Blocage en escalade: que faire?

Oui, je pense que le fait de le faire en moul te place indirectement dans un état psycho différent de celui de la tête, et qui de fait ne te rassurera pas pour le faire en tête. En revanche le faire en tête te « montre » que finalement tout va bien et qu’on peut recommencer en soufflant davantage, en étant plus précis avec ses appuis, bref, à amoindrir l’effet psycho de la chute.

De manière générale la chute nous pose problème à trois niveaux :

  1. la peur de ne plus contrôler ce qui se passe et s’en remettre à son assureur et espérant de ne pas arriver au sol,
  2. la peur de se faire mal durant la chute ou à la réception (notamment les genoux !) du vol,
  3. et puis…le sentiment d’être « vexé » parce qu’on n’a pas réussi, parce que d’autres ont vu qu’on n’a pas réussi, alors que d’autres y arrivent !

Quand justement tu fais quelques chutes en tête et bien tu vas un peu atténuer ces trois points :

  1. tu prends confiance dans ton assureur car il t’a montré qu’il était « bon »,
  2. tu ne t’es pas fait mal, donc finalement ben ça va, on refait,
  3. bon ben voilà, mon égo a été touché, maintenant on s’en fout, et ça va même te donner encore plus de gnac pour réussir…

En revanche si le premier point n’est pas géré (le bon assurage), ben tu ne te poseras pas de question sur les deux points suivants car tu seras mort ou inconscient…:rage:

Ce n’est pas dans ce sens que je voulais le dire, même si ça peut arriver, je veux surtout parler de la frustration de rater LA voie qu’on est venu faire sur ce site.
Etre vexé ce serait dans une voie qu’on passe théoriquement assez facilement (niveau 5c pour moi) mais là si on rate c’est rarement par peur de voler mais au contraire parce qu’on y a été trop confiant. Si je rate une 6b ce n’est pas grave vis à vis des autres, c’est juste frustrant de ne pas avoir la satisfaction de réussir, l’égo n’est pas touché.

A éviter très fortement…

Je le sais bien

@alfredo04 merci c’est gentil :wink:

@Yno tu remarqueras que j’ai utilisé le mot « enchaîner » et non pas « valider » :wink: si j’ai confiance en moi dans certains domaines de la vie, ce n’est absolument pas le cas en escalade. J’ai plutôt tendance à me sous estimer. Du coup, je répète, aucun risque que je me mette à dire que maintenant, je grimpe du 6a en tête :innocent:

@popop j’habite en Suisse mais merci :wink: je vais aller voir ce qu’est l’eft

@J2LH moi aussi ça m’arrive d’avoir peur en moul’, dehors. J’ai l’exemple d’une 6a de 40m ou par deux bouts dans la voie tu grimpes sur une arête ou dans un dièdre, et ensuite faut te remettre dans un boit vertical au dessus du vide. Je sais que je ne risquais rien mais là j’ai eu peur. Mais ça reste assez rare en général en moul’ j’arrive beaucoup plus à grimper et à essayer des trucs. Ta voie était elle très aérienne? Ou c’était la peur de ne pas réussir?

@valcibiere: je ne suis pas tout à fait d’accord. Souvent, dehors, les trucs dans lesquels j’ose me lancer en tête c’est parce que je sais qu’en second ça a passé nickel. Genre une longue voie par chez moi que j’ai faite tout en tête au début de l’été, j’ai eu de l’appréhension mais j’ai osé parce que je l’avais deja faite 3 fois en second et je savais que j’avais toujours enchaîné alors il n’y avait aucune raison de ne pas réussir. Attention je parle de la peur de ne pas réussir liée à la peur de la chute, et non pas liée à l’ego :wink:

Je pensais à la couenne de base. Mais encore une fois dans les voie que tu cites les difficulté sont ou ? Vaguement au dessus du point ou vraiment à 4m au dessus du point ? Parce que sinon des vois dur avec des endroit ou faut pas tomber je peux t’en citer aussi… a part que ca sera dans des endroit en dessous de la cote max donc en gros oui faut pas tomber mais y a aucune raison de tomber.

Et oui l’escalade c’est « dangereux » (comme la rando, la voiture, le velo etc. un peu d’inatention et c’est le carton… c’est la vie quoi ! )

@sangria : t’aurais tu pas lu que la moitié des mes posts ?
tutututeeeee

et indication la dernière phrase de la citation… c’était encore un petit troll !

Donc comme [quote=« Phoenix666, post:127, topic:180564 »]
Quel rabats joie…
[/quote]

y a pire !

Il y a des difficultés nettement au dessus des points, des endroits où tu peux voler même avec un niveau au dessus de la cotation de la longueur. On a eu un accident en août dans Paella de Minuit avec une chute au dessus du point, une bonne dizaine de mètres de vol et ça s’est produit bien au dessus du pas en 6a+ dans un passage qui doit être en 5c.

