Escalade Homme Femme non Couple

J’espère que tu es au moins dans le 8 pour te compliquer autant la vie en escalade. :slight_smile: Même en trad, j’ai grimpé avec des dizaines de grimpeurs que j’ai rencontré et apprécié sur 1 rencontre, et parfois sur 1 seule journée.

Il faut simplement savoir ce que l’on cherche et afficher la couleur. On arrive directement sur ce post où les non dits constituent probablement le sujet de fond. Si les 2 parties savent ce qu’elles veulent et qu’un des 2 mets le sujet sur la table, ça pourra éventuellement le faire, même si ce n’est qu’une condition nécessaire mais non suffisante.
Par contre, il faut aborder le sujet, et donc potentiellement provoquer une conversation se déroulant de manière déplaisante et se finissant mal avec les réactions en conséquence. Ce n’est jamais facile. Mais en montagne, on dit qu’il est préférable d’être seul que mal accompagné.

Bien au contraire, quand on est « nul » (comme moi), on ne cherche pas la perf, mais justement de passer une bonne journée en bonne compagnie. (Et dans ce cas, heureusement qu’on s’en fout des cotations parce qu’il n’y en a pas beaucoup d’accessibles !)
Fin de la digression pour moi.

Pour @Paquerette92, le mieux (mais pas forcément le plus facile) est peut-être de mettre cartes sur table avec ton conjoint, lui faire part de tes craintes et tes souffrances.
Puis après, d’accepter-ou pas - les réponses qu’il t’aura données.
Bon courage.

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Et pour tout le monde également. Merci d’avance.

Digression par rapport à quoi ? Sûrement pas par rapport au forum dans lequel cette discussion est située… pour le coup, c’est la suite qui est franchement sans rapport.

Faudrait peut être déplacer au bistrot, P++ ou conseil matrimonial :grin:

Si on s’en tiens à l’escalade, la problématique discutée par @DT1 ne me semble pas tant HS. Est ce que l’escalade a quelque chose de particulier qui justifierait une certaine exclusivité de partenaire et donc potentiellement de sexe opposé (ou non selon ses préférences) ? Pour les séjours d’une semaine loin du foyer, cela concerne plutôt le couple peu importe l’activité.

Perso je n’ai pas le sentiment de remettre ma vie entre les mains du bibliothécaire avec qui j’aime bien échanger, ou de mon binôme de taf (même si je préfère avoir des affinités avec lui pour que le temps que j’y passe soit plus agréable).
Cet aspect ajoute une part de nécessaire confiance/ abandon/ proximité relationnelle qui me paraît propre à ce loisir.
C’est pas tous les jours que si l’inconnu lâche pendant que je tombe, je meurs… Alors si l’inconnu tient pendant que je tombe, bah ça en fait un connu « à part », pour moi.

Je sais que ça fait parfois sourire les binômes mais cet enjeu de « vie ou de mort » ne vous paraît pas « particulier » ?!?
Ceci dit l’exclusivité me fait peur perso, j’aime varier les énergies du partage (il ne faut jamais épuiser trop vite ses binômes :smile:)

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Sauf que l’interrogation semble tenir uniquement à la différence de genre.

J’adoooore. Le boulot = obligatoire et le loisir = facultatif ? Doux prétexte (dans de très nombreuses situations), triste à mon sens.

Sauf si l’un a davantage de congés, ici tu noteras retraite // en activité.

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Nous ici oui, mais est-ce que son mari l’a bien en tête ?
@Paquerette92 comme dit par d’autres, la discussion entre vous deux, voire vous trois, me semble le plus efficace.

