l’autre différence avec la couenne, c’est que même les mecs hyper forts, ils mettent un casque en TA.
Digression de "Ouverture Calanques (TA)"
Posté en tant qu’invité par jojo in 06:
En tout cas çà fait causer, c’est vrai que c’est quand même la 1ère activité des grimpeurs de parler …
Allez j’y vais de ma petite contribution:
Heu dans TA, le A c’est celui d’Aventure non ? Enfin je dis çà comme çà.
Tiens çà me fait penser à « l’Ecole buissonière » à Aiglun, voie de TA s’il en est, dans la 1ère longueur « on » a pris quand même soin de couper le petit cade qui gênait, Aventure mais sans risquer de déchirer ses habits de lumière malgré tout ! D’ailleurs du coup il est mort le cade
Oui, sauf que cette appellation n’a jamais eu aucun sens ; c’est quasiment du même niveau que « grimper à mains nues ».
D’où mon clin d’œil à A = Autonomie, plus proche de la réalité je trouve.
Les anglo-saxons parlent quant à eux d’escalade « trad », mais ce n’est guère mieux, car l’escalade sur voies équipées date de suffisamment longtemps pour que certains considèrent que c’est devenu la tradition… le monde à l’envers !
[quote=« J.Marc, id: 1456919, post:63, topic:128727 »]
Oui, sauf que cette appellation n’a jamais eu aucun sens ; c’est quasiment du même niveau que « grimper à mains nues ».
D’où mon clin d’œil à A = Autonomie, plus proche de la réalité je trouve.
Les anglo-saxons parlent quant à eux d’escalade « trad », mais ce n’est guère mieux, car l’escalade sur voies équipées date de suffisamment longtemps pour que certains considèrent que c’est devenu la tradition… le monde à l’envers ![/quote]
Pour les inquiets, me revoilà !
Dire que cette appellation n’a jamais eu aucun sens n’engage que son auteur.
Sans vouloir parler d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, j’ose même affirmer que ce n’est que très récemment que le terme TA s’est distingué du terme alpinisme, ou varappe, justement avec l’arrivée de la quincaillerie lourde. En ce qui me concerne, j’ai appris l’escalade sur des terrains TA parce qu’il n’y avait que ça. Pas encore de murs, de salles, ni de belles dalles défigurées par des lignes de spits espacés d’1 mètre ou deux.
A cette époque, avec un clou tous les dix ou quinze mètres, il ne fallait juste pas tomber.
Et quant au nom des voies, mon imaginaire de jeune montagnard s’est nourri des « voies des surplombs », « directe sud », « grand dièdre », « directissime », etc, ou voie rébuffat, directe madier, voie des savoyards, etc… mais « épinard hallucinogène » je trouve que ça ne fait pas rêver et que c’est irrespectueux.
J’arrête là parce que dès qu’on a un coup de gueule ou qu’on pense différemment du « bien-pensant c2c » on se fait taxer de troller.
[quote=« gastoun, id: 1456922, post:64, topic:128727 »]En ce qui me concerne, j’ai appris l’escalade sur des terrains TA parce qu’il n’y avait que ça. Pas encore de murs, de salles, ni de belles dalles défigurées par des lignes de spits espacés d’1 mètre ou deux.
A cette époque, avec un clou tous les dix ou quinze mètres, il ne fallait juste pas tomber.[/quote]
Étrange pour un mec dont les premiers messages portaient sur :
"démarrer en falaise, quelle grande voie? "
« corde à simple ou double? »
Et dont on sent une connaissance de l’histoire de l’escalade et de l’alpinisme un peu légère…
01-10-2012 09:31:49
[quote=« gastoun, id: 1429333, post:13, topic:126639 »]Ok, merci, bien les sites!
Une autre question, je grimpe surtout en salle, et en montagne je ne dépasse pas des courses niveau pd+, avec des passages d’escalade qui dépassent pas le IIIsup, ou en falaise le IVsup équipé à l’ancienne (Y à chamechaude, 9 cheminée à la dent de Crolle, moussaillons à la croix de provence…).
Un jour je me suis pété la gueule aux 9 cheminées, et j’ai terminé la course avec une fracture au pied, parce que je suis tombé sur un replat. Alors je me dis que je ferais mieux de grimper dans du plus dur mais plus vertical et équipé moderne. Qu’est-ce que vous en pensez? Et quelles voies vous me conseillez pour démarrer du plus dur en falaise (6a max pas plus) bien équipé?
je vais lancer une discuss la dessus[/quote]
En effet
[quote=« gastoun, id: 1456922, post:64, topic:128727 »]
[quote=« J.Marc, id: 1456919, post:63, topic:128727 »]
Oui, sauf que cette appellation n’a jamais eu aucun sens ; c’est quasiment du même niveau que « grimper à mains nues ».
