Fond de sac pour gros temps et sac-bivouac

… Dans la pratique, parce qu’ils veulent avoir des mini sacs le moins gênants possible pour skier, n’y a t il pas tjs des gens qui prennent juste les couches suffisantes en matière de chaleur à l’effort (même pas suffisamment chaudes pour une pause pique nique prolongée) ; qui ne prennent aucune couverture de survie (ou alors celles à 2€ qui se déchirent) ; qui prennent 1 unique paire de gants ; qui se défaussent intégralement en matière d’itinéraire (parce que la dynamique du groupe est celle-là) sur 1 ou 2 personnes (qui du coup doivent être au taquet sur la gestion de leur batterie de téléphone ou avoir une batterie externe).

Quand je vois des sacs de ski de rando entre 20 et 26 litres… A moins d’être riche (et se payer le matos méga compact et performant), il doit pas tout y avoir dedans, non ?

C’est rare que je propose un check minimal des sacs avant une sortie… C’est peut-être une « bonne pratique »

J’ai les mêmes. Certains savent-ils ? Par exemple les Bivy d’Ortovox, résistent-ils à des vents forts + 100km/h dans la durée ?

3 Likes

Tout dépend dans quelle course tu t’embarques et les conditions que tu risques de rencontrer.
Un sac de 25l voire 20 peut contenir sans aucun problème tout ce qu’il est raisonnable de prévoir pour une sortie classique à la journée, dans des conditions « maitrisées ».

De toutes façons dans un violent épisode de Foehn à 3500m le sac-bivouac d’urgence me parait très loin d’être une garantie de survie, ce qu’il faut avant tout c’est ne pas se trouver dedans.
A ma connaissance la météo aujourd’hui prévoit très bien ce genre de phénomène au moins 2-3 jours avant. Il y a juste le timing exact qui peut être imprécis à quelques heures.

5 Likes

Pas sur non plus de l’utilité du sac de bivouac contre le vent : j’aurais tendance à vouloir rester recroquevillé plutôt qu’allongé, je pense.

Pour la taille du sac et le matos minimum: bof. Si tu commences a prendre une tente 4 saison et 3 jours de bouffe pour 4h de peau, peut-être que c’est pas le bon jour pour sortir.

D’accord que s’il a du vent à 150 comme dans le drame recent en Suisse un pauvre sac de survie et une couche de plus ne sont pas une garantie de survie, mais pour des accidents plus classiques (genre entorse genou suite à une chute nécessitant d’attendre les secours) tout ça peut vraiment faire la difference.

3 Likes

Je dirais que si ! , un gros » plus » d’avoir minimum une couverture survie et doudoune moyenne , voir grosse doudoune , gants, …
Pas Une garantie de survie , mais meilleur chance ! Confort ! Et peu être permettre de gagner 2/3/6/10h …

Avec des vents à 100km/h et une visibilité nulle, je ne suis pas sûr qu’on puisse se servir du smartphone pour s’orienter. Du coup il faut avoir boussole et alti, avoir pu consulter la carte, ET arriver à rester zen.
Tout en faisant la trace, gardant le cap, etc… Autant dire qu’on avance au ralenti, en laissant bcp de calories, et sans vraiment pouvoir faire de pause.
Du coup il faut trouver un endroit un tant soit peu abrité, et avoir encore assez d’énergie pour se construire un abri.

Le mieux est encore de fuir avant !

Un récit intéressant sur la base SERAC : Camptocamp.org

6 Likes

Je m’interroge sur les causes de l’évolution du ski-alpinisme dans ce genre de catastrophes qui arrivent généralement dans les semaines précédent la Patrouille des Glaciers. La volonté des participants de faire à tout prix un parcours complet d’entrainement avant la course peut fausser le jugement sur les conditions en haute montagne et inciter à partir malgré tout. D’autre part l’équipement vestimentaire des participants aux compétitions de ski-alpinisme absolument insuffisant pour les conditions pouvant être rencontrées sur le parcours. La mode des collants-pipettes permet certes d’établir de nouveaux records de vitesse sur les parcours, mais elle met en danger la vie des participants. Au départ de la course, le matériel est contrôlé par l’organisateur de la compétition, d’autre part le parcours est aménagé avec l’installation de structures importantes (tentes de protection, balisage du parcours, ravitaillement, etc,) particulièrement dans le secteur de Tête Blanche, les conditions ne sont donc pas identiques à celle d’un parcours avant ou après la compétition. Tous ces faits contribuent à sécuriser la course mais abaissent le niveau de prise de risques. Si ça passe en en collants-pipette le jour de la course pourquoi pas avant ?
Mon avis personnel va en choquer beaucoup : la compétition n’a rien à faire en haute montagne, qui n’est ni un stade, ni une piste de course.

