avant ça, j’ai eu ma dose d’un coup !

Ma fracture ouverte de l’astragale :

Je ne parlerai que de l’astragale. Tout de suite, le chirurgien me dit que c’est vilain, pas beau à voir du tout, et qu’il va falloir opérer tout ça au plus vite. Je connaissais un peu le nom de cet os mais sans plus. Il m’explique les bénéfices/risques de l’opération et les difficultés d’opérer cet os. Mais put***, on a plus de 200 os dans le corps, pourquoi fallait-il que ça tombe sur celui-là ?!?!

On m’annonce que l’opération présente des risques, que le pronostic fonctionnel de ma cheville est sérieusement engagé, que le risque de nécrose de l’os est très important, et que je risque de ne plus pouvoir marcher normalement. J’étais content d’être en vie, mais ces annonces foutent le bourdon.

On m’opère le lendemain, on ouvre les deux côtés autour de ma cheville, on me met trois vis en titane pour regrouper les gros bouts d’os, et on nettoie tous les petits bouts autour. On recoud tout ça, et me voilà avec un pied digne d’un film d’horreur. Des gros fils qui débordent de partout, un volume de pied presque aussi gros ma cuisse et surtout un beau tableau de couleurs mauve, jaune et bleue. Le surlendemain on m’opère de la mâchoire à Annecy, mais ça c’est rien. Ce qui me surprend c’est que j’ai aucune douleur dans les jours qui suivent l’opération de l’astragale/talus. Moindre mal… Après 6 jours d’hosto, on me rapatrie chez moi, je suis en fauteuil roulant avec la jambe dans un plâtre gouttière et une attèle au bras. Je suis en fauteuil, mais quasiment impossible de me déplacer vu que ma jambe gauche est plâtrée et mon bras droit en écharpe. Cependant, quel bonheur d’être à la maison !!

Suite de l’opération :

C’est maintenant que commence les prémices de ma guérison. Comme indiqué par certains d’entre vous, interdiction totale de poser le pied. Il faut laisser l’os se reconsolider et permettre aux bouts cassés de se relier entre eux sans contrainte ni mouvements. Je décide de m’imbiber de toute forme de positivisme, convaincu que l’esprit peut en partie guérir le corps, malgré ce que présage les chirurgiens. Faut être patient, garder la pâte en l’air, faire bouger les orteils de quelques microns, manger sainement, se reposer, désinfecter la plaie et faire les injections contre la phlébite quotidiennement. Finalement, avec ce programme de soin quotidien, plus les copains et la famille qui me rendent visite ou m’appellent, plus les heures de sommeil que j’enquille, les 6 premières semaines sont passées assez vite.
Je restais toujours focus sur mon astragale, en lui apportant le plus de circulation sanguine en bougeant (une peu) le pied et en mangeant beaucoup de laitages pour l’apport de calcium, du jus de curcuma et une cure de phosphore.

Ma rééducation :

Jai respecté les 6 semaines minimum sans poser le pied, mais pas plus. Ca aurait pu être plus long, mais ya 2 écoles : celle qui consiste à laisser reposer le pied au maximum pour reconsolider le plus possible la fracture et celle qui préconise de reprendre les mouvements assez rapidement même sans consolidation, ce pour éviter de développer une trop grande raideur articulaire. Mon kiné fait partie de cette dernière école et ça me va. L’épaule s’est assez bien remise, je peux me déplacer doucement en béquilles de pirates (sous les aisselles). Massages, petits mouvements de la cheville en étant allongé et 10% du poids sur le pied gauche pour les premières séances. De manière chronologique, voilà comment s’est déroulée ma rééducation :

  • +6 semaines, je ne fais que poser le pied doucement par terre en gardant complètement appui sur les béquilles

