Ben désolé, mais ça fait partie intégrante de ton constat.
Si on ne peut pas discuter du constat comment on fait pour parler de ton projet ?
Et La discussion entre les ouvreurs et C2C j’appelle pas ça une polémique … et en plus tout cela a été géré il y a 5 ans.
Pour que ça marche, il faut que ça réponde à un besoin, une problématique. S’il n’y a pas de problème, ou si le problème est mal posé il ne peut y avoir de bonne solution. Avant d’esquisser un projet il faut définir correctement la problématique à laquelle il doit répondre. Et c’est la où il y a un vrai soucis dans ton projet. Cela a été dit plusieurs fois dans les 180 messages… tu ne règles aucun problème avec la blockchain. Car le problème est institutionnel et juridique avant d’être économique. Je vais être assez basique, mais il n’y a pas de problème d’argent pour équiper des voies et entretenir des falaises aujourd’hui en France. Il n’y a pas de problème de bonne volonté non plus pour le faire.
Par contre il y a un vrai problème sur la responsabilité prise par les propriétaires, les associations qui conventionnent, etc… qui fait que personne ne veut réellement s’engager au risque de devenir inassurable. La nouvelle loi est trop récente pour savoir comment elle sera interprétée par les juges et qu’elle sera la jurisprudence. Elle ne va malheureusement pas assez loin avec cette limite du « risque normal et raisonnablement prévisible » qui continue de faire peser un risque juridique.
Alors avant de définir un projet comme le tiens pour aider au financement des voies qui offre plus de contraintes qu’un simple financement participatif (la plupart du temps inutile car il y a pleins de porteurs de projets et de collectivités prêts à mettre la main à la poche pour cela) il faut faire en sorte de défendre la liberté de pratiquer un sport de nature et de faire comprendre contrairement à ce qu’avance la FFME que non, l’escalade sur SNE équipée n’est pas un sport sans risque et qu’on ne peut pas aseptiser les SNE.
Concernant ton constat en 3 points :
Il ne vous a pas échappé que l’escalade connaissait une crise du financement de ses équipements par la vente de topos papiers (polémiques autour de c2c, autour des topos pirates).
Euh… ben pour la polémique, on a vu plus haut, non. Il n’y a pas plus de polémique que cela.
Pour les topos pirates, comme un tout petit peu plus haut, si c’était un véritable problème pour le financement, il n’y aurait pas eu de topo pirate puisque les topos officiels n’auraient pas été en rupture de stock. Il n’y a pas de problème d’argent pour les équipements et entretien des falaises sinon la FFME (dans l’ensemble) n’aurait pas laissé le vide tel quel.
A quoi s’ajoutent des problèmes plus structurels, tels que l’absence d’une base universelle de connaissance en matière d’ouverture de voies ou de réalisations, qui rend difficile d’écrire l’histoire de l’escalade.
Ah… c’est sur c’est un véritable problème qui concerne l’ensemble des pratiquants… ah ben non en fait.
Ça te concerne toi qui veut écrire sur l’histoire de l’escalade, mais la majorité des grimpeurs n’en a cure.
Va au pied des falaises de l’Ariège et parle de Livanos, de Cassin, de Preuss, … tu vas passer pour un vieux voire un fou. Il n’y avait pas de base universelle concernant leurs réalisations, ca n’a pas empêché d’écrire sur eux ou sur l’histoire de l’escalade. Peut être que l’entreprise d’écrire un pamphlet sur l’histoire récente de l’escalade ne doit pas être l’apanage d’un seul homme mais de toute une équipe.
Et les archives du CAF IDF ou du CND de la FFCAM ne sont pas exhaustives, beaucoup de choses sont stockés dans des armoires des clubs et n’ont jamais été envoyé au siège. Beaucoup de choses dans les clubs les plus anciens qui étaient des sections locales du CAF. Mais il y a dans ces clubs beaucoup de mémoire d’homme, il faut réussir à les rencontrer. Et c’est personnes n’entreront aucune base d’eux même.
Last but not least, la variabilité des cotations entraîne des conversations répétitives et sans intérêts de la part des grimpeurs (du type : j’ai trouvé ce 6b plus facile que ce 6a).
Est-ce un problème ? Sur quoi écrirait les journaux pour savoir si la nouvelle voie libérée est 9b ou 9a+ descendue à 8c par un répétiteur ?
A quoi servirait les soirées bières et merguez après la grimpe si on ne peut plus discuter des cotations ?
Cela fait partie de l’histoire de l’escalade justement que les discussions sur les cotations. Et sont elles réellement sans intérêt alors que justement elles permettent de comprendre son propre niveau, de comprendre l’échelle de cotation, et de souder une équipe de grimpeur autour entre autre de cela.
Bref, ce constat en 3 points, je ne le partage pas du tout. Il est donc normal que je ne vois aucun intérêt à ta solution, car elle est censé résoudre des problèmes qui n’en sont pas réellement.