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En fait ton mari n’a pas de bol . Il se trouve une partenaire de grimpe idéale , il l’aime mais elle est lesbienne :joy:

Je ne peux que voir les choses avec mes yeux d’homme et forcément m’identifier à ton mari .
Moi aussi j’ai cherché une partenaire/ couple de grimpe . Sans réel succès . J’ai mis mes compagnes à la grimpe mais c’est sans rapport avec faire un couple de grimpeur .
Grimper ça prend du temps , des week-end entiers, des vacances entières . C’est la raison pour laquelle faire un couple de grimpeurs c’est s’assurer une vie de couple harmonieuse , au moins à travers sa passion commune.
D’être avec des compagnes non grimpeuses ça ne m’a pas empêché de grimper mais ça m’a coûté beaucoup de difficulté familiale et une séparation . Séparation, dont énormément de choses rentre en ligne de compte mais dont mon absence pour raison de grimpe est un gros déclencheur .

Donc à mes yeux, et avec un raisonnement et une expérience personnelle qui n’engage que moi, ton mari aurait largement pu te quitter depuis longtemps si les orientations de sa partenaire de grimpe ne l’empêche.

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C’est assez typique des grimpeurs d’exagérer les choses. On parlait d’escalade sportive. Par ailleurs, j’indiquais bien que la capacité à assurer était le point essentiel à prendre en compte.

Trouver des bons assureurs est courant. Si un homme hétérosexuel décide sciemment de ne grimper qu’avec la même partenaire féminine, ce n’est pas une question d’escalade. A fortiori parce que c’est plus facile de trouver des assureurs masculins que féminins. S’il se préoccupait à minima de ce que pourrait penser sa compagne, il aurait de « multiples » partenaires d’escalades et notamment masculins, afin de pratiquer sa passion de l’escalade sans ambiguïté. Pour grimper beaucoup, il faut de toutes façons « beaucoup » de partenaires.
Si on choisit de se limiter dans sa pratique de l’escalade en réduisant ses partenaires d’escalades à une seule personne dont le profil colle à ses « désirs » sexuels, ce n’est plus seulement pour le rocher.

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C’est keskejedisè !

Bon pour faire plaisir à @DT1 parlons seulement d’un enjeu sur notre intégrité physique :wink:

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Pas plus que quand tu montes dans une voiture conduite par quelqu’un d’autre

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Il semblerait que Paquerette n’ait jamais dit qu’il limitait sa pratique à cette seule personne. Pour le reste, c’est ton expérience, et comme d’habitude elle ne fait pas valeur de loi générale. Limiter sa pratique de l’escalade à certains partenaires (sauf exception par ci par là) avec qui on passe de bonnes séances, parce que l’escalade dépasse pour nous le cadre de la simple performance sportive (quelque soit le niveau), ça me paraît sinon banal, au moins pas surprenant du tout, et le sexe n’a rien à voir là dedans. et pour des séjours de grimpe ce n’est pas étonnant que ça se réduise à une ou deux personnes pour des questions bêtes de disponibilité. En fait je pense qu’il faut arrêter de chercher midi à quatorze heures, tout à déjà été dit, c’est une question relationnelle en rapport avec les notions d’amitié homme-femme et de possibilité ou non d’avoir une relation purement amicale avec quelqu’un dont on a par le passé été amoureux. Sur ces sujets aussi, chacun son expérience personnelle et/ou son avis, à partir de là c’est à eux d’en discuter.

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Un tournoi d’échec, c’est souvent sur 2 jours, et donc parfois/souvent avec les collègues du club et donc en étant avec la/les mêmes personnes pendant 2 jours, y compris dans la voiture avec tous les risques en conséquence.
Le soutien des partenaires est essentiel dans un tournoi d’échec par équipe,

L’escalade sportive est une activité sportive parmi tant d’autres. En ski, en vélo, en randonnée … on n’en fait pas des caisses sur des chorégraphies ou le soutien des partenaires alors qu’on aime tout autant sortir avec ses potes de tous les genres et orientations sexuelles. Si on privilégie systématiquement une personne en particulier collant avec ses désirs sexuels, ce n’est tout de même que très rarement pour la pratique sportive en question.

