Combien de temps 6a?

ca c’est un mythe, ou une erreur du topo…
le célèbre « grimpeur du 8 qui a peur dans du 4 », jamais vu, je n’y crois pas une seconde.

Posté en tant qu’invité par Tout est normal, docteur:

[quote=« La Baltringue, id: 1401160, post:37, topic:124257 »]Je ne fais presque que des GV, et dans tous les styles, j’imagine que ca développe les capacités à vue. Mais quand même, quand je suis en couenne, je vais regarder des 7… et ca me semble quand même un autre monde… j’aime bien les dalles, mais un 7a dalle c’est tout lisse… j’adore les fissures, et un 7a fissure, ca envoie du paté…quand aux 7a en dévers, je vois bien les mouvements mais faut sacrément de bras !!

il me semble que quand on entre dans le 7, il faut un investissement un peu particulier, alors qu’en grimpouillant comme je le fais, une fois par semaine, on arrive vite au 6b à vue.[/quote]

Ta grimpe en GV favorise effectivement le à vue. Et vu que tu ne grimpes qu’une fois par semaine, c’est certain que ta progression ne peut qu’être faible, mais tu gagne en expérience et tu stabilise un niveau à vue qui te permet de faire ce que tu aimes. Donc tout va bien !

Pour grimper du 7, rien de particulier, mais il faut grimper plus d’une fois par semaine (pour le commun des mortels).

[quote=« La Baltringue, id: 1401162, post:38, topic:124257 »]

ca c’est un mythe, ou une erreur du topo…
le célèbre « grimpeur du 8 qui a peur dans du 4 », jamais vu, je n’y crois pas une seconde.[/quote]

7c après travail et j’ai déjà eu peur dans du IV… Quoi d’incroyable ? Du IV montagne, vraiment péteux et expo… c’est « normal » d’avoir peur non ? Faut faire 8a pour pas avoir peur ? :slight_smile:

Après je suis tout à fait d’accord avec toi que certains (en général des grimpeurs d’un niveau assez bas) entretiennent des mythes en parlant d’une voie ou un pote de pote leur a dit qu’il y avait une longueur en 4 qui faisait pas rigoler… etc. Bien évidemment leur propre niveau et expérience fait qu’il ont du mal à relativiser ce genre d’histoire. On en connaît tous !

Ok on a tous peur si le rocher est pourri, mais personnellement je ne connais de voie en 4 « trop dure ou trop engagée » pour un grimpeur de 8.

Allez, je vais m’entrainer pour faire du 7 :cool:

Posté en tant qu’invité par ghisino1:

[quote=« Question :), id: 1400880, post:1, topic:124257 »]A)Combien de temps êtes vous rester au niveau 6a/6b ?
B)Qu’est-ce qui à fait la différence pour passer ce cap ?

C)Est-ce normal de sortir des voies après travail supérieur à 6a/6b (genre 6c/7a) et rester malgré tout dans du 6a à vue ?[/quote]

a) 5 ans
b) l’envie de grimper plus souvent, de m’entrainer, de pouvoir grimper plus de trucs avec plus de gens. je commenceais à me faire chier dans le 6a peut etre.

c)ça depend de tes objectifs, de tes envies!
Par ex un tel écart est outrageux pour un grimpeur de grande voie (qui tient à avoir un gros niveau a vue) mais plus que courant pour un falaisiste un peu renfermé sur ses falaises locales…

j’ai envie d’ajouter que les questionnements sur ce qui est normal chez un grimpeur ne sont pas forcement utiles…
La meilleure dynamique pour profiter de l’activité mais aussi de progresser et partir de ce qui te fait rever…
Formules toi un objectif ou plusieurs objectifs qui soient en accord avec tes reves, sois realiste quant à tes possibilités d’y arriver, ensuite demande ce qui est utile à ton parcours…

nb objectif ne veut pas forcement dire performance en termes de cotation. Un objectif peut etre « je veux aller faire toutes les classiques de IV+ en dolomites »…alors il te faut trouver des gens qui partagent cette envie, trouver le moyen de t’accorder des grosses vacances, faire un peu d’expérience de montagne, etc…

En falaise on n’a pas forcément l’occasion de travailler les voies, surtout quand on dispose de nombreux sites pour grimper. On est donc souvent à vue, ou alors on se souvient d’une tentative qui peut remonter à pas mal de temps (mois, années…)
En salle on peut réussir après de nombreux essais, séance après séance, une voie qui semblait impossible. Ce n’est d’ailleurs pas forcément une question de cotation mais, la cotation ne correspond que rarement à la difficulté ressentie.

