Dégaine panique

Petite remarque en passant. On a parlé un peu plus haut, d’escalade « libre ». Ça me fait toujours marrer qu’on parle d’escalade « libre ». C’est oublier un peu vite que pour faire de l’escalade dite libre, il y a grand arroi de spits, trous, perforatrices, pioches, cordes fixes et tutti quanti, style expé himalayenne.!
Mais bon, hein, on n’en meurt pas… j’espère…

je parlais de la dégaine panique, ou as tu lu que j étais anti friends ?

c est bien ce que je disais tu interprètes a ta façon

grimper la note pour les autres ? en fait tu te fous des accidents, ce qui compte c est ton porte monnaie ? bien triste

tu es libre de grimper comme tu l entends alors laisse les autres en faire de même

La dégaine panique ne diminue pas la difficulté de la voie, vas tu finir par le comprendre ?
Tu es un vrai mur !

Bien sûr que les accidents m’importent, je passe même une partie de mon temps à aller chercher ceux qui les subissent. En devant parfois prendre des risques pour les secourir ou limiter les dégâts. Mais ça me met toujours en boule de constater que certains comptent bien sur l’assistance des secours, de la Secu et des assurances en cas de pépins, et prennent des risques inconsidérés. Quand quelqu’un se fait coffrer sous la neige par risque 5, ou tombe en solo parce qu’il a mis la main sur une guêpe, je trouve ça vraiment con. Pour les victimes évidemment, et pour tous. Parce que ce n’est pas la « faute à pas de chance ». Chacun gère sa prise de risque comme il l’entend. Mais en ayant conscience qu’on n’est pas seul.

La dégaine-panique diminue la difficulté du clippage (placement, effort physique, mouv supplémentaire non réalisé, engagement mental…), DONC elle réduit la difficulté de la séquence. Donc elle diminue potentiellement la difficulté de toute la voie.

C’est le même principe que les points sautés (délibérément) pour économiser de l’énergie ou éviter un placement de clippage. Ça crée parfois le micro-débat en sportif « plus facile sans clipper, donc l’enchaînement est-il valide ? ». (Action Directe ?) Ou bien les points « chasse-d’eau » qui rassurent et qui n’étaient pas dans la voie initiale.

Moi j’trouve que les grimpeurs en tête comme toi Hedera sont des inconscients. Tous les accidents à cause d’un vol (chevilles pétées, hélitreuillage, etc) ! Faire de l’escalade en tête en site naturel, c’est du pur égoïsme. Reste-en à la moulinette et en salle, si tu veux pas être un poids pour la société (coût, hopital, etc). J’parle même pas de la rando, qui coûte une fortune à la société en interventions de pompiers.

Bon, j’aurais mieux fait de me la boucler. Mais s’il faut vraiment continuer dans la connerie au sujet de la difficulté: Être grand, ça réduit la difficulté dans la majorité des voies. Ne pas avoir de seins aussi. Être petit, ça l’augmente la plupart du temps.

Tu ne peux nier que le wingsuit est une activité plus accidentogène que le parapente. Mais bon, si tu veux penser le contraire, libre à toi.

La corde, ça diminue la difficulté; les chaussons aussi.

si tu grimpes quand il y a la collante, c’est triché?
et le vent on en parle?

Sans compter ceux qui grimpent avec leurs deux jambes, petits joueurs : faut tester la grimpe à cloche-pied, et vous réaliserez qu’on triche tous à utiliser les deux…:smirk:

Faut grimper comme Tronc Feuillu…

et moi j aime pas les équipeurs gauchers, le point est toujours du mauvais coté pour moi

Le point, ça diminue la difficulté. Pas de point.

Avant la difficulté il y a le plaisir de se retrouver avec des potes ou sa famille, et de grimper pour le fun, perso la perf je m’en carre, si je dois protéger le premier point je le fais sans scrupule ( avec une perche) bien que je ne possède pas là fameuse dégaine panique…et tant pis si ma perf n’est pas validée,de toute façon à mon niveau on ne parle pas de perf😂
Ce qui compte c’est d’être entier le lundi au boulot, car je n’ai pas d’arrêt maladies…mais je ne juge pas ceux qui sont prêts à prendre des risques… enfin une fois il y avait un gars qui faisait du solo intégral à côté de moi à 25 m, dans un bon 6, il avait l’air de maitrîser, mais ça m’a dérangé car j’aurais détesté assister à un accident… mais c’est un autre sujet.

