Je trouve que la réponse du Parc est totalement pertinente et mesurée. Je trouve quand même incroyable qu’une fraction des grimpeurs et équipeurs ne se remettent jamais en cause, ou refusent de reconnaître leur impact sous prétexte qu’il y a pire ailleurs. Alors oui, les grimpeurs ont un impact dans certaines zones les plus sauvages et inaccessibles des Calanques (et les plus sensibles donc), c’est logique et constaté. Au pied et sur les falaises très fréquentées et plus accessibles on est plus sur une problématique de surfréquentation qui est la même que pour la randonnée. Il y a clairement eu une frénésie d’équipements à demeure (dont certains très discutables) sur les dix dernières années. La création d’une commission escalade est une bonne chose en tout cas.
Equipement sauvage : conséquences judiciaires
C’est sûr qu’il y a un impact. La question est quelle importance à cet impact sur le milieu . Et pour revenir sur les deux arguments de nettoyage et des sentiers c’est clairement un argument culpabilisateur de la part du parc. Mais attention c’est de bonne guerre . C’est le retour de boomerang médiatique engendré par l’attaque médiatique de Guy, des divers articles dans la Provence et blogs. Ils sont attaqué mediatiquement dans leur actions de coercition envers les équipeurs, ils repliquent mediatiquement avec leurs armes.
Moi aussi j’ai trouvé cette réponse mesurée et professionnelle dans son ensemble . Sauf ces deux arguments d’impacts.
Comme je le disais au dessus ces impacts sont négligeable pour la nature . Et beaucoup ont tendance a gober facilement le moindre écrit sans trop maîtriser les enjeux autours.
C’est purement une reponse d’image et de communication. Qui est parfaitement legitime vu ce qu’ils ont subi. D’ailleurs pour revenir à cet impact vous pourrez constater qu’ils n’évoquent pas les oiseaux en période de nidification, les secteurs toujours vierges car il faut traverser un no man’s Land pour y aller, pas de destruction de plantes protégées. Pas d’evoquation de ces vrais impacts à influence réelle et grave pour la nature. Pas d’evoquation parce que justement les équipeurs, la fede, les grimpeurs respectent ces choses. Mais comme il faut trouver un argument ils ont sorti ce truc du nettoyage et des sentiers.
J’ai évoqué les sentiers au dessus mais on peut parler de leur terme de ''stérilisation ‹ › de la falaise à cause de quelques cailloux instables. Vous êtes tous bien placé pour mesurer la surface d’une écaille ou de quelques blocs instables sur la totalité d’une falaise. Ça représente combien? Rien. L’essence que vont gaspiller les équipeurs et grimpeurs aura plus d’impact sur la nature que faire tomber 3 cailloux.
Alors oui c’est un ‹ ‹ impact › › ,ou plutôt une interaction avec le milieux sans grand ‹ ‹ impact › › justement.
Pour tout le reste, rien à redire…
merci Thierry
Ben, chaque ligne représente en gros une purge sur 3m de large.
Sur une falaise de 100m de haut, 33 lignes font donc 1ha sur un milieu fragile.
A chacun d’estimer si c’est bcp ou pas…
Est-ce que bcp d’équipeurs se posent des questions avant de scier des arbustes parfois millénaires ? ou regardent qui habitent les fissures avant d’envoyer valdinguer les blocs ?
Je grimpe, mais la moindre des choses en tant que grimpeur me semble aussi de reconnaître d’abord nos impacts sans chercher des comparaisons qui pour moi n’ont pas lieu d’être (par exemple avec les boues, qui se font au large, et dont l’usine représente un impact économique et des emplois)
Comparaisons et arguments ne devraient pour moi venir qu’ensuite, pour un vrai débat.
Te rends-tu compte de l’énormité que tu viens d’écrire ?
