Définition (provocante) de l'autonomie en falaise

L’autonomie, c’est aussi savoir ne pas se retrouver avec rien là où on a besoin de quelque chose.

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également, il faut qu’il y ait un ancrage dans la paroi, sinon ça ne fonctionne pas non plus.
À la rigueur sur un arbre ou un bécquet mais dans ce cas on fait pas une moulinette mais plutôt un rappel.

C’est aussi l’intérêt d’une longue double, t’es sûr d’avoir au moins 2 mouskifs à vis.

clairement. Si t’as rien, c’est que tu n’es pas autonome :rofl:

ça, c’est de la théorie livresque dans son fauteuil à la lueur tamisée d’une lampe de chevet. La vie d’un grimpeur n’est pas un long fleuve tranquille, il y lui arrivera au moins une fois de se retrouver à un relais à poil, parce que la longueur ne s’est pas déroulée comme prévue, parce qu’une fois, on a fait preuve d’optimisme ou que les infos étaient erronées. Et là, l’autonomie s’exprime : savoir s’adapter sans paniquer et improviser un relais avec ce qui se présente : un arbre, un becquet, trois fois rien.

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Le fil est parti de travers car il y a un problème d’égo, d’affect pour certains.
Une personne très expérimentée explique sur son site web les prérequis nécessaire pour ses clients dans le cadre très spécifique d’entrainement.

Etant donné que je ne suis actuellement quasi sollicité plus que pour de l’entraînement (cela me va très bien), j’ai progressivement délaissé cet axe de travail.
Mais cela m’a joué des tours… avec des grimpeurs se pensant autonomes en falaise, qui ne le sont pas selon mes propres critères. Cela génère des changements de programme, des incompréhensions et même parfois des tensions. Sans parler de situations potentiellement dangereuses. Et oui, avant de penser à s’entraîner, il faut maîtriser un minimum l’activité.

C’est très bien de formaliser ces prérequis, notamment pour réduire les incompréhensions, les tensions …

Mais certains se sentent obliger de sortir ce texte de son contexte pour expliquer qu’ils sont autonomes même s’ils ne sortent pas 80% des 6a, même s’ils ne savent pas faire une manip à poil, même s’ils mettent systématiquement un casque etc. WTF.

Si les prérequis de Fred V ne vous conviennent pas, il suffit de ne pas faire un stage d’entrainement avec lui. De toutes façons, la plupart des intervenants sur ce fil n’ont pas envie de s’entrainer. Vous vous faites plaisir à grimper dans votre niveau, continuez ! Que venez-vous faire sur ce fil, hormis d’affirmer votre autonomie (alors que ce n’est pas le sujet) en expliquant grosso-modo que l’autonomie c’est votre pratique.

L’autonomie, c’est un continuum. Par exemple pour le casque :
Le degré 0 de l’autonomie, c’est porter un casque quand le chef ou le règlement t’y oblige.
Le degré 1 de l’autonomie, c’est porter systématiquement le casque même si le chef n’est pas là.
Le degré 2 de l’autonomie, c’est évaluer la situation (les dangers) et adapter son comportement.
Le degré 3 …

Le casque d’escalade sert à réduire un peu les risques en protégeant un peu la tête contre les chutes d’objets et contre les mauvaises chutes. Mais la norme c’est 5 kg tombé d’1m en absorption de choc, et 3 kg tombé d’1m en perforation.
Le pavé de 10 cm qui tombe du sommet de la falaise n’est pas dans la norme. Ca explose le casque et ce qui sous le casque. Ce pavé, ou même un petit caillou de qlqs cm suffit également à exploser un visage, une main, une articulation … Les CRS ne sont pas équipés de casque d’escalade contre les jets de pavé dans les manifs.
De la même façon, le casque ne réduit qu’un peu les risques liés à une mauvaise chute.

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L’autonomie en couenne (c’est bien de ça qu’on parle ?) c’est faire un pas de côté pour éviter le pavé de 10cm.

Ceux qui ne l’ont pas fait peuvent toujours supplier, Fred ne les prendra pas dans ses stages.

