Pas tout à fait selon moi, l’un sert pour la sécurité, l’autre pour se rassurer.
Donc à prioriser, je mettrais l’apprentissage du rappel avant celui de la pose de coinceurs (surtout que c’est quand même plus facile d’apprendre à descendre en rappel qu’à bien poser des coinceurs et que la plupart des grimpeurs de grande voie équipée s’en sortent très bien sans passer par la case pose de protections).
Bonne journée à toi aussi
Comment débuter en grande voie ?
Perso j’ai pour l’instant jamais posé de coinceur dans une voie équipée, ça me parait pas très « débutant friendly » comme truc.
Jamais hissé de sac non plus. Je pense pas qu’en débutant tout juste on fasse du « big wall » qui nécessite de monter un sac.
Remonter sur corde pendu dans un dévers pas sûr non plus de savoir le faire (bourriner avec 2 machards dont 1 avec une pédale ?)
En débutant tu vas grimper avec une corde à simple, donc Tbloc et microtraction ça marche pour remonter.
Est-ce qu’on comprend bien le terme de « débutant « ?
Pour débuter en gv, il faut savoir mousquetonner les points en place, assurer le second et le premier, s’installer au relais (en place) et descendre en rappel.
Si on en est aux coinceurs, hissage de sac, remontée de corde ou rappel tarabiscoté, pendulaire ou autres chinoiseries, c’est jeter le manche avant la cognée. On n’est plus dans le « débutant « .
je ne connaissais pas ce site, c’est une mine d’informations.
Merci
oui, ce site est super
Pour moi, être « autonome » en grande voie, c’est avant tout être conscient de sa capacité à prendre les bonnes décisions en cas de pépin, et ça commence du coup avant de grimper : choix de la voie par rapport à ton niveau, tes connaissances en termes de manips diverses et variées (qui augmenteront avec l’expérience), l’identification de situations craignos ou incertaines (là encore, ça augmentera avec l’expérience), la confiance en ton/ta partenaire, la forme du moment, l’engagement… Il ne faut pas hésiter à revoir parfois des plans à la baisse, selon ta perception de cet ensemble sur le moment.
Donc que ce soit pour la recherche d’itinéraire parfois, le choix de l’objectif, l’état actuel de tes connaissances en termes de progression / manips / réchappes en cas de problème, la confiance, l’improvisation, etc, pour moi le maître mot est de savoir où en en est de sa capacité à prendre la bonne décision, ensemble. Et c’est pas toujours si facile.
Evidemment qu’on ne maîtrise jamais tout, mais à partir de là il n’y a plus qu’à étoffer ton éventail de connaissances, de manips, de niveau, de plaisir à prendre
Perso, quand je « forme » des gens à la grande voie, je leur fais généralement apprendre les techniques génériques (rappel / relais notamment) à répéter presque automatiquement, toujours la même chose, et des fois tant pis pour le confort. Et une fois que c’est bien intégré, en ayant compris le pourquoi du comment, alors ajouter des trucs supplémentaires pour pouvoir s’adapter en fonction des situations.
Et aussi : ne pas hésiter à vérifier plus que de raison. Mieux vaut perdre un peu de temps à checker deux fois qu’on a bien fait les choses que de perdre tout le temps qu’il nous reste. N’hésite pas à te chercher des moyens mnémotechniques pour créer ces automatismes et ces vérifications
Dans tous les cas bonne grimpe et profitez bien
Désolé, mais ce sera plus souvent le grimpeur débutant qui aura besoin de se faire aider, moufler, que le grimpeur expérimenté.
Et être débutant en GV ne veut pas dire être à l’abris d’un problème, d’une difficulté…même dans une voie dite « facile ». Car facile ne veut rien dire, tout est relatif.
Donc aborder la GV avec des savoirs qui permettent de gérer, de se faire plaisir, et de pouvoir se concentrer aisément sur sa grimpe, oui cela me semble nécessaire pour le débutant qui veut devenir… AUTONOME, comme cela est précisé. Là il n’est pas question d’encadrer des « débutants » en GV avec une personne expérimentée, mais de leur apporter des infos sur ce à quoi ils peuvent devoir faire face en étant seuls à gérer…
Mais je pense que nous n’avons pas la même approche de la formation et de l’enseignement, et de fait, tout se discute, tout peut se réfuter.
Bonne grimpe.
Si un débutant à besoin d’être mouflé (c’est à dire que tirer à la dégaine ne suffit pas), c’est qu’il n’a rien à faire dans cette voie.
Le plus important est de bien choisir la voie adaptée au niveau du plus faible, pour éviter d’en arriver au mouflage justement !
Je vois des sorties où un gars trouve tout à fait normal de moufler sa copine quasi à chaque longueur. Et rebelote la fois suivante ! A la place de la copine, je lui mettrais 2 baffes, et je passerais du temps sur les topos/sorties pour pouvoir choisir les voies moi-mêmes au lieu d’être trainée comme un sac tout le long.
Je me posais justement la question à propos de très forts grimpeurs pros : est-ce que leur second est juste un tout petit peu moins fort et qu’il passe en libre en second ? ou est-ce qu’il se fait tracter d’une façon ou d’une autre (jumar, …) ?
D’accord avec @amarame (normal, c’est lui qui m’a formé !) : le principal c’est d’avoir la quasi-certitude de s’en sortir hors événement totalement imprévisible.
