Comparaison des nuisance des skieurs

Je me retrouve tellement dans ces lignes.

Je compare les skieurs stations et rando Ă , d’un cĂŽtĂ© la dĂ©chetterie et de l’autre les ordures jetĂ©es ça et lĂ  dans la nature. La dĂ©chetterie est indispensable, les ordures qui traĂźnent un peu partout c’est trĂšs moche, ça impacte assez peu l’environnement pour le moment, mais jusqu’à quand ?

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T’inquiĂšte, dĂ©but mai, c’est la saison des amours, tu ne les a pas dĂ©rangĂ©, ils n’en ont rien Ă  faire de toi. Si ça avait Ă©tĂ© un chamois Ă  ta place, ça ne changeait rien.
En mai, ils ont de la bouffe à profusion, il y a plein de soleil, tant que tu ne les course pas ils s’en foutent.
Ca m’est dĂ©jĂ  arrivĂ© d’en voir dĂ©bouler au dĂ©tour d’une bosse, puis ils sont allĂ©s dans la mĂȘme direction que moi, et comme ils montaient plus vite (tout ça Ă  patte), ils m’ont distancĂ©. Leur but Ă©taient d’atteindre une bosse plus haute, pour s’envoler et descendre de 400m. Puis ils sont remontĂ©s, et ils ont fait ça toute la journĂ©e.

Mon principe est qu’un skieur de rando est un mammifĂšre de 70kg, qui n’a pas plus d’impact qu’un autre mammifĂšre de 70kg (s’il ne balance pas ses dĂ©chets partout). Il Ă©rode le sol de la mĂȘme maniĂšre, il chie un peu partout de la mĂȘme maniĂšre, etc. Par contre il ne broute pas comme un herbivore de 70kg, c’est dĂ©jĂ  ça en moins.
C’est sĂ»r que s’il y a trop d’humains au mĂȘme endroit, ça dĂ©grade le coin, tout comme un troupeau de moutons trop important dĂ©grade un alpage trop petit.
Mais s’il n’y a pas trop de monde, il n’y a pas d’accumulation des dĂ©gradations. Il y a un Ă©quilibre qui s’installe, avec un minimum de zones dĂ©gradĂ©es.
Typiquement, on sacrifie la flore sur les sentiers, c’est Ă  dire une bande de 50cm de large sur qq kilomĂštres, permettant de se balader dans un vallon de 10kmÂČ. Le ratio surface intacte / surface dĂ©gradĂ©e est acceptable.

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Ah, enfin un spĂ©cialiste de l’espĂšce, ca fait du bien


Et sinon, pour ceux qui veulent des infos un peu sĂ©rieuses, il existe un vrai organisme qui fait des recherches scientifiques, ou du moins qui essaie (c’est un peu compliquĂ© ces histoires de bĂȘtes Ă  plumes
). Ca se passe lĂ 

Bonjour,

Si on les trouve dans les poubelles, c’est dĂ©jĂ  bien. Le plus souvent, on les trouve par terre. Et c’est plus facile de les ramasser si on les trouve par terre un peu toutes au mĂȘme endroit, plutĂŽt que une par ci, une par lĂ , sur une trĂšs grande Ă©tendue de nature. En randonnĂ©e, je trouve encore des « poubelles » des anciens : des boites de conserve trĂšs rouillĂ©es, cachĂ©es sous des tas de cailloux, et qui ne me gĂȘnent pas tellement. Et puis je trouve des dĂ©chets modernes : des papiers ou des plastiques, jetĂ©s au hasard, mĂȘme pas cachĂ©s par des cailloux, et qui s’envolent au grĂ© du vent.

Bernard

Bernard

Si c’est « juste ton impression », il ne faut pas dire « C’est faux » sur un ton pĂ©remptoire comme tu le fais. A force de lire tes interventions on s’habitue et on sait qu’il faut tempĂ©rer tes propos mais pense aux personnes qui ne te « connaissent » pas et qui pourraient prendre tes inepties pour argent comptant


bonjour
lorsque je parle de dĂ©chets dans les poubelles des stations, ce sont des dĂ©chets qui n’y ont pas leur place frigo, skis, bouteilles, et j’en passe. Et pour moi faire de l’escalade du ski ou toute autre activitĂ© impactant la nature, n’apporte de nuisance que celles que nous voulons bien emmener. Si nous modifions nos comportements, ramener ses dĂ©chets, ne pas hurler au pied des voies, cela modifierait peut ĂȘtre bien des choses.