    • 8 semaines, je pose le pied partir en mettant 50 % de mon poids dessus (avec la botte en résine, je peux même m’appuyer complètement pour faire quelques pas)
    • 9 semaines, j’augmente un peu plus le poids sur ma cheville et c’est le début de petites flexions. Je peux comment tout doux le vélo d’appartement
    • 10 semaines, je me déplace à 100 % avec une seule béquille, je savoure d’être debout, certes sur trois pattes, mais quand même, et surtout de pouvoir me déplacer librement et indépendamment
    • 12 semaines, je me permets de faire 500m tout doucement sans béquilles, parfois ça le fait, parfois je dois renoncer, mais je crois à fond dans ma capacité à me remettre et à reprendre la haute montagne en 2022. A partir de là, tous les jours je fais des exercices de flexions plantaires et dorsales
  • entre le 4ème et le 5ème mois, je peux reprendre les sorties vélos de plusieurs dizaine de kilomètres, c’est bon pour le cardio. Globalement, je marche avec une légère boiterie, surtout quand je ne me suis pas déplacé depuis un petit moment. Une fois l’articulation de la cheville chaude, la marche est assez fluide. Je peux faire 4-5km sur du plat sans trop de difficulté, ça tire au bout d’un moment sur la cheville, mais c’est normal et ça reste supportable. La radio des 4 mois laisse présager une relativement bonne consolidation osseuse, mais trop tôt pour écarter la nécrose.

  • au 6ème mois, on m’annonce que je vais pouvoir recommencer à courir. Grande nouvelle ! Et bien là, c’est plus difficile que tout le reste et j’ai bien l’impression que c’est LE sport auquel je vais devoir renoncer. L’amplitude de la course fait que ma cheville se bloque lorsque c’est ma jambe malade qui passe derrière. Ca me donne une démarche « quasimodienne ». Le mouvement de la foulée en courant me fait globalement du bien, mais en même temps ça me fait mal de constater que mon corps est bloqué dans son élan. Il faut dire que ma cheville gauche garde un gonflement très marqué, sa circonférence est de plusieurs centimètres plus importante que mon autre cheville. C’est normal, l’os s’est reformé, à créer du cal osseux qui s’emboite moins bien dans la capsule que forme le creux des malléoles et le calcanéum. Les ligaments et les tendons se sont remis par dessus et participent aussi à la déformation de ma cheville. Ca me tracasse, mais je crois quand même en mes capacité à reprendre la randonnée en montagne, et qui sait, l’alpinisme. Je n’aurai plus jamais la même cheville, c’est une certitude, mais je peux l’entrainer pour gagner en force, en stabilité et en mobilité.

  • du 7ème à aujourd’hui (10 mois), j’ai pu reprendre la marche à pied avec douze kilos sur le dos (8km, 300m D+), refaire de l’escalade et courir de temps en temps malgré le handicap que je ressens (2-3km max, un chirurgien ne me la recommande pas alors qu’un autre oui, alors je coupe la poire en deux). Globalement, au quotidien, je ressens forcément une petite gêne, parfois comme une petite décharge électrique très brève lorsque je fais un mouvement de torsion en diagonale de la cheville, mais d’une manière générale, si je reste dans l’axe de ma jambe et je fais chauffer l’articulation avant de me déplacer, aucun souci. Mon dernier scanner fait apparaître un léger débordement d’une vis, mais rien de compromettant, on laisse le matériel en place, je suis rassuré de ne pas avoir à repasser par la case opération. Et surtout, la nécrose de l’os est écarté à 99%. En revanche, beaucoup beaucoup d’arthrose (déjà !!) et le revêtement de mon astragale est complètement en vrac, je n’ai presque plus de cartilage autour. Dur constat, mais j’ai revu ma perception de ce vilain mot qu’est l’arthrose et je continue d’encourager ma cheville pour me donner des sensations fortes sur le long terme.

Toutes les fractures sont différentes, celles de l’astragales sont souvent très graves contrairement à d’autres os. J’ai lu les différents récits de ce forum avec grand intérêt et j’espère que mon témoignage aidera ceux qui viendront malheureusement consulter cette page après un accident. Un grand merci à ceux qui ont su me motiver avec leurs mots positifs, et un grand remerciement au chirurgien de Sallanches qui a fait un travail remarquable.

Je suis et serai toujours convaincu que l’on sort grandi des moments difficiles que l’on traverse dans la vie.

