C'est quoi un niveau en escalade?

Posté en tant qu’invité par Jean-Luc L’Hôtellier:

Pascal a écrit:

Dans mon message je ne parlais pas de la pose des paires, car
je pense qu’il faut complètement distingué ce dont tu parles
(les grandes voies et en particulier en montagne) et les voies
de falaise très dures.

Je pense en effet que l’incompréhension vient de là parce que je pratique non pas en haute montagne mais du moins dans un club orienté haute montagne (le CAF) même si je ne pratique pas l’alpinisme. L’escalade n’est qu’une activité parmis d’autres et l’accent n’est pas mis sur la manière, l’objectif n’y est pas de grimper à la perfection, la plupart font de l’escalade comme activité de préparation à la haute montagne.

Attention donc à
cette impression que parce qu’il y a des clous, on pourra
toujours s’y reposer et/ou s’y tracter et que du coup on a le
niveau annoncé.

Ce n’est pas mon état d’esprit, je n’ai aucune satisfaction à tirer sur un clou ni à me reposer à chaque point et c’est même le truc qui me démotive dans les voies (si je tire sur un clou la voie est ratée pour moi et j’ai beaucoup de mal à me reconcentrer pour sortir proprement) mais pour moi ce qui est important c’est d’avoir le niveau qui va me permettre de faire certaines voies (pas pour faire des croix mais pour le plaisir de grimper). Dans ce sens avoir le niveau pour moi ce n’est pas passer à la perfection, ce n’est pas non plus de passer coûte que coûte mais ça veut dire que quand je suis au pied de la voie je vais passer en tête sans y passer 2 plombes et en me faisant plaisir.

Posté en tant qu’invité par Jean-Luc L’Hôtellier:

Laurent a écrit:

Pour moi, dès lors qu’on a vissé des plaquettes sur le rocher,
ou scellé des broches, l’éuipement est en place. On aurait
aussi bien pu sceller à demeure des dégaines, y’aurait juste à
clipper.

Oui, et alors je considérerais mon niveau avec cet équipement. En général les dégaines ne sont pas posées, ce qui m’intéresse c’est de me rendre compte sur le topo si je passe ou non (être capable de passer 80% des voies proprement permet d’avoir une marge pour passer moins proprement). Si je grimpe avec quelqu’un de moins fort que moi je ne vais pas m’engager en grande voie dans une longueur au dessus de mon niveau et c’est ce niveau qu’il m’intéresse de savoir.

Bon, on va pas vous en vouloir, en Savoie (t’es bien près de
Chambéry je crois),

Annecy

vos falaises sont toutes surcôtées…

Toutes je ne sais pas, mais il y a des différences énormes entre les falaises. Je n’ai pas l’expérience suffisante pour savoir si ce sont certaines qui sont sur-cotées ou d’autres sous-cotées.

C’est toi aussi qui demandait des infos sur un site près de
Jarsy? Je vois la falaise, mais je n’y ai jamais vu personne
grimper.

J’attend le printemps pour essayer, je vous donnerais mes impressions.

Posté en tant qu’invité par Jean-Luc L’Hôtellier:

Pascal a écrit:

Si pour toi parce que tu fais des 6b en SAE en te
reposant ou en t’aidant ne serais-ce qu’une fois sur un des
clous de la voie, alors tu te trompes sur ton niveau.

Je suis bien conscient de ne pas avoir un niveau de 6b et loin de là.

Dernièrement j’ai essayé 3 ou 4 fois un 7a en SAE. J’ai
considéré l’avoir fait le jour où je suis allé en haut sans me
reposer, sans tracter et sans chuter.

On est d’accord, mais là tu parles de niveau après travail, pas du niveau que tu as dans une voie que tu n’as jamais tentée. Là il peut y avoir 2 lettres de différence. Mais je te rassure, je n’éprouve qu’une satisfaction modérée si j’ai fait une pause et aucune satisfaction si j’ai tiré au clou.

