Comparaison des nuisance des skieurs

Bonjour,

C’est un peu comme les stations de skis par rapport aux skieurs de randonnée. Parfois, il vaut mieux une nuisance plus importante mais contrôlée et à un endroit unique qu’une multitude de nuisances dont chacune est beaucoup moins importante, mais dont la répartition beaucoup plus étendue aboutit à des conséquences plus graves.

Bernard

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Si tu enlèves les stations de ski, les X millions de skieurs de pistes ne vont pas se transformer en X millions de skieurs de randonnée.
Car pour faire du ski de rando, il faut d’abord accepter de passer des heures à monter avant de descendre en 20min. Et ça, ce n’est pas la règle chez les skieurs de piste.
Ton argument n’est donc pas recevable.

Ce n’est pas ce qu’il dit. Il dit que, il vaut peut être mieux une hyperfréquentation de milliers de personnes à un seul endroit que des dizaines de randonneurs s’étalant sur tout un massif et dérangeant la faune et la flore sur l’ensemble de ce massif…

Et tu le crois ?
Tu penses vraiment que les dizaines de randonneurs à 100W par randonneurs font plus de dégats que les milliers de skieurs qui payent une station pour :

  • Terrasser les versants (donc détruire une structure de sol qui mettra des siècles voire des millénaires à revenir dans le même état qu’avant en altitude)
  • Faire des travaux en permanence quand il n’y a pas de neige (nouvelles remontées ou nouveaux canons, terrassements, maintenance, etc).
  • Modifier la circulation de l’eau avec les canons.
  • Maintenir une présence et activité humaine jour et nuit quand il y a de la neige, et « activité » signifie avec une puissance de l’ordre de la dizaine de MW (remontées en marche + skieurs le jour, dameuses la nuit, voire aussi skieurs la nuit avec des pistes éclairées).
  • Polluer les sols avec toutes sortes de trucs été comme hiver.
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Non. Je précisais juste ce qu’il disait vu que tu me semblais ne pas avaoir compris.
Ceci dit, canaliser la fréquentation est une solution bien connue pour limiter les actions humaines.

Sauf que les x millions de skieurs veulent du « loisir-land ». Dc tu peux regrouper les remontées ou les disséminer, mais il faut leur donner qq chose. Les gens veulent bien préserver l’environnement, mais ils veulent d’abord du pain et des jeux…

Ok.
Mais donc la nuisance vient bien de ces gens qui veulent du loisir land, et non pas des qq % de la population qui fuient ces loisirs land, et vont dans des zones plus préservées.

En fait le problème c’est : combien de gens. Le ski de rando s’est énormément développé ces derniers années et ça donne une fréquentation qui commence à avoir des effets plus tout à fait négligeable sur la faune sauvage.
La façon de raisonner en matière d’environnement, comme en biologie en général, ne devrait pas être une opposition bien/mal mais une opposition beaucoup (trop)/un peu (pas gênant)

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Ben oui, mais les non grimpeurs qu veulent préserver les sites préfèrent que l’équipement ne soit pas partout pour la même raison…

C’est faux.
Sur le terrain, il n’y a pas plus de randonneur qu’il y a 10 ans.
Il y a plus de monde qui fait de la rando en station, mais c’est tout.
Par contre il y a plus de monde qui a du matos de rando. Mais ça n’implique pas qu’il est utilisé aussi souvent.

tu as des chiffres ? Moi j’ai l’impression de voir plus de monde qu’il y a 10-20 ans. Mais ce n’est qu’une impression…

C’est juste mon impression.
C’est toujours gavé de monde sur les zones déjà gavées de monde il y a 10 ans, mais sans augmentation notable (il y a toujours 150-200 voitures à Prabert les dimanche de beau, comme en 2000, et encore en 2000 c’était aussi le cas les dimanches de mauvais, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui).
Et par contre des zones qui étaient souvent bien fréquentées (du style 30-50 personnes dans un vallon, comme dans le Bens ou à Lescherette) se retrouvent peu fréquentées (5-10 personnes).

