Commentaires techniques à propos de l'accident dans les Calanques (Rocher des Goudes)

quel est le risque ??? :o :o
tu fais un noeud en bout systematiquement et il n’y à pas de risque de ce coté là en tout cas !

je ne joue pas ma peau à 1 fois sur 10 :mad:

je préfére te voir sur le forum, même si on n’est pas toujours d’accord :wink: ; que de te savoir en miettes au pied d’une falaise.

Mais le risque de coincer la corde.
Je pense faire partie des personnes prudentes en escalade mais je ne considère pas que ne pas faire systématiquement de noeud en bout de corde pour un rappel est une erreur. Parfois c’est nécessaire, parfois c’est une contrainte.

Ne déforme pas mes propos stp,

Posté en tant qu’invité par mouskiff:

[quote=« arm13, id: 1261314, post:41, topic:115929 »]tu fais un noeud en bout systematiquement et il n’y à pas de risque de ce coté là en tout cas !

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Lors d’un enchaînement de rappel, la plupart du temps tu ne fais pas de noeud au bout ( c’est trop long de remonter le brin à chaque fois). Une sécurité que tu ne peux pas mettre en place systématiquement, n’a pas grand intérêt.Il vaut mieux trouver une méthode applicable dans toute situation; Rien ne remplace la vigilance et la conscience du risque en bout de rappel.

Avec un rappel en 2 brins raccordés par un noeud, si les rappels se font sur maillon dans lesquels le noeud ne passe pas, il suffit de faire un noeud sur le brin qu’on tire, après l’avoir passé dans le maillon.
Dans une série de rappels de 40m avec un rappel de 2x50m par exemple, on est bien obligé de remonter le brin que l’on va retirer, donc ça ne coûte pas grand chose de faire un noeud.
Bon, je dis ça, mais perso je fais rarement un noeud en bout de corde. Sauf durant la descente, quand je vois que je m’approche du bout de la corde, et que je n’ai toujours pas trouvé le relai suivant (s’il est à 52m et qu’il faut jouer sur l’élasticité de la corde pour l’atteindre, vaut mieux faire un noeud).
Le problème d’un noeud en bout de corde est qu’il se coince parfois lorsque la corde est en vrac dans des gradins : il suffit d’aller la décoincer, mais c’est plus chiant que de juste la tirer si elle est 5m à droite ou à gauche. En plus aller décoincer la corde signifie se déplacer sur le côté avec la corde en tension, et la faire frotter, si on peut éviter ce n’est pas plus mal : on peut parfois faire partir des pavasses. Ca m’est arrivé cet été dans « Sentinelle Rouge » au Pilier Nounours, pourtant c’est une voie P1 assez fréquentée, un bloc de 50kg qui est parti, dont la chute verticale l’aurait fait passer à 10m à gauche de moi, mais il a rebondi et m’est passé 1m au dessus de la tête… La cause de mon déplacement sur le côté n’était pas un coincement de noeud en bout de corde, mais justement pas la peine de rajouter des causes de déplacements sur le côté.

La derniere fois que j’ai pris un guide pour faire une grande voie, dans les rappels il faisait le noeud en bout de corde mais ne mettait pas de prussic…

lover 50m (ce qui prend 2min max, soit sur une ligne de 10 rappel 20min) et avoir un rappel bien lancé qui se déplie bien + le noeud en bout de corde procure un benefice securité net et une faible perte de temps (voir un gain de temps car ton brin qui tombe peut partir du mauvais coté d’une vire, d’un arbre…et te faire bien galerer)

Ce n’est pas toujours le cas, dans une ligne de rappel bien foutue (et avec une paroi bien foutue aussi), le brin qui tombe suite au rappel se place tout bien tout beau, pas besoin de le lover pour le relancer. C’est un des intérêts des lignes de rappel indépendantes des voies.

Je ne lance pour ainsi dire jamais la corde, du moins pas en cherchant à atteindre le relais suivant. Du vent, un arbuste et il est dedans et avec un noeud au bout c’est pire.
Je préfère la laisser filer en dessous et si elle reste sur une vire quand j’y arrive je la fait descendre plus bas.

