C’est pas vraiment UN tiers de confiance, c’est une communauté. Ca fait une grosse différence par rapport à une organisation, qui peut être phagocytée ou sous influence. D’un autre côté, ce serait idiot de se passer de la confiance là où elle existe (la confiance que l’on a dans les ouvreurs / équipeurs reconnus). Car si tu ne te bases pas sur cette confiance, tu dois choisir des chaînes publiques et des algorithmes de consensus à base de preuve de travail qui sont de vraies saloperies.
Commence par te taper, comme moi, l’intégralité des archives du CAF à Paris sur le sujet qui m’intéressait, et ensuite seulement reviens me donner des conseils, stp.
Ni bien ni mal. C’est comme ça. Et si on veut faire une « somme » sur un sujet, il faut se donner du mal… les archives du Caf, oui et alors ? C’est une source parmi d’autres.
Pour répondre à ta question: si « tout » était en ligne, eh bien il faudrait de toutes façons encore se donner du mal pour trier, vérifier, relever les thèmes qui se dégagent et choisir quoi en dire…
Un PROCESSUS de sélection n’est pas la même chose qu’un tiers. Il faut tomber d’accord sur le processus de sélection, j’en conviens. Surtout dans sa phase initiale. Mais ensuite c’est le module de gouvernance de la chaîne qui fait le job: un équipeur ayant des enjeux immobilisés propose un vote pour l’introduction d’un nouvel équipeur, et les équipeurs ayant des enjeux immobilisés votent, et ainsi de suite. La communauté grossit par cooptation.
Ca va au delà de l’agrégation des cotations subjectives des répétiteurs. Si des tas de gens qui enchaînent du 7b à vue font un stop dans un 7a, il faut probablement que l’algo réhausse la cotation du 7a. De même que si ils ont besoin de 5 essais pour l’enchaîner.
Tu as raison, mais tu oublies de dire que j’ai quand même fourni les incitations à ce que ces qq centaine de personnes contribuent. On pourrait envisager un délai: au bout, mettons, d’un an après l’ouverture d’une voie, elle pourrait être inscrite par un tiers dans la chaîne.
Oui mais, d’une part, je n’ai rien contre la confiance… quand elle existe. Et puis c’est objectivable: on pourrait partir des équipeurs qui ont édité un topo par ex. C’est un élément factuel comme un autre.
On peut mettre les infos de correction dans la chaîne des répétitions. Ou alors instaurer un droit de proposition externe de correction (gratuit) de la part des répétiteurs. La proposition serait votée par les équipeurs et inscrite dans la chaîne des voies.
Un peu comme ici : Statistics for Dalles Grises
Ou sur 8a.nu (faut un compte pour voir les stats)
Ou sur des applis dédiées à l’escalade.
Je n’ai pas compris la différence entre ton système et un simple système de dons (comme ici par exemple), à part que ton système limite le montant max du don au coût strict des points, et que bien sûr il y a l’intermédiaire de la blockchain qui n’apporte rien à mon sens (c’est comme si pour faire un don à un youtuber, il faudrait passer par tout un système compliqué au lieu de simplement de faire un don en 2 clics).
Et alors ?
Quel rapport avec la confiance dans la gestion d’une base de donnée, l’intégrité des données, et la mise à jour et amélioration continue des données ?
Tu pars du postulat qu’une communauté de pratiquants comme la communauté c2c (mais pareil avec d’autres sites contributifs) ne peut pas être fiable, on ne peut pas lui faire confiance.
Je te rappelle que le but est de gérer des données sur des voies d’escalade (cotations, données objectives, avis subjectifs, règlementation, etc). Pas des quantités de pétrole transporté par tanker ou des prix de vente d’immobilier.
Tu penses qu’un système ouvert à tout le monde comme le topoguide c2c n’est pas de confiance, car il est plus sensible au vandalisme qu’un système fermé comme tu le proposes ? Mais connais-tu le taux de vandalisme dans le topoguide de c2c ?
Je vais te le donner : c’est quasi 0. Il y a du vandalisme involontaire (du type saisie d’une sortie en modifiant un itinéraire), un ou 2 cas par an. Et du vandalisme volontaire, principalement du à des opposants à c2c, mais il y a eu une dizaine de cas en 20 ans. Et dans tous les cas, ce fut rapidement détecté et corrigé.
L’immense majorité des contributeurs a conscience de l’intérêt du topoguide et ne songe pas à le vandaliser, mais plutôt à l’améliorer. Une base de donnée libre est un bien commun, dont on prend soin.
Concernant la qualité des données, elle est loin d’être parfaite, mais le but est qu’elle s’améliore constamment.
Ah tiens, comme c’était fait sur la V4 de c2c (avant 2007), mouarf !
Il y en a qui on l’art de réinventer l’eau chaude en moins bien…
On n’a jamais pris le temps de mettre en place un dump journalier, car outre que ça prend du temps machine (il faut bien faire le truc pour éviter de plomber l’accès à la DB par les autres utilisateurs), personne n’a jamais eu besoin d’un dump journalier.
Du temps de la V5, il y avait un dump hebdomadaire des données géographiques : Camptocamp.org
Avec la V6, comme il y a une API, pour une simple consultation de données (pas pour faire des stats dans tous les sens), c’est plus simple de faire une requète à l’API que d’utiliser un dump journalier. Au moins on est sûr d’avoir les données les plus à jour.
J’imagine qu’il y a des besoins de dump journalier, et on pourrait le mettre en place. Mais il faut que ce soit utilisé pour justifier le temps passé à la mise en place et à la maintenance (ta blockchain aussi aura besoin de maintenance, ne crois pas que ça va bien fonctionner durant des années sans mettre les mains dans le cambouis).
J’ai dit « quand elle existe ». Je trouve ça débile de prétendre « créer de la confiance distribuée » (ce que vendent les avocats de la blockchain) à un coût social non négligeable quand elle est déjà là ou que les institutions fiables et crédibles existent. Mais là, je ne vois pas le tiers en question. Et les ouvreurs ne sont pas capables de se fédérer. Par ailleurs je choisis pas non plus n’importe quoi comme blockchain. Vois par ex. ce que propose Cosmos sur la base de Tendermint.