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

je les tente les paires « au cul ».

ah bon ? en général, on n’a qu’une seule paire, et plutôt de l’autre côté…

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Il me semble qu’il faut distinguer deux infos :

la cotation d’une couenne, qui valorise une performance (enchaînement), les règles sont assez bien établies (à un détail près : la cotation doit-elle inclure les difficultés de lectures, essentielles à vue, mais qui disparaissent après travail) ;

la cotation des longueurs en grande voie ; dans ce dernier cas, il est essentiel de savoir si l’on passera, quitte à prendre des repos et même à tirer au clou ; la « cotation obligatoire » remplit ce rôle, et il est fréquent - et souhaitable - de voir sur un topo : 6c max (cotation de la longueur la plus dure, en mode couenne (enchaînée)), 6a obligatoire (pour passer, il faut être capable de passer du 6a entre les clous).

Mais pourquoi pas inclure, en couenne, une telle cotation, pour que les visiteurs sachent s’ils peuvent se lancer bille en tête dans la voie, ou s’il est préférable d’installer une moule par un autre moyen ? Ce n’est pas la place qui manque dans les topos.

Posté en tant qu’invité par lui encore:

Exact mais pour avoir une compagne plutôt petite (1,50) il y a des voies qu’elle rate et qu’elle ne compte pas (même qu"elle ressaye pas) pour avoir pas mal discuté avec des grimpeurs très forts … mais de petite taille… il y a des voies qui ne comptent pas pour eux en toute honneteté! Je cautionne cette forme de réalisme.

Posté en tant qu’invité par lui encore:

personne n’a encore relevé ce qui pourtant divise souvent la communauté… la cotation d’une longueur est elle PAR LE MEILLEUR PASSAGE (c’est une cotation après travail donc souvent) ou A VUE « purement »… (donc tenant compte des pièges et autres jetés aléatoires…
Les niveaux des voies sont extremement differents selon le système valorisé … un 6b en dalle peut être infernal à vue et serait côté 6c/7a si on tenait compte de la prise cachée et du pas aléatoire …
Beaucoup de voies sont réalisées à vues par des cheminements qui imposent un niveau bien supérieur à la voie réussit après travail… souvent une décision prise doit être continuée même si la prise n’est pas la meilleure!!!
En SAE vu que la prochaine prise est de la même couleur c’est un détail moins sensible… mais à Mouriès (hé Pasacal…) c’est une autre histoire!
Perso (mais avec tous mes ennemis… mon avis est peu interessant :-)) je pense préférable de donner une cotation après travail utilisant les mouvements les plus appropriés (parfois la voie baisse si qqun découvre une ruse)… avec des voies à vue bien plus difficiles que d’autres dans le même niveau … et signalée comme telle par le topo ou le bouche à oreille!

Posté en tant qu’invité par TotoXe:

un exemple concret de cette importante difference. ds le 06 : peillon vs la turbie. a peillon, les voies sont cotees purement a vue. a la turbie, elles le sont apres travail. la difference est enorme.

a vue, je prends souvent des buts ds les 6b de la turbie alors que j’arrive a enchainer les 6b de peillon. il y a peu a la turbie, j’ai essaye J’imagine… rien compris au pas ! je suis passe apres des repos et en tirant sur un clou. a l’arrache. c’est un petit bombe a passer, plutot bloc. j’ai ensuite retravaille le pas en moul et ai trouve une methode avec laquelle le pas me semblait pas si difficile que ca…

quelle cotation adoptee ? personnellement, je prefere la cotation a vue parce que je m’amuse plus en grimpant a vue qu’en travaillant des voies. c’est plus satisfaisant probablement pour mon ego. mais ce type de cotation est peut-etre trop subjectif car plus dependant de l’ouvreur et des grimpeurs. c’est une moyenne des cotations donnees par les grimpeurs. mais pour certains, on est pas ds la moyenne, soit au-dessus, soit en-dessous… la cotation apres travail me semble par contre beaucoup plus representative d’un niveau ds l’absolue. elle donne le pas le plus dur apres qu’on a trouve les passages les plus faciles.

c’est peut-etre cette derniere qui devrait etre employee systematiquement. mais a l’usage, c’est la cotation a vue qui predomine je crois.

ds ts les cas, il est imperatif que les topos precisent cette notion parce que sinon, c’est deprimant de pas reussir ou d’en baver ds un 6a qd on pense etre a vue ds du 6b !

