Fédération Française de la résine ... quel avenir!

Je connais beaucoup de grimpeurs qui grimpent en salle, à ma connaissance aucun ne fait de compétition mais tous grimpent en falaise, et pour la plupart préfèrent la falaise.

Est-ce que ça ne concerne pas uniquement certains sites ? Ca fait 7-8 ans que je grimpe et je n’ai grimpé que sur un seul site surfréquenté c’était au cours d’un arrêt à Orpierre en descendant dans la Calanques. Je doute qu’on puisse parler d’une surfréquentation générale des sites.

Posté en tant qu’invité par el pueblo unido:

Même si cette liste a peu de chance de prendre les commandes, c’est bien qu’elle existe pour faire entendre à l’équipe actuelle que le mécontentement commence à gronder en ce qui concerne la gestion fédérale du milieu naturel et de la pratique non compétitive. Elle verra peut-être la nécessité d’infléchir la politique du tout olympique (Si le CIO dit finalement non, le bilan de ses mandats aura un solde très négatif.)

oui OK … ça marche dans un système parlementaire!
sauf que dans les fédérations sportive c’est toujours le totalitarisme … et là je ne parle pas de la FFME, mais globalement du monde des fédérations sportives où les dirigeants n’ont aucune limite à leurs délires durant leur mandat et aucun contrôles pour les empêcher souvent de manigancer leur réélection! Il y a eu ces dernières décennies une multitude d’exemples de fédérations sportives où les dirigeants ne comportaient en petits dictateurs … (glace, sky, cyclisme au niveau mondial …)! Même si la liste nouvelle se présente, elle a déjà pas mal de difficultés à se mettre en place de part évidemment l’opposition de ceux qui sont déjà en place et qui rêvent de garder leur fauteuil!
http://alternativeffme.blogspot.fr/
Nous avons à plusieurs reprises posé la question de l’organisation de la campagne en proposant des solutions simples à l’image de ce qui se passe un peu partout lorsqu’il s’agit d’élections : un Direct’ cimes (journal de la FFME) ouvrant ces colonnes en toute équité à la présentation des deux projets, le recours au site web,… Mais nous avons essuyé un refus catégorique de la direction actuelle de la Fédération !
C’est la raison pour laquelle nous avons choisi d’informer les licenciés par le biais d’un blog. Ce ne sont pas les mêmes moyens que la « machine FFME » qui, comme par hasard, parle beaucoup de « pleine nature » en ce moment, après une overdose de Bercy. À ce propos, ne nous demandez pas combien cela a coûté, on n’a pas le droit à l’information, même si à priori il n’y a pas péril en la demeure !

Le vrai problème c’est qu’il est d’utilité publique de mettre ces gens là, qui veulent monopoliser le pouvoir à tout prix, sur la touche … et faire confiance à une autre équipe qui ne propose pas de balayer les acquis mais uniquement de remettre un peu d’équilibre entre nos activités et surtout d’être sur un fonctionnement démocratique.

Pour info … Sur le cout de la licence de base à 50,50€ (sans la revue), certes 10€ vont à l’assurance mais sur les 40,50€ restant seuls quelques euros reviennent au Comité départementaux (ceux qui font en réalité vivre le système et recrutent les adhérents). Le national pompe environ 34 euros sur chaque cotisation … et n’oublions pas que les cadres techniques sont payés par le ministère … !
Les adhérents purement loisir de la fédération, sont en droit de demander ce qui a été fait pour eux avec ces sommes conséquentes! Et au vu du bilan très négatif des actions outdoor j’espère justement qu’un mouvement se dégage dans chaque région pour changer l’équipe en place depuis 2 olympiades :stuck_out_tongue:

Bon … je n’interviens que rarement sur les forums maintenant mais … pourquoi pas … surtout que ‹ ‹ Adanac › › , c’est un terme canadien … québécois … en fait amérindien mais vous voyez ce que je veux dire .

Je ne discrime rien du tout . Je connais l’escalade en salle , y ayant monté des voies durant quinze ans , cinq fois par semaine environ . Ayant aussi créé des voies de compétition dont la première compétition de dry-tooling intérieure . Je connais le milieu et les participants . J’en connais le roulement et l’économie .
Je n’ai rien de rien contre l’escalade en salle qui est - pourrait être - le futur de l’escalade en falaise et de la Montagne .