Quelle énormité ? 33 lignes x 3 m = 100 m de large, x 100 m de haut, = 10 000 m2 de surface verticale, = 1 Ha de surface verticale. A moins que tu veuilles dire que 1 Ha ne se conçoit qu’à l’horizontale, ce qui est peut-être très bien administrativement, mais compter une falaise pour une surface de zéro parce qu’elle est verticale, ce n’est pas très représentatif de la diversité écologique qui se trouve dessus.
Bernard
L’énormité est que quand il y a une ligne tous les 3m, elles ne font pas 100m de haut.
C’est un exemple.
Il me semble que les voies de 100m de haut ne sont pas rares ds les calanques ?
Le pb est le même si tu compte en longueurs plutôt qu’en voies, tu ne changes que la longueur moyenne ds le calcul. Disons 25m ?
Combien de longueurs équipées ds les calanques ?
Quelle « surface de falaises » ?
1000 longueurs équipées font déjà 1000x25x3=75.000, soit 7ha1/2…
Il faudrait nuancer parce que les couennes sont plus rapprochées, elles « consomment » dc moins d’espace par longueur, mais bon, ca donne un ordre de grandeur.
L’énormité est que tu sous-entends que l’intégralité de la surface couverte par la voie est purgée : [quote=« Paul-G, post:206, topic:214620 »]
Ben, chaque ligne représente en gros une purge sur 3m de large.
[/quote]
En raisonnant ainsi par l’absurde on aurait des milliers de mètres cubes purgés manuellement au pied de chaque falaise.
L’impact de l’équipement sur des falaises a été étudié à la demande de la DREAL MP à l’epoque (l’étude est dispo sur le net, j’ai déjà posté le lien). L’équipement de certains secteurs, le Joncas par exemple, a fait l’objet d’une étude d’incidence Natura 2000.
Faut arrêter d’inventer des chiffres qui n’ont ni queue ni tête.
Non l’énormité c’est ça :
Est-ce que Paul-G sait de quoi il parle quand il me reprend sur le terme ‹ ‹ purge › › ? . Alors un peu de sémantique pour ‹ ‹ les grimpeurs › › que nous sommes… mais je commence à douter sérieusement que je parle à des grimpeurs… la purge c’est l’action de nettoyer les bouts de cailloux, écailles, blocs instables qui representent un danger certains pour les grimpeurs, assureurs et autres randonneurs en cas de décollements de la paroi . Et qui , au passage selon l’argument du parc, seraient des niches écologiques.
Donc où tu as vu mon cher Paul qu’une purge se fait sur 100% de la surface de la voie? Même le pire tas de caillou grimpable ne nécessite pas autant de purge. De souvenir d équipeur si j’ai purgé 3% de la voie c’etait déjà énorme. Dans le meilleur des cas, sur du rocher béton je n’ai RIEN fait tomber. C’est assez rare je l’avoue.
Mais je pense que c’est un détournement du mot pour signifier que le grimpeur à une influence néfaste éventuelle sur 100% de la longueur , là je peux comprendre le superbe calcul . Mais cela renvoie à la notion d’impact que je qualifierai de faible ou de fort, suivant : la suite au prochain numéro. …
merci Mr Orange de l’avoir relevé il y a en effet plusieurs énormités et raccourcis qui sont à bannir de vos langages,
sous peine de retours de batons écologistes
Faire le naïf, comme si le document du parc t’avais appris quelque chose de ton impact.
Une bon moyen de leur dire regarder : « ils ne sont pas au courant de leur impact ».
Mon impact j’en suis conscient et c’est pas un torchon signé parc des calanques
me montrant 2 mégots de cigarettes qui me l’apprendra.
Si ils veulent compter les mégots, allons faire un tour sur les parkings et sentiers.
On parlera ensuite fréquentation et effet de la création d’un parc.
Non, voir le topo « papier » de l’Ardèche, il y est spécifié que ces arbustes sont préservés
préciseux. voir aussi l’effort fait pour maintenir le cade millénaire dans Mathusalem.