Je me rends compte à quel point je me dépatouille pas trop mal par rapport à ce qu’on me pronostiquait initialement. Je projette de faire le Grand Paradis en juillet, ça me donne un cap à suivre.

Si certains ont des questions, qu’ils n’hésitent pas à me contacter.

Force et robustesse à tous !

Maxime

3 Likes

Salut les astragaleriens, je vous rejoins dans cette team que j’aurais préféré éviter c’est sur :sweat_smile:

Le 12 février en balade toute seule avec ma jument, elle trébuche au grand galop, je passe par dessus mais mon pied droit reste coincé dans l’étrier et force pour en sortir. J’entends direct le craquement et ressens une vive douleur. Je n’essaie même pas de me mettre debout je sais que c’est pas possible.
Je suis là le cul par terre avec ma jument en plein chemin perdu de campagne inaccessible en bagnole en plus (vaut mieux en rire qu’en pleurer quand on y repenses ).

Mon copain vient me chercher (a pied ça lui prend une heure quand même). Il me porte pour me remettre sur ma jument car il fait bien que je la ramène aux écuries avant d’aller à l’hosto. Heureusement la jument est gentille mais la moindre secousse me fait hyper mal à la cheville c’est pas une partie de plaisir.
Arrivée aux écuries, un autre propriétaire est là et prends en charge ma jument, mon copain peut enfin m’emmener aux urgences.

5h aux urgences à poireauter pour faire une radio et qu’un médecin vienne me dire que j’ai juste une entorse, il me prescrit une attele, meme pas de béquille et me dit d’essayer marcher le lendemain.
Je galère pendant une semaine, je me fais des pansements maison avec de l’alcool pour diminuer l’œdème de mon pied qui est juste horriblement gros et flippant.
Une semaine après les urgences me rappellent pour me dire qu’il faut que je vienne d’urgence, que le médecin s’est trompé, qu’un autre toubib a vu ma radio et que j’ai enfaite in arrachement osseux de la malléole.
Je retourne aux urgences et là un autre médecin donc me fait hurler de douleur en forçant mon pied à se mettre à 90degrés pour me faire un plâtre…

La seule chose de positive dans tous ça c’est qu’il a le bon sens de me donner une prescription pour un rdv avec le chirurgien orthopédique spécialiste de la cheville de l’hôpital.
Je l’appele direct car j’ai plus confiance du tout et je veux voir le spécialiste au plus vite.

Je vois donc le chirurgien qui direct à la radio voit la fracture de l’astragale accompagnée d’une entorse grave (rupture d’un ligament).
Il me dit qu’il faut opérer au plus tôt pour éviter les risques de nécrose, moi j’accepte et donc quelques jours après il me pose deux vis pour fixer la lésion.

Aujourd’hui ça fait un mois depuis l’opération, c’est très long car j’ai perdu 3 semaines de ma première visite aux urgences jusqu’au rdv avec le chirurgien.

J’essaie de relativiser et de me dire que ça aurait pu être plus grave mais c’est sur que c’est pas toujours facile quand on est très actif et qu’en plus le printemps arrive. J’ai envie de faire un tas de chose, profiter de ma jument, aller randonner etc mais je sais que c’est demain la veille.

Je revois le chirurgien demain, il était hyper satisfait de l’opération, c’est déjà positif :slight_smile: j’espère passer rapidement à une botte de marche et pouvoir au moins me déplacer sans les béquilles d’ici peu et bien sûr pouvoir débuter vite le kiné (même si je sais que je vais douiller :rofl:)

En tout cas ça fait plaisir de lire tous vos témoignages on se sent moins seule ! J’avais l’habitude de chercher des infos en tapant « talus » au lieu de « astragale » et j’avais quasiment rien sur le net !!