Posté en tant qu’invité par Question :slight_smile::

Eh bien mes objectifs sont simples :

  • atteindre le 7a à vue (donc forcément passer par le 6b/6c donc ne plus avoir peur de grimper en tête)
  • et une fois une cotation à vue, poussez mes limites d’une voie de niveau max pour ma part.

Pour atteindre ces objectifs, il vaut mieux travailler le à vue constamment ou travailler des voies supers dures pour moi et tester après le à vue après?

[quote=« La Baltringue, id: 1401162, post:38, topic:124257 »]

ca c’est un mythe, ou une erreur du topo…
le célèbre « grimpeur du 8 qui a peur dans du 4 », jamais vu, je n’y crois pas une seconde.[/quote]

C’est pourtant vrai, première longueur des bananes, 4c. C’est pas une longueur école: paumatoire, terreuse, végétative, improtégeable, mauvais rocher. Et je te jure que pour avoir grimpé pas mal de fois avec lui, il est vraiment très très très très fort (au moins 6 voies en 8c). Du coup il est remonté en randonnant la voie de 50 cm, 6c très dur (Lionel est parfois sévère sur les cot’!)
Personnellement je connais une longueur en 3c dans l’aiguille du Moine qui m’a mis une trouille bien pire que de nombreux 6a/b sur coinceurs.

Mais c’est aussi dû à l’évolution des cotations: la cheminée de la Demande (je vois que tu l’as faite, ça te parlera plus que les bananes) a été cotée IV+ à l’ouverture. Aujourd’hui, c’est 6a (avec un rocher très très sain, ce qui n’est pas toujours le cas dans les voies aventures du Verdon, comme dans les bananes, qui ne sont d’ailleurs répétées que marginalement). Et dans la demande il y a plein de spits, je te laisse donc imaginer le IV+ de l’ouverture, sans rien, en sachant en plus que le premier relais n’était à priori constitué que d’un piton derrière une écaille pas top! Tu le fais toujours, ce IV+? Je ne suis pas sur que beaucoup de grimpeurs de 8 auraient, aujourd’hui, le cran de ré-ouvrir ce IV+ mythique, voir même de le grimper à l’ancienne! (friends absolument interdits!!)

Et je tiens à préciser que parmi les (très!) nombreux jeunes grimpeurs de 8, peu savent gérer en tout terrain: le haut niveau demande déjà de s’y consacrer et je comprends presque que ceux qui font les belles voies de Ceuse ou autre n’aient pas envie d’aller s’emmerder dans des trucs craignos. Et des grandes voies, ils en ont pour eux: alibaba… Nous on se moque d’eux en les qualifiant qu’athlètes ou gymnastes et eux répliquent (amicalement!) que nous si on grimpe de la « bouse » c’est parce que nous somme trop faibles pour les voies dures et qu’on compense!

Ceci dit, il existe aussi des maîtres absolus de toutes les disciplines à la fois!!

Désolé d’avoir autant dévié du sujet original mais je tenais à te préciser que, sisi, un grimpeur de 8 peut refuser un IV+ (et je pense qu’il y a bien d’autres exemples partout autour du monde, et que justement la France doit être un des pays où cela arrive le moins: Arnaud Petit le précise très bien dans son ouvrage international, en parlant d’une cheminée au Brésil, dans la voie du Leste!)

Bah… tu essaies les voies, de préférence en tête, tu vois si c’est passé à vue, si ça demande du travail ou si ça te semble impossible pour le moment et tu travailles ce qui te semble réalisable en cherchant à faire des voies de plus en plus dures. En tout cas il ne faut pas hésiter à essayer à vue des voies bien équipées au delà de ce que tu penses être ton niveau max.