Or ce n’est pas ce qui se passe : les grimpeurs en salle restent majoritairement en salle car l’escalade en salle est une forme de gymnastique , on y joue dans une salle de musculation , c’est un endroit de rencontre , c’est un endroit de compétition ‹ ‹ man-made › ›.

Oui , certains grimepurs de salle vont faire le saut vers la falaise . La majorité n’y resteront que quelques sessions considérant l’abime qui sépare la salle de la falaise pure et dure. La majorité ne verront qu’un site ultra-populaire ce qui cause des dégradations importantes dûe à une surfréquentation.
Pendant ce temps , des dizaines de falaises accueillantes seront vides … car chacun a pu constater que le pied des falaises se vident … il y a moins de grimpeurs en falaise et plus de grimpeurs en salle . La transition espérée ne se fait pas . Sans doute parce que la volonté ‹ ‹ politique › › n’y est pas et qu’on préfère le couvoir à compétiteurs des salles plutôt que l’anarchie apparente de la falaise .

Oui , il y a eu des compétitions en falaise … c’est de l’histoire ancienne … anecdotique et contre la volonté de tous les grimpeurs . Contre culturel , voilà !
Oui , les compétiteurs de pointe vont en falaise car ils ne peuvent se contenter de la salle … c’est une question de passion mais aussi une question de photos pour leurs sponsors et d’articles à écrire . Les grimpeurs de pointe sont des grimpeurs à part entière …

Maintenant … une autre fédération … utopique ?? Ben voyons !
La Fédération Francaise de Cyclisme vs la Fédération Francaise de Cyclotourisme…
La Fédration Francaise d’Equitation vs la Fédération Francaise de Tourisme Équestre …

Volet compétition vs volet participation

Je ne vois pas pourquoi une Fédération Résine et Compétition serait un tel ‹ ‹ monstre › › considérant les exemples plus haut …

La Fédération Francaise de Randonnée Pédestre a des compétitions ? Ce ne serait pas plutôt la Fédération d’Athlétisme qui s’occupe de ce volet ???

Il est temps , plus que temps , de remettre les pendules à l’heure et de ne pas mélanger les chèvres et les choux .
Parce que les chèvres mangent les choux … parce que le volet compétition en escalade mange le temps , les énergies et les budgets qui pouraient être alloués à la Falaise , au Bloc … au monde de la Grimpe !

Quant au terme ‹ ‹ Résineux › › , je le trouve particulièrement joli !
Et nullement péjoratif.
On grimpe en salle sur de la résine . On y prend plaisir .
Un '‹ résineux ‹  › est un arbre résistant qui supporte les intempéries en gardant ses couleurs . Il survit dans des conditions difficiles , les pieds dans le sable , les pieds dans l › eau . C’est un symbole de résilience dans l’adversité .
Un ‹ ‹ Résineux › › , c’est très bien !!!

Je persiste et signe :
La FFME doit se recentrer . Promouvoir l’escalade passion , l’escalade extérieure sous toutes ses formes . Protéger les acquis et veiller à l’ouverture de nouveaux terrains de jeux . Je ne vois pas pourquoi les chasseurs et les oiseaulogues auraient plus de poids politique que le million et demi de grimpeurs en France ! On ne fait jamais de sur-place : soit on avance , soit on recule .

Je suis pour aller de l’avant !

+1
il y a aucun rapport entre la fréquentation des salles et les falaises.
J’étais ce jour au mur de Lyon … c’était blindé de monde ! Alors que samedi à Pont de Barret … personne ou presque!
En général je constate plutôt une baisse de fréquentation des sites naturels ces dernières années … avec bien sûr peut être des cas particuliers comme bleau (que je ne fréquente plus!).

Et il y a ‹ ‹ salle › › et ‹ ‹ salle › › …
Pour une salle de club CAF (par exemple) qui est utilisée pour donner de la formation à de nouveaux grimpeurs et ensuite leur offrir une transition vers l’extérieur , leur offrir des voyages , des sorties familiales , bref… leur faire connaître le monde de la grimpe et leur permettre d’explorer leur passion naissante … il y a les salles privées qui sont des gymnases d’escalade où le but avoué est de fournir une activité ludique à l’abri des intempéries contre pièces sonnantes et trébuchantes .
Rien de mal à cet aspect économique , bien entendu !
Mais le but n’est pas de former des grimpeurs et de leur faire connaître l’aspect naturel de notre pratique . Le but , c’est de fournir un lieu de divertissement sain qui peut , ultimement , à la volonté de l’individu , se muer en une passion pour la falaise ou le bloc naturel .
Mais le saut est tellement énorme … passer d’une série de prises bleues à une face rocheuse marbrée de magnésie ( les traits…) … que la plupart des amateurs de salles privées regagnent le confort et la sécurité de l’intérieur .