Pour ma part je me considère encore comme peu expérimenté et donc il m’arrive d’emmener des gens novices dans des GV faciles et de préférence sans rappels, d’aller avec des gens de mon niveau dans des GV proches de mon niveau max ou en TA, ou de m’envoyer avec des gens plus forts dans des GV à mon niveau max (voire au-dessus !). Le principal c’est de savoir où on met les pieds et de ne pas avoir de surprise. Et ça, ça ne peut venir que d’un apprentissage progressif, il n’y a pas de meilleure école que l’expérience.
Du coup, j’aurais tendance à déconseiller de débuter la GV à deux débutants. Si tu te retrouves pas sûr de ta manip au relai, que vous pouvez ni vous voir ni vous entendre, que le réseau ne passe pas, tu fais comment ?
En relisant le message initial de ce sujet, @IntoTheMoon en a l’air bien conscient. Pour ma part j’ai tendance à pensez qu’après une ou deux journées complètes avec un guide / moniteur il pourra aller en GV avec son frère, dans du très facile et bien équipé. Puis ensuite ça lui permettra de se faire son expérience, de rencontrer d’autres gens etc. etc.
Bonne chance en tout cas
être autonome revient effectivement à connaître les risques et besoins de l’activité et à faire marcher ses compétences avec les caractéristiques en question.
On peut donc être autonome et débutant (je sais assurer le second, grimper en tête et établir un relai sur points bétons), puis avancer dans l’engagement (rappel, manoeuvre de secours, points supplémentaires, nombre de longueurs, isolement du site…).
Être autonome à plus à voir avec la capacité d’évaluation qu’avec les capacités techniques.
Un peu de pratique en stage (une semaine), puis du terrain avec des personnes un peu expérimentées, puis beaucoup de pratique autonome avec très peu d’engagement pour découvrir les problématiques avec peu de risques.
Concernant le mouflage, c’est effectivement rapidement obligatoire, car contrairement à la couronne, on peut pas faire de retour au sol facilement. c’est con de pas sortir parceque un des deux grimpeur arrive pas à passer un ceux qu’il pensait être à son niveau.
Moi j’ai commencé la GV, je savais pas vraiment grimper, je savais juste assurer un second et faire un rappel.
Quand tu débutes, tu fais des trucs faciles sur spits -> Oublie les histoires de mouflages, hissage de sac, coinceurs, pitons ou je sais pas quoi.
La remontée sur corde, pourquoi pas mais comme Lulu, c’est quand même assez rare.
Lancez vous ! Après si vous avez peur rien n’empeche de prendre un BE mais une journée suffit largement…
Une astuce que j’employais systématiquement quand j’étais encore plus débutant qu’actuellement : choisir des voies dont les rappels sont équipés sur les relais de montée. C’est l’assurance de pouvoir toujours descendre quoiqu’il arrive.
Bonjour,
Je rejoins les avis de ceux qui disent que les manips « de base » suffisent (vachage au relais, assurage du second, descente en rappel).
Certes, je suis plutôt une grimpeuse de mur, de couennes, mais en 30 ans de grimpe, j’ai quand même parcouru quelques grandes voies (et j’avoue 99% en second) !
J’ai connu la corde coincée et devoir remonter sur un brin pour aller la décoincer. Je me suis faite aider/mouffler quelques fois, mais on n’était pas dans des grandes voies « de débutants »! En revanche, je n’ai jamais hissé un sac !
Quand on débute, comme ça a été dit, privilégier des voies adaptées au niveau, bien équipées, relais bétons sur lesquels on peut descendre en rappel. Le choix se situe effectivement en amont… La suite viendra petit à petit.
Avant cela, je vous conseille quelques weekends pour grimper sur du caillou d’abord, puis en grande voie.
Vous verrez ensuite.
Ou habitez-vous?
Je ne l’ai pas vu dans tes réponse précédentes
S’il ne peut pas passer même en tire clou, ce qu’on peut voir dans certaines vidéo est que le 1er monte une statique grace à la trail line (trail line qu’il aurait de toute façon monté quel que soit le second), et le second monte au jumar sur la statique.
Un truc qui peut vraiment faciliter les choses selon la configuration de la voie c’est une paire de talkies. D’occase ça ne coûte rien, ça ne pèse pas grand chose et ça peut vraiment être utile. Quand je vois des cordées qui hurlent ou qui ne se comprennent pas car les relais sont masqués ou que le tirage de la corde gêne je me sens bien plus serein avec ma paire de radio à 30 balles… C’est très sécurisant pour les débutants (et bien moins gênant pour les autres cordées que de hurler)
J’utilise des talkie de temps en temps et principalement quand j’encadre plusieurs cordées mais j’en fais un usage modéré parce que c’est un truc qui n’est pas pratique à fixer à un endroit accessible. J’ai un clip pour en fixer un sur la bretelle de mon sac mais le second je le confie à la dernière cordée (je suis dans la 1ère) mais il reste dans le sac, au cas où, ça reste un outil en cas de problème mais pas pour un usage régulier.
Clip sur la bretelle du sac avec une petite cordelette pour la sécurité c’est parfait je trouve. Après j’ai des talkies compacts donc ça ne gêne pas. Pour moi c’est un gros gain en sécurité/praticité selon la configuration de la voie…
Pareil pour moi, en grande voie avec ma femme j’ai systématiquement le talkie. C’est tellement pratique.
Pareil en alpi, et en ski alpi.