[quote=« J2LH, id: 1401228, post:45, topic:124257 »]

Bah… tu essaies les voies, de préférence en tête, tu vois si c’est passé à vue, si ça demande du travail ou si ça te semble impossible pour le moment et tu travailles ce qui te semble réalisable en cherchant à faire des voies de plus en plus dures. En tout cas il ne faut pas hésiter à essayer à vue des voies bien équipées au delà de ce que tu penses être ton niveau max.[/quote]

pas sûr que ça fonctionne, car si tu tentes le « à vue » c’est que tu penses que c’est possible donc tu es loin de ton niveau après travail. Et si tu le rates la motive est pas toujours là pour y retourner.

Pour travailler une voie il faut que le niveau soit suffisamment élevé pour que le « à vue » soit impossible. L’intérêt c’est de travailler puis faire des mouvements que tu n’as pas l’habitude de faire ou d’enchainer une serie de mouvements avec une intensité que tu ne peux pas trouver dans tes voies « à vue » et qui fini par passer qu’en optimisant les placements et le rythme.

Je commence tout juste à comprendre cet aspect mais il est essentiel. Se rendre compte qu’une séquence qui te paraissait impossible ne l’est plus en optimisant les méthodes.

Posté en tant qu’invité par ghisino1:

je dirais 70% à vue et 30% après travail. Je parle du « coeur » de tes séances, sans compter les voies d’echauffe ni les journées ou tu grimpes à la cool dans un niveau bien loin de ton limite…

ce qui est interessant dans l’a.t. quand ce n’est pas un fin en soi est le fait de te trouver des le départ dans une situation d’echec (a vue grillée!).
T’es donc libre d’essayer les solutions les plus improbables, de sortir de ton « stereotype » de grimpe, car une chute en plus ou une en moins peu importe…
Profites au max de tes seances d’a.t. comme « laboratoire » pour explorer et repousser tes limites dans tous les domaines…technique, force, gestion de l’effort, visualisation, memorisation, activation mentale, combativité…

le bloc aussi peut marcher bien et est sans doute plus confortable mais ça ne t’apprend rien sur la gestion de l’effort et du rhytme de grimpe, c’est un labo de force et de technique à l’etat pur…

enfin, évite de vouloir faire toutes les longueurs d’une certaine cotation à vue, c 'est un objectif « dangereux » pour la progression sauf si t’a une longue expérience et tu maitrises à fond ton mental…car il est très facile de finir pour toujours faire ce que tu sais déjà faire, et tomber dans une grimpe stereotypée.
(exemple qu’on voit souvent dans ton niveau: un grimpeur qui commence à bien se mettre de profil dans les devers, mais qui « regresse » vers une grimpe de face moins quand il est en difficulté et il veut reussir le mouvement à tout prix…solution moins efficace mais qui dans l’instant a l’avantage d’etre maitrisée et familiaire)

Posté en tant qu’invité par Tout est normal, docteur:

[quote=« J2LH, id: 1401228, post:45, topic:124257 »]

Bah… tu essaies les voies, de préférence en tête, tu vois si c’est passé à vue, si ça demande du travail ou si ça te semble impossible pour le moment et tu travailles ce qui te semble réalisable en cherchant à faire des voies de plus en plus dures. En tout cas il ne faut pas hésiter à essayer à vue des voies bien équipées au delà de ce que tu penses être ton niveau max.[/quote]

Il semble également préférable d’écouter les conseils de personnes ayant (ou ayant eu) au minimum le niveau que tu t’es fixé comme objectif… :slight_smile:
Suivre les conseils (et ils peuvent être bon !) de quelqu’un qui grimpe dans le 5 alors que tu vises le 7… Comment dire…

Tu fais quoi alors ? Tu ne vas faire qu’en moulinette des voies que tu penses trop dures, non seulement il faut que la moulinette soit installée mais tu risques de rater quelques belles perfs à vue. Le « à vue » n’est pas forcément loin du niveau après travail. Je ne trouve pas stupide avec un niveau de 6a à vue de partir en t^te dans une 6c, voire plus si le style convient.

Mais ça tu ne le sauras qu’après avoir essayé, la cotation n’est qu’une estimation de la difficulté faite par quelqu’un d’autre. Ce qui va t’indiquer que tu dois travailler une voie c’est que tu l’auras ratée à vue.