Courage à vous les amis astragaleriens :kissing_heart:

1 Like

Bonjour à tous.
Bon je ne sais pas si ce sujet est encore très actif mais c’est pas grave je continue à poster quand même :smile: au cas où certains liraient :slight_smile:

J’ai commencé les séances de kinésithérapie aujourd’hui. J’avais vu le chirurgien il y a trois semaines qui m’avait montré des petits exercices à faire en attendant les séances de kiné.
C’est très dur, j’arrive à peu près à bouger mon pied en flexion latérale mais alors la flexion dorsale je n’y arrive pas :sleepy:. Je dois bouger de 5 degrés et ça ne s’est pas améliorer depuis trois semaines alors que je fais ces exercices plusieurs fois par jour et tous les jours.

Ça me fait peur parce que du coup je n’arrive pas à prendre appui normalement. Aujourd’hui j’ai un peu craqué du coup. J’avoue que j’essaie de rester positive normalement mais ce pied complètement bloqué que je n’arrive pas à fléchir c’est l’angoisse à fond

Courage et surtout ne craque pas !
Avec la kiné cela va certainement progresser, mais tu viens de commencer. Tiens bon et donnes des nouvelles au fur et à mesure.
Et n’essaie quand même pas d’aller trop vite.
Tu as repris l’équitation avec ta jument ?

1 Like

Merci pour ta réponse Catherine :slight_smile:
Un petit coup de déprime aujourd’hui mais ça va mieux ce soir. C’est vrai que j’attendais beaucoup de la première séance de kiné, je sais pas pourquoi d’ailleurs car je savais bien que la rééducation allait sûrement être longue.

Non je n’ai pas pu remonter à cheval encore et c’est pas demain la veille je pense. :pensive:
Je viens juste d’avoir l’accord du chirurgien pour commencer l’appui tranquillement à hauteur de 50% de mon poids total.
Chose que j’arrive à faire assise les pieds par terre ou debout avec mon pied cassé bien en avant de l’autre mais je galère rien qu’à poser mon talon au sol dès que je rapproche mon pied.

Tu as raison il faut rester positif et y aller en douceur mais c’est vrai que de pas pouvoir profiter de l’arrivée du printemps, ne pas pouvoir bouger… ça me pèse quand même fort sur le moral. Et de constater que j’allais galérer pour faire un pas « normal » même avec les béquilles, ça a été comme un choc.

Je repense à la matinée ou j’ai chuté, j’avais hésité à partir en balade ce jour là, il y avait un truc que je sentais pas. Je me sens bête tous les jours de pas avoir écouté mon instinct ce jour là :confused:

Tu t’étais blessée aussi au talus !?
J’ai lu tous les messages de ce forum mais il y a plusieurs semaines maintenant donc je ne me souviens pas de tout :blush:

Bonsoir @Floflexo.
Non je ne me suis pas blessée au pied, mais je compatis, et j’ai déjà vu ou entendu de beaux résultats de rééducation (pas seulement pour les pieds ou les chevilles).
Il faut y croire et bien se bichonner, mais surtout pas se laisser aller, même si des fois c’est long et pas toujours comme on aimerait.
Dommage que tu ne puisses pas monter à cheval : sans les étriers, ce n’est pas possible ?
En tous cas, tu dois sûrement pouvoir faire du vélo tricycle couché actionnable avec les bras.
Est-ce que tu auras aussi de la rééduc en piscine ? ça peut être bien sympa.

1 Like

@catherine Monter a cheval ça me ferait tellement du bien au moral c’est sûr mais non je ne peux pas, ma jument est sympa mais très sanguine (elle a beaucoup de jus) donc je serais anxieuse de la monter avec ma cheville encore en vrac.
Et puis je ne saurais pas comment faire pour aller la chercher et là préparer avec des béquilles, sauf à mobiliser quelqu’un pour tout faire mais bon ça m’embête :confused:.