Tout cela est bien . Nous sommes dans un pays libre !

Mais les adhérents à la FFME doivent décider de l’avenir.
Et selon ma petite personne , cet avenir passe par le rocher et ce, en priorité .
Leur argent - la contribution - doit être redistribuée pour favoriser leur pratique . En majorité…

Les clients des salles qui ne pratiquent qu’episodiquement l’escalade n’adherent pas à la FFME.

Je ne sais pas quelle est la part des adherents FFME dans la clientèle des salles, et au dela, je serais curieux de savoir quels sont les flux financier entre les salles et la FFME.

Quelqu’un a ces chiffres ou sauurait repondre?

Sans doute ne participent-ils pas à la FFME en grande majorité, mais la position pro-résine , pro-compétition de la FFME fait qu’on alloue temps, argent et bonne volonté vers la résine et son aspect compétitif .
Quelles sont les retombées d’un Bercy vs les investissements ?
Oui , il faut que cette FFME organise des compétitions …
Alors pourquoi pas une fédération visant la compétition et son aval uniquement ?

si on parle de salles associatives, les flux financiers sont faibles mais réels , cf un autre post il y a une semaine
si on parle de salle privées, je pense que la ffme ne leur verse rien, exception faite de salles municipales avec une activité commerciale gérée par une asso
il doit encore exister quelques salles gérées par des comités départementaux?

Pour terminer … car il faut bien que je fasse d’autre chose … une façon de mesurer l’implication d’un groupe dans un domaine , c’est de mesurer la visibilité donnée par ce groupe sur son site internet . Le nombre de news , la couverture photos , etc .

Je vous invite donc à aller sur le site de la FFME et à cliquer sur Escalade puis sur News .

Maintenant - pour faire court - comptez sur les sept premières pages de News le nombre de photos qui illustrent un ou des grimpeurs sur de la résine …
Ensuite , comptez le nombre de titre de News qui ont un rapport direct avec la résine et la compétition …

Comptez , comptez … un petit travail de sociologie pratique !

Et maintenant dites-moi que la FFME n’a pas pris le virage résine/compétition .

Bye

JPB

Posté en tant qu’invité par Evidence:

Un autre travail très intéressant de sociologie pratique consiste à prendre l’organigramme et à compter les quelques personnes qui s’occupent des falaises SNE et de comparer avec toutes les personnes concernées par la compétition et la résine SAE.
http://www.ffme.fr/federation/page/organigramme-ffme.html

Je n’aurais pas écrit ça. Ce que je connais des « salles CAF » (plus exactement des salles associatives où le CAF d’Annecy dispose de créneaux") c’est qu’elles ne sont pas utilisées pour « donner de la formation à de nouveaux grimpeurs et ensuite leur offrir une transition vers l’extérieur » mais que les grimpeurs débutent en salle ou en falaise suivant la saison, la salle est avant tout un pis-aller, un abris contre les intempéries. C’est pour dire que je n’aime pas trop la tendance actuelle de penser qu’on débute en salle et ensuite on va en falaise, d’autant plus que la salle n’apporte pas grand chose pour l’escalade en falaise, que ce soit pour les manips comme pour les sensations et donc la gestuelle.

AH AH AH!!! Trop drôle ce topic (Je suis un pur résineux qui sort en falaise autant de fois qu’il le peut) on se croirait dans un bar, au pied d’une falaise, mais pas dans le bar des grimpeurs. Non l’autre bar, celui rempli de types habillés en vert, avec des discours du genre « tout fout le camps », « y a plus de jeunesse ». Nous sommes nombreux, nous les résineux à sortir en falaise. Mais parfois un peu blaser par les mauvais regards en coin de nos pères, à cause d’un grognement lâché dans un mouv dur,ou d’un d’un juron crié pendant un vol pris à seulement 2m du relais. Alors certains ne grimpent plus en falaise, leurs projets ça sera la bleu puis la rouge puis… Mais d’autres restent, J’en suis.

Je ne pense pas que la FFME verse de l’argent aux salles privées, mais je me demande si les salles ne financent pas en partie la FFME:

  • locations « gracieuse » de salles pour les compét.
  • sponsoring
  • certifications de conformité et autres « labels » payants (de fait)

Ca existe pas ça?

