C'est quoi un niveau en escalade?

Posté en tant qu’invité par lui encore:

je crois que donner une cotation après travail est + positif que donner une cotation à vue pour plusieurs raisons.

  1. c’est pas la moindre … les topos ont été en général pondus comme ça … et comme les mesures anglaises… tout reprendre serait ouf
  2. Après travail c’est assez objectif: le mouvement le plus facile pour atteindre la chaîne en mousquetonnant en tête tous les points…une fois qu’il est trouvé cela restera assez stable
  3. il n’y a pas une cotation a vue c’est imposible il y en a dix différentes selon que l’on s’est planté ou que du 1er coup on a trouvé le bon mouvement … par contre il existe des 7a facile a vue et d’autres abo a vue…
  4. comment côter une voie qui n’a pas encore été enchaînée… à vue! Si on côte les voies à vue c’est mathématique le 9a n’existe pas et pas mal de 8c n’ont plus!!! ( vu qu’ils ont été réalisés uniquement après travail…)
    La cotation est uniquement un repère permettant aux grimpeurs de situer leur challenge avant de le tenter. Mais le niveau après travail contient parfaitement des paramètres fiables sur la grosseur des prises et la continuuité par exemple… reste donc à rajouter des annotations genre « pas évident à vue » ou "évident… dans le cas d’un dévers à gros bac bien blancs :-)) … sans oublier la notion d’engagement qui à vue est importante… se lancer dans l’inconnu à pile ou face je tombe 5 m au dessus du point est une autre affaire qu’au niveau du point (A Claret les a vue sont moins faciles qu’ailleurs…).
    Ce qui serait positif dans les topos ce serait de mentionner la difficulté à enchaîner la voie à vue

Posté en tant qu’invité par Jean-Luc L’Hôtellier:

lui encore a écrit:

je crois que donner une cotation après travail est + positif
que donner une cotation à vue pour plusieurs raisons.

Ca dépend de l’objectif de la cotation. Si elle doit te renseigner sur ta capacité à passer il est préférable que ce soit à vue.

Je comprends mieux ton point de vue sur le 6a facile et accessible au bout de 3 ou 4 séances, si c’est après travail ton 6a vaut tout juste un 5b à vue et ça n’a rien à voir avec avoir un niveau de 6a.

La cotation est uniquement un repère permettant aux grimpeurs
de situer leur challenge avant de le tenter.

A condition de considérer l’escalade dans son niveau comme un challenge. Quand on est dans son niveau je ne vois pas ça comme un challenge mais comme la routine.

Posté en tant qu’invité par lui encore:

je suis pas OK … parce que même si tu a un niveau 7a a vue (7a côté classique… donc sous entendant que après travail tu as déja enchainé des 7b et des 7c…) et bien ce ne sera jamais de la routine… car d’abord si tu es à Claret, dans le Tarn ou à Ceuze … tu sais que ça va chauffer dans ta tête … et que tu vas beaucoup crier « fais gaffe » à ton compagnon quand tu iras de l’avant pour gagner la bataille!!! Et aussi parce que la perspective de se battre pour ne pas connaitre l’échec est toujours angoissante (et plaisante aussi).
Donc il n’y a jamais de monotonie…

Posté en tant qu’invité par Jean-Luc L’Hôtellier:

lui encore a écrit:

je suis pas OK … parce que même si tu a un niveau 7a a vue
(7a côté classique… donc sous entendant que après travail tu
as déja enchainé des 7b et des 7c…) et bien ce ne sera jamais
de la routine… car d’abord si tu es à Claret, dans le Tarn ou
à Ceuze … tu sais que ça va chauffer dans ta tête … et que
tu vas beaucoup crier « fais gaffe » à ton compagnon quand tu
iras de l’avant pour gagner la bataille!!! Et aussi parce que
la perspective de se battre pour ne pas connaitre l’échec est
toujours angoissante (et plaisante aussi).

Je n’ai pas dit que tu n’allais pas ressentir de sensation, mais des voies dans ton niveau tu dois les passer régulièrement sinon ce n’est pas ton niveau, c’est la routine, le niveau normal.

Donc il n’y a jamais de monotonie…

Je n’ai pas parlé de monotonie.

Posté en tant qu’invité par lui encore:

la routine n’engendre pas de la monotonie… selon toi ?

Posté en tant qu’invité par Jean-Luc L’Hôtellier:

lui encore a écrit:

la routine n’engendre pas de la monotonie… selon toi ?

Ce n’est pas du tout dans ce sens que je l’entends. Je parle de la routine dans le niveau pas dans les voies. Les voies sont toutes différentes même si le niveau est le même.

Et si tu veux parler de monotonie il y a à mon avis plus de monotonie à grimper toutes les voies d’un même site que de voies de même niveau dans des sites différents.