C’est vraiment là qu’est l’os et le nerf de la guerre. D’avoir balancé 2/3 cailloux « instables » par nature (donc découpés sur les 4 faces, n’est qu’une accélération d’un process naturel d’érosion. Les purges des grimpeurs sont donc une accélération de 2/3 mois, à plusieurs années d’un process naturel…bref pas du massacre.
Ensuite rien n’est stérile derrière et bien au contraire.
On à la disposition de ses messieurs du parc des photos d’oiseaux qui nichent dans les voies, de recolonisation de mousses avec des tapis de 5cm d’épaisseur sur des voies abandonnées… bref la nature reprend bien souvent ses droits et rapidement. Voir l’état du secteur « un bain au Calençon », c’est la jungle ! Chez nous, le site du Capucin est un bel exemple.
De belles joubarbes en fleur dans des voies archi-fréquentées.
Grossière erreur de penser que les 1000 voies sont grimpées, exclue les voies dures, celle dont le style n’interesse plus,
celles trop facile, celles trop engagées, celles en TA.
Bref une ligne n’est pas forcément un défilé de grimpeur, et quand bien même ça le serait, ça ne serait pas pour autant « stérilisé »
Bref vos racourcis 7ha1/2 de stérilisés, sont des contres-arguments, qu’on entend souvent dans le camp des écologistes qui ne connaissent rien à notre sport. Note pour moi même, je ne suis pas surpris de les retrouver ici.
Un peu de réflexion, avant de donner de l’eau à leurs moulins.
Merci à tous.
bien évidemment, + 100000.
L’escalade sportive recherche des zone de rocher « sain », la purge est donc quelque chose d’anecdotique.
si déjà tu tombe une écaille de 1m² par longueur de 35m… c’est déjà énorme et que tu as été embêté !
On est sur du 1% de Surface et très loin des 100 m² annoncé. (100 fois en dessous).
A titre d’info très peu d’équipeurs sont munis de cannes à purge de TP.
Les purges sont donc « manuelles » et concernent donc des blocs manuellement bougeables, donc avec une force résistante < à 30/40 kg en bourrinant bien. Bref, pas grand mal aux mouches.
Le nichage dans les infractuosités et d’autres bricoles, je n’y avais jamais pensé, non. Je suis sans doute plus benêt que la moyenne.
Pour le reste, j’ai coulé assez de béton et mis assez de ferraille à l’hélicoptère dans des parcs nationaux, et même une fois en zone centrale, pour savoir de quoi il retourne et comment on prétend ne pas avoir d’impact pour contenter l’administration.
Je ne pense pas.
Le but ici n’est pas de prétendre quoi que ce soit. C’est bien différent. Il faut juste éviter que des « écologistes » qui prétendent qu’on a un impact énorme,ne puissent pas trouver ici même de quoi nous taper dessus. Eux prétendent. Oui comme ça a été dit plus haut, on a un impact. Il est minime, comme celui de toute présence humaine.
Il faut quand même rester modéré, oui très rarement, mais ça arrive, il y a des fourmillières derrière les blocs quand on purge…mais elles ne tombent jamais entière et les fourmies ne sont pas en voie d’extinction. Faut pas non plus se fouetter, face à la malhonnêteté intellectuelle et l’ignorance de nos opposants. Commençons déjà par les éclairer sur " la réalité", sans donner de crédit à leurs fantasmes. C’est pas parce que 1000 bouquets de thym ont été coupés en 100 ans dans les voies des Calanques, qu’on est des fumiers.
Et pour en finir avec les purges, se sont-ils posé la question si ils préféraient prendre les blocs sur la tête de leur gentils promeneurs ? plutôt que d’avoir des falaises « partiellement sécurisées et entretenues » gratos par la Fédé.
Il y a des secteurs de couennes qui sont issues d’un déterrage intégral, en enlevant 50cm de végétation et terre sur toute la surface. Par contre dans ce cas les espèces présentes sont peu différentes de celles sur un talus un peu raide (herbes, arbres, …), donc peu d’impact sur des espèces spécifiques aux falaises (et il y a bien plus de surface de talus et gradins autour de ces falaises, donc les espèces spécifiques à ces terrains ne sont pas en danger).