8 Likes

Ton avis personnel est hors sujet dans cette discussion (effet du « Mur de foehn »). On ne connaît pas les détails de l’accident, donc inutile de faire des leçons à 2 balles, surtout que peut-être les proches des victimes peuvent lire les messages de cette discussion.

3 Likes

Je ne reproche rien aux victimes. Je critique uniquement l’évolution des sports de montagne.

3 Likes

Ds ce cas peut-être le faire en créant un autre post ?
Là il semble que ce soit plutôt une sortie famille, je doute que ce soit un entrainement, vu qu’ils étaient six…

Bah je suis d’accord - je me dis juste que ce n’est pas qu’en conditions dantesques que ça peut aider, mais aussi (surtout?) en cas d’accident par météo clémente.

2 Likes

Pour en revenir à la violence du vent et à la pertinence du sac de bivouac, ceux qui sont conçus pour y résistent très bien. J’utilise un Byvibag de Exped et une fois à l’intérieur je peux y être avec mon sac à dos, chaussures de ski et tout mon matériel, excepté skis et bâtons, quoique si il fallait ça serait faisable.
Une fois dans le sac on est très bien abrités du vent et on peut s’y fermer complétement en laissant juste une ouverture de quelques cm carrés avec un filet pour respirer.
Ça fait une nuance énorme en cas d’urgence en terme de perte de chaleur corporelle.

5 Likes

Combien ca pèse ?
Et est-ce que par gros temps si la construction d’un abri est complexe, ca reste étanche ?
A l’inverse, sans abri par conditions clémentes, ca ne condense pas trop ?

Bonjour,
Le mien (North Face) pèse 420gr et est étanche.

Je ne comprend pas bien le questionnement sur le sac-bivouac et notamment ce qu’on entend par résister à des vents forts ? Ca n’a de sens que thermiquement (mécaniquement, je n’ai aucun doute sur le fait que ça résiste) et on aura tout à gagner à se protéger du vent (trou, igloo…).

Faut peut être faire une digression de la digression sur les sac de bivouac :confused:

J’ai jeté un oeil, 250g pour un 1-2 places « ultra-light », 650g pour un 4-6 places.
Perso j’essaie surtout de faire en sorte de ne pas me trouver dans une situation où cet équipement pourrait avoir son utilité… = ne pas trop tenter sa chance du genre en se disant il y a un créneau d’une heure pour passer, allons-y…
Et par ailleurs bien garder en tête les témoignages des accidents de 2000 et 2018 (cités plus haut) pour se motiver à stopper dans un coin où on peut creuser plutôt que de tenter de passer et se retrouver bloqué au pire endroit sans possibilité de creuser.
Il n’y a que pour des projets particuliers que je me poserais la question de prendre ce genre de sac-bivouac.

3 Likes

Les skieurs suisses ont essayé le trou dans la neige ou la construction d’un igloo ,trop de vent ,températures extrêmes

Ma remarque était générale. Un sac de bivouac comme une doudoune sera moins efficace en plein vent que protégé de celui-ci.

“ Les vents soufflaient à plus de 100 km/h et la température a chuté à -18 degrés et les randonneurs étaient peu protégés. par leurs vêtements légers du même type que ceux portés par les participants à la Patrouille des Glaciers.” rts.ch

Un sac bivouac de 300g dans le sac n’est pas une mauvaise idée si on part en altitude équipé léger par ailleurs. Ça protège du vent, et dans un trou à neige ça amène de la chaleur et ça protège des ruissellements, de la neige etc

1 Like

En ce qui concerne l’étanchéité j’ai passé une fois une nuit sous une belle pluie, je me suis réveillé parfaitement sec. Un peu de condensation en conditions douces peut-être, mais rien de méchant. et dans ce cas là il peut être laissé ouvert pour s’aérer durant la nuit. Je ne ferme complétement les ouvertures que par mauvais temps.
Je ne pense pas que ça dispense de creuser un trou pour s’abriter mais ça protège de toute infiltration de neige et coupe du contact avec le sol - neige. On peut s’y coucher ou se positionner assis, il y a le choix. Et la chaleur corporelle est contenue, couplé à une couverture de survie la réverbération et déperdition est largement freinée.

2 Likes