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Une autre façon de voir les choses, pour certaines voies morphos, est de donner deux cotations : si tu n’as pas l’allonge pour atteindre telle prise, et qu’il te faut un jeté ou une croûte intermédiaire, le 6b peut devenir 6c. Mais il y a tant de situations intermédiaires, qu’une cotation au final sera une moyenne.

Définir son niveau ne pourra être une science exacte, et si je réussis après travail 95% des voies de 9b+ dans lesquelles je m’investis, je n’aurai pas l’impression de tricher avec moi-même en prétendant avoir le niveau 9b+ après travail.

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

personne n’a encore relevé ce qui pourtant divise souvent la communauté… la cotation d’une longueur est elle PAR LE MEILLEUR PASSAGE (c’est une cotation après travail donc souvent) ou A VUE « purement »… (donc tenant compte des pièges et autres jetés aléatoires…

Personne ? faut tout lire, d’abord :-)) Une heure avant toi, j’écrivais :

la cotation d’une couenne, qui valorise une performance (enchaînement), les règles sont assez bien établies (à un détail près : la cotation doit-elle inclure les difficultés de lectures, essentielles à vue, mais qui disparaissent après travail).

Je suis d’accord qu’il est très difficile objectivement de définir la difficulté d’enchaîner à vue. Mais je trouve quand même cet indice plus intéressant que la cotation après travail, dumoins tant qu’on est à des niveaux où suffisemment de grimpeurs sont capables de réussir la voie à vue pour que l’on puisse faire des statistiques. Car pour avoir une idée de la difficulté de réussir à vue, il faut faire tester la voie à grand nombre de personnes, pour éliminer le facteur chance.

L’essentiel est que le topo précise le choix qu’il a fait (ce n’est pas toujours le cas). Et si possible qu’il mentionne, lorsque le décalage est important, l’autre cotation.

Posté en tant qu’invité par Jean-Luc L’Hôtellier:

Moi je pose toujours (en vain ?) la même question : quelle est l’utilité du niveau ?

Si on répond à cette question on répond à la question de départ : c’est quoi un niveau en escalade.

Ma réponse à moi c’est que le niveau c’est ce qui permet de dire topo en main « je vais passer sans y rester 2 plombes ». Le niveau au dessus c’est « je vais souffrir » et le niveau en dessous « ça devrait être facile ».

Pour d’autres personnes le niveau peut avoir une autre utilité et donc être différent.

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Pour moi, le niveau en grande voie, c’est « est-ce que je vais arriver en haut, sans prendre de risque démesuré, et sans que ce soit une galère à me convertir à la pêche ».

Mais en couenne, c’est « est-ce que j’ai ma chance de sortir cette longueur à vue, avec la satisfaction de maîtriser la voie, autrement dit en l’enchaînant ».

Dans le premier cas, je regarderai l’état de l’équipement, les indications d’engagement et d’exposition, la « cotation obligatoire », et l’homogénéïté des cotations par longueur.

Dans le second, je veux une info telle que souhaitée dans mon précédent post.

Connaissant mon niveau en égard à ces paramètres, j’irai ou je n’irai pas.

Posté en tant qu’invité par Marc:

Le tout est que les pieds ne fassent pas « plomb » « plomb » quand on grimpe…
La cotation en escalade dépend à mon avis de trop de parametre pour etre objective de toute façon.

Les grands n’aiment pas les memes voies que les petits…

A mon avis, avoir le niveau 6c, ca veut dire qu’on fait la majorité des 6c sans repos, a vue et en tête. (majorité car certains 6c sont cotés plus, ou moins)

Avoir un vrai niveau 6c, c’est pouvoir la faire selon les conditions ecrites ci dessus, meme si on n’est pas « top » en forme", non ?