Pour Bens tu compares une situation oĂč la route forestiĂšre Ă©tait autorisĂ©e Ă  une oĂč elle ne l’est plus.

Dans le genre, je soupçonne aussi que l’effet est encore plus marquĂ© dans le Veyton, avec la barriĂšre dĂ©sormais Ă  la route de Pinsot, par rapport Ă  la Chevrette voire au dessus


Hormis quelques points de fixations, Ă  fortiori les beaux WE, Ă  proximitĂ© des agglomĂ©rations, mon sentiment est Ă©galement qu’il n’y a pas plus de monde en montagne qu’il y a 20 ans, y compris en montagne hivernale.
En Chartreuse, cad Ă  proximitĂ© directe de 2 « grosses » agglomĂ©rations, il suffit d’éviter quelques itinĂ©raires pour ne voir personne. Le marchĂ© du ski de randonnĂ©e a explosĂ© parce que le brevet low tech est tombĂ© dans le domaine public. Cela a permis Ă  de nombreuses marques de proposer d’innombrables produits permettant de segmenter le marchĂ© et de pousser Ă  la consommation.

A la fin du millĂ©naire prĂ©cĂ©dant, on prenait des skis alpins pour faire de la randonnĂ©e parce que le matĂ©riel de randonnĂ©e Ă©tait misĂ©rable, Aujourd’hui, on prend des skis de randonnĂ©e pour aller en station. Ce n’est donc pas Ă©tonnant que le marchĂ© « ski de randonnĂ©e » progresse. A fortiori parce qu’il Ă©tait quasi inexistant par manque d’offre. De mĂ©moire, il devait y avoir moins de 10 modĂšles « randonnĂ©e » au milieu des annĂ©es 90. Ils Ă©taient tous plus mauvais les uns que les autres. Ils Ă©taient tellement mauvais, Ă  comparer de l’alpin, que le vieillissement du ski ne le rendait pas beaucoup plus mauvais => on traĂźnait les skis pendant 1 dĂ©cennie ou plus. On utilisait Ă©galement des chaussures alpines Ă  entrĂ©e arriĂšre, type Salomon SX, pour la randonnĂ©e. Avant que le brevet low tech tombe dans le domaine publique, Pierre Tardivel avait mĂȘme fait monter des inserts low tech sur des chaussures alpines. Aujourd’hui, ce type de chaussures est en vente dans tous les magasins, y compris dans les stations de skis classiques.
Idem pour les vĂȘtements. Les grosses marques se faisant concurrencer par le low cost (D4 et autres) sur la grosse cavalerie, elles ont segmentĂ© en proposant d’innombrables produits « pseudo innovant » dĂ©diĂ©s. Compte tenu des moyens Ă©levĂ©s des pratiquants, ça a bien fonctionnĂ©.

Le chiffre d’affaire randonnĂ©e augmente mais la frĂ©quentation en montagne ne bouge pas significativement, hormis sur quelques points de concentration.

Les skis des annĂ©es 90 Ă©taient mauvais ??!! C’est une blague ?
Soit tu es un mauvais skieur, soit une victime de la mode, ou les deux.
Certains modÚles étaient trÚs bons ou en tout cas suffisant pour se faire plaisir en toutes neiges. Ils étaient la plupart du temps dérivés des skis alpins (skis « compacts » notamment).
Il est certain que ces skis rĂ©clamaient une certaine compĂ©tence, comparĂ©s Ă  ceux d’aujourd’hui dont la conception et l’évolution les rendent plus faciles. DĂ©sormais, devenir un skieur de randonnĂ©e est Ă  la portĂ©e de tout le monde.Quant Ă  utiliser des skis alpins pour la randonnĂ©e, c’était anecdotique, ou trĂšs confidentiel personnellement, je n’en ai jamais vus sur les traces.