Il y a aussi des secteurs de grandes voies où la masse purgée se compte en tonne par voie.
Ce sont des exceptions, mais qui ont tendances à devenir la règles dans les coins où toutes les falaises en bon rocher sont déjà équipées (ou interdites).
Encore une connerie de plus… et comment faire croire aux « écolos » que les voies sortent de « 50cm de végétation et terre sur toute la surface », tu dérailles complètement !
Si ça a été fait c’est à la marge de la marge de la marge …ça ne sera jamais une règle !
Bubu, une fois de plus, tu devrais te taire plutôt que d’inscrire des conneries pareil sur un forum.
Avec des photos. Par exemple : Camptocamp.org
Je précise que j’estime que ce défrichage/déterrage n’a pas d’impact sur des espèces sensibles dans le coin, mais il a bien sûr complètement modifié l’écosystème de ce bout de falaise. L’écureuil du coin doit maintenant faire du 6 pour franchir la falaise s’il ne veut pas faire de détour, ce qui ne semble pas trop le gêner (mais il est alors à découvert).
Prendre les autres pour des imbéciles n’a jamais rendu personne intelligent…
Ce que je veux dire, c’est que si on ouvre une voie, on va regarder sur 1m50 de part et d’autres tout ce qui peut être dangereux et l’envoyer en bas.
Bien-sûr que personne ne va aller purger un rocher sain !
Mais bestioles et végétations n’ont pas les mêmes critères, et peuvent très bien nicher sous ou sur ces écailles branlantes. Et en général, même si on laisse qqs arbustes, on brosse un bon coup tout ce qui est mousse, lichen, plante grimpante ou autre verdure.
Même si on peut employer d’autre mot que « purge », ca fait bien une bande de 3m nettoyée pour l’usage des grimpeurs.
Et au final, ca se chiffre en hectares verticaux.
Je ne dis pas que c’est bien ou mal, je dis que si on veut un débat sain, il faut d’abord accepter de reconnaitre ce qu’on fait sur le milieu « falaise » qui nous concerne.
Nettoyer nécessite obligatoirement une action sur le rocher . Et puisque dans ‹ ‹ purge › › tu inclues tout, tel que le brossage du lichen, la surface impactée par la main de l’équipeur va augmenter mais très rarement dans sa totalité. Quelques cas exceptionnels comme l’exemple de bubu où sur sa photo un lierre qui recouvrait la totalité du caillou a été élevé. Mais c’est très exceptionnel.
Donc je ne partage pas du tout ton analyse sur le nettoyage des hectares verticaux.
Quel est l’impact direct sur un rocher ultra béton qui n’aura nécessité que la pose de points pour grimper?
Par contre ce qui est sûr c’est que tout ce qui gêne la grimpe va être enlevé. Mais ce n’est pas pour autant que ces gestes sont définitif, il y a des écailles solides, et le licken repousse. Noname a bien expliqué tout cela au dessus.
Et bien il faut commencer par arrêter cette assertion, qu’on peut lire en toile de fond et qui est ancrée dans la tête de beaucoup ici, que l’équipeur est un massacreur de la nature.
Car en réalité c’est bien sur l’action à mener suite à une analyse d’impact qu’est l’enjeu. Si on dit que les oiseaux sont dérangé pendant leur nidification : impact fort. On interdit temporairement. Si un oiseau rare niche dans la falaise: impact fort. On interdit totalement . Mais si on part du principe que nettoyer une voie ou tailler un sentier sont des impacts forts on fait quoi ? On interdit systématiquement tout ? Puisque le nettoyage et les sentiers c’est le minimum vital pour créer un site. C’est en réalité un impact faible et un impact faible doit génèrer une interdiction forte?
Ou on arrête de se flageller et on analyse correctement un impact ?