Digression "Mur de foehn"

C’est très brutal, c’est très bien expliqué ici :

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oups, mes excuses aux modérateurs d’avoir dû scinder la discussion

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Tu peux regarder les mesures du vent à la station du Gornergrat. Samedi à 10h, c’était plutôt calme. À 12h, ça décoiffait. Reste que la prévision météo ne laissait aucun doute sur l’évolution en cours de journée.

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44 messages ont été scindés en un nouveau sujet : Fond de sac pour gros temps et sac-bivouac

Merci pour le lien. Ça explique bien la rapidité et la violence du phénomène.

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Une nouvelle digression a été créée ici : Fond de sac pour gros temps et sac-bivouac

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Le mur de foehn, explications par le nivologue Roberto Bolognesi :

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Sur l’extrait vidéo et les propos du secrétaire général de l’association des guides de montagne.

Je trouve irresponsable sa façon de dire avec désinvolture que, en substance, l’alpiniste moyen part en montagne peu importe la météo annoncée ; c’est une vision bien simpliste.
Et puis cette façon de remettre la faute sur une « nature dangereuse incontrôlable » ; la gestion du risque est pourtant une science passablement bien développée… les guides devraient le savoir. C’est dommage de répandre ces fausses croyances. La montagne ne décide rien, c’est nous qui décidons de partir.

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Ce n’est pas que simpliste, c’est a mon sens juste faux. La météo (et BERA) sont le critère principale pour moi et pour les gens avec lesquels je sors. Je doute qu’on soit les seuls.

Ah parce que toi tu ne pars jamais par conditions incertaines ? tu ne dois pas bien sortir souvent…

C’est tout le problème du renoncement .
C’est en augmentant la fréquence des petites prises de risques ( condition incertaine) que l’on augmente les chances de subir les conséquences de cette répétitions des prises de risque.

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Le problème n’est pas les conditions incertaines mais le risque que tu prends si le mauvais temps est un peu plus mauvais qu’escompté ou arrive plus vite que prévu : sur une course tranquille avec de la marge pour faire demi-tour sans se retrouver brutalement bloqué, tu peux prendre une grosse part d’incertitude.
Quand tu as un passage délicat à 3500m ça n’a plus rien à voir.

Je crois que le piège de Tête Blanche et des sommets avoisinants, c’est que le mauvais arrive très brutalement (du beau tu passes à une visi < 2m en quelques dizaines de minutes puis à 100 km/h de vent en une ou deux heures) Comme en plus c’est une zone très fréquentée (Cham-Zermatt, PDG) ce n’est pas trop étonnant que les accidents s’y concentrent. Et c’est difficile de ne pas le savoir vu le battage médiatique qu’il y a eu à chaque accident.

Sur l’accident de dimanche on ne sait pratiquement rien à ce stade et comme il n’y a pas de survivant on ne saura probablement jamais grand chose (à part dans le meilleur des cas, ce qu’on pourrait tirer d’une trace gps si elle a été enregistrée)

Par contre sur l’accident de 2018 qui a été décortiqué par tous les bouts, on sait que le guide a eu faux sur toute la ligne et qu’il n’y avait aucune « fatalité ».

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Tt est question de choix, mais il faut choisir une course et un matériel qui permettent de s’en sortir : faire demi-tour facilement si on voit le mauvais temps arriver, ou s’en protéger si on ne peut faire demi-tour (dc avec un sac + lourd).
S’engager ds une course engagée en misant uniquement sur la rapidité serait une forme de roulette russe en cas d’imprévu. C’est valable par des conditions stables, pas si une dégradation est annoncée.

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Sur de la rando pas expo tu peux évidemment partir dans des conditions incertaines, en haute montagne et encore plus l’hiver, faut être joueur.

Mathey,le secrétaire général des guides défend la communauté des alpinistes dans les grands médias,c‘est tout à son honneur et ce n’est jamais évident de partir au charbon dans le journal de 20 h. Je n‘ai pas non plus envie de émettre un jugement sur les décisions des victimes,ce que je sais seulement c‘est que moi personnellement ,je n‘ai pris pas que des bonnes en montagne…
Néanmoins : je suis étonné par l’indulgence de traitement dans lesdites médias cette fois . Il a été différent dans le drame des Vignettes et j‘ai l’impression que si les victimes avaient été des parisiens (ou des allemands,italiens ou je ne sais pas qui d’ailleurs) et pas des habitants de la vallée,ça se serait passé différemment)

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Peut-être également, le fait qu’il n’y avait pas de guide pour ce drame, contrairement à celui des vignettes.

Tu fais un raccourcis et me fais dire ce que je n’ai pas dit.
Reprenons les bases de la gestion du risque :

L’idée n’est pas de renoncer dès que tu as 0.5% de chance que ça ne se passe pas bien, c’est au contraire d’évaluer un ensemble de paramètres influençant la sécurité de la sortie, et d’en tirer un bilan.
Une fois ces paramètres correctement identifiés, tu réfléchis aux moyens à ta disposition pour réduire les risques qu’ils créent (et ça peut varier beaucoup ; comme le présente @bens, risquer la tempête sur un glacier à 3000 ou risquer la tempête sur un sentier balisé, c’est pas la même chanson). En l’occurrence, pour la tempête c’est un risque de perte de repère et de froid, que tu peux minimiser avec des GPS, des batteries de rechange, des couches supplémentaires, des lance-flamme, des yourtes, que sais-je.
Et parfois, tu dois également mettre dans la balance la question de ce que tu acceptes de faire pour minimiser : est-ce que je veux emporter un tauntaun avec moi alors que je vais peut-être pas en avoir besoin ? Dans le pire des cas, qu’est-ce qui arrivera si je ne l’aurai pas pris ? etc.

Bref, c’est pour ça que c’est simpliste. Je suis totalement d’accord sur le fait qu’on sort parfois par mauvais temps, simplement il y a des façon de faire moins risquées que d’autres.

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Tu as raison, c’est vrai que c’est un genre de prise de parole peu évident, laissons-lui ça.
Après, l’affaire n’est pas finie, je peux comprendre que dans l’immédiat le principal soit de saluer les victimes une dernière fois. L’enquête peut bien prendre le temps qu’elle veut.

Exactement.

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>Tu fais un raccourcis et me fais dire ce que je n’ai pas dit.

Voilà ce que tu as écrit

La montagne ne décide rien, c’est nous qui décidons de partir.

Voilà et si tu écoutes bien Pierre Matthey jusqu’au bout, il parle de conditions incertaines en minutes 03’00 de la vidéo et si tu n’es pas d’accord avec lui, j’en ai déduis que tu ne partais jamais par conditions incertaines.

Personnellement j’ai trouvé son intervention très pertinente et sans jugement car il faut savoir rester humble vis-à-vis de la montagne et par respect pour les personnes disparues.

Par rapport au risque:

Celà m’est arrivé de juger une situation avec faible risque et que finalement les risques étaient plus élevé qu’estimé car la météo s’est dégradée plus vite que le bulletin le prévoyait. Celà peut arriver à n’importe quel spécialiste de la montagne tant au niveau des avalanches que de la météo, c’est en celà particulièrement qu’il faut savoir rester humble.