Merci pour cette réflexion qui me mobilise et me permet de poursuivre mon cheminement interne.
Je crois qu’une différence fondamentale est l’intention.

Je vais grimper (enfin j’allais dans la vie d’avant) pour pouvoir oser tenter un truc border-line mais le tenter tout de même parce que c’est ça qui est bon. Seulement je ne peux le tenter que s’il est défini que l’autre va gérer ma chute.
Je ne monte pas dans la voiture de l’autre pour vérifier que j’peux m’approcher près d’un précipice et qu’il va freiner à temps ! D’autres font cela j’imagine.
Mais ce n’est pas là que je vais chercher ce rapport à la compétence fine de l’autre d’être raccord avec ma progression pour assurer (c’est le cas de le dire !) en cas de chute.
Ainsi la notion de cordée, je trouve que ce n’est pas rien.
(En fait ça fonctionne toujours aujourd’hui parce que je manque cruellement d’autonomie alors je suis obligée de me reposer sur les compétences de l’autre. Et le fait qu’il m’offre cela me touche, donc la relation est là, de fait. Remarque ça fonctionnerait probablement aussi avec un chauffeur si je ne pouvais plus conduire…)

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Le sujet concerne l’escalade, probablement sportive et en couenne. Rien de border line, au sens risque physique sur la personne. On n’est jamais à l’abri d’une boulette, comme en tombant de l’escabeau pour changer une ampoule. Mais, il n’y a pas beaucoup de décès en couenne sportive. Avec un partenaire sachant assurer, ce n’est pas une activité sportive dangereuse. Compte tenu qu’il y aurait x millions de grimpeurs en France, ça ne semble pas incontournable de trouver plusieurs assureurs sachant assurer.

Ceci étant dit, et qlq soit la pratique sportive, ça ne change pas le fond du sujet. Si on se préoccupe de son compagnon, on va gérer cela en amont pour limiter les ambiguïtés, et donc probablement éviter de sortir trop souvent avec une partenaire « exclusive » collant à ses préférences sexuelles, à fortiori pendant des semaines entières.

La question (du genre) est excellente et légitime et en plus d’actualité !! Probablement une des meilleure posée sur ce forum depuis 10 ans.

La réponse moderne dirait que le genre n’importe que peu…mais c’est une ânerie et un beau mensonge (à mon sens).

Moi (garçon) je grimpe mieux quand c’est des filles qui m’assurent, ça pousse mon égo de paon, un peu plus loin, les prises tiennent mieux, je tire moins au clou, je grogne moins, pose moins le genou, probablement qu’au fond, génétiquement, je dois vouloir briller aux yeux des filles. C’est nul, mais avec bientôt 30 ans de test, c’est éprouvé. Étant en couple, sans aucune volonté de changement, pas très attaché aux apparences, je pense ne pas être le seul dans ce cas. ça m’apparait presque comme « mathématique », « génétique », une sorte de loi…

Du coup, j’aime bien les cordées mixtes, car simplement je grimpe mieux et il n’y a moins de concours de biceps, et de concours de bravoure. Donc finalement des relations très saines, ça nous met un peu des ailes pour l’escalade, une petite poussière magique, mais rien de plus une fois au sol.

Et pour Paquerette92, avoir une partenaire « régulière et préférée » à la grimpe est finalement assez fréquent, j’ai beaucoup de copains qui en ont depuis 20 ans, sans pour autant divorcer, ni partager autre chose que de la grimpe après 1000 et une aventures en montagnes et nuit sous la tente, ou en refuge, fort respectables…donc pas de psychose.

Dans un couple, c’est des questions légitimes à poser à son conjoint, au coin du feu le soir… « que partages-tu avec ta régulière d’escalade ? elle te plait ? » « Si elle te demande de partir avec elle demain, pour 2 ans de grimpe, la suivrais-tu ? » Il te dira…mais la réponse risque de piquer.