Enfin, Denis, il y a du boulot pour nous… heureusement qu’on a des chaussons tout neufs.

4c avant l’été ?

Posté en tant qu’invité par inttt:

un vieu alpiniste-grimpeur m’a proposé une echelle de cotation tres efficece et tres repandu qui en plus permettait de qualifier la beauté de la voie:
debonnaire ce qui passe fbien et beau
franchement debonnaire ca passe super simple
atroce : tout le reste et en plus c’est moche

Posté en tant qu’invité par alexis:

Oubliez pas qu’etre grand est tres tres souvent un avantage, mais parfois c’est enquiquinant : Zagreb a Ceuse, le 6c hyper connu. Y’a une toute petite traversee de rien du tout a gauche dans le haut qui me parait a moi plus dure que tenir le monodoigt du haut de Beaux mouvements sur fond bleu (7a+) … Tout ca parcequ’il faut monter les pieds a cote des oreilles !!!

Sinon, je suis hyper d’accord sur le 70-80 % a vue …

Posté en tant qu’invité par inttt:

faut peut etre pas exagéré zagreb ca passe pour tout le monde pareil…
PAr contre c’est vrai que certain regroupement sont plus facils pour les petits mais faut quand meme pas pleurer quand t’es grand

Posté en tant qu’invité par alexis:

lui encore a écrit:

Perso (mais avec tous mes ennemis… mon avis est peu
interessant :-)) je pense préférable de donner une cotation
après travail utilisant les mouvements les plus appropriés
(parfois la voie baisse si qqun découvre une ruse)… avec des
voies à vue bien plus difficiles que d’autres dans le même
niveau … et signalée comme telle par le topo ou le bouche à
oreille!

Pour ma part, je ne suis pas d’accord. La performance la plus valorisee est le « a-vue », je crois des lors qu’il faut favoriser la cotation « a-vue » meme si elle est plus subjective que la cotation « apres travail » puisqu’elle tient compte de la difficulte de lecture et plus de l’alea de realisation. C’est sur qu’ensuite dans le haut niveau ou le « a-vue » est rare et ou le « apres-travail » est la norme (par defaut), ce sera pas facile de coter …

Alexis

Posté en tant qu’invité par alexis:

Non, je pleure pas du tout ! C’est bien pour cela que j’ai precise qu’etre grand etait tres tres souvent un avantage. Maintenant cette petite traversee de rien du tout a bien ete passee, mais c’etait le pas le plus dur pour moi, alors que la bande avec qui j’etais a estime le haut ou le bas (selon) plus dur, mais tous ont trouve bizarre d’avoir des difficultes dans cette traversee.

Je precise que mes estimations de difficile et facile le sont correlativement au niveau annonce de la voie (ce qui est le plus logique dans un multilogue car plus objectif donc plus comprehensible).

Alexis

Posté en tant qu’invité par inttt:

je voulais pas me moquer desolé mais comme je suis grand aussi… je te comprend tout a fait

Posté en tant qu’invité par Caro:

Ton exemple est étrange… je connais bien Zagreb que j’ai dû faire 10 fois. Je pense aussi que la traversée est le pas le plus scabreux, le reste étant plus technique mais je ne pense pas qu’il faille monter les pieds au niveau des oreilles ni que ce soit un bon exemple d’un pas dur pour les grands… au contraire, être grand doit certainement permettre d’aller chercher directement les bonnes prises à gauche en gardant les pieds assez bas…
Pour ce qui est de dire qu’être grand n’est pas toujours avantageux je suis néanmoins d’accord… surtout pour la grimpe à trous (buoux, Ceuse, tarn…) En effet, moi qui suis d’une taille plutôt petite-moyenne, je peux souvent mettre trois doigts dans les Bi et deux dans certains mono, alors qu’un grand va parfois devoir tirer son poids plus importants sur des prises qui lui paraîtront nettement plus petites…
Mais quand même, être grand a de nombreux avantages…