D’où mon clin d’œil à A = Autonomie, plus proche de la réalité je trouve.
Les anglo-saxons parlent quant à eux d’escalade « trad », mais ce n’est guère mieux, car l’escalade sur voies équipées date de suffisamment longtemps pour que certains considèrent que c’est devenu la tradition… le monde à l’envers ![/quote]
Pour les inquiets, me revoilà !
Dire que cette appellation n’a jamais eu aucun sens n’engage que son auteur.
Sans vouloir parler d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, j’ose même affirmer que ce n’est que très récemment que le terme TA s’est distingué du terme alpinisme, ou varappe, justement avec l’arrivée de la quincaillerie lourde. En ce qui me concerne, j’ai appris l’escalade sur des terrains TA parce qu’il n’y avait que ça. Pas encore de murs, de salles, ni de belles dalles défigurées par des lignes de spits espacés d’1 mètre ou deux.
A cette époque, avec un clou tous les dix ou quinze mètres, il ne fallait juste pas tomber.
Et quant au nom des voies, mon imaginaire de jeune montagnard s’est nourri des « voies des surplombs », « directe sud », « grand dièdre », « directissime », etc, ou voie rébuffat, directe madier, voie des savoyards, etc… mais « épinard hallucinogène » je trouve que ça ne fait pas rêver et que c’est irrespectueux.
J’arrête là parce que dès qu’on a un coup de gueule ou qu’on pense différemment du « bien-pensant c2c » on se fait taxer de troller.[/quote]
pour le nom des voies, je suis assez d’accord avec toi. Les jeux de mots débiles sans aucun sens c’est un peu pourri, je préfère des noms géographique, historique, ou ayant un lien avec une anecdote de l’ouverture (genre voie du Casque).
Sauf que maintenant, si tu prends le secteur du Devenson, il y a un paquet de voies. Il faut bien lui donner un nom, à cette voie.
Les noms géographiques ne sont plus possibles
historique, c’est un peu pompeux, Olive va pas donner son nom à une bouse en 6a.
reste un lien avec des anecdotes vécues, d’où d’ailleurs le nom donné par Olive (voie à rédécouvrir, qui sous entend qu’il y avait déjà des pitons !)
Rassure-toi, j’ai un peu plus de 20 ans, j’ai commencé par l’alpinisme il y a plus de 30 ans, et je pratique autant l’escalade équipée que l’escalade sur protections naturelles.
Certes, ça n’engage que moi, mais l’appellation « terrain d’aventure », que tu as raison de signaler comme récente, n’apporte que confusion dans la distinction des pratiques. La preuve en est des innombrables débats stériles autour de sa signification.
[quote=« J.Marc, id: 1456942, post:69, topic:128727 »]
Rassure-toi, j’ai un peu plus de 20 ans, j’ai commencé par l’alpinisme il y a plus de 30 ans, et je pratique autant l’escalade équipée que l’escalade sur protections naturelles.
Certes, ça n’engage que moi, mais l’appellation « terrain d’aventure », que tu as raison de signaler comme récente, n’apporte que confusion dans la distinction des pratiques. La preuve en est des innombrables débats stériles autour de sa signification.[/quote]
Je trouve au contraire que, d’un point de vue sémantique, cette expression est intéressante et pas stérile: Terrain d’Aventure!
Déjà cela crée deux catégories : il y aurait les terrains d’aventure, et les autres où l’aventure serait absente. Et c’est vrai que grimper en falaise ne présente plus beaucoup de risque maintenant, sauf dans les voies originelles où les clous sont rares!
Et je trouve que ça colle bien à l’éternel débat des nouveaux et des anciens, avec des conceptions différentes voire opposées de l’éthique et de l’esthétique de la pratique montagnarde.
L’éthique issue de l’escalade en salle qui s’est ensuite répandue en falaise puis en montagne c’est : tu peux tomber, c’est pas grave. Pour les anciens, dont je fais partie, il fallait surtout ne pas tomber.
ça a des effets sur la perception que chaque « camp » a sur l’autre camp : pour les uns on passe pour des ringards dépassés et d’un autre temps, pour les autres on regarde avec un oeil amusé et dédaigneux ces soi-disant exploits en 8a ou plus avec un point de sécurité tous les deux mètres.
Et jamais un camp ne cède, ni ne concède. Chacun a ses héros, Cambon ou Terray, c’est qui le meilleur?
Bref, deux mondes qui cohabitent sur un même espace, mais avec pas grand chose en commun. Je suis même pas sur que les p’tits jeunes dans leur 8a prennent le temps et le plaisir de regarder les paysages ni les petites fleurs ou les malicieux marmottons! Mais je nostalgise, pardon!