J’ai fait de la compĂ©tition en Alpin avant de me mettre Ă  la randonnĂ©e. J’etais plutĂŽt un skieur technique, pas trĂšs pechu, mais avec un bon touchĂ© de neige (par rapport Ă  mes collĂšgues compĂ©titeurs de l’epoque) faisant beaucoup de hors-piste (free-ride d’aujourd’hui).
Le matĂ©riel de randonnĂ©e des annĂ©es 90 Ă©tait pitoyable. Pour ma part, j’avais convertie mon matĂ©riel de slalom pour la randonnĂ©e car c’etait impossible de me faire plaisir avec les merdes de l’époque. Bien Ă©videmment, j’arrivais a skier ces merdes. Mais, je n’avais aucun plaisir et c’etait vraiment de la daube quand tu voulais appuyer dans tes languettes.
Skis compact : de la daube pour luge Ă  foin parisien :slight_smile: faisant 1 semaine de ski dans l’annĂ©e.

C’est bien ce que je disais, tu n’avais aucun plaisir parce que tu te gaufrais tous les deux virages ! Quand on n’est pas compĂ©tent, c’est toujours la faute du matĂ©riel ! :smile:
Quant aux skieurs autoproclamĂ©s compĂ©titeurs de haut niveau avec des touchĂ©s de neige de l’espace, y en a plein les forums !!! :smile:

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C’est surtout que les skis de rando n’avait rien dans le ventre, comme tes skis compacts de Parisiens luge à foins . :slight_smile:
En slalom, on voyait plutĂŽt des VR27 que dĂšs skis compact. :slight_smile: :slight_smile:
J’ai toujours aimĂ© les skis un peu sĂ©rieux, nĂ©cessitant de savoir skier, sous entendu comme tous les compĂ©titeurs.
C’est tout de mĂȘme incroyable que tu utilises le ski compact comme rĂ©fĂ©rence de ski sĂ©rieux. C’était un ski pour dĂ©butants, Ă©ventuellement un dĂ©but de moyenne gamme pour luge Ă  foin, dont la principale qualitĂ© Ă©tait de pardonner les fautes. C’etait a des annĂ©es lumiĂšres du matĂ©riel performant de l’epoque.

Ça aurait tendance a me faire supposer que le nombre de skieurs de rando augmente. Ça et le fait que des marques grand public comme look et Salomon fassent du matos de ski de rando. Ce n’était pas le cas il y a 30 ans. Si elles investissent la dedans, c’est que ce n’est plus un marchĂ© de niche.
Pareil pour la raquette. Y’a 30 ans personne n’en avait


Par contre, dans les pentes raides, il est possible que ça n’ai rien changĂ©. Mais y’a 25 ans j’étais souvent seul au sommet du Pic St Michel, ce n’est jamais le cas aujourd’hui.

mon sentiment est bien diffĂ©rent. Il y a 15 ans, j’étais trĂšs souvent seul en ski (je skie surtout en semaine) et ce quelque soit le parking. C’est trĂšs rare aujourd’hui. Je n’avais jamais vu de bosses dans le giclard, dans le prayet, jamais vu de bouchons dans la combe ouest du charmant som
 Jamais vu de skieurs dans certaines zones impropres au ski quand je skiais dans la drĂŽme, aujourd’hui rĂ©guliĂšrement skiĂ©es. Plein d’amis autour de moi s’y sont mis


Je trouve au contraire qu’il y a un boom Ă©norme du ski de rando, preuve en est l’évolution du marchĂ©. Ca va de pair avec la mode du trail : aujourd’hui la densitĂ© en compet a Ă©normĂ©ment augmenté  quand j’ai commencĂ© n’importe qui pouvait s’inscrire Ă  la Pierra Menta par exemple !

Faut ĂȘtre un sacrĂ© troll pour le nier. Un peu de recherche sur le net le confirme.

le ski de randonnĂ©e reprĂ©sente « 7 Ă  8% du marchĂ© du ski en France et compte entre 150.000 et 200.000 pratiquants, avec une Ă©volution rĂ©guliĂšre de l’ordre de 5% par an ces 15 derniĂšres annĂ©es », affirme Pierre-Jean Touchard, directeur gĂ©nĂ©ral de Salewa-Dynafit France,

ou bien :

En recoupant les ventes et les locations de matĂ©riel avec le nombre de licences de ski randonnĂ©e Ă©mises par les clubs, on obtient une croissance Ă  deux chiffres par an, 10 % sĂ»rement, peut-ĂȘtre 20 % dans certains massifs.

