Décès de Jean-Michel Cambon

Très grande tristesse aujourd’hui en apprenant la mort de JMC.
Souvenirs heureux des nombreuses voies « Cambon » parcourues en Oisans.
Souvenirs émus de la longue interview qu’il avait eu la gentillesse de m’accorder pour le journal de notre club il y a quelques années.

J’avais fini par le classer dans la catégorie de ceux qui profiteront de leur dernier jour au lit.
Que de souvenirs sur ses voies. Nous sommes nombreux à lui devoir de belles journée, son travail est exceptionel au sens ou si il ne l’avait pas fait, ce n’est pas certain qu’un autre s’y serait collé.
Toutes mes pensées à ses proches.
Son esprit libre manquera à notre communauté.

Bien triste d’apprendre aujourd’hui la disparition de Jean-Michel Cambon. Ca met une grande claque. D’avoir parcouru tant de voies à lui, d’avoir passé tant d’heures à lire ses topos, j’avais l’impression d’un peu le connaître. On ne croisera plus un soir, au sortir d’une grande voie JMC entrain de remonter ses cordes fixes, et on aura plus l’occasion de lui dire « Bonjour M’sieur Cambon, je sors d’une voie à vous, et comme d’hab on a passé une super bonne journée, merci beaucoup de l’avoir équipée ».

Oui Monsieur Cambon, merci, juste MERCI ! Merci pour toutes les voies ouvertes, tous les secteurs entiers équipés. Je pense au nombre de souvenirs incroyables que j’ai en montagne grâce à vous, au nombre de grandes voies magnifiques que j’ai eu l’occasion de grimper grace à vous, je pense à Ranxerox, je pense à Aurore Nucléaire qui sont des pures pépites. Je pense à Big Tower Is Watching You, je pense aux Délices de Notre Dame et son débitmètre taillé à la perceuse. Je pense à la Walker de Livet… peut-être pas la plus belle ok ! Mais qui va aller poser des spits sur 1km de haut maintenant ? Qui même va avoir la même énergie et aller poser des plaquettes neuves à la place des plaquettes éclatées dans des voies comme celle-la (et dieu sait qu’il en pleut des cailloux au Pic de la Fare) ?

Je pense à tous les copains, tous les gens qui ont commencé l’escalade, puis qui sont allé s’essayer dans Fumées d’Automne ou dans Péchiney Direct aux Rochers de l’Homme… c’est une double, une triple génération qui a fait ses armes dans les voies Cambon.

Un peu comme son topo Oisans Nouveau Oisans Sauvage, il y avait un Cambon Sauvage, celui des Cambon-Francou où ça caille, où c’est austère, avec un piton moisi tous les 20m, et puis le Cambon Nouveau, sécurisant pour que le modeste grimpeur de 5c ne se fasse pas trop défoncer en sortant de sa salle d’escalade avec son premier 5b+ en poche.

Je pensais qu’en aillant survécu au Cambon Sauvage, le Cambon Nouveau serait immortel, mais tristement c’est dur de s’avouer que ce n’est pas le cas.

Merci Monsieur Cambon, pour tous ces beaux souvenirs et toutes ces futures belles journées, car rien que pour parcourir toutes les voies Cambon il faudrait plus qu’une vie de grimpeur… alors pour avoir réussi à les avoir ouvertes toutes ces voies… chapeau bas, et encore merci !

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Bien triste nouvelle. Il est sans doute avec Michel Piola dans les alpes du nord, un des ouvreurs les plus prolifiques et imaginatif de ces dernières années. Il a su emmener tout le monde dans les magnifiques montagnes du Dauphiné sur des itinéraires sécurisant et variés. C’est bien triste, la montagne perd une pépite… condoléances à ses proches, amis et famille…

Super triste d’apprendre ton décès Jean-Michel. Mais tu nous as laissé plein de traces de toi à suivre encore longtemps, longtemps. Mais quelle perte pour nous tous…
Condoléances sincères aux proches.

Un petit article sur le site de Montagnes Mag :disappointed_relieved:
Et un second article du DL un peu plus complet (par Antoine Chandellier)

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Quelle nouvelle… Merci pour toutes les voies que j’ai pu parcourir grâce à lui… la prochaine sera encore plus particulière en pensant à lui…

On lui doit un formidable terrain de jeux et des rêves de voies qu’on ne fera jamais. Merci pour tout JMC.

L’instit sans brevet à qui on doit tant…ponant neuf, les délices de notre dame la walker et tant d’autres à ailefroide et ailleurs… merde !