Ce qu’a écrit Soren est loin d’être con. La difficulté d’une voie faite en tête n’est pas que physique et technique, la difficulté est aussi d’ordre psychologique. N’es-tu pas en train de nier cette composante ? C’est de cela que Soren a voulu parler.
N’es-tu pas d’accord sur ce point : si la dégaine panique n’est pas utilisée seulement dans un rôle sécuritaire, elle devient un artifice pour réduire la difficulté psychique de la voie ?
Quand les paires sont en place et que l’on a par exemple rallongé une dégaine, cela réduit la difficulté psychique mais cela n’empêche pas d’enchaîner, d’être heureux de sa grimpe mais de reconnaître aussi que la voie est moins difficile avec cette dégaine rallongée.

On peut tenir le discours suivant : « je rate le pas, c’est parce que je suis petite et j’ai des seins. »
A mon sens, c’est un discours qui enferme. Sur le rocher, il y a souvent plusieurs solutions pour effectuer un pas, il y en aura une particulièrement adaptée aux petites et pourvues de seins et une autre pour les grand sans sein. C’est justement l’intérêt du rocher.

Je trouve que certains ici coupent les cheveux en 4 (8 ? 12 ?)
La question pour moi est « en quoi la dégaine panic gêne-t-elle les autres » ?

  • Est-ce qu’on monopolise une voie ?
  • Est-ce que ca augmente la patine ?
  • Est-ce que ca fait du bruit ?
  • Est-ce que ca laisse des traces ?
  • Est-ce que ca détériore l’équipement en place ?
  • … ?

Sachant que sur n’importe quelle site de couennes, on a le + svt 50% des cordées en moulinettes… en quoi gênent les qqs dégaines panics ?

Toutes ces questions que tu te poses !
Pour te répondre, je ne vais pas aller par quatre (8 ?, 12 ? ) chemins : la dégaine panique ne gêne pas les autres, cela ne concerne que soi.

C’est un peu ce que je sous-entendais…
Les réponses me semblent évidentes, une question est aussi une manière d’argumenter.

…Et si tout simplement on laissait chacun grimper comme il le sent, comme il en a envie, comme il préfère, bref comme il veut, sans porter des jugements philsophos-techniques… Avec des raisonnements comme cela alors on est tous des touristes face à un Alain Robert ou consorts qui grimpe sans rien…
Oui, oui, ce n’est pas l’éthique de l’escalade ok, mais bon franchement ce n’est pas bien grave dans l’absolu, à chacun de se faire plaisir à sa manière…et en sécu. La personne évoluera et donc modifiera sa manière de grimper par la suite.

Il n’y avait aucun jugement de ma part mais plutôt une tentative de compréhension. C’est toi qui juges en poussant un raisonnement qui n’est pas le mien jusqu’à employer le terme de touriste pour le grimpeur normal face à d’autres hors norme qui vont côtoyer les limites ou plutôt la der des der, celle que constitue la mort. D’habitude, je m’exprime au bistrot et ne lis pas forcément toutes les discussions du reste du forum, mais j’imagine que la question fort intéressante du franchissement des limites pour ces grimpeurs hors norme a dû être traitée.
Le psychisme serait-il tabou ? Pourquoi dérange-t-il autant ? Est-ce difficile de dire "j’ai rallongé la dégaine ou j’ai utilisé une dégaine panique parce que sur le plan psychique ce sera plus facile ? "

Oui, tout à fait, et même sur le plan physique ou technique, parce que du coup le pas te seras plus facile à exécuter, et alors ! Je suis d’accord avec toi. Pour le reste je faisais référence au fait que tu abondais dans le post de Soren et de son commentaire…
Quand je prends l’ex. d’Alain Robert, c’est pour montrer qu’on peut toujours considérer que telle pratique « est moins bien », « moins pure », « moins éthique », qu’une autre… Le gars qui veut utiliser une panique doit pouvoir le faire sans être « stigmatisé » (façon de parler) par d’autres…qui eux mêmes pourraient à leur tour être dans la même posture de critique en comparaison des autres pratiques « pures » ou « vraies » qui sont tout simplement extrêmes…
Dans le même ordre d’idée, si tu tires au clou on va te dire c’est pas bien, etc, etc,…ok, mais dans l’absolu si tu veux le faire pour X raison cela ne me gène pas plus que ça… En progressant tu feras autrement, tu essaieras autre chose, mais si ce n’est pas le cas, qu’est ce que cela peut faire dans l’absolu…t’es pas en compète !
Le tout doit être dans le plaisir de grimper et d’accomplissement.

Je ne comprends toujours pas.
J’aimerais bien qu’on m’explique en quoi qq un qui utilise une dégaine panic aurait besoin de se justifier ???
Je voudrais qu’on m’explique en quoi cette pratique peut être gênante ?

Perso, quel que soit les artifices, je trouve que monter en tête, c’est déjà mieux que monter en moul.
Canne à pêche, dégaines en places, dégaines rallongées, tire-clou, sangle pour prise de pied, ou dégaine panic… quelle importance ?