Roc des Boeufs … un secteur à l’équipement improbable : Par exemple, dans on en a gros, l’équipeur à sciemment mis des points très éloignés pour augmenter la difficulté (je le cite donc), alors qu’au vu du niveau de la voie, cela va attirer plein de débutants. Va comprendre la logique : Eloigner les points augmente l’exposition, pas la difficulté. Bon, de toute façon la voie à sans doute été rasée par la « petite » chute de roche.

La Paella de Minuit ce n’est pas le même secteur, pas le même style, et il n’y a vraiment rien à dire sur l’équipement, c’est nickel.

C’est vrai que dans On en a Gros la difficulté est surtout dans l’éloignement des points. Mais là je crois qu’il va de toute façon falloir revoir l’équipement qui avait déjà pris des pierres la saison passée et le secteur ne sera probablement pas praticable l’été prochain. L’hiver et le printemps vont faire bouger tout ce qui n’est pas encore parti.

Perso c’est surtout ça qui me freine… Exemple, l’autre jour j’ai pris un vol en salle, et mon assureuse a eu plus peur que moi au moment d’amortir ce qui fait qu’elle m’a stoppé au niveau de la première dégaine alors que ma chute a eu lieu au niveau de la 6è…

Résultat, au moment de tenter une voie supérieure à mon (petit) niveau, avec un pas qui me paraissait un peu compliqué au-dessus de la seconde dégaine et que j’étais pas sûr de passer, ben j’ai laissé tomber parce que j’avais peur du retour au sol en cas de chute.

Non j’ai tout lu mais j’ai dû mal comprendre par écrit :slight_smile:

Ca fait beaucoup pour un vol de la 6ème dégaine, comme ça se fait ? tu avais du mou en main pour mousquetonner ?

J’étais entre la cinquième et la sixième, et j’ai tenté de mousquetonner d’assez bas (erreur de ma part, je devais avoir un mètre de corde dans la main) et le fait qu’elle ne s’attendait pas à ce que je zippe donc son temps de réaction + le mou qu’elle m’avait laissé + la différence de poids entre nous qui l’a soulevée bah j’ai mis du temps à me stopper complètement. Ce qui fait que je me suis retrouvé juste au-dessus de la première dégaine à 2m du sol.

Ok, c’est normal de tomber aussi bas dans cette situation.

Mais du coup ça m’a bien refroidi pour le reste de la séance, même si objectivement je peux pas lui en vouloir parce que les erreurs étaient partagées.

Par contre ça souligne l’importance du rôle de la confiance qu’on a dans l’assureur, c’était la première fois qu’elle m’assurait et elle avait pas l’habitude d’assurer en tête.

Et le fait de devoir être constamment sur ses gardes quand on assure quelqu’un, parce que pour le coup la zippette est sortie de nulle part. Quand je vois des gens qui tchatchent en même temps et qui regardent àpeine leur grimpeur, voire carrément qui répondent au téléphone (si si, j’ai déjà vu ça une fois en salle) en pensant que comme ils utilisent un grigri ça ira, bah ça fait réfléchir sur le choix du partenaire.

En tout cas pas la difficulté technique; par contre, la difficulté mentale, oui. Et comme la difficulté technique dépend de la perception que l’on a d’un passage, si la peur liée à l’éloignement des points s’en mêle, ce sera perçu comme plus difficile, sans que ce soit le cas.

Ouai pas terrible tout cela , avec le mauvais temps on se retrouve en salle et j ai beaucoup moins confiance aux assureurs en salle , j en suis presque à obliger mon assureur du moment qui n est pas toujours le même , de m assurer avec un autobloquant, je trouve vraiment que les gens qui assurent en salle sont beaucoup moins attentifs en général qu a l extérieur .

Ca c’est très [auto-modéré en ces temps où la censure veille] tu prends plus de risque à te faire assurer par quelqu’un qui n’a pas l’habitude d’un frein autobloquant que par celui qui utilise habituellement un tube. Si en plus tu regardes le comportement de certains habitués des freins autobloquants tu vas te faire peur.

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Pour moi le problème est moins l’appareil que la quantité de mou laissée sur les 2-3 premiers points.

Pour prendre confiance dans ton assureur, et faire en sorte que lui adopte aussi les bons comportements, positions,etc, il faut s’entraîner.

P.ex, tu peux grimper à la première dégaine que tu clippes à bout de bras, et tu conviens avec lui que tu t’y lâche : ce que tu fais après avoir regardé que c’est possible. Ensuite tu refais à la 2ème dégaine, mais un poil plus haut, etc, etc.

Après vous inversez, et refaites la même chose.