Connerie au Grigri

Salut à toutes et tous
Petit retour d’expérience qui sur le moment m’a fait passer pour un lourdingue ou autre qualificatif, vous comprendrez surement mon choix.
Lors d’un passage dans les secteurs de grimpe autour d’Avignon, j’ai trouvé des coéquipières et coéquipiers via C2C qui m’ont permis de découvrir le coin le plus souvent en toute sérénité et sécurité.
Je précise que j’assurais au grigri même en falaise et aussi avec tout type d’appareil ainsi qu’au demi-cabestan lorsque je ne pouvais faire autrement.

Lors d’une de nos sortie, mon, ma binôme du jour entendit son portable sonner (alors qu’il qu’elle m’assurait aussi avec ce même appareil) avec un grand naturel décrocha son bigophone et se lança dans une grande discussion alors que bibi progressais en tête je me suis quand même intéressé à la chose et en regardant vers le bas je vis mon acolyte les bras croisés tranquille qui à ce moment me dit j’en ai pour deux minutes.
Trouvant cela peu engageant je décide par sécurité et au cas où cela dure un peu de me vacher sur un point en attendant, aussitôt fait j’entends mon téléphoniste dire à son interlocuteur (pas à moi) avec un ton rieur
Je suis en falaise le mec que j’assure viens de se vacher parce-que je téléphone alors que je l’assure au grigri !!

Voilà une anecdote où ce n’est pas l’objet qui est dangereux mais bien l’utilisateur
Sans oublier de citer ceux qui vous disent je t’assure long juste pour soit disant l’engagement, ceux qui vous assurent à 3 mètres de la falaise avec la corde qui traine par terre et qui vous disent ne t’inquiète pas j’ai l’habitude, mais par contre ils vous demandent d’assurer court lorsque c’est à leurs tour de grimper, aller comprendre pourquoi !

En grimpe comme en montagne savoir dire non ou renoncer est parfois nécessaire

Salut à tous et toutes

8 Likes

Les grimpeurs ont détourné l’utilisation du grigri, à l’origine c’est un système d’assurage avec une sécurité complémentaire à un assurage dans les règles mais ils l’achètent pour pouvoir lâcher la corde. Je crains qu’au bilan ce soit un système plus dangereux qu’un tube.

Ce que je trouve sidérant, c’est que l’usage du gri-gri avec des manip marquée « tête de mort » dans la notice par certains assureurs, ne fasse pas l’objet de remarque de la part des encadrant dans le grande salle que je fréquente.

Ah oui, pas de problème, le gérant de la salle nous a fait signer une décharge …

A l’origine, voire avant sa première commercialisation, le gri-gri a également été utilisé en solo, et donc sans tenir la corde.

Je ne dis pas que c’est une bonne chose de ne pas tenir la corde. J’écris encore moins que l’escalade en salle est similaire au solo. Mais, il ne faudrait pas non plus réécrire l’histoire.
Je ne serais guère étonné qu’il y ait toujours eut le même genre de choses &problèmes depuis les origines du gri-gri (de mémoire début des années 90). Pour moi, les principales différences sont :

  • La société dans son ensemble, et les grimpeurs en particuliers, acceptent moins les accidents.
  • Les réseaux sociaux qui permettent de brasser du vent, parfois, souvent, en montant un épingle des « épiphénomènes ». On notera les guillemets car un accident est toujours de trop pour celui à qui ça arrive. Mais, de là à disserter sur l’accident raconté par la copine du copain de l’arrière cousin qui aurait vu le guide, il y a peut être un juste milieu à trouver.

En salle, le sol est toujours relativement proche, avec néanmoins parfois « relativement beaucoup » de corde sortie par rapport à la proximité du sol (toit) et peu de tirage. On arrive donc « très » facilement en bas notamment si le grimpeur tombe en mousquetonant à bout de bras et qu’il est beaucoup plus lourd que l’assureur.

Edit : si ma mémoire est bonne, Christophe Moulin avait utilisé un gri-gri dans sa tentative en solo en face sud du Fou en 1993, avec un gros vol.

3 Likes

Ça me fait marrer, ces histoires de gri-gri. Les gens n’ont qu’à lire la notice. S’ils ne lisent pas la notice, ils risquent des ennuis, c’est évident. Après, faut pas venir pleurnicher.

