Equivalence anciennes cotations et cotations ouvertes modernes

C’est parce qu’il n’y avait pas de 7, l’échelle n’était pas ouverte.
Donc les voies dures étaient toutes cotées 6.
Ensuite lorsque l’échelle de cotation fut ouverte des montagnards (ou des ouvreurs vieille école) ont pu perdurer sur cette manière de coter les voies un petit moment alors que les grimpeurs s’amusaient déjà à mettre du + devant des 7c ou 8a.

Non?

On va se faire choper par la patrouille de modération là :frowning:

Non, à cette époque, il y a avait déjà du 6+ (la Gamma à En-Vau, par exemple).

Je viens de parcourir ce fil et je vois la façon dont certains se moquent de ce que tu as écrit et je confirme, c’est pathétique d’ignorance crasse !!!
Ce que tu dis pour le 6, est vrai simplement pour de vieilles IV selon l’ouvreur et j’ai plusieurs exemples …
Il suffit que cette classique ait été ouvert par un gus humble et fort et son raisonnement était simple : le 6 n’a pas été inventé donc logiquement, il ne connait pas
Le V, tout nouveau est réservé aux meilleurs de l’époque. Étant humble, il ne se met pas dans cette catégorie
Donc, pour lui, c’est du IV …
Comme, malgré tout, il a trouvé ça bien dur, il ajoute un +
Et c’est comme ça, que tu retrouves dans la benne en partant pour l’arête du jardin avec un groupe de l’ENSA et son prof, tu discutes un peu, il voit bien où tu vas et il te demande si tu as les chaussons …
Premier tic nerveux de notre part … des chaussons dans du IV, même +, quelle idée donc : NON …
Petit rictus du gros balaise, haussement d’épaule et : « Bah, ça le fait QUAND MÊME … » second tic pour nous … Pourquoi un prof de l’ENSA te dit que ça passe quand même si t’as pas de chaussons …

Bref, on a assez vite vu le pourquoi du comment …
Certes on était chargés vu que l’on partait pour deux jours, certes le leader est passé, en grosses …
Mais bon, il est dans le 7b/c à vue et pour passer certaines difficultés il a viré son sac en maudissant la cotation …

Alors les je-sais-tout qui pensent que RMC2 dit n’importe quoi avec son vieux 6 qui vaut bien du 6c, allez vous promener dans certaines vieilles classiques en IV et on en reparle …

Sinon, pour repondre au sujet malgré tout, j’aime bien toute la gamme des Nepal (top,evo,gtx, …) de sportiva. C’est lourd mais au moins on ne géle pas trop des pieds, on peut les garder des jours de 15h à la suite sans mourir comme on le ferait avec des chaussons et ça grattonne d’enfer. Par compte, en grimpe la semelle s’use assez vite et la chaussure coute quand même la peau du c… Et le ressemelage n’est pas vraiment donné
Bref, bravo RMC2 pour ta patience …

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Bien sur qu’il y a des examples de vieux truc sous cotes (la longeur clef du diedre jaune a la face nord du vignemale vaut en effet son 6c …) mais cela n’est quand meme pas la norme! Il y a aussi le style a prendre a compte, une bonne fissure large par example cela peut surprendre ceux qui n’ont pas l’habitude :wink: mais cela ne change pas la cote …

[Propos modérés : sur les forums la charte demande une courtoisie minimale à chaque forumeur dans les échanges]
dans les voies au-delà de D, les cotations ont pris un demi-degré de plus alors qu’elles sont désormais équipées de lignes de spits flambant neufs ! Rappelons qu’en 1975, il n’y avait quasiment aucun clou dans les voies, sauf un rouillé complètement oxydé par l’air marin datant de la première (!) et qu’il fallait placer soi soi-même les protections (coinceurs, sangles autour des baragnes existantes, etc), y compris dans les pas de 6 !

Rappelons également que grimper une longueur en 6 protégée sur 20m (y a qu’à clipper), c’est différent d’une longueur où la difficulté intrinsèque s’ajoute au souci de trouver et poser des points de protection…

Dans cette histoire, ce qui est marrant c’est de voir certains défendre des thèses sans savoir de quoi ils parlent !

Je me répète, mais en 75, pire grimpait déja depuis un bout de temps je crois. En grosses, les chaussons n’existaient quasi pas.
Maintenant, tu as raison, il faut plus que se méfier des cotations anciennes en chiffres romains.

En 1975, les chaussons existaient depuis longtemps. A cette date, les légendaires « PA » (de couleur rouge et noire, il me semble même qu’il y en avait des vertes) commençaient à disparaître, remplacées progressivement par les « EB » (blanches et bleues) :wink:

J’ai dit « quasi ».
Je ne grimpais pas en 75, mais j’etais né. Et quand on voyait des images de grimpeurs à la tele, ils étaient en super-guide. D’où le choc quelques année plus tard quand « la vie au bout des doigts » est passée sur Antenne2 un dimanche après-midi dans « les carnets de l’aventure » avec Edlinger et son minishort rouge.

