Ok, alors je m’excuse car tu es l’une des rares personnes qui sait encore différencier bivouac de camping.
Bivouac au Mont-Aiguille pour les nuls
Tous les Parcs (sauf erreur ou exceptions) règlementent le bivouac. C’est le cas de la Vanoise au Mercantour, en passant par le Vercors et les Ecrins.
Les parcs nationaux interdisent le bivouac là où ça ne peut pas se justifier, comme près des parkings ou des bordures du parc. La règle générale est que le bivouac est autorisé.
Une sacrée inversion de législation par rapport au reste du territoire !
Dans ce genre de situations (c.f. bivouac en Chartreuse), la dérive est le plus souvent induite par ceux qui se croient chez eux partout où il peuvent aller. On récolte ce qu’on sème et en référence avec la règlementation des Grands Parcs US ou canadiens, on est très loin de connaitre de réelles contraintes pour se déplacer où on veut.
« la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres » : par exemple, laisser visible une tente ou les reliques d’un bivouac jusqu’en fin de matinée ou plus (au MA ou ailleurs).
Autorisé sous conditions, c’est quand même différent de l’open-bar ! C.f. les liens cités plus haut.
Tant que les gens n’auront pas réfléchi sur le concept de liberté, sur ce qu’est réellement la liberté, on aura toujours ce type de situation.
(J’utilise un peu trop ce terme « les gens ». Je vais me faire engueuler par @lulu)
Le cas du Mont-Aiguille est quand-même bien particulier (espace restreint, flore, faune ) et ceci ajouté à une fréquentation croissante (ex. le fait d’y monter spécialement pour y bivouaquer) font que cette mesure de préservation est fondée. Allez y faire un tour pour ramasser les déchets, chacun se fera son opinion.
Cette vision du bivouac vs camping ne concerne pas uniquement le Mont-Aiguille mais bien toutes les montagnes je pense, y compris nos belles Pyrénées alors je me lance à apporter mon grain de sel
Je pense notamment à mon terrain de jeu préféré (la vallée d’Auzat) qui est par arrêtée interdite toute l’année au bivouac, camping, barbecue, réchaud, etc… Et où la collectivité a installé des places de parkings et des barbecues en dur (oui barbecue en dur alors que le barbecue est interdit)
C’est une façon pour moi intelligente de pouvoir verbaliser les abus (comme ceux que j’ai vu installer leur tente Quechua 10 places à 14h au mois d’aout) tout en permettant un usage plus respectueux et discret (quand par exemple, au même endroit, en plein hiver, on avait sorti nos tentes en pleine tempête de neige pour aller faire une cascade de glace le lendemain matin avant les premiers rayons de soleil).
Je suis peut être naïf, peut être que cela dépend des lieux et de l’état de sur fréquentation, mais l’interdiction est alors plus une réglementation…
Genre tu fais une rando itinérante de plusieurs jours/semaines, tu as le sac chargé et complet, bien sûr que tu pourras faire un bivouac si tu y arrives épuisé.e (sinon c’est mise en danger de la vie d’autrui d’ailleurs).
mais pas y inviter tout tes potes pour une soirée à la belle étoile avec moult boissons alcoolisées & co.
Pour te faire une idée du Mont Aiguille et de sa prairie sommitale : c’est un endroit rare et déjà bien vulnérable à toute surfréquentation. Il me paraît impensable d’y aménager quoi que ce soit. D’ajouter que le bivouac d’agrément au sommet est en soi une entreprise un peu risquée au regard de la météo.
https://www.camptocamp.org/waypoints/107248/fr/mont-aiguille#swipe-gallery
Non: ça dépend de la réglementation du Parc en question. Ils n’ont pas tous la même.
Écrins et Mercantour: bivouac autorisé sous certaines conditions (loin des bordures, horaires, etc).
Vanoise et Calanques: bivouac strictement interdit. Sauf à proximité immédiate des refuges pour la Vanoise.
Ce n’est que la troisième fois qu’on le dit.
Avant, je trouvais également ça un peu strict et liberticide d’interdire le bivouac dans le PN de la Vanoise. Mais maintenant je trouve ça bien, ça ne me choque plus du tout que certains territoires soient un peu sanctuarisés. Pour qu’ils ne soient pas dégradés et que les suivants puissent en profiter. Evidemment, une tente ici ou là, on peut dire que ce n’est pas bien grave. Mais se dire que même ça c’est trop, pourquoi pas, ça répond à une logique intéressante.
Quand à l’argument des restriction de libertés, ça peut quand même être bien contre-productif et contraire à l’intérêt commun quand les gens ne pensent qu’à eux-même dans une logique individualiste. Es-ce qu’on autorise à nouveau les motoneiges partout ? Est-ce qu’on accepte de voir le bazar du lac Achard près de Grenoble partout dans les Alpes ? L’héliski ?
En plus, ces restrictions de liberté restent concentrées, il y a plein d’endroit où on fait bien ce qu’on veut.
J’avais dans un coin de ma tête de bivouaquer au sommet du Mont-Aiguille et malgré tout je suis content que ce soit interdit étant données les dérives…
Ce n’est pas parce que c’est dans un texte que c’est applicable. Personne ne peut empêcher quelqu’un de se poser et de passer la nuit en cas de nécessité, par exemple pour se reposer. Je ne parle évidemment pas des campeurs.
Continuer à soutenir des mesures absurdes, c’est s’exposer dans le futur à des horaires de fréquentation de la montagne, comme « vous avez le droit d’y aller entre 9h et 15 h » ou pire qu’un jour on vous interdise d’y aller si vous n’avez pas un papier d’autorisation sur vous.
Personne ne peut t’empêcher, sans doute, mais quelqu’un (les gardes du Parc en l’occurrence) peut très bien te verbaliser s’il te trouve en train de bivouaquer en contravention avec le règlement. Ce genre de chose arrive régulièrement, depuis de très nombreuses années. Rien de nouveau là-dedans (pour les Calanques, c’était déjà comme cela avant le Parc, d’ailleurs). J’imagine que ce sera pareil pour le Mont-Aiguille.
Effectivement. Mais d’ailleurs j’espère que personne ne se verrait reprocher cela (bivouaquer pour des raisons exceptionnelles, y compris bivouac volontaire nécessité par l’ampleur d’une voie) et que ceux qui appliquent le texte sauraient faire preuve de discernement.
Le discernement est limité quand il s’agit d’une verbalisation qui n’engage pas le verbalisateur. En plus le recours juridique du verbalisé a toute les chances de lui coûter plus cher que la verbalisation elle même.
Pour revenir au sujet principal, il serait plus efficace pour les municipalités concernées d’interdire le camping et les rave party au Mont Aiguille à la place de faire n’importe quoi.
Pour en revenir au sujet principal: qui croit vraiment qu’on peut être amené à bivouaquer au sommet du Mont-Aiguille parce qu’on est obligé de s’y reposer à cause de l’épuisement??
Non, évidemment tous les bivouaqueurs y vont volontairement, ce qui me ferait d’ailleurs bien envie s’il n’y avait pas tant de monde qui ait la même idée.
C’est du reste presque plus sympa de bivouaquer au sommet du Grand Veymont pour s’imaginer au sommet du Mont Aiguille…
Nan, plus sérieusement et pour un endroit donné, 5O personnes respectueuses et douées des meilleurs comportements peuvent impacter un lieu autant sinon plus qu’une seule personne très négligente. Et que dire d’avoir réinstallé des câbles…