N’empêche cette histoire est assez intéressante sur le plan du droit et de la philosophie de l’auteur.
Comment faire appliquer un droit de repentir alors que j’ai autorisé la terre entière à utiliser une création de l’esprit en mettant cette création sous licence libre. Je ne contrôle donc quasiment pas ceux qui l’utilise. Je ne peux pas les contacter pour leur vendre des cessions de droits après avoir usé de mon droit de repentir… ce serait abusif (jurisprudence existante sur le sujet).
Par ailleurs, le droit de repentir se doit d’être dédommagé. Sur du contenu gratuit, le dédommagement n’existe pas réellement car sans valeur marchande, mais le service demandé à un tiers pour le développement d’un outil permettant de cesser l’utilisation pourrait bien avoir un prix qui pourrait être demandé à l’auteur qui ne souhaite pas faire sa démarche seul.
Concernant C2C, il a été évoqué de remplacer le contenu créé par des points… Or cela reviendrai à détruire une oeuvre… et quand bien même on en est l’auteur ceci n’est pas permis par la loi car l’auteur violerait son propre droit moral perpétuel et le principe selon lequel une oeuvre doit rester pérenne. Néanmoins, il existe une vieille jurisprudence (de 1967) sur le sujet et faudrait que je creuse un peu plus.
Quoiqu’il en soit, selon cette même jurisprudence il n’est pas possible de demander à un tiers de supprimer une création de l’esprit et donc C2C ne devrait en aucun cas laisser faire la suppression de contenu et accéder à la demande des auteurs de supprimer leur contenu.
D’un point de vue technique, si le droit de repentir est important, son contrôle est primordial quand on a autorisé la terre entière à utiliser une création par le passé. Et quoi de mieux que de laisser visible ce qu’on ne veut plus diffuser. C’est quelque peu contradictoire, mais il vaut mieux indiquer clairement son droit de repentir sur l’utilisation ultérieure du contenu plutôt que de le supprimer. Bon si ça marche plutôt bien pour de l’image c’est plus complexe pour des textes sous forme wiki réutilisable et modifiable par n’importe qui. Et on pourra par ailleurs toujours ressortir la question de l’originalité de la création dans le cadre d’un topo.
Enfin, bon nombre d’informations de sorties ne sont pas du ressort de la propriété intellectuelle dans son unité : C’est le cas par exemple des dates, des conditions du jour etc… Et ça je veux bien y mettre ma main à couper. Donc beaucoup de choses peuvent être réfléchies sur la question des droits moraux, mais je crois que ça ne plaira pas vraiment à MarieMo qui ne semble pas très ouverte à la discussion et ne sait pas du tout exprimer ses problèmes.