Hormis en alpinisme froid, cascade et artif, je n’utilise pas de gants. Cela dit, je ne considère pas cela comme un indicateur de danger, bien au contraire. Bien évidemment, on pourrait dire qu’il met des gants pour compenser une faille dans sa méthode. Cependant, c’est l’ensemble de sa méthode qu’il faut analyser, avec donc les gants. J’ai eu l’occasion de grimper avec Bubu, et je n’ai rien remarqué de particulier, choquant ou atypique dans sa façon de te mouliner.
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Le problème du demi-cabestan est que beaucoup de personnes ne savent pas l’utiliser, ce qui entraîne notamment des torons. Cependant, lorsqu’il est utilisé de manière adéquate, notamment vis du bon coté, il ne pose guère de problème de sécurité.
Quant au 8, il n’est pas particulièrement dangereux pour effectuer un rappel. J’utilise toujours le 8 et ses dérivés en canyon. C’est un excellent descendeur. Le 8 est par contre « délicat » à utiliser pour assurer un leader, et pas très pratique pour assurer 2 second, il est également lourd, cela explique qu’il n’est plus utiliser en escalade.
Les systèmes d’assurage ont beaucoup évolué au fil des décennies. La sécurité est un critère, notamment pour les pratiquants peu avertis. Mais d’autres aspects entrent également en jeu : le poids, la polyvalence, ou à l’inverse, la spécialisation. Depuis quelques années, on voit aussi le marketing s’inviter dans la danse, avec chaque année un nouveau système soi-disant révolutionnaire, présenté comme meilleur que celui de l’année précédente… mais surtout vendu x dizaines d’euros de plus.
Cela dit, le bon vieux 8 de base, à 10 €, continue de parfaitement remplir son rôle pour descendre en rappel.
De la même façon, le demi-cabestan reste un outil de base à connaitre et à utiliser, avec ses avantages et ses inconvénients, en fonctions des situations. Pour mouliner depuis le haut, le demi-cabestan est un très bon outil, peut être même le meilleur, à fortiori dans sa version double demi-cabestan pour mouliner des poids lourds.
De la même façon, le bon vieux rappel à la genevoise, sans rien, continue de parfaitement remplir son rôle en ski, randonnée, pour les courtes sections pas raides non exposées.
Les préconisations sécurités et les outils pour les débutants ne sont pas nécessairement les mêmes pour les pratiquants avertis : le gri-gri est outil très performant mais qui demande de l’apprentissage.
Depuis quelques années, j’ai l’impression que des grimpeurs, parfois ayant débuté en salle mais pas seulement, contribuent à la course à l’échalotte des systèmes d’assurages, avec toujours plus de trucs et de bidules coutant toujours plus chers. Il faut également parfois prendre un peu de recul et faire le tri.