Cambon était un anticonformiste et voici qu on lui déroule des condoléances éculées que ses proches ne liront pas et dont ils auraient raison de se moquer.
Il est mort dans son univers qui est a priori le nôtre tous ici. Et comme de bien entendu, malheur à celui qui oserait demander des informations ou hypothèses sur les circonstances du drame.
Allons ! Respectez le deuil de la famille et un peu de décence !
Lachenal est mort. Condoléances. Comment ?
Il est mort c est tout. Comme Couzy, Terray ou Perroux. C’étaient des grands et c est si triste. Mort sans cause, sans explication. Alors pour éviter d etre traité de morbide, je ne poserai aucune question, me disant seulement qu il aura eu le sort qu’il devait sans doute préférer à celui des vieux qu on laisse dans leur pisse et qu’on finit par laisser s’étouffer parce qu’au monde de marketing salope, on a des siècles de pop corn et de Coca d avance mais plus de tubes respiratoires pour tous les malades. Il a échappé à la connerie haut sur ses parois et il part bien vivant et bien droit.

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Un peu abasourdie lorsque j’ai appris la nouvelle hier… on croisait souvent sa voiture à la mure, on le saluait de temps en temps au pied des voies, l’occasion de faire un brin de causette…
Je lui dois nombre de beaux souvenirs en toutes saisons, que ce soit en hiver aux rochers de l’homme, au printemps à la bérarde, en été à villard notre dame ou ailefroide, en automne à la dibona…

Mes condoléances à sa famille et ses proches. Un grand merci à lui pour son travail d’ouvreur, d’auteur de topos, et même pour ses messages piquants à l’égard de c2c, qu’il prenait toujours le soin d’écrire de manière « exhaustive ».

Quelle tristesse !
Combien de ses voies ai-je pu parcourir, et à chaque fois avec un immense plaisir…
Merci infiniment Jean-Michel !

Sidération est le mot pour décrire mon état à la lecture de cette terrible nouvelle. J’ai bien sûr tout d’abord une pensée pour sa famille et les siens (dont tous ses compagnons et compagnes d’ouverture).

Sidération parce que j’avais une représentation du bonhomme comme celle d’un titan fait de la pierre la plus solide (peut-on avoir vraiment idée des travaux herculéens qu’il poursuivait depuis sa retraite !) que rien ne pouvait toucher. Pour moi, il avait encore toute une vie (d’ouvreur) devant soi (quelle belle voie, pour un bel ouvrage) et je découvrais avec amusement dans ses topos ses nouvelles facéties d’altitude, persuadé que dans dix ans il serait encore en train de nous écrire quelques belles lignes sur le rocher. Or explorer, ouvrir, équiper, défricher, purger (qui plus est seul) est une pratique fortement risquée. Ses topos et ses récits amusés fourmillaient d’anecdotes qui ne laissaient à voir que l’écume de son engagement. Ce drame nous rappelle bien tristement aussi que même doté d’une expérience hors norme, plus on passe de temps là-haut, plus on s’expose…

Sidération parce que cette disparition laisse un vide dans les souvenirs de toutes ses voies que j’ai parcouru. Ma mémoire du caillou lui doit tant. Les prochains parcours, inéluctables, n’auront plus la même saveur.

A l’instar d’un Piola (et d’autres), Cambon a été un montagnard visionnaire et généreux, ayant accompagné et contribuer à façonner les transformations des pratiques de montagne. Les différentes périodes cambonesques sont d’ailleurs des miroirs des styles d’ouverture et de grimpe, de l’engagement extrême aux voies clé en main d’altitude qui gardent le piment de la montagne jusqu’aux itinéraires ludiques et hédonistes des moyennes vallées. Avec toujours cette humour, cet engagement éthique et politique et ce sens de l’histoire donnaient un supplément d’âme à ses créations, ses topos et ses coups de gueule.

Cambon (et ses co-ouvreurs) nous offre(nt) un terrain de jeu inouï pour vagabonder à la verticale (une vie ordinaire ne suffirait pas à l’épuiser). Dans le vide qu’il nous laisse va se poser la question de l’entretien de ces itinéraires, question que l’on ne se posait encore qu’à demi-mot tant l’on pouvait croire que le barbu au casque de travers avait encore l’éternité devant lui pour créer et entretenir ses oeuvres…

Respect

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Les Pyrénées sont tristes aussi! Merci beaucoup Jean-Michel pour tes voies magnifiques, ton manque de sérieux, et ces moments à potasser tes topos dont la lecture pouvait aisément meubler une journée de mauvais temps.
Et pour ces rencontres sympa sur les Tenailles, la Meije …il y a déjà bien longtemps!

Merci encore, Monsieur Cambon pour tout le travail accompli…

C’est avec un nœud dans la gorge que je me souviens de nos séances à Bleau en 70/71/72. J’ai tjs en mémoire notre camp de base sauvage derrière le Montenvers et lorsque je partais pour le Peigne , lui partait à pied de Cham (budget étudiant oblige) pour la Walker du haut de ses 18 ans avec JMB…et toutes les autres grandes classiques furent réalisées dans le même style ! R E P

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Cambon n’est plus mais son oeuvre continuera à nous passionner et à penser à lui !

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Un jour, on meurt.

Pensée.

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Merci JMC pour tout votre travail.
Vous méritez notre respect. Au revoir.

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