J’ai quand même grimpé sensiblement plus que du 5.

Posté en tant qu’invité par Tout est normal, docteur:

[quote=« J2LH, id: 1401311, post:49, topic:124257 »]

J’ai quand même grimpé sensiblement plus que du 5.[/quote]

Si tu coupes mes phrases pour que cela t’arrange…

[quote=« Tout est normal, docteur, id: 1401241, post:48, topic:124257 »]Il semble également préférable d’écouter les conseils de personnes ayant (ou ayant eu) au minimum le niveau que tu t’es fixé comme objectif:slight_smile:
Suivre les conseils (et ils peuvent être bon !) de quelqu’un qui grimpe dans le 5 alors que tu vises le 7… Comment dire…[/quote]

Soit 7a, à vue.

Posté en tant qu’invité par Question :slight_smile::

Merci à tous pour vos réponses.

En gros, ca fait que un ans et demi que je grimpe, j’ai beau être arrivé vite dans le 6a (6-8mois) le palier risque d’être long à franchir malgré tout. Pour autant je grimpe trois fois par semaines mais dans une salle assez limitée où les efforts d’ouverture de voies sont assez médiocre… Ca ne doit pas spécialement aider à ma progression…

En gros, faut que je continue à grimper et j’arriverais bien un jour à ce niveau après un certains temps ? Car grimper avec un type qui fait du 7a à vue, ca se trouve pas partout (du moins dans ma salle) et si on le trouve, faut qu’il accepte de donner de son temps et c’est pas gagné gagné…

Je crois que les prédispositions régionales doivent jouer aussi un peu…

si c’est dans un club rien ne t’interdit d’ouvrir des voies.

Les bonnes volontés sont toujours les bienvenus.
Ou alors tu fais le consommateur de base et tu changes de crémerie et tu manqueras à personne.

Ouais !

Déménage et va dans une région ou ça grimpe.

Je vois pas comment tu vas atteidnre le 7a à vue (en falaise) en grimpant slt dans une petite salle de club qui a plus pour objet l’initiation qu’autre chose…

Ou alors : fais des tours de pan. Rien de plus chiant, mais tu progresseras surement…si tu ne t’es pas blessé avant.

  1. quelques années (3, 4?)
  2. une rupture partielle de poulie… bizarrement, l’arrêt de quelques mois et la reprise douloureuse m’ont fait changer mes préhensions, varier ma grimpe, bref me renouveler …

dans ce niveau là il ne faut pas trop se poser de questions sur les entraînements spécifiques, juste bosser l’envie…
avoir plus envie de faire le mouvement suivant que de réfléchir à comment gérer une éventuelle chute… et accepter les creux (les périodes de moins bien)
et comme dis ci-dessus: varie ta grimpe et grimpe énormément sur du caillou … (mais on a pas tous la chance de vivre à côté de falaises)

Ta démarche , c’est comme si tu disais :

Je suis grenoblois et je veux avoir un bon niveau de surf et ridé des tubes avec aisance (objectif vagues de 3 mètres)… quels sont vos conseils ???

Ah oui, et je m’entraine 3 fois par semaine en skateboard, et vais 2 semaines par an à Lacanau !
Je comprends pas, je stagne; en plus il y a pas de surfers à Grenoble c’est chiant!

Le plus important pour progresser au delà du 6A/6B, c’est le respect du RTP, c’est à dire le Rapport Taille Poids : ex 1m70 et 60kg = -10

  • Tous les forts grimpeurs sont dans une fourchette de RTP de -10 à -15, aucune exception à la règle !
  • Tous les blaireaux qui se tirent sur les dégaines dans du 6A sont dans des RTP de +5 à +15, aucune exception à la règle
  • Tous ceux qui sont dans un RTP de - 15 à - 25 peuvent êtres de forts grimpeurs mais devraient plutôt se diriger vers une carrière de Jockey …
    Ensuite, il y a la « niaque » à serrer une micro prise pendant un instant très court mais très intense, tous les forts grimpeurs ne semblent pas avoir la même force dans les doigts et dans les bras, pas tous ne sont capables de faire une traction sur un seul bras ou sur 3 doigts comme l’ont fait certains anciens qui ont écris l’histoire de l’escalade sportive !