oui c’est un peu comme la zone de rousset qui comprends une multitudes de petites star up et le groupe arcelor metal à ugine.je profite des stations de ski, mais la nuisance existe et je ne pense qu’elle soit contrôlée,il n’y a qu’à voir le nombre impressionnant de déchets que l’on trouve dans les poubelles des contamines jetées par des bourrins sans cervelle, et je ne parle pas à la fonte des neiges, alors tout ce que l’on fait génère des nuisances, il faut quand même réfléchir avant de sortir pareil argumentaire

Parce que tu trouves que les skieurs de rando c’est pas du loisir land ?
Du point de vue de la faune sauvage répartir la nuisance est pire que la concentrer.
Donc en résumé la nuisance existe bien dans les 2 cas.
Les millions de gens concentrés dans les stations créent-ils plus ou moins de nuisance que les milliers répartis dans tous les coins sauvages des Alpes ?

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La plupart des skieurs de rando n’exigent aucun aménagement de la montagne, contrairement aux skieurs de piste.

Ils en créent plus sans aucun doute.
Les milliers de randonneurs ne vont pas partout.
Je ne nie pas les nuisances des randonneurs. Mais c’est sans commune mesure avec les destructions réalisée dans une station. Désolé, mais fussent-ils des milliers, les randonneurs n’arrivent pas à déplacer des millions de m3 pour aplanir des collines, creuser des brèches dans des arêtes, creuser des pistes de 20m de large à flanc de montagne avec des lacets, etc.

Au niveau paysager oui c’est évident que ca se voit bcp plus. Mais c’est concentré dans des endroits limités donc du point de vue d’un tétras, d’un chamois, d’un loup ou d’un ours c’est pas trés grave.
Par contre les randonneurs vont vraiment partout : vallon débonnaire, pentes de toutes altitudes, de toutes orientations et de toute raideur, et cela vraiment dans tous les recoins des Alpes, et plus seulement au printemps.

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Tu devrais regarder l’emprise des domaines skiables (c’est à dire tout ce qui est accessible en gravitaire depuis les remontées, et aussi ce qui est accessible en marchant 15min) pour te rendre compte que les stations ne sont pas négligeables du tout, et que ce n’est pas du tout « limité ».

J’ai vu deux lagopèdes il y a quelques jours… Il n’y avait presque personne en rando à skis, on devait être quatre sur tout un versant ce jour-là.
J’ai été contente de les voir : c’était la première fois, pour moi. Auparavant c’était en photo dans les livres.
Mais je me sens coupable depuis : j’ai dérangé un couple de lagopèdes, même s’ils avaient l’air de faire leur vie, j’étais à une trentaine de mètres…

Ma génération est en plein dedans, le bonheur d’être dans la nature est toujours teinté d’une culpabilité, et d’un sentiment d’urgence (ça va disparaître), et d’un regret (il y avait plus de vie sauvage il n’y a pas si longtemps, moins d’emprise humaine, c’était plus facile à atteindre… Des mythes peut-être, mais le sentiment est réel).

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Je te trouve aussi bien catégorique…
Le marché du ski de rando s’est fortement développé, regarde le nombre de marque et de modèles. Le gros des randonneurs ne me semble pas en station…

C’est simplement qu’il y a un turn over des skieurs de rando.
Auparavant (il y a 30 ans), on gardait les mêmes skis 5 ou 10 ans.
Aujourd’hui, certains ont 3 paires de skis qu’ils changent tous les 2-3 ans. Forcément, ça fait plus de vente.
Ajouter à ça ceux qui ont une paire dont ils se servent 3 fois par an.
Et ceux qui font un peu de rando et un peu de piste avec leur gamin, avec la même paire.
Mais sur le terrain, je ne vois pas plus de monde qu’en 2008. Peut être plus de monde en semaine, mais à voir si ça ne compense pas certaines baissent le WE.

Il y a peut être plus de monde sur les classiques de proximité, tout comme sur les pistes fermées, étant donné l’augmentation des sorties de ski de rando « footing » (sorties qui ne sont pas réalisées pour faire du ski, mais pour faire du déniv, qu’importe si la neige est toute pourrie ou si c’est plein de cailloux, ça compte quand même dans le déniv de la saison, c’est bon à prendre).