Je suis d’accord par contre que cette augmentation est surtout concentrĂ©e dans certaines zones : beaucoup de ces « nouveaux » pratiquants font des classiques ou remontent des pistes. Mais mĂ©caniquement cette augmentation transpire aussi dans quelques itinĂ©raires « sauvages ». En belledonne nord, on Ă©taiat quasiment seul Ă  chaque sortie, c’est un peu moins le cas aujourd’hui


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Oui mais bubu ne skie que des pentes raides au milieux des forets hyper denses de sapins en chartreuse. Du coup n’avait personne y’a 20 ans et y’a Ă©videmment toujours personne maintenant (tu penses !!!). :slight_smile:

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Je n’ai pas comparĂ© avec ya 25 ans, mais avec il y a 10 ans, c’est Ă  dire 2008 !
Je te laisse chercher des discussions d’avant 2008 oĂč on dit dĂ©jĂ  que c’est l’explosion du nb de pratiquants, c’est la fin du monde, etc.

Il y a bien une augmentation du nb de pratiquants, mais en nb de sorties hors station, ça donne quoi ?
Par exemple un collĂšgue s’est mis au ski de rando cette annĂ©e, il a fait qq croix de chamrousse en janvier fĂ©vrier (en station, donc ça ne compte pas pour la nuisance), et peut ĂȘtre 2-3 autres trucs du genre dans le mĂȘme coin.
Mais dĂšs qu’il a fait 20°C en plaine un jour, il arrĂȘtĂ© le ski. C’est Ă  dire dĂ©but mars.
Ce n’est pas lui qui risque d’encombrer le glacier noir ce WE !
Des pratiquants de ce genre, il y en a plein, et ils ne risquent pas d’aller skier dans des vallons perdus.

Sinon, il y a 20 ans, j’ai fait le Pic Saint Michel dĂ©but fĂ©vrier avec 5-6 personnes, en pleine saison donc, et on Ă©tait 40 au sommet


LĂ , tu parles pour toi.
La plupart des pratiquants cherchaient des chaussures agréables pour monter.
Mes parents avaient des chaussures en cuir (mais avec des dĂ©bords de chaussure de ski). J’ai fait mes premiĂšres sorties de ski de rando avec des chaussures de ski alpin avec entrĂ©e arriĂšre, mais je suis rapidement passĂ© Ă  des chaussures de rando toute molle, qui permettaient au moins de monter sans trop d’effort, avec un minimum de dĂ©battement (et une fois au sommet on est obligĂ© de descendre, donc on accepte la mollesse des chaussures). Et mĂȘme ces chaussures toutes molles, je les bricolais pour augmenter le dĂ©battement et rĂ©duire les frottements Ă  la montĂ©e.

La SX91 Équipe avait plus de dĂ©battement arriĂšre que la plupart des chaussures de randonnĂ©e des annĂ©es 90, 2000. Le poids n’était pas si pire, mĂȘme avec une semelle vibram. Par ailleurs, la SX91 Équipe (la rouge) Ă©tait increvable, c’est toujours le cas mĂȘme aprĂšs 30 ans.
A ma premiĂšre saison de randonnĂ©e, j’avais louĂ© pour tester les skis/chaussures afin de trouver ce qui me convenait. AprĂšs plusieurs WE Ă  tester diffĂ©rents skis/chaussures de randonnĂ©, sans aucun plaisir Ă  la descente, j’étais allĂ© faire un comparatif matos alpin versus matos rando en hors-piste en station. Suite Ă  cette journĂ©e, je n’ai plus utilisĂ© de matĂ©riel de randonnĂ©e pendant plus de 10 ans. J’ai mis des semelles vibrams sur mes SX91 et j’ai remplacĂ© les fixations 747 Ă©quipe par des 404 sur une de mes paires d’alpins. Ca m’avait coĂ»tĂ© nettement moins chers que d’acheter du matĂ©riel de randonnĂ©e et c’était bien bien bien meilleurs.
Pour rĂ©aliser les approches, je ski en chaussure de cuir d’alpi et petits skis d’approche. Mais, l’objectif est de se dĂ©placer, pas de se faire plaisir Ă  ski.

Je confesse un manque de précision. je ne pensais pas du tout à ces dix derniÚres années, mais plutÎt à une époque plus lointaine les années 70/80.
Mais c’est vrai qu’à cette Ă©poque les stations de ski Ă©taient elles aussi moins impactantes, peu pu pas de canons Ă  neige, pas de travaux de terrassement pharaoniques et mĂȘme pas de damage systĂ©matique.