Débuter escalade en salle

La cotation en escalade prend en compte le type d’effort. Un 6A bloc n’est pas du tout pareil qu’un 6a voie. Comme l’effort est plus court, les mouvements individuels d’un 6A bloc sont en général beaucoup plus difficiles. Pour te donner une idée, en règle générale, dans une voie d’un niveau donné, si on devait donner une cotation bloc au passage le plus difficile de la voie (appelé le crux), celle-ci dépasserait rarement un chiffre en dessous. Par exemple dans une voie de niveau 7b de 20m de long, on va rarement avoir un crux qui dépasse le 6A bloc. Peut-être que dans une 7b de 10m on pourrait trouver un pas de 6B. Mais du 6C bloc dans une voie de niveau 7b c’est excessivement rare. Comme tu l’as remarqué il y a des notions d’endurance qui entrent en compte pour déterminer la difficulté d’une voie.

Attention aussi car ce que je dis est valable pour les cotations bloc extérieur. En salle les cotations bloc ont tendance à être beaucoup plus gentilles qu’en extérieur.

4 Likes

Merci pour cette explication! Je ne savais pas du tout

J’ai jamais vu de cotation Fontainebleau pour les blocs en salle. Généralement c’est des couleurs.

dans la salle où je vais , la couleur renvoie à une cotation, et mon prof d’escalade quand j’ai du mal vérifie précisément la cotation avec 1,2,3, barres dans la difficulté. et quand un ouvreur ouvre une voie, c’est testé par plusieurs personnes pour être précis sur la cotation. j’ai l’impression qu’une cotation renvoie à l’apprentissage de certains gestes que si tu ne les connais pas, ne te permettent pas de passer convenablement.

Le style de voies en salle de bloc est généralement très différent du style en extérieur. Ça doit être un peu compliqué de faire un correspondance de niveau. Mais peu importe, en général tu trouves vite dans quel niveau tu te trouves.

bien la différence pour moi, c’est la confiance dans l’adhérence des chaussures, du coup en salle, je travaille les miniprises, et j’apprends à aller mettre le pied précisément dessus du premier coup.
en montagne, on peut lacher les 2 mains et rester en adhérence sur les 2 pieds, c’est assez flippant, mais ça tient , j’ai tendance à tirer sur les bras car j’ai plus confiance dans mes mains que mes pieds.

Comme l’a dit chihuaha il y a souvent un diagramme à l’entrée de la salle qui renvoie une couleur à une gamme de cotations sur l’échelle de Fontainebleau (c’est le cas pour Vertical Art et Climb Up). Sinon Altissimo utilise cette échelle directement.

Il y a pas toujours des numéros à côté des couleurs? Par exemple vert:6a-6b. J’entends souvent dire dans la salle: lui il côte dur, lui moins. C’est pareil en escalade dehors?

Les fois ou je suis allée en rocher, je trouvais les prise meilleures pour les pieds. Ca glisse beaucoup en salle parfois(quand elle sont noires a cause des chaussures d’escalade les prises). Et pour les mains aussi, moins de poudre.

ah oui, y’a des trucs comme ça des fois. Bon c’est complètement bidon évidemment…

1 Like

Ca donnes des indications quand même utiles (inutiles pour les bons grimpeurs?). Je serai vite perdue sans. Vert dans une salle ca peut etre bleu dans une autre salle ou jaune, ou orange. La couleur blanche peut etre tres facile, ou extrêmement dur dans une autre. Une cotation m’aide.

il y a généralement un échelle de couleur afichée.
Avec parfois une correspondance avec l’échelle de Fontainebleau. Mieux vaut se baser sur les couleurs, sinon une fois à l’extérieur on risque d’être déçu…

Je ne comprends pas. Il y a toujours des couleurs avec des cotations liées. Tu as sûrement raison, c’est pas pareil que en extérieur. Mais ca devrait? C’est une discipline olympique l’escalade.