C’est la réflexion que je me faisais à Ailefroide ces derniers étés. Et c’est pareil ici dans le 13. Il n’y a plus grand monde dans les calanques et la fréquentation ne s’est pas reportée sur les sites voisins. Ça se traduit au niveau des clubs dont les effectifs s’effondrent. Il n’y a pas eu non plus de renouvellement des équipeurs, du moins ici dans le sud est. J’ai l’impression qu’ils sont pour la plupart proches de ou ayant passé la cinquantaine.

C’est sans doute normal. Il y a eu une croissance explosive dans les années 80. L’effet « Edlinger », plus la sécurisation, tout le monde ou presque s’est mis à grimper. C’était la folie du moment et l’escalade véhiculait une image de liberté, de plaisir en liberté, une image « fun »: collants et débardeurs couleurs fluo et bandeau dans les cheveux (longs bien sur). Ça ne pouvait pas rester à ce niveau.

C’est peut être pour ça. C’est peut-être parce que l’escalade sportive en falaise est aujourd’hui en déclin (déclin relatif bien sur) , que la FFME se rabat sur la SAE et la compétition.

La SAE et la compet comme solution pour parer à la baisse des effectifs c’est quelque choses qu’on entend aussi dans les comités directeur des clubs CAF, même ici dans le sud est alors qu’on a des sites naturels à ne plus savoir qu’en faire et qu’on peut grimper dehors toute l’année.

Tout ça pour dire que ce n’est peut-être pas seulement une question de personne, mais une logique de survie dans une situation de décroissance. Logique qui est peut être en train de toucher l’autre fédération. Voir par exemple la nouvelle mouture du cursus initiateur escalade FFCAM qui impose aujourd’hui de commencer par la SAE.

Et si je te disais , JP13 , que la fédération française d’aviron , considérant la baisse d’intérêt actuelle , allait se recentrer vers la machine à ramer fixe , style gymnase ?

Ou que la fédération des sports équestres , pour la même raison , aller mettre en place un réseau de chevaux mécaniques en salle ? Tu sais , comme les taureaux …

Tu aurais raison d’affirmer que ces dirigeants sont tout sauf des dirigeants et qu’ils confondent l’activité et son illusion…
Et de dire que la seule solution , c’est de présenter le sport concerné partout , toujours , sur un meilleur jour ; vanter son aspect ludique ; décrire ses avantages pour le développement ; surprendre par son pouvoir de rédemption ; mettre en exergue les voyages potentiels , les amis à rencontrer , les expériences de vie ; donner des héros à imiter , des héros qui parlent et qui touchent .
Tu leur dirais de se coller aux médias , de créer l’évènement , d’aviver la curiosité des jeunes .
Tu leur parlerais d’échanges , de travail , de vie . Tu vanterais la culture ‹ ‹ grimpe › › et , au pire, tu favoriserais le développement de cette culture et sa diffusion … car où est l’art et la culture de la grimpe actuelle ?

Tu dirais tout ça et tu aurais raison !

La logique de survie , c’est une logique de désespoir et elle ne mène qu’à une lente disparition ou bien à une activité sclérosée par la rectitude politique .

Il faut de l’audace - et encore de l’audace …

Mes remarques n’étaient ni une défense des actuels dirigeants de la FFME ni un plaidoyer pour la logique de survie. Juste une analyse, même pas une analyse en fait, juste un constat et une tentative d’explication.

Par contre, je suis d’un naturel plutôt pessimiste. Certains aiment croire que là ou il y a une volonté, il y a un chemin.
Mais la volonté de qui? La volonté d’un dirigeant de fédération? Est ce que ça peut suffire?
Est ce que la volonté de L. Devies aurait permis quoique ce soit s’il n’y avait pas eu Lachenal, Terray, Rebuffat, Couzy,…
Est ce que c’est vraiment nécessaire la volonté d’un dirigeant?
Les Behraut, Edlinger et autres sont nés en marge des milieux officiels de l’époque qui n’ont absolument pas vu venir l’explosion de l’escalade.

Tu as sans doute pointé du doigt ce qui fait qu’aujourd’hui l’escalade est en déclin. Il y a sans doute de très forts grimpeurs. Mais je ne voie nulle part de modèle à imiter, de héros qui parlent, qui touchent et qui font rêver.