A cette période, les « alpinistes » en montagne étaient en super-guide alors que les grimpeurs dans le sud évoluaient en chaussons (avec quelques « résistants » dont je faisais partie, je me suis mis relativement "tardivement"aux EB) sur le calcaire des calanques, Ste-Victoire, Ste Baume, verdon, etc avec des EB/PA, plus rarement avec des super-calcaire (modèle assez confidentiel)…

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Le chausson d’escalade « PA », à semelle lisse en gomme, deviendra l’article standard de la varappe, remplaçant les espadrilles (1935, commercialisé en 1948).

Pierre Allain — Wikipédia

Les chaussons à semelle lisse font leur apparition et remplacent les espadrilles. Pierre Allain invente le chausson « PA » en 1933 et il le commercialise en 1948.

https://www.escalade-montagne.fr/histoire-de-l-escalade/

Je comprends les arguments de Mollotof. Dans les années 70, la culture du chausson d’escalade en montagne (altitude) n’était pas développée. Selon le massif de prédilection, on ne voyait que des grimpeurs en super-guide (05, 38, 73, 74, etc) ou des grimpeurs en chaussons (06, 13, 84, etc)…

De plus, les pubs, les reportages et la littérature ne mettaient en scène que des alpinistes en chaussures cuir (« grosses ») : Desmaison, Rébuffat et tous les leaders égéries des grandes marques de matériel de montagne. Dans mes premiers bouquins de montagne (Dolomites), on voyait Cassin, Maestri, en grosses…Chaque époque a ses codes.

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vala, c’est exactement ce que je voulais dire.

Tu remarqueras que j’ai pris soin de choisir le type de chiffres …

Pour eviter ces problemes, il suffit de se référer au temps où les cotations n’existaient pas : Questionnaire sur la pratique de l'escalade

Hello Queen Elisabeth, I hope you are fine !
you can check the french book :
« 100 plus belles course from Rebuffat », page 174
The Brown fissure à Blaitiere was given in VI… and now this is a 6c

Have a nice day !

Je te trouve bien familier dans tes propos !

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Dans les topos des années 90, c’était plutôt 6b à 6b/c … Et un collègue américain a plutôt trouvé ça à 5.10a alors qu’il se faisait dessus dans certaines voies de 6 à Presles …

Il est extrêmement difficile d’être affirmatif sur la question. En plus, sur la majeure partie des vieilles voies, il semble qu’un glissement vers le haut s’opère. Une vielle école d’escalade de Grenoble, Comboire, à vu certaines de ses voies passer de V à 6b et de IV à 5b. Quand j’ai commencé, j’ai été très fier de passer en libre ce 5. Et aujourd’hui, je lis 6b … Ok, pourquoi pas.

Alors rajouter une dose de dénigrement dans tes propos pour faire style, c’est un peu limite.

Les VI d’antan … C’est quoi ? De quelles années ? L’UIAA prétend avoir repris a son compte cette cotation …

Un exemple récent pour moi que je peux citer : la Rébuffat du Grand Pic de Belledonne. Il y a un dièdre côté en VI selon Rébuffat himself, confirmé par Coupé qui cherchait des VI à tordre … On ne peut qualifier ni l’un ni l’autre de premier venu.

Côté 6a sur C2C et jusqu’à 6b dans d’autres topos papiers … Après y avoir été cet été en tête, avec un sac chargé comme un mulet, je n’ai pas forcé ni bloqué dans cette longueur : un bon 5c selon moi. C’est impressionnant, mais il n’y a aucun pas physique, juste à monter sur ses pieds l’un après l’autre dans un dièdre et tu es en haut. Il y a des 6a+ à Espace Comboire qui sont à des années lumières de la difficulté de cette longueur par exemple, plus aléatoires, plus physique, plus long et plus techniques.

Tu pourras trouver autant de cas de VI qui sont 6c aujourd’hui que d’autres pourront en trouver en 6a … La ramener brutalement sur le sujet est un peu puéril et simplificateur, isn’t it ?

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On digresse non ?

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Pas d’affolement, je pense qu’on est tous d’accord, faut pas s’enflammer,

je répondait juste à Pire, dans la continuité de son affirmation, qui se voulait reine d’Angleterre, avec un autre exemple. Juste pour le plaisir d’ébranler ses certitudes.

Dans l’idée générale, oui il faut bien chercher pour trouver ce genre d’exemple,
je suis d’accord, ce n’est pas une majorité de voies.

De toute manière vous zetes mal tombé, j’en ai rien a cirer des cotations & de leur dérive à la hausse…vous ne ferez pas de moi le gardien du temple !

signé un grimpeur de V+ traversant les années…

Et pour en revenir à la fissure Brown, c’est bien VI chez Rébuffat topo imprimé en 1973, probablement 6 b/c en 1990, 6c en 2020 et rando pour un americain qui aime la fissure, on est d’accord.et artif sur coins de bois pour moi !

Bonne grimpe à tous…le plus loin possible des débats sur les cotations et la marque des chaussures !

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C’est surtout des histoires de styles et d’époque. En général, les fissures /cheminées, où les anciens randonnaient, sont recotees à la hausse. (fissure Brown, fissures finales de la demande, estamporanee…)
À l’inverse, certains VI en dalle paraissent anodins aujourd’hui (dans les enragés, le passage clé Dixit cordier est un 5c/6a pas dur)
Et entre un VI des dolomites des années 30 et un VI guillot des années 60, c’c’est pas pareil…

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