Je me suis trompée. Il y’a ceux et celles qui grimpent très bien dans les salles de bloc, et il n’y a pas de couleurs/cotations du tout. Vous savez pourquoi?

Pour moi escalade en SAE et escalade en rocher sont deux activités très différentes, même si bien sûr il y a des points communs. J’ai souvent vu des gens faire nettement plus dur en cotations en salle que dehors. Moi c’est le contraire: sur résine je suis d’une nullité absolue, dehors je suis pas si mauvais, je pense que je peux plus facilement compenser mon manque de force et de souplesse par la liberté de choisir les prises et les placements qui me conviennent.

4 Likes

Attention car je parlais des salles de bloc spécifiquement. Souvent en bloc extérieur il n’y a pas 36 méthodes non plus, et concrètement en salle un passage indiqué 6A bloc est quasi systématiquement beaucoup plus facile que du 6A Bleau. Sachant que Bleau ce n’est pas là qu’on y trouve les cotas les plus sèches (le Grès des Vosges c’est bien dur, Ailefroide ça cote dur aussi).

En SAE à corde dans mon expérience c’est un peu différent en effet. Déjà les voies font rarement plus de 12-15m, donc quand on a l’habitude de grimper des voies de 30m sur du rocher on peut se prendre une rouste et ce pas que pour une question d’habitude ou de manque de choix des prises, mais simplement parce que en général dans une cotation donnée, plus la voie est courte, plus les mouvements sont difficiles en général, et ce aussi sur rocher ! Je ne sais pas où tu grimpes mais sur les falaises par chez moi une 6c de 12m ce n’est pas pareil qu’une 6c de 30m, on peut faire l’une et être nul dans l’autre.

Aussi dans les ouvertures en salle il y a rarement de bons repos (relativement au niveau) donc on rentre dans une filière rési beaucoup plus vite ce qui peut être déroutant quand on travaille peu ce régime métabolique. Donc au final je dirais que ça se vaut pour les salles que je connais du moins.

Après oui c’est certain que l’habitude de la résine par rapport au rocher ainsi que le manque de choix de prises va jouer un rôle, mais ça peut aussi arriver en rocher de ne pas trouver de méthode qui convienne à sa morphologie, sa souplesse (ou absence de souplesse), etc. Au final dans les deux cas on enchaîne une succession de mouvements coordonnés en tenant des prises et en poussant sur les jambes…

1 Like

C’était pareil pour moi - ayant commencé sérieusement l’escalade en période covid, donc en extérieur, quand j’ai commencé à grimper en salle je voyais que je manquais beaucoup de rési, car dans le petit 6 en extérieur on a souvent beaucoup des repos quasi-complets, alors qu’en intérieur il faut souvent tout enchainer d’un coup.

Par contre, j’ai sorti plusieurs 6b en intérieur à vue, car la lecture est beaucoup plus facile, alors qu’en exté, je ne l’ai pas encore réussi.

1 Like

Parfois c’est plus simple comme ça, pas de problèmes avec les cotations! :slightly_smiling_face:

Après c’est vrai que pour être honnête je vais tellement peu en salle, et toujours dans la même (celle de mon petit club) et que j’aime tellement peu ça (en fait quand j’y vais c’est surtout pour voir les copains et rigoler pendant toute la séance) que mon jugement est certainement faussé. Et dans ma salle il n’y a que du vertical et du dévers (je suppose que ça doit être un peu partout pareil), forcément avec mes bras en chewing-gum c’est pas pareil qu’aux deux aiguilles ! Ce qui me tue à chaque fois c’est qu’en salle je trouve ça horriblement dur et que lorsque je vais dans des sites naturels récents je me bidonne tellement les cotations sont larges, même maintenant où mon niveau est devenu un désastre… Ça me tue toujours quand j’entends des phrases du genre 'tain ce 7a il est vachement dur et qu’on répond c’est pas 7a c’est un 7a des années 80. Pour moi le 7a c’est … du 7a !

1 Like

L’utilisation de la magnésie était différente? Tu sais?