Et là malheureusement je rejoins Zorg… on arrive sur des arbitrages : grimpe Vs couple, ou finalement la maitresse n’est pas vraiment le binôme, mais plus généralement « l’escalade, la montagne »… « Escalade/montagne », les ogres, les passions dévorantes…où une femme qui ne grimpe pas, aussi jolie et aimante soit elle, ne fait souvent pas le poids, face à l’attrait de l’inconnu en montagne.

Donc rien de perdu, dans ce beau mélo, il faut juste trouver un curseur juste pour laisser s’exprimer la passion de la découverte Alpine, pour qu’elle ne soit pas un appel et une sorte de remord, tellement fort qu’il puisse dévorer nos vies « privées »…où l’on a aussi de beaux tableaux à dessiner, au travail et en famille.

C’est un jeu de funambule ou chacun joue sa partition en mode essai/erreur.
une sorte de pendule qui balance (travail, famille, grimpe), parfois on essai de grouper un peu, le pendule part sur 2 directions conjointes, parfois 3 ! bravo Liv pour le K2, avec le chéri, en mode « pro », bravo Arnaud Petit, vous êtes quelques uns à avoir simplifié le pendule en regoupant les 3…mais c’est assez exceptionnel. Classiquement, le commun des mortels, balance…

De mon expérience, chaque absence dans un des trois domaines (travail, famille, grimpe), crée un vide, une attraction, une envie de retour, d’autant plus forte que l’absence est longue, et reviens mettre le pole d’attraction au centre de la cour.

Chacun trouvera son équilibre là dedans, avec des vitesses d’oscillation plus ou moins rapide, des balanciers plus ou moins lents, des groupements plus ou moins possibles.

mais la question est bien plus profonde qu’elle n’en a l’air ! Encore merci Paquerette de partager tes interrogations, et zorg et les autres de nous laisser entrevoir quel bordel ce balancier peut décaniller dans nos vies.

Bonne grimpe à tous.

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Et tu as bien raison ! +1, je partage ton idée.
peut-être une idée de « montagnard » et de grimpeurs avant le 7, qui psychotent de 3m de mou.

Je partage bien moins avec ceux qui pensent, « bouarf escalade sportive, n’importe qui au bout du grigri et hop, avale la molle… », une théorie qui marche mieux dans le 8 et le 9, ou la chute n’est plus qu’un trou dans l’air, sans conséquence tellement ça déverse.

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Surtout un assureur sachant assurer.

Le niveau en tête n’est pas en lien direct avec cela. Des voies en 7 avec retour au sol possible jusqu’au 2ieme voire 3ieme point, nécessitant donc une gestion certaine de l’assurage, c’est courant.

C’est pas de la génétique, ça, c’est de l’égo. Et un égo bien masculin.
Rien d’infâmant d’ailleurs, on est très très nombreux à être comme ça, en escalade, et ailleurs…

Ca fonctionne moins bien si la fille a un meilleur niveau que le gars.
Car j’espère que vous ne choisissez pas vos partenaires féminines pour qu’elles aient un niveau similaire mais en dessous de votre niveau ? Sous-entendu, vous refusez de grimper avec un femme qui est juste au-dessus de votre niveau ?
En gros, après plusieurs années de grimpe, en être resté avec un état d’esprit de vouloir montrer à sa partenaire qu’on est le plus fort, je trouve ça bien puéril. De votre côté vous trouvez une excuse en prétendant que c’est ce qui vous fait mieux grimper, mais qu’en pense la partenaire ? Tant que cet état d’esprit n’amène pas à choisir des voies qui vont permettre de montrer qu’on est le plus fort (à notre niveau max mais où elle va galérer), ça va, mais ça peut vite dériver.
Ce que je veux dire, c’est que votre comportement n’est pas général, beaucoup de grimpeurs n’attendent pas d’être avec une partenaire féminine pour vouloir mieux grimper, ils essaient tout le temps quel que soit le/la partenaire, et même en solo.