un exemple: pour équiper les milliers de voies que : Bruno Clément, Pierre Rouzo, Claude Vigier, Bruno Fara, Jean-Marc Cambon, Anthonin Rhodes, Christophe Louis, Manu Salles, Olivier Obin, Ivan Sorro, Raphael Storbecher, j’en passe tellement, il est impossible de citer tous les équipeurs de France…
Il leur a fallu individuellement des milliers d’heures, pendant lesquelles ils ne travaillent pas (quiconque vit dans notre société capitaliste sait ce que cela implique).
à cela s’ajoute que les points d’ancrage se trouvent dans les magasins, et pas dans les jardins, et il faut les payer: entre 20 et 40€ la longueur, donc il faut débourser de l’argent.
souvent les équipeurs, pour avoir du temps, sont saisonniers, instituteurs, etc.
du coup, sur leur salaire ils doivent sortir les frais d’équipement.
Du coup, la vente des topos leur permet de financer leur activité.
faire des topos pirates, c’est enlever une partie de leurs moyens de financement, donc de leur capacité à équiper, et à entretenir les falaises.
donc, les topos pirates, c’est tuer la poule aux oeufs d’or.
je pense que si les grimpeurs qui se contentent de consommer connaissaient un peu mieux les réalités de la fabrique des falaises, ils comprendraient ça tous seul…
L’escalade est un sport particulier car celui qui fabrique le stade le fait avec son temps et son argent: cela n’existe quasiment dans aucune autre activité.
pour une falaise de 100 voies: compter 150 journées de travail, 3000€ de matériel, sans compter l’essence, l’achat du perfo, les cordes etc…
et tout le monde trouve normal de se pointer avec un topo pirate en falaise???
Je pense qu’il y a un gros manque de morale dans ce monde, et ceci dit il n’y a aucune raison pour que l’escalade échappe à cette règle.
Heureusement que de nombreuses personnes le voient et participent, sinon nous n’aurions pas de falaises où grimper.
Pierre Rouzo avit fait quelques beaux dessins sur les topos pirates.