Artificialisation de la montagne et VTT

Collectif ou pas il doit bien y avoir une raison.

oui

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En grande partie parce que la pratique est récente, peu structurée, concerne peu de monde, et rarement des locaux … et que ne pas l’autoriser ne va pas fâché grand monde dans le coin.
C’est de la politique avec des décisions collectives prises dans un cadre très compliqué.

Va donc interdire la chasse du Tétras-Lyre en Chartreuse. Ca va être un poil plus compliqué que d’interdire le VTT.

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Un exemple pour avancer un peu
http://www.calanques-parcnational.fr/en/node/4126

la multiplication d’aménagements illégaux a dégradé ce site d’exception,
.
ceux-ci sont liés à l’aménagement de bosses, tremplins, sentes et circuits de descente pour une pratique engagée du VTT. Les coupes de végétaux, le déplacement d’un volume important de substrat au moyen d’outils de chantier, ainsi que le passage répété des vélos ont un effet très destructeur sur la nature : érosion des sols, mise à nu des racines, fragmentation des milieux…
Encadrement de la pratique du VTT sur le secteur du Vallon de la Jarre | Parc national des Calanques

Un exemple de comportement déviant. Ni plus, ni moins. Des cons ont fait n’importe quoi et c’est juste normal que l’autorité compétente le sanctionne.
L’utilisation des comportements déviants d’une minorité pour se payer la pratique est un argument d’un autre âge.

C’est certains que dans les Calanques, les grosses chaussures, ou même les grimpeurs, n’ont pas de comportement déviants.

l’exemple des calanques est contre productif puisque depuis que c’est un PN y’a encore plus de monde qu’avant, donc encore plus d’érosion.

Si je regarde les autres PN, et que je compare avec ce qu’il y a en dehors du PN, je ne vois pas de différence.

Typiquement pour le Mercantour, en comparant avec le côté italien genre Argentera, tu n’as pas les chemins côté Argentera qui sont 10 fois plus érodés que côté Mercantour.

J’ai traversé entre Briançon et Menton en vtt par le côté italien, j’ai croisé peut-être 3 ou 4 vttistes en 1 semaine.

Le problème n’est pas le type de déplacement, à pieds, en parapente, avec un chien, en vtt, à cheval… mais la fréquentation. Et la fréquentation dépend de la localisation, des accès (routes, stations), de la publicité qui est faite…

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http://ct17.espaces-naturels.fr/approche-de-limpact-du-vtt-sur-les-milieux-naturels-0

En résumé et en conclusion :

• Sur les voies A, B, C, les passages V. T. T n’ont aucun impact, sauf des élargissements très limités dans des secteurs encombrés, mal drainés…
• Sur les voles D, E, des reprises d’érosion peuvent se faire, si la pente dans des secteurs granitiques est supérieure à 20 %.

Ces phénomènes d’érosion s’arrêtent rapidement sur les vieux chemins, par contre, ils deviennent importants si les sentiers sont récents et Mal stabilisés.

On peut traiter ce problème d’érosion de différentes manières :
- Limiter la pente du sentier par l’aménagement de lacets si c’est possible.
- Gérer l’écoulement de l’eau en évacuant l’eau de ruissellement, en particulier, avant les zones de plus fortes pentes (rigoles et drains).
- Changer provisoirement l’Itinéraire pour éviter le sentier érodé.

2.1.3 NUISANCE SONORE
Elle est nulle.

2.1.4 IMPACT SUR LA FAUNE
L’utilisation du VTT n’entraîne pas d’impacts spécifiques sur la faune, différents de ceux entraînés par d’autres utilisateurs du milieu naturel: pas de pollution de l’air, pas de bruit, le dérangement est donc comparable à d’autres randonnées non motorisées. Il convient donc de raisonner dans les mêmes termes en limitant éventuellement l’accès à certaines zones dans le temps et dans l’espace.

2.1.5 IMPACT SUR LA FLORE
Les passages successifs des VTT sur des chemins ayant tendance à être envahis par une végétation luxuriante, permettent le maintien d’une sente praticable.
Dans une pratique normale sur chemin, l’impact sur la flore est nulle. L’interdiction de sortir des sentiers prend ici toute sa signification.

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Chez moi, on est très content que des VTTistes et même des motos empruntent des singles afin de limiter l’envahissement des sentiers par la végétation, à fortiori avec les tiques ! Merci aux vélos et aux motos qui contribuent à laisser ouvert ces chemins.
Qlqs quads, ça ne ferait d’ailleurs pas de mal pour labourer les chemins et limiter l’emprise de la végétation.

Je doute que la raison principale de la surfréquentation date de la création du PN. La surfréquentation telle qu’on la connaît aujourd’hui remonte aux déconfinements post-covid 19 mais ce n’est que mon avis.