Certe.
Fred a bien raison de définir un niveau d’entrée pour ses stages, et il le définit bien comme il veut.
Mais c’est un peu bizarre d’appeler cela de « l’autonomie », non ?
Définition Google de l’autonomie : Faculté d’agir librement, indépendance.

Si je décide librement d’avoir une longe, ou de ne grimper que dans le 5, je ne suis pas autonome ?
Même si je me débrouille tout seul comme un grand et en sécurité pour moi-même et mon équipier ?

A mon avis il aurait fallut mettre un autre mot, genre « niveau demandé »…

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Il suffit simplement de ne pas aller sur son site web.
La vie n’est elle pas belle ? De toutes façons, tu ne t’es jamais entrainés, tu ne souhaites pas t’entrainer … Quel est donc le problème ?

Son site web, c’est clair, évident, qu’il ne s’adresse pas aux grimpeurs du « dimanche ». Ca parle de coaching, entrainement mental, planification d’entrainement, test physique etc… Ca ne parle pas de la position du machard.

80% des 6a dans tous les styles et rocher, sous-entendu y compris en fissure US et autres off-width, on est effectivement assez loin du niveau necessaire pour sortir un 6a dans une falaise école française. Sous-entendu, ça signifie plutôt un gros niveau 6 tout terrain ou petit 7 pour le grimpeur français lambda.

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sans rien, ça va être compliqué.
Faudrait nouer la corde je ne sais comment dans un maillon du relais. Ce qui me parait encore plus compliqué si le relais, c’est 2 plaquettes non reliée et sans maillon.

Puis relier la boucle de corde à son pontet, se désencorder, passer la moul’, puis essayer d’assurer son second avec un demi cab sur une plaquette ?

Ça me parait complètement irréaliste. Faudrait que je teste, pour voir.

Ca ne me pose aucun souci, mais son site est cité en tête de ce fil, donc on a été un peu incité.
J’ai aussi parfaitement le droit de penser que le terme autonomie n’est pas le mieux choisi, on n’a pas la même vision du monde, et rien ne t’oblige à répondre. Quel est le problème ?

Quand il parle de moul c’est sûrement pour le cas d’un relais destiné à ça, donc chaîné et avec un anneau… Et. quand il préconise de savoir poser une moul sans matos c’est sûrement parce qu’il a déjà eu la cas de figure où un de ses clients s’est retrouvé comme un con au relais sans rien et ne sachant pas faire la manip. …
Ce qui peut arriver par exemple si les dégaines sont déjà en place et que le gars est parti en se disant qu’il n’avait besoin de rien du coup et que le relais était peut être identique à ceux de SAE, c.-à-d. avec 2 mousquetons….
Donc effectivement savoir faire la manip (passer une boucle de corde dans l’anneau, noeud de chaise, etc…) permet d’éviter un moment de panique ….

Pas du tout. Tu passes le paquet de nouille derrière l’arbre auquel tu t’es vaché par un simple noeud et tu assures à l’épaule avec l’arbre qui fait office de renvoi (poulie).

Manifestement, tu n’es pas autonome si l’assurage à l’épaule ne t’est pas venu à l’esprit :rofl: la dépendance à la technologie sans doute, sans les gadgets t’es perdu :rofl:

Ça ok mais comment tu te vaches ?

je parle pas d’arbre, mais de relais 2 plaquettes.
Les arbres ça arrive d’encroiser en alpi, mais en escalade c’est rare.

C’est plutôt l’inverse. Dans les massifs calcaires, y a du pin d’Alep (Calanques, etc) ou de grosses baragnes. En alpi, au-dessus de 2500m, y a plus d’arbres.

bouaip, avoir une longe également…

Tu ne te vaches pas. Mais Effectivement c’est anodin dans le cas de figure d’un relais confortable. Dans le cas d’un relais suspendu, il faut en plus savoir faire le noeud de chaise d’une main….mais ça n’est pas un moment agréable ….surtout quand on a déjà les bouteilles …

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Tout le monde n’a pas de longe systématiquement à son baudrier ou ça peut arriver de zapper….Et dans le cas que je viens de décrire plus haut, sans longe et sans mousqueton, il est utile de savoir faire cette manip …non?