Ok, J2LH et Bubu, je pense qu’on est au point ou on s’est tout dit :slight_smile:
Je comprends votre manip, mais d’un point de vue sécurité, cela me choque (aucune des personnes que j’estime et avec qui j’ai pu grimper ne faisant comme cela, et je n’ai as lu de bouquin ou votre façon de faire est décrite).
Je vais rester du mes « réflexes », je vous laisse avec les votre, en espérant qu’aucun ne nous n’y passe pour avoir (dans mon cas) détaché une caillasse, perdu un temps cruciale par rapport a un autre danger objectif, dans le votre, laissé filer le bout de corde

Posté en tant qu’invité par mouskiff:

Pure coquetterie parce que d’un point vue rationalisation de la sécurité ça tient pas la route.Tu as 100 fois plus de raison d’avoir besoin d’un autobloquant ( chute de pierre, pendule, remontée pour attraper le relais, démêler en cours de route…)que d’un noeud au bout où il suffit d’être systématiquement attentif…

Posté en tant qu’invité par rappeldebase:

On peut parfaitement éviter de jeter la corde dans ce geste photogénique que nous connaissons tous…pour l’envoyer dans le premier buisson venu, grace au vent…Il suffit de descendre avec les anneaux lovés accrochés à soi.Ensuite, on les largue à la demande sans embrouille si on procède avec soin !Trés recommandé sur une paroi "tourmentée"et mal lavée! :rolleyes: On se prive de multiples occasions de balancer des parpains et de démèlages pénibles.

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Posté en tant qu’invité par mouskiff:

Pas évident. Soit la paroi est raide ou déversante et le brin tombe du relais précédent et file directement en dessous. Soit c’est pas raide et quitte à plier la corde autant la descendre avec soi. Les oreilles de lapin ou les boucles au creux du bras dans le bon sens et on ne perd quasiment pas de temps. Lorsque la paroi devient raide ou que le relais est en vue , alors on balance. Lancer en aveugle depuis le relais c’est presque à 100% se retrouver avec un gros tas au milieu. De plus pas besoin de tempête pour emmener le brin un bon thermique du soir suffit pour aller le percher(derrière un bloc, une écaille, un arbre…) à l’opposé de ta destination.

Soit je ne comprends pas, soit tu expliques mal…
Si tu ne fais un noeud que sur le brin que tu tires, et que tu te loupes en descendant, le brin noué reste dans le descendeur, et l’autre s’échappe.
Donc tu tombes en emmenant la corde.
Non ?

Non car il parle du brin que tu rappelles, que tu passes dans l’anneau et qui devient ainsi le brin qui sera rappelé au prochain relais… donc si tu tombes sur le noeud du bout de ce brin, tu es bien bloqué… (petite remarque perso il faut alors bien penser a défaire ce noeud au moment de rappeller ce brin car sinon grosses emmerdes en perspective :wink: ‹ risque › qui n’existe pas si on a noué les 2 brins… voilou avec de jolis crayons de couleur ça serait peut être plus clair mais bon j’ai pas trouvé l’option…

Je noue toujours les 2 brins ensembles justement pour éviter ce problème (et suite à une petite mésaventure)

Comme quoi, on peut vraiment faire dire ce qu’on veut à quelqu’un…
Désolé, J2, c’est juste pour l’exemple avec une partie volontairement tronquée du texte.

[quote=« J2LH, id: 1261253, post:36, topic:115929 »]Je découvre cette notion « d’environnement spécifique » sans en trouver de définition claire. Ca concerne la qualification des encadrants pro pour certaines activités ? Pas besoin d’être BE pour être rémunérer pour l’encadrement en escalade c’est ça ?
J’ai du mal à comprendre le problème par méconnaissance sans doute du fonctionnement de certains clubs et l’importance du truc. Je dois me tromper mais pour moi un club ce sont des membres dont certains ont un brevet d’initiateurs pour encadrer bénévolement et le club peut également utiliser le service de BE. Les clubs ne sont donc pas concernés par l’autorisation ou non pour un non BE d’être rémunéré. Il doit quand même être très rare qu’un club embauche un simple initiateur non ?[/quote]