Posté en tant qu’invité par arnaud:

interessant , mais est ce que l’utilité ce n’est pas seulement de pouvoir définir qui a le droit de dire : « c’est moi qui ai la plus grosse ! » ? une histoire de mecs quoi …

Posté en tant qu’invité par Jean-Luc L’Hôtellier:

arnaud a écrit:

interessant , mais est ce que l’utilité ce n’est pas seulement
de pouvoir définir qui a le droit de dire : « c’est moi qui ai
la plus grosse ! » ? une histoire de mecs quoi …

Un peu sans doute même si dans ce sens l’objectif n’est pas de dire qu’on en a une plus grosse qu’un autre mais surtout pour une satisfaction personnelle.

Si je vise actuellement le 6a c’est avec deux objectifs :

  • Pour le plaisir de grimper pouvoir me lancer dans des voies que je ne suis pas encore capable de faire.

  • Pour passer le brevet d’initiateur CAF et pouvoir encadrer des débutants et leur faire faire des grandes voies (j’ai déjà les brevets en rando pédestre et raquettes), c’est surtout pour cette raison que le niveau est important à connaître. Il faut que je pose les paires, que je passe avec aisance mais l’enchaînement n’est pas une nécessité absolue.

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Une petite remarque sur l’enchainement. Bien sûr nul n’est besoin d’enchaîner une voie pour se faire plaisir. Mais c’est souvent au début que l’enchainement est vécu comme une contrainte. Après quelques mois ou années de pratique, on y ressent un plaisir intense. Il n’ y a qu’en enchaînant que j’ai l’impression totale d’avoir vaincu la pesanteur.

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Sans vouloir défendre à tout prix la cotation « à vue » (une mention de difficulté à vue sur les topos, ce serait déjà pas mal), on peut obtenir une certaine objectivité, en discutant avec un nombre suffisant de grimpeurs qui ont tenté la voie à vue (pas forcément avec succès, mais qui ont au moins réussi ultérieurement après travail) . Encore une fois, le consensus viendra du nombre. La plupart des polémiques viennent de cotations données par une ou deux personnes, sans concertattion, que ce soit à vue ou après travail.

Pour le plus haut niveau, bien sûr qu’on ne peut plus donner de cotation à vue… C’est pourquoi les deux systèmes pourraient coexister. Compliqué ? oui, et alors ? L’escalade n’a jamais été un sport où on cherchait la facilité…

Posté en tant qu’invité par nicolas:

Dans les topos, c’est la cotation a vue qui me parait la plus pertinente pour les visiteurs.

Je prefere de beaucoup me balader d’un site a l’autre et decouvrir des voies que des travailler des voies specifiques.

J’attends d’une cotation topo de savoir si je peux m’engager dans un voie avec une certaine marge de securité, equivalente pour moi a « arriver en haut sans chute et sans repos (par fatigue excessive ou recherche d’itineraire) ».

Lorsque j’arrive sur un site, je m’echauffe dans des voies aux cotations basses pour aussi decouvrir le « biais » plutot cool ou plutot sec du site (cela peut etre lie a mon etat de forme).

Posté en tant qu’invité par Nukem:

arnaud a écrit:

interessant , mais est ce que l’utilité ce n’est pas seulement
de pouvoir définir qui a le droit de dire : « c’est moi qui ai
la plus grosse ! » ? une histoire de mecs quoi …

Non. L’utilité est : est-ce que cette voie va me couter une dégaine maintenant que j’ai laissé tout mes maillons rapides dans les voies précédentes ?

Non, parce que c’est quand même pas donné une dégaine :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par triple X:

Moi je dis avoir tel niveau, ce n’est pas 100% de réussite sur une cotation.
En effet, un pas hyper sélectif peut être présent et dans certaines falaises, on peur voir des voies avec avec un seul pas de bloc et pourtant la cotation est bien présente.
Etablir et annoncer son niveau doit reposer sur une certaine homogénéité de la voie.

De plus, il me parait primordial d’annoncer un niveau qui est le même sur tous les types de support!!!

Combien de personne font du 6b - 6c en mur et se chie dessus en falaise dans du 6a!!!

Si tu annonce un niveau, tu es capable de réaliser avec 80 à 90 % de réussite une cotation précise que ce soit en salle, en falaise, mais aussi en dévers ou en dalle.

Parce que les gars qui font du 7c dans du gros dévers à vue, y en a.
Parcontre des mecs qui font véritablement du 7c dans des incilnaisons moins prononcées, il y en a déja moins. Celui qui fait « ravi au lit » à vu à Buoux, mois je dis il a du mérite.

Le pb c’est que maintenant on annonce un niveau par rapport à style que l’on affectionne.

