[quote=J.Marc]En France, V- = 5a, V = 5b, V+ = 5c ; pareil pour le VI (*)
Ce n’est pas forcément une distinction alpi/escalade, c’est plutôt historique, avant on disait V+, maintenant on dit de plus en plus systématiquement 5c, même en montagne (**).
(*) Pour le III et le IV, comme on n’utilise en général pas le -, ça donne :
III = 3a ou 3b, III+ = 3b ou 3c ; IV = 4a ou 4b ; IV+ = 4b ou 4c.
(**) On trouve aussi le compromis 5-, 5, 5+ !
Mais là où sont utilisées les cotations UIAA (en Allemagne et partiellement en Suisse par exemple), la correspondance n’est plus là même, cf le tableau d’équivalence : http://www.americanalpineclub.org/pdfs/aaj/AAJ_Grade_Chart_Final.pdf
Par exemple V+ (UIAA) = 5a, VII (UIAA) = 6b !
La cotation obligatoire d’une grande voie est le niveau max des passages que l’on doit exécuter entre les points, sans possibilité de tirer au clou (***). C’est souvent elle qui détermine si on aura le niveau pour sortir la voie (à compléter par la cotation globale qui tiendra compte de l’aspect soutenu de la voie).
Le niveau max d’une grande voie est la cotation en libre de la longueur la plus dure.
6b+, 6a obligé : la longueur la plus dure cote 6b+ en libre, mais en tirant aux clous, les pas les plus durs entre les clous, et ce sur toute la voie, ne dépassent pas le 6a ; après, ce n’est pas la même chose s’il faut tirer à 5 clous ou à 1 seul, et si le nombre de pas de 6a obligés est de 1 ou de 10… Dans le premier cas, la voie pourrait coter TD-, dans le second TD+…
(***) Autant c’est clair en escalade sportive, autant ça se complique dès lors qu’on pose des protections : en principe, un pas obligé c’est sans pouvoir tirer au clou ni à un coinceur… seulement suivant le matos qu’on a au baudrier, il sera plus ou moins facile de tricher… si une grosse fissure n’est protégeable qu’avec un Camalot n°4, celui qui l’a sur lui aura une cotation obligatoire inférieure à celui qui ne l’a pas… Sans compter le matos propre à l’artif, ne serait-ce qu’un crochet à gouttes d’eau… Or rares sont les auteurs de topos qui précisent ce qu’ils entendent pas « passage obligé » : sans matos de TA ? avec et si oui lequel ? avec matos d’artif ?
6b/A0 (ou, et je préfère, 6b > A0) : 6b en libre, mais ça peut aussi passer en tire-clou.
Seulement ça ne donne pas le niveau en libre entre les clous, aussi parfois on précise :
6b > 5c/A0 qui veut dire 6b en libre, mais possibilité de tirer au clou, auquel cas les pas obligés les plus durs ne dépassent pas le 5c.[/quote]
Ben moi, je ne suis pas vraiment d’accord avec les équivalences romaines / arabes proposées. Me souvientsde certains pas de V+/VI chapoutien qui valent bien plus que la correspondance annoncée ! Comme toujours, cela dépendra donc aussi de l’équipement en place et de l’engagement entre les points. C’est des facteurs que je prends en compte quand je rentre une sortie sur c2c. J’ai donc parfois du mal à m’y retrouver dans les cotations annoncées dans le topo c2c.
Par exemple, quand je vois des sorties comme Brazil (annoncée D+), le Pilier Ouest de l’Ascle (annoncé D), avec un point tous les 2 m, je trouve ça clairement surcôté ! Même choses pour certaines voies du Bec (Antécime ou Les Traces du Passé), même si l’équipement est un peu plus distant. Par contre, quand j’annonce Régina à D (Dentelles), même si ça ne dépasse pas le 5b/5c, ça le fait car les points sont éloignés. Même chose pour la voie Emprin aux Oeillasses par exemple ou l’Arête des Papillons à Cham.
Faudrait donc très clairement avoir deux échelles différentes pour séparer « ambiance falaise » et « ambiance montagne ». Ce serait sécuritaire en empéchant quelqu’un qui sort Brazil à Orpierre de se croire capable de sortir la Bérard Rigoti à la Pierra-Menta, par exemple.
Merci de donner votre sentiment.
GBG