Avant les grimpeurs et les grosses chaussures, il y a les gens qui courent dans les pierriers et qui participent à l’érosion de manière spectaculaire, je pense notamment aux traileurs qui coupent les virages, certains randonneurs peu scrupuleux et les promeneurs du dimanche.

non ça date bien d’avant le covid, même si celui ci n’a rien arrangé

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T’imagines, moi en 2 semaines, zéro VTT , normal, j’avais acheté le 1° Cannondale importé en France !
Par contre t’aurais vu la gueule des marmottes, fin Juin, y’en avait dans tous les virages :joy:

Ben non…tes deux articles sont datés de 2019 et covid 19, ça veut dire 2019. L’un des articles indique que de 2 millions, la surfréquentation a atteint son paroxysme avec 3 millions de visiteurs dans les Calanques en 2019. CQFD.

covid 19, mais c’est arrivé chez nous en février - mars 2020 :wink:
2019, c’était la belle vie.

C’était pas la belle vie pour les espèces animalee et végétales en 2019 avec 3 millions de visiteurs enregistrés.

Ça tombe bien, il n’est pas question de « légitimité » ni de « querelle de chapelle ». On peut ne pratiquer (ni défendre) aucun de ces sports en particulier, sans pour autant rester les bras croisés devant les problèmes posés.

La fréquentation elle-même, hors de tout comportement « déviant » (champ lexical pas très heureux…) produit des effets, lesquels se cumulent aux autres perturbations. C’est d’ailleurs le sens de la citation dans ma signature.

« Mieux » ou « moins bien » (à nouveau ce champ lexical…) chacun en jugera, mais toutes choses égales par ailleurs (intensité, saison, couvert etc.) on sait que les impacts peuvent différer ; tout ne se vaut pas. L’empreinte du cheval n’est pas celle du lama qui n’est pas celle du randonneur observant qui n’est pas celle du randonneur-pisseur déviant qui n’est pas celle du campeur qui n’est pas celle du VTT… (Et en plus : tout ça peut se cumuler !)

Se rendre sur place en pédalo ou trottinette électrique ne rendra pas un piétinement (du cheval, du randonneur, du naturaliste, du chasseur, du vététiste, du quad) moins impactant.

Bis repetita : l’écologie (et notamment la conservation des espaces naturels) ne se résume pas à une histoire de carbone. La casuistique « qu’est-ce qui est mieux, venir en pédalo et couper les virages en VTT en posant des matelas oranges, ou venir en avion et coller au sentier en trail en construisant des cairns ? » c’est un jeu d’esprit rigolo pour s’empailler entre « clochers »… mais qui n’aide guère pour décider ce qui sera tolérable ou pas comme aménagements et comportements, une fois face à une pelouse alpine ou une zone humide…

edits: 'tain je galère dans les quotes…

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@SQFP Tu devrais expliquer cela à @jpm31 (cf le post de départ) et autres gentils randonneurs à grosses chaussures vilipendant les méchants VTTistes. Ca fait 3 décennies que j’entends leurs champ lexical ou plutôt leurs guéguerre de chapelles.

L’écologie ne se résume pas aux émissions carbones. Mais les émissions carbones constituent la première source de pollution de notre environnement. Ca impacte durablement l’ensemble de la planète, l’ensemble des éco-systèmes, l’ensemble des espèces et l’ensemble des individus. En conséquence, c’est la priorité.
Le gentil randonneur à grosse chaussures se décrétant propriétaire des sentiers et de la nature, de par sa pratique remontant à Cro-Magnon, mais venant poser son mazout au pied du téléphérique, bon comment dire … En restant gentil, on va juste dire qu’il est à coté de ses pompes (les grosses chaussures).
Que cela plaise ou non aux gardiens du temple à grosses chaussures, le vélo est une bonne solution pour faire du bien à la planète en baissant son empreinte carbone (c’est donc bien pour les zones humides en France).

J’ai donné l’exemple du Pilat où le VTT s’est inséré sans aucun problème dans le panel des activités outdoors. C’est la même chose chez moi, et dans d’innombrables endroits en France où le vélo est devenu une pratique comme toutes les pratiques, sans que des vieux randonneurs à grosses chaussures viennent faire la morale.

Cette « priorisation », hélas répandue dans l’opinion grand public, est éminemment dommageable. Le vélo (et la rando, et le cheval) sont de très bonnes solutions pour rendre encore plus vulnérables au réchauffement climatique une biodiversité et des milieux* déjà pas bien vaillants. Donc : attention. Faire du cas par cas, il n’y a pas de « méchante » ou de « gentille » pratique.

*lesquels ont un rôle à jouer dans l’atténuation du changement climatique. P.ex. une pozzine dégradée par du piétinement de cheval, de la pisse de randonneur et des sentiers surcreusés à coups de botte et de pneu, c’est du CO₂ relâché - a fortiori dans un contexte de températures qui grimpent et de sécheresses répétées.

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Nous ne devons pas être sur la même planète car les émissions carbones ne sont clairement pas la priorité du grand public.

On peu toujours se focaliser sur qlqs endroits pour trouver le mal. Par chez moi, et dans bons nombres de coins en France, on a surtout besoin de passages pour éviter que la végétation ne ferme les sentiers !
Je ne vois jamais grand monde sur les sentiers, et comme cela a déjà été dit, encore moins de monde en