4 Likes

Pour faire ce genre de remarque, autant ne rien dire et rigoler tout s.eul des misères de tes contemporains.
Le grigri souffre d’une contradiction entre l’ingéniosité qui le caractérise et une communication probablement mal fait au départ, relayée par un mauvais « téléphone arabe ».
Les erreurs grossières rapportées dans cette discussion surviennent beaucoup plus difficilement avec le demi cab,lequel doit sans cesse être manipulé des deux mains. Dommage qu’il toronne les cordes.
Et quid de l’assurage à la taille en définitive ? Avec le frottement contre le corps de l’assureur apportant une bonne absorption de choc, ne serait-il pas à être reconsidéré ?
Bien sûr, le point de renvoi demeure impératif dans tous les cas de figure.

2 Likes

Tu écris ça comme si c’était un phénomène nouveau mais non, [quote=« bloli, post:155, topic:245528 »]
Le grigri souffre d’une contradiction entre l’ingéniosité qui le caractérise et une communication probablement mal fait au départ, relayée par un mauvais « téléphone arabe ».
[/quote]

Ce n’est pas un problème de communication mais de psychologie : on ajoute une sécurité, les gens poussent le matériel plus loin. Il n’y avait rien à faire dès le départ. Et c’est bien aidé par le fait que la sécurité apporte une contraire (ça peut coincer quand on donne du mou)

Plus on assiste les personnes moins elles deviennent responsables.

1 Like

Ta mémoire te joue des tours… Il y a bien 10 ans entre les deux. Dans l’autre sens. Il y avait des ARVA 100 % analogique au debut des 80’s.
Pour les DVA numériques, je ne sais pas par contre. Le grigri les a ptet légèrement précédé…

Peut être qu’un de ces 4 on aura aussi le Grigri numérique :joy:

Il n’y a pas de système d’assurage mieux qu’un autre. Peut importe le systeme si il n’est pas utilisé correctement il y a un risque d’accident. Et bien entendu qu’avec tous ses système il faut toujours tenir la corde. (« le brin de vie » comme disent le québecois)

2 Likes

Depuis quand un appareil d’assurage doit etre « intuitif » … ? Y’a une notice d’utilisation et des vidéos PETZL qui expliquent précisément comment l’utiliser.

1 Like

Tu prends le smart de Mammuth, il est simple et facile à utiliser.

Au téléphone???

https://www.petzl.com/FR/fr/Sport/Gestuelle-universelle-pour-bien-utiliser-un-appareil-d-assurage?ActivityName=Escalade
Méthode d’assurage universelle .

1 Like

Bien vu :wink:

ça parait tellement logique…

Mais quand je vois en salle comment certains assurent… C’est pas si logique apparemment…

Je suis tombé sur cette vidéo et je suis très étonné de la façon de donner du mou:


Il ne fait pas un changement de main sur la ligne de vie mais fait glisser une seule main.
J’ai toujours considéré que cette méthode était comme « lâcher » la corde.
C’est safe? La corde a t’elle le temps de glisser et prendre de la vitesse si le leader tombe?

Je ne peux que parler de ma pratique personnelle et je ne suis pas pro, donc à prendre avec des pincettes.

Il m’arrive de donner du mou de cette manière, mais :

  • Je garde la main relativement serrée sur la corde (c’est difficile à voir, mais j’ai l’impression que la première fois qu’il le fait sur la vidéo il a la main assez ouverte),
  • Je m’arrête un peu avant le descendeur (pour ne pas avoir la main qui vient cogner/se pincer dedans en cas de chute à ce moment là),
  • Si le grimpeur ne clipe pas trop tôt et qu’on est attentif à ce que l’on fait, ce n’est généralement (en couenne) pas nécessaire. Un pas en avant et une seule grande brassée de corde sont généralement suffisant.

Perso je fais comme lui.
Je n’ai jamais pu me faire à changer de main sous le descendeur.
Je fais une sorte de « tuyau » avec la main, qui glisse sur la corde, qui ne peut sortir du « tuyau » même si elle bouge ou toronne.
En cas de pb, je n’ai qu’à serrer, ca me prend qu’une fraction de seconde.
Jamais eu de souci en 30 ans, des dizaines de chutes arrêtées.

2 Likes