Moi je dis, réalise cette cotation dans tous les styles et là, oui, tu auras ce niveau.

Allez, a+ .

Triple X.

Posté en tant qu’invité par triple X:

Sans oublier bien sur, et je ne l’avais pas dit, le fait d’annoncer son niveau repose à mon sens sur le niveau à vue.

C’est pas parceque le mec va coucher 3 semaines dans un 8a pour l’enchainer qu’il aura 8a comme niveau.
Après c’est vrai que l’on peut annoncer un niveau à vue et après travail.

Mais je pense que les puristes comme moi proposeront le a-vue comme preuve de son réel niveau.

Tchao.

Posté en tant qu’invité par pipo:

C’est le solo : si tu tombes cékeutavèpalenivo …

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par lui même:

une petite question pour ceux qui sont partisans de donner une cotation à vue:
Que valent les nombreuses voies jamais réalisées de cette façon … comment coter tous les 8b etc qui n’ont jamais été réalisés ainsi (il doit même sans doute rester qq 8a et eventuellement des 7c bien dalleux!!!)… grave problème docteur
et si on les cote pas avant comment dire qu’on a passé telle cotation a vue???
là ça devient le système qui se mord la queue…
Perso une cotation après travail est la seule valable car plus stable (avec pourquoi pas une indication sur la facilité ou la difficulté du a vue)

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Pendant longtemps, le haut niveau se retrouvait dans une cotation à tout faire, assez floue, le VI. On ne peut comparer avec le système actuel, puisque l’échelle était alors fermée. Mais on peut s’inspirer de la même idée : imaginer qu’on cote avec précision la difficulté à vue, jusqu’au 8a (en 2004), puis donner une cotation « supposée », obtenue après travail, mais qui imagine la difficulté qu’on aurait à la réussir à vue. Peu fiable, certes, mais provisoire : nul doute qu’en 2010, les 8c sortiront régulièrement à vue pour les meilleurs, alors on pourra affiner. Et ainsi de suite.

Mais je sais que je n’ai aucune chance de convaincre avec un tel système de cotations : les grimpreurs de haut niveau ont trop besoin d’une cotation qui valide leurs perfs, ces dernières étant essentiellement réalisées après travail.

et si on les cote pas avant comment dire qu’on a passé telle cotation a vue???

Où est le problème ? Pour une voie jusqu’au 8a, l’avis de ceux qui la sortent à vue, édicté par comparaison aux voies connues, donne la bonne cotation ; et quand j’y vais à vue, j’ai quand même le droit de connaître cette cotation ! Au delà, les libérateurs, qui ne la sortent qu’après travail, font une estime, puis les premiers à la réussir à vue verront bien alors si c’est un peu plus dur que les plus dures voies déjà réalisées à vue, ou pas. Et réviseront en conséquence.

Personne ne se mort la queue, il y a juste la poule et l’oeuf, et quel que soit le système choisi, on ne saura jamais qui fait l’autre : tous les systèmes sont autoréférencés, de toute façon.

Posté en tant qu’invité par M@t:

Plutôt que de complexifier les choses en introduisant une cotation à vue utilisant la même échelle que la cotation de difficulté, je pense qu’il vaudrait mieux rajouter une cotation de difficulté de lecture. Il me semble que les systèmes de cotation à double entrée sont très pratiques pour exprimer deux critères de dificulté non liés.
L’échelle pourrait aller de L1 (L pour lecture) à L6, L1 étant l’équivalent d’une échelle et L6 une voie quasi impossible à passer à vue même en ayant une marge énorme du point de vue de la difficulté.
Ainsi, on pourrait avoir des cotations de type 6b L4 pour une dalle bien retorses et un 7a L1 pour un 7a très déversant sur gros bacs.

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

M@t c’est une idée novatrice très intéressante. Il serait bon de la tester sur quelques falaises, pour voir si elle est viable, et si elle obtient l’adhésion des grimpeurs.

Elle a tout de même un petit inconvénient. Il faudrait une cotation à trois entrées, car de plus en plus les grimpeurs réclament un indice d’engagement ; et pas seulement en terrain d’aventure. Sans compter l’indice morphologique… Ca risque de faire comme en mixte, des cotations à rallonge… Pourquoi pas ? Mais pas forcément plus simple !

J’aime bien quand même l’idée de la cotation unique, qui représente une moyenne de plusieurs critères (à l’exception du facteur engagement, là, ça me semble être toyalement à part des notions de difficulté).

Posté en tant qu’invité par M@t:

Moi aussi, je préfère une cotation unique qui représente la difficulté à enchainer la voie. Je crois que le problème actuel est que la plupart des grimpeurs s’entrainent énormément en SAE, et qu s’il y a une chose qui est délicate à bosser en SAE, c’est bien la lecture.