Et comme dit plus haut, il s’adresse sur son site à ses clients, prétendants à un stage d’entraînement. Le terme d’autonomie est peut être incorrect et pré-requis aurait sûrement été plus adapté. Mais j’imagine qu’il doit voir arriver un certain nombre de bon grimpeurs de SAE qui n’ont que peu pratiqué en extérieur et qui n’ont pas ou peu de connaissances techniques mais pensent être autonomes car sachant assurer, clipper des dégaines, etc…

Donc il décrit simplement les aptitudes qu’il souhaite de la part de ses participants et ne prétend pas, il me semble, donner une définition universelle de l’autonomie en escalade….

Plusieurs choses. Premièrement personne n’a parlé de « pavé ». Il y a une différence entre 10 cm et 10 cm^3, et le poids dépend de la densité du caillou. Deuxièmement, je ne connais pas les normes mais si, un casque protège largement de la chute d’un caillou de 10 cm comme je l’ai déjà dit, comme en atteste les vidéos disponibles sur internet (y compris la fameuse « and that’s why we wear a helmet » ou encore celle de Hard Is Easy), mais aussi les nombreuses anecdotes vécues, lues ou entendues.

(Edit : j’ai voulu vérifier que je ne disais pas de bêtises. La norme pour l’absorption d’énergie c’est en fait 5 kg tombés de 2m soit une énergie cinétique de 98 J en arrivant en bas. J’ai un bout de calcaire des Calanques assez dense chez moi qui fait environ 8 x 7 x 4 cm et pèse 235g. La hauteur de chute nécessaire pour dépasser les 98 J d’absorption d’énergie certifiée serait de environ 42m. Est-ce que connaître les capacités de protection réelles de son casque pour évaluer si oui ou non son port est judicieux fait partie des compétences nécessaires à l’autonomie ?)

Ensuite même si je maintiens ce que je viens de dire, j’ai sorti ma règle, et j’avoue avoir exagéré dans mon message initial, la falaise en Bourgogne dont je parle c’est plutôt des petites écailles de surface ou prises de 4-5 cm qui se décrochent régulièrement, et en France il y a énormément de falaises comme ça (toutes les faces nord des Calanques par exemple). Est-ce que c’est quand même de la bêtise d’y grimper ? Je demanderai aux vieux équipeurs de la falaise depuis 1970 ce qu’ils en pensent.

Enfin il ne faudrait pas que ça détourne des raisons initiales de ma remarque à savoir que 1/ le niveau des grimpeurs n’est pas garant des bons choix concernant le port du casque, ni d’une autonomie 2/ même si oui, en théorie, il existe sûrement toujours une analyse objective qui permet de dire si le port du casque est ou non recommandé, il y a plein de facteurs qui font que l’évaluation du grimpeur peut être fausse, peu importe l’expérience, car on n’a entre autres ni mesureur, ni niveau, ni tomographe intégrés à nos yeux. Dans ce cas, pourquoi ne pas porter tout le temps un casque qui pèse à peine plus qu’une centaine de grammes et s’oublie très facilement pour retirer cette charge mentale et être sûr de ne jamais faire d’erreur d’appréciation ? C’est un raisonnement valide qui n’a rien à voir avec l’autonomie, pareil que de mettre sa ceinture de sécurité tout le temps plutôt que d’évaluer au cas par cas si elle est utile ou non, car la mettre ne coûte aucun effort et ne présente aucun inconvénient.

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La raison pour laquelle j’ai posté cet article ici c’est car Fred à diffusé cette définition dans un groupe de discussion d’escalade sur Facebook. Donc même si c’est écrit en haut de l’article que ça ne concerne que les prérequis pour son stage, effectivement il le réclame aussi comme définition de l’autonomie plus généralement. Évidemment, on est pas obligé d’être d’accord avec lui, je trouvais ça juste intéressant et je voulais savoir ce qui pensaient les autres.

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