Sinon, concernant « l’environnement spécifique », il concerne la typologie des milieux, en particulier concernant la pratique professionnelle pour définir non pas la possibilité ou non de travailler contre rémunération, mais la classification des diplômes. Pour caricaturer, les milieux spécifiques sont globalement les milieux nécessitant la gestion de l’incertitude (activités de montagne, vol libre, eau vive, spéléo, …) liée aux caractéristiques du milieu et non de l’activité en elle même. Pour la FFME, l’escalade étant en grande partie liée à la compétition (et donc à la pratique sur SAE), la gestion de l’incertitude liée au milieu est nulle, ce qui justifierai sa sortie de l’environnement spécifique. C’est effectivement faire peu de cas d’autres formes de pratiques (GV, TA, …) mais cela a été un choix politique pour démystifier l’activité et la rendre plus attirante et sympa, donc sans risques pour le grand public et parfois les collectivités, mairies, responsables divers…

La notion d’environnement spécifique n’est donc pas restrictive au milieu professionnel mais il n’y a que là que cela est sensé s’appliquer réglementairement. Certains diplômes ont les prérogatives pour encadrer en environnement spécifique, d’autres non. Cela devient aussi à un moment une défense des prérogatives et du protectionnisme pour une profession. (Cf sur d’autres sujets ou d’autres forums les questions relatives aux BE escalade, VTT, AMM et les BP rando, apt, CSAE). En pratique, « l’environnement spécifique » est encore mal défini dans les textes.

Enfin et pour finir, un club ne peut pas réglementairement employer (rémunérer) un initiateur qui ne soit pas par ailleurs titulaire d’un brevet professionnel. Le code du sport est très clair la dessus (pour le contrevenant exerçant illégalement la profession, c’est à dire sans diplôme professionnel, potentiellement 15000 € d’amende et 3 ans de prison avec sursis…) : pour être rémunéré en tant que technicien de l’activité, il est nécessaire d’être titulaire d’un brevet professionnel qui donne les prérogatives d’encadrement (ou stagiaire en formation) : BE, BP, BAAPAT ou STAPS sous certaines conditions, fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions, …

c’est surtout toi qui comprend n’importe quoi, je n’ai jamais dit que je ne faisais jamais de noeud, et quand j’en fait un je noue toujours les brins ensembles.

On dirait que vous savez pas lire les mecs : vous dérivez sur les rappels alors que le sujet portait sur un accident de moulinette !
Ce type d’accident ne devrait plus exister car il est toujours à 100 % le résultat d’une faute directe du futur accidenté.
Je ne porte pas un jugement sur un comportement d’erreur car dans ma carrière de grimpeur, cette connerie m’est arrivée une fois et j’y pense à chaque fois que je fais une manip en haut d’une moulinette ou à un relais de rappel. Depuis, je fais très attention et me vache même sur une vire de 3 m de large …
Pour les moulinettes, il me semble que l’obligation d’installer un mousqueton de relais devrait devenir obligatoire, sinon la manip qui permet de ne pas se décorder devrait toujours être possible et enseignée le même jour que l’on apprend à s’encorder. Les vieilles moulinettes qui ne permettent pas cette manip 100% sécurisée devraient être démontées et remplacées. Si après cela, il y en a qui veulent encore tomber, ce sera un choix personnel et nous n’y pourrons rien …

Je ne suis pas forcément favorable aux systèmes qui nécessitent moins de connaissances pratiques des grimpeurs. La meilleure façon de bien connaître cette manip est de la pratiquer régulièrement (qu’en était il dans le cas de l’accident dont on parle ? Oubli dans une manip répétée 1000 fois ou erreur chez un grimpeur qui ne grimpe qu’occasionnellement en rocher ?).
Un grimpeur doit de façon indispensable savoir faire cette manip.

Quel serait le montant de l’amende si tu te fais toper par la police des falaises? :confused: