Blocage en escalade: que faire?

On est d’accord sur ce point donc tout va bien.

Et sur ce point aussi

J’avoue que chacun de tes points dépendent de l’environnement ou/et sont une approche personnelle.
Pour l’histoire de l’assurage d’un mec en tête, j’suis pas certain d’avoir compris ce que tu voulais dire.

Je voulais dire qu’un assureur qui n’a pas l’habitude d’assurer un vol ou de lui-même voler, risquera de ne pas avoir l’attitude correcte : il aura tendance à sécher un maximum la chute en toute circonstance.

C’est ce que je voulais dire plus haut, avec des mots moins choisis :wink:

Exact, il peut même parfois sécher le grimpeur qui n’a rien demandé. J’ai eu souvent le cas d’assureurs peu expérimentés qui tiraient sur la corde quand tu leur disais un simple « fais gaffe » au moment de t’engager dans un pas délicat au dessus du clou. On place le pied sur une prise imaginaire, un petit mot à l’assureur pour qu’il soit vigilant et là il y a la corde qui se tend. Sympa :slight_smile:

La confiance dans l’assureur est un élément primordial pour oser s’engager. Et on le ressent simplement à la façon dont il gère la corde. Le truc désagréable également c’est de l’entendre discuter en assurant, même si il est vigilant ce n’est pas vraiment ce qu’on lui demande à ce moment.

Je relis mes bullets points, qui résultent de mon expérience personnelle. Je suis toujours prêt à m’améliorer: Quels points vous posent problèmes ?

J’ai réussi à la grimper jusqu’au bout, mais oui effectivement je n’avais plus la force de lâcher une main pour clipper et en essayant de lâcher une main quand même, ça a lâché tout court. Au final peu importe, je faisais juste ce post car récemment des gens m’ont demandé comment ça allait… :rolling_eyes: :rolling_eyes: :rolling_eyes: Donc voilà ne t’inquiètes en tout cas pas pour moi, je ne me suis pas mise en tête que j’enchaînais du 6a!! Mais celle-là, oui je pense pouvoir dire l’avoir enchaînée dans le sens où je ne me suis pas posée dans la corde, j’ai réussi à dépasser cette limite mentale/physique qui me faisait dire « repose toi, repose toi » et je suis restée quand même un moment en haut avant que ça lâche.
Mais c’est quand même dingue sur ce forum, il y en a TOUJOURS un (ou plusieurs) qui se sentent supérieurs, sont obligés de te corriger…

Et ce n’est pas vrai qu’il y a très peu de voies où ça engage… Il y en a plein où, même en moulinette, c’est pas forcément terrible. Des voies équipées et côtées « à l’ancienne ». Certaines (ou certains sites entiers) sont rééquipés, et c’est un super boulot que font certaines personnes/associations. Mais de loin pas tous…

@anon75792328 : oui je sais je ne compte pas là-dessus. Pour ne pas clipper le relais et sauter, c’est ce que je faisais l’année passée, à chaque voie. ça allait mieux mais la peur est revenue une fois sur le rocher… Mais il y a une différence entre ne pas clipper le relais et sauter (chute de quoi… 3m max?) et le vol que j’ai fait lundi. C’est en ça que j’espère que ça m’aidera, dans le sens où je vois que j’ai quand même osé continuer malgré que j’étais pétée et que j’ai pris le risque.

Quel rabats joie… :unamused:
Franchement quoi à foutre de valider un enchainement ? C’est une compétition ? :unamused:

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Valider ou ne pas valider, c’est un truc entre toi et toi même. Du coup tu peux bien estimer comme tu veux si t’as validé ou pas. C’est d’abord une compétition contre soi-même. Sinon comment voir que tu progresses (ou régresses :confused: ) ?

Bon après quand tu annonces que tu as sorti telle ou telle voie à tes potes, tu peux exprimer ta fierté si ça te fait plaisir, mais pour ça faut un peu plus respecter le sens du mot « valider » tel qu’utilisé dans la communauté grimpante.

Savoir estimer son niveau, c’est une façon pas mal d’avoir une base de réflexion pour décider de partir dans des voies le we.

Personnellement je vois une très grosse différence entre prendre un plomb et lâcher en salle la dernière prise volontairement quand on a terminé la voie (je touche le relais pour faire comprendre à l’assureur que c’est bon)

Je tombe pas bien souvent (surtout en extérieur) mais j’ai quand même pris une bonne chiée de plombs sympas, en extérieur comme en salle, et tant que c’est pas prémédité (zippette) j’ai jamais eu peur pendant la chute (j’ai eu plusieurs fois le temps de penser pendant le vol)

Alors que lâcher volontairement, j’aime pas, et du coup je ne conseille jamais de faire une école de vol en mode « lâcher volontaire ». pour moi c’est juste générateur de stress inutile. Le plaisir avant tout.

C’est aussi ce que disent les fourmis. Les points sont beaucoup trop éloignés pour elles. Mais du coup elles se sont adaptées et elles engagent un max.

On ne se connait pas, mais suite à une sale chute due à une erreur d’assurage (et de communication dans laquelle j’avais ma part, bien qu’à 35m avec du vent, on n’entend pas toujours bien…), j’ai suivi ton post avec intérêt et empathie depuis le début, étant passé par les mêmes interrogations, pas toutes résolues; les séquelles durent parfois longtemps.
Je suis super content pour toi, car ce pas que tu viens de faire est un pas de géant! Ne le prends pas pour un acquis définitif, bien sûr, il y aura encore des périodes de doute, mais tu as fait une bonne partie du chemin!

[quote=« Yno, post:129, topic:180564 »]
Valider ou ne pas valider, c’est un truc entre toi et toi même. Du coup tu peux bien estimer comme tu veux si t’as validé ou pas. C’est d’abord une compétition contre soi-même. [/quote]
Pas besoin d’en rajouter: ça permet de se situer par rapport à nos propres peurs / traumas / envies /objectifs qui sont modulables, variables, ré ajustables en fonction de notre évolution personnelle. Combien de fois sommes nous sortis d’une séance en ayant l’impression d’avoir grimpé comme un goret? Et alors, à 100% tout le temps? Il faut savoir accepter la stagnation, l’échec pour progresser. L’échec d’un jour n’est pas un échec, c’est une étape! En Asie*, on perçoit sa progression comme être sur le fil de l’arête, en en étant conscient, en l’acceptant ET en en faisant une force…

  • enfin, peut être pas tout le monde en Asie :slight_smile: , mais trop peu en Occident.

En attendant, bien content pour toi, Sangria, et continues dans cette voie; bon courage à toi. Et ne laisse pas les « pisse vinaigre » en mode « je sais tout, y a que moi qui sais » t’emboucaner de trop… remarque, t’as pas l’air du genre :smiley:

je fais régulièrement faire une école de vol à mes jeunes en club, plus pour les assureurs que pour les grimpeurs d’ailleurs… dynamiser une chute ça s’apprend… et la relation de confiance se crée après plusieurs plombs…

Je confirme que l’école de vol peut être un moyen pour aider à prendre confiance, et c’est d’ailleurs pour cela qu’en club nous en faisons régulièrement (d’ailleurs il y a même de la demande à ça !) mais, mais :

  • cela doit être fait dans un endroit adapté (si possible en salle) avec des conditions optimales,
  • cela doit se faire de manière progressive (étapes de progression à respecter, sous forme de jeux) afin de réduire le stress du « lâcher ».
    De plus, il faut comprendre que l’école de vol :
  • ne supprimera pas la peur de chuter ! Nous l’avons tous, et tous nous n’aimons pas prendre un vol !
  • cela permet surtout d’apprendre à avoir des automatismes de placement et de réaction au moment de chuter et de se réceptionner sur la paroi,
  • cela permet en priorité (et oui) d’apprendre à l’assureur de dynamiser ou non la chute (selon le contexte) et d’apprendre à réagir correctement face à ça.
    L’école de vol est donc avant tout un apprentissage technique de la chute ET de l’assurage, point ! Cela doit permettre d’avoir confiance en son assureur. L’école de vol n’enlève en rien la peur du vide, la peur de chuter. Au mieux elle réduit le niveau d’appréhension…mais ne l’enlever jamais.
    Une école de vol bien « faite » peut aider, mais n’est pas en soi la solution miracle, car la peur de chuter est naturelle.

Oui, et c’est pour ça que son efficacité est toute relative. Peut-être qu’avec certaines personnes ça fonctionne mais il ne faut pas en faire une généralité. Pour pas mal de personnes ça ne fonctionne pas du tout.

On connait tous je crois des périodes où on ose y aller et d’autres où la tête ne veut pas. Il faudrait comprendre pourquoi, et comment être le plus souvent dans une attitude positive.

Ca me semble essentiellement lié à des périodes de forme et de motivation. On est en pleine forme, on grimpe régulièrement, on veut bouffer du cailloux et on pense moins à la chute. Par contre si on a eu une semaine difficile, qu’on commence à douter, et là on imagine le pied glisser, ou être incapable de tenir la prise de main, on se demande ce qui va se passer quand on va être monté au dessus du clou avec seulement 2 options : le vol ou s’engager encore plus haut. On regarde le point plus haut et on n’y va pas.
Dans ce cas on peut faire le choix de se faire plaisir dans des voies faciles, c’est important, ça peut faire revenir la bonne attitude la semaine suivante mais c’est quand même frustrant.

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Je suis d’accord avec ce point de vue, très « vrai ». Je pense que la tête fait 75% du job…
D’ailleurs, je ne sais pas si cela te le fait aussi mais lorsque je grimpe dans ma zone limite (qui n’est pas très haute !!!) et bien je vais faire vite par peur de chuter et du coup parfois on ose pas faire tel ou tel pas, parce qu’on se dit « putain ça va partir ! ». Et puis, dès que tu le fais et que tu te prends le vol, et bien après tu te sens mieux, tu acceptes plus facilement le pas, tu es plus relâché. Comme si le fait d’avoir chuté et de constater que tout allait bien, te permettait in fine de concentrer ton attention et ton énergie sur les bonnes choses et non pas sur le fait de penser qu’à la chute…
Je sais pas si je suis très clair, mais pour faire simple, et c’est peut être paradoxal, mais c’est après m’être pris une chute que souvent par la suite je grimpe mieux et plus facile…
D’où l’idée à deux balles de se dire : si finalement il ne serait pas intéressant de commencer ta séance par quelques chutes pour ensuite pouvoir être « libéré » (façon de parler !) de cette appréhension et de se concentrer plus sereinement sur la grimpe… Ce n’est qu’un ressenti.

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Je pense que c’est aussi l’effet de l’adrénaline.

Je ne sais pas, peut être…

Cela m’amène à dire que in fine ce n’est pas le fait de faire une école de vol de temps en temps (sauf pour les raisons techniques évoquées plus haut pour le grimpeur et l’assureur) qui peut aider à se sentir plus en confiance, mais davantage de le faire avant de commencer à grimper (juste quelques chutes) qui peut apporter un « plus » et donc plus de confiance, de relâchement, et surtout de garder l’attention sur l’essentiel : la grimpe.
Le psycho influe considérablement dans les pratiques sportives et a fortiori celles où il y a un fort potentiel risques et dangers. Aussi, se rassurer dès le départ peut (peut être ) permette de mieux réussir techniquement par la suite.
C’est con à dire mais c’est un peu comme si le boxeur commence par prendre des coups avant de monter sur le ring, pour qu’une fois dessus, dans le combat, il n’ait plus peur d’en prendre et donc focaliser son attention et son émotion sur le reste…sur l’essentiel.

Salut, je vien de tomber sur ce vieux post. Je ne sais pas si tu as résolu ton pb. Je suis hypnothérapeute et comme tu as déjà essayé ce serait bien de refaire une séance avec un thérapeute vers chez toi, je peux t’en indiquer un si tu veux ( ton département?). Tu as aussi l’EFT, c’est une méthode libre de droit que tu peux aller consulter sur le net.
J’espère que mes renseignements te permettront d’avancer et bonne grimpe.

Je vais très rarement jusque là, je veux dire jusqu’à un vrai vol. Si je passe au dessus du point et que je « décide » que ça le fait pas je redescend comme je peux, en essayant par exemple d’attraper la dégaine.
Une fois cette année j’ai essayé un truc en grimpant en moulinette. Le crux était un pas de dalle plutôt verticale en 6b avec un bac à attraper. Quasiment rien ni pour les mains ni pour les pieds. Même pas des crougnes à tenir, mais surtout de l’équilibre et du placement, les pieds sur des prises imaginaires et tout au plus un appui horizontal sur un vague graton. Avant le pas j’ai fait quelques vols avec du mou, c’était suffisamment vertical pour ne rien risquer mais ce n’est pas pour ça que j’ai ensuite réussit à m’engager dans le pas, ça ne m’a pas libéré, et c’était en moulinette.

Justement parce que c’était en moulinette. Chute en premier --> adrénaline ("la peur qui donne des ailes "), AMA

Mais en tête je n’y allais pas du tout.
La question c’est comment s’engager dans ce pas, qui engage un tout petit peu mais n’est pas dangereux, pas expo, en sachant qu’on a 9 chances sur 10 de ne pas passer.

J’ai oublié de dire dans mon précédent message un truc qui me semble important. Il y a souvent 2 peurs qu’en on grimpe : celle de tomber et de se faire mal et celle de rater l’enchainement. Il y a souvent un moment dans le crux où on a cette pensée, est-ce qu’on va rentrer chez soi avec la satisfaction d’avoir réussie la voie ou la « satisfaction » de devoir y retourner ? Ce stress secondaire vient s’ajouter à la peur de tomber, on veut parfois trop bien faire les choses et on perd du relâchement.