Sinon oui je fais des pompes, des dips, du gainage. J’essaie de faire ce que je peux en gros, même de faire u petit peu d’exercices c’est bon pour le corps et l’esprit. Je vais aussi promener mon chien en béquille, forcément c’est pas des très longues balades mais ça me force à bouger et mine de rien les cannes ça fait bosser les bras :laughing:.
Sinon non malheureusement je n’ai pas de rééducation en piscine de prévu.
Après j’ai une petite piscine chez moi donc si le temps se réchauffe rapidement je pourrai y aller. J’ai lu justement sur ce forum que la piscine aidait bien pour cette fracture car forcément on galère moins à poser le pied dans l’eau

En tout cas c’est gentil de me répondre, et oui tu as bien raison il va falloir se bichonner et simplement attendre que les jours passent.
Chaque soir en me couchant je me dis que je me rapproche un peu plus du jour de ma guérison complète (ou au moins de celui où je pourrai simplement marcher normalement :smile: )

Le kiné m’a conseillé de faire des bains à ma cheville en alternant bain froid et bain chaud toutes les minutes 3,4 fois et aussi des cataplasmes d’argiles.
Si certains ont d’autres idées, astuces je prends :slight_smile:

2 Likes

Salut les fracturés du talus… My turn !

Dur de garder le moral quand on lit les difficultés et la lenteur de la rééducation mais j’ai envie d’y croire. Ce n’est pas la reprise du sport qui m’inquiète mais de mes 2 métiers : plongeuse scaph’ et marin.

Fracture après un saut du voilier sur le ponton avec une mauvaise réception le 17/04/2022 avec opération (pose de 2 vis) le 18/04/2022. Et Joyeuse Pâques ! J’ai toujours le pied dans le plâtre et je me déplace principalement en fauteuil roulant. La visite de contrôle est prévu pour le 09/06/2022. Suspense…

Y a-t-il parmi vous des talusiens/astragaliens qui ont fait leur rééducation en centre ? Cette solution est envisagée par mon chir ortho et même si psychologiquement je sais que cela sera très rude (mon compagnon étant marin lui aussi, et actuellement en mer, je vais rater sa débarque et son repos à terre pour le passer à des km de chez nous en centre de rééducation… On a vu mieux pour garder le moral héhé…), je pense que ça peut être très bénéfique niveau rééducation intense…

Voilà, une adhérente de plus dans le club…

J’espère en tout cas que vous gardez la pêche après plusieurs années ou juste quelques mois de rééducation !

Bizh de St Malo !

1 Like

Bonjour Lauren,
Je viens de lire votre message, et vraiment c’est très positif.
Pour ma part, fracture de l’astragale en 2016, en monoski nautique, chute dans un virage.
Douleur extrême, et surtout, un œdème et un bleu impressionnant.
J’étais en Martinique, je suis allée à Fort de France aux urgences, radio de la cheville, on me dit si tu l’as pas mal, tu peux marcher :woman_shrugging:t3:
Je rentre à l’hôtel (j’étais au Club Med, d’ailleurs gestion de l’accident: zéro zéro, je ne les recommande pas là dessus)
En rentrant en métropole, écho et scanner et le verdict tombe, fracture du talus, une belle fracture bien degueu visiblement pas opérable, car pas mal de petits morceaux, un peu en émiettement…
Immobilisation et kinésithérapie mais comme j’étais déjà profession libérale, j’ai continué quand même à aller travailler.

Résultat six ans après:

  • je n’ai pas repris la course à pieds mais je marche, j’ai notamment été en Namibie en novembre j’ai fait un trek de deux jours, je fais quelques petites rando, je nage beaucoup, l’hiver je fais du ski et du ski de rando (même si au bout de trois jours souvent, ça tire…) et je fais du vélo
  • je vis globalement normalement, comme vous parfois, après avoir forcé un peu, je peux pendant 48 heures, ressentir une douleur et un gonflement mais ça passe assez vite dès que je remets ma cheville au repos
  • je ne boîte pas, je vis quasiment normalement

On m’a prescrit une infiltration, je pense que je vais la faire Fin juillet, avant de partir aux États Unis, 3 semaines.
Le dernier recours c’est l’arthrodese pour bloquer l’articulation sous-talienne, j’ai de la chance car je n’ai visiblement que celle-là qui est impactée.

Psychologiquement, parfois j’essaie de refaire l’histoire, de me dire que je n’aurais pas dû faire ci ou ça, mais c’est inutile, il vaut mieux se concentrer sur ce qui va bien :slight_smile:

1 Like