Toute escalade est une aventure et tout type d’escalades est une aventure également…
Tu sembles confondre risque et aventure.
En voiture je prends des risques, pourtant ce n’est jamais l’aventure.
Dans l’aventure il y a en plus l’idée d’inconnu, de découverte.
A moins de faire une première, même en terrain totalement non équipé, l’alpiniste n’est pas un aventurier.
Alors je suis un contre-exemple, car je prends autant de plaisir à grimper 10m au dessus d’un coinceur, qu’à taper des essais à la limite de mon niveau dans une échelle à spits. Et s’il fallait des héros (je n’aime pas trop ce terme non plus), j’en aurais beaucoup, de Gaspard ou Preuss à Cambon ou Ondra.
Je suis un ancien, mais je trouve idiot d’opposer les anciens et les modernes. Chaque génération apporte ses nouveautés, chacun y prend ce qui lui convient… il y en a pour tous les goûts !
[quote=« gastoun, id: 1456952, post:70, topic:128727 »]L’éthique issue de l’escalade en salle qui s’est ensuite répandue en falaise puis en montagne c’est : tu peux tomber, c’est pas grave. Pour les anciens, dont je fais partie, il fallait surtout ne pas tomber.
ça a des effets sur la perception que chaque « camp » a sur l’autre camp : pour les uns on passe pour des ringards dépassés et d’un autre temps, pour les autres on regarde avec un oeil amusé et dédaigneux ces soi-disant exploits en 8a ou plus avec un point de sécurité tous les deux mètres.[/quote]
Je ne suis pas vraiment d’accord. L’invention du 7ième et 8ième degrés s’est fait bien avant la multiplication des salles d’escalade. Lorsque tu vas dans les premiers 7a ou 8a, au saussois, à Buoux, dans les falaises outre-rhin et dans beaucoup d’autres endroits, ce type d’escalade n’est pas du tout aseptisé. Et ça fait bien longtemps, que des alpinistes passent du 7 en haute montagne.
Gastoun a ecrit dans son premier post :
.
il me semble au dela des débats perso, que l’erreur de G de départ vient de là…
Olive 65(ou un autre ouvreur) identifie une ligne qui lui plait, il tente de la sortir en se protegeant avec des protections amovibles (coinceurs, hex, friends), si un passage est en dalle ou ne peut etre protégé autrement, il met 1 ou 2 pitons, que le second retire, ou que la cordée laisse à demeure pour éviter les effets desastreux du pitonnage/dépitonnage…ensuite il nomme et décrit la ligne ouverte ainsi. et d’autres peuvent y retourner.
voila du TA ou du trad ou de l’escalade tout simplement.
ex concret : /routes/56344/fr/calanques-sugiton-le-socle-de-la-candelle-juste-une-illusion
cela n’a rien à voir avec du ferraillage ou des trous, ou des lignes de Cambon en oisans.
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Tout-à-fait.
Comme le dit très bien le titre du livre de Lionel Daudet : « L’aventure intérieure ».
Celle-là existe… et n’a pas à être débattue, elle appartient à chacun.
[quote=« sǝgɐplasǝpǝiuég, id: 1456966, post:75, topic:128727 »]
Bref : c’est dans la tête.[/quote]
Dans la tête, en effet…
L’aventure est intérieure avant toute chose. Un terrain de pétanque peut être un terrain d’aventure. Un aventurier est animé par la curiosité et l’inventivité. Il côtoie ses propres frontières et joue avec ses limites, physiques, psychologiques, relationnelles. Objectivement, sa quête aventureuse n’a aucune portee, aucune valeur dans l’absolu. Elle n’a de sens que pour lui-même.
Comme dirait quelqu’un que j’aime beaucoup, L’aventure, c’est inventer sa vie En montagne ou ailleurs…
Grillé par J Marc…
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C’est vrai ça, ça vient d’où cette idée de grimper à mains nues… On en a entend de nouveau entendu parler un peu plus que d’habitude avec le disparition du très apprécié demi-dieu Edlinger, mais avant ils faisaient comment les mecs, ils mettaient des gants ? :lol:
Sinon, je remarque que le petit Gastounet ne répond pas vraiment aux personnes qui notent quelques incohérence entre le personnage tel qu’il se présente dans le forum et son discours.
A lire tout ça, je me dis qu’il garde une vision de l’escalade un peu idéaliste comme je pouvais l’avoir quand j’ai commencé :
Mon escalade c’était au début c’était dehors surtout pas en salle, surtout pas en couenne, et le plus possible en montagne en partant à l’aventure vers un sommet sympa vu du bas.
Pourquoi pas, quand on a 15 ans, mais bizarrement ma pratique a un peu évolué et j’ai appris à lire depuis (des topos d’escalade).