C’est pourquoi , si tu relis attentivement ma chronique , je demande aux listiers ‹ ‹ COMMENT › › ils vont atteindre leurs objectifs !
Car leurs objectifs sont louables mais je suis un vieux de la vieille : je sais que le chemin est aussi important que la destination …

Quant à retrouver un ‹ ‹ héros › › adulé des foules , je crois que la période ‹  › compétition ‹  › nous a prouvé que les héros ne sortent pas d’une quelconque sélection … de tous les compétiteurs de ces deux dernières décennies , quelle est la figure dont on se souvient et qui fait rêver ?
Non , le ‹ ‹ héros › › fera de l’escalade mais portera en soi des valeurs universelles qui lui vaudront d’être adulé et pris en exemple .
C’était le cas avec B. et E.
La FFME ne pourra jamais créer un Edlinger . Mais elle peut mettre en place des structures qui favorisent sa venue .
Un héros fait rêver . La résine , hélas et malgré tout le plaisir qu’on peut en tirer , ne fait pas rêver .

Posté en tant qu’invité par Adanac:

[quote=« jpb1, id: 1461972, post:159, topic:129026 »]C’est pourquoi , si tu relis attentivement ma chronique , je demande aux listiers ‹ ‹ COMMENT › › ils vont atteindre leurs objectifs !
Car leurs objectifs sont louables mais je suis un vieux de la vieille : je sais que le chemin est aussi important que la destination …

Quant à retrouver un ‹ ‹ héros › › adulé des foules , je crois que la période ‹  › compétition ‹  › nous a prouvé que les héros ne sortent pas d’une quelconque sélection … de tous les compétiteurs de ces deux dernières décennies , quelle est la figure dont on se souvient et qui fait rêver ?
Non , le ‹ ‹ héros › › fera de l’escalade mais portera en soi des valeurs universelles qui lui vaudront d’être adulé et pris en exemple .
C’était le cas avec B. et E.
La FFME ne pourra jamais créer un Edlinger . Mais elle peut mettre en place des structures qui favorisent sa venue .
Un héros fait rêver . La résine , hélas et malgré tout le plaisir qu’on peut en tirer , ne fait pas rêver .[/quote]

Un héros ? Rien que ça… Je n’ai jamais considéré Edlinger comme un héros. Je pense qu’en revanche c’était un grimpeur particulièrement fort et charismatique, au même titre qu’un Chris Sharma aujourd’hui. À mon avis, ce n’est pas une question de structures, mais plus de génération. Des grimpeurs comme ça, on en trouve pas derrière chaque sac à pof. Normal. Puis je ne demande pas à une fédération sportive d’être une fabrique de héros, d’autant que l’on sait bien que pour les héros, l’histoire se transforme rapidement en légende.

Tout ça c’est un peu la querelle des anciens contre les modernes… Un grimpeur comme Adam Ondra me fait autant rêver que Patrick Edlinger. Leur façon de repousser la difficulté me fascine. Il va falloir vous y faire, l’escalade c’est aussi la résine, ce n’est pas que la falaise ou que le bloc, ni que la résine. Quand je dis que tu discrimines c’est que tu fais des catégories, comme si elles étaient hermétiques (résineux/falaisistes) alors qu’elles n’ont aucun sens. On ne peut pas réduire la communauté grimpante aux petites jeunes qui font de la compét et qui grimpent en salle sans jamais mettre les pieds en falaise et les grimpeurs nostalgiques d’un passé sûrement idéalisé. Je grimpe autant en salle que sur rocher et on est nombreux dans ce cas. Les débutants qui accrochent vraiment à l’escalade ont toujours l’envie d’aller voir ce que cela donne dehors, les BE sont la plupart du temps très attachés à la grimpe en extérieur. Bref, t’as le droit de croire qu’il y a deux catégories de grimpeurs qui ne peuvent être réunies et qu’il faut une fédération pour chacun, je continue de croire que c’est une erreur et surtout que c’est très éloigné de la réalité.

Des compétitions en falaise, il y en a encore, les RocTrip sont très populaires et de nombreux grimpeurs de salle s’y rendent… Des jeunes qui s’entraînent fort toute l’année sur résine, voire sur poutre. Et tu peux penser qu’ils ne s’y rendent que pour les sponsors, moi je crois qu’ils y prennent du plaisir et que pour eux, ce n’est qu’une partie d’un tout.

Équilibrer les pratiques (falaise/salle ; loisirs/compèt) pourquoi pas, mais aller jusqu’à créer deux fédérations, ça n’a aucun sens, mais vraiment aucun sens. Agiter le chiffon rouge, pousser à la séparation, et montrer du doigt une partie de la population, c’est dommage !