Je sais : il fait froid et tu tapes avec des moufles
C2C interpellé par les équipeurs
Bonjour,
Je ne crois pas que la tradition de reconnaître l’inspiration et le travail de l’équipeur ne soit devenu secondaire chez les grimpeurs.
Ce n’est pas à cause d’une loi qui prouve que la création d’une voie n’est pas une oeuvre de l’esprit que ça risque de le devenir.
Je ne vois pas en quoi la consommation frénétique de l’escalade et des performances devrait contribuer à rendre cette tradition secondaire.
Je dirai que cette forme de pratique (frénétique et en quête de performance) produit à terme justement le contraire.
Qu’est ce qui aux yeux d’un collectionneur, différencie une voie parmi les centaines d’autres lorsqu’elles ont la même cotation ?
Ah oui c’est incompréhensible. Je voulais dire qu’effectivement c2c n est pas le seul réseau social pour les sports de montagne. Et dans le gapençais, c2c est une source d’info médiocre.
Haaaaaa d’accord…
Je crois qu’il y a un gros malentendu sur les sommes en jeu.
L’escalade SNE repose sur un tout petit nombre d’équipeurs (voir la liste des signataires), la plupart du temps bénévoles , mais qui dépensent souvent plus d’un smic de matériel par mois : c’est le remboursement de ces frais dont il s’agit ici.
C’est vraiment de la rigolade par rapport à la pratique du foot (stades) et même l’escalade en SAE (achat structure, entretien, gardiennage, chauffage …) !
Commencer à mettre des entrées payantes signifie rémunérer le gardien, clôturer le site : les coûts seraient multipliés de façon exponentielle et surtout ça ne correspond plus du tout à l’espace naturel attendu !
Donc il serait assez facile de financer l’équipement/entretien par la fédé, même à partir d’une fraction seulement de grimpeurs licenciés, ou les instances locales (communes, région) : imaginez combien coûte l’activité de Jean-Michel Cambon avec ses quelques gougeons comparée aux revenus générés sur la Bérarde ou la Vallouise (locations, campings, restos, guidos …) !
Mais financer veut dire prendre en charge la gestion et donc la responsabilité : c’est là que ça bloque : en cas d’accident les sommes réclamées par les assureurs sont d’un tout autre ordre !
Voir l’excellent : http://greenspits.com/fr/la-guerre-des-sites/
Après je ne suis pas sur que le nombre de grimpeurs de couenne explose : dans mon club le nombre de grimpeurs en SAE oui (on en est à bloquer les inscriptions) mais en extérieur ça bouge assez peu …
Merci pour cet excellent lien!
- Les infos du site montagne-05 n’ont pas été « piratées et copiées-collées sur C2C ».
- Des ébauches ont été créées pour de nouveaux itinéraires, en citant la source. Ce sont les itinéraires en ébauche (camembert rempli au 1/4) listés dans ce document : Camptocamp.org
Voir aussi le topo papier des cascades du Champsaur, Valgo et Dévoluy.
Et pour ça, il faudrait aussi arrêter l’opposition ffcam/ffme…
Détendez-vous : https://www.camptocamp.org/routes/944119/fr/oliana-pachamama
on aura peut-être un petit mot de l’ouvreur
Depuis plus d’un an qu’on vérifie, corrige ou renseigne l’historique de milliers de voies et de sites de couennes, on a un peu une vue d’ensemble, et il est certain que le nb d’équipeurs ou rééquipeurs est bien plus grand que 80 !
Déjà, dans la liste des signataires, il n’y a pas l’auteur (et (ré)équipeur) du topo historique des couennes de l’Isère, ni un équipeur prolifique du 05
Tous les équipeurs ne se donnent pas la mission d’équiper à marche forcée en dépensant plus d’un smic par mois de matos (ça fait qq centaines de points par mois !). A ce stade, on est dans l’équipement industriel !
Je ne sais pas qui c’est , mais ce ne sont pas les équipeurs de l’ECI, qui dépense 5000€ par an de matos, pour tous les équipeurs de l’ECI (+ ce que chacun met de sa poche : ils ont souvent leur propre perfo), on est loin d’un smic de matos chacun par mois !
Heureusement, d’autres équipeurs sont plus modestes et ne se dépêchent pas de prendre toute la place disponible, laissant à d’autres équipeurs (aujourd’hui ou dans le futur) la possibilité d’ouvrir des lignes avec un style un peu ou fortement différent.
Ça sera sympa de voire où se trouvent toutes les voies en 9a et plus de la planète, non ?
Tout à fait, ça fera toujours quelques clics de plus et C2C pourra dire : « x » centaines d’itinéraires, du 3 au 9b+
Pareil que pour la dura dura, il n’y a aucune info quant à l’itinéraire, donc oui on peut se détendre.
merci!
Vu, lu et partagé…
Ça vire à la théorie du complot.
Très intéressant !
Merci
Ça plaide en faveur des « l’info-sites » pour nous protéger !
Tu présentes une situation un peu extreme. Finalement, On pourrait quasiment faire un point exhaustif de la situation en France.
Soit l’équipeur exerce en libéral, il peut imaginer un retour sur investisement de son activité auprès des consommateurs ( grimpeurs) ou des retombées économiques générées ( guide, restauration, gites, tourisme…). En sachant que les infos concernant les voies qu’il ouvre et équipe, ne lui appartiennent pas et que le droit d’auteur protège finalement bien peu son topo d’escalade.
Soit l’équipeur est un maitre d’oeuvre salarié ( cas le plus fréquent) . Et la valorisation du travail et à considérer dans ce cadre là. Mais il ne dépense pas un smic par mois en matériel.
Soit l’équipeur équipe un spot " secret" puis essaye d’officialiser et valoriser son travail à posteriori ( demande de subvention en argent ou matériel) auprès des associations ou du propriétaire ( qui parfois découvre " l’oeuvre").
La réalité des équipeurs oscille entre ses trois pôles. Et la réalité des besoins de rééquipement et d’entretien des sites ou se situe t-elle ?
Merci pour ton lien. C’est plutôt bien présenté. Sauf, sur l’aspect recours en responsabilité ou il est omis de signaler que l’état en cas de faute grave peut se porter partie civile sans dépôt de plainte initial.
Il manque dans ce topo aussi l’équipeur qui ouvre sans retour financier, pour son plaisir. Et qui trouve un retour valorisant dans la diffusion de son topo (que ce soit en le créant ou bien en le partageant sur c2c, son blog ou autre)
Il y a aussi l’équipeur qui n’équipe pas un spot secret, mais équipe bénévolement, avec du matos en partie fourni par d’autres (club, magasin, salle d’escalade, …). Il ne pourrait pas équiper (ou beaucoup moins) sans cette aide. Il n’espère pas de retour financier, mais si les grimpeurs apprécient ses voies et qu’il est connu pour la qualité de ses voies, il lui sera plus facile d’obtenir du matériel la prochaine fois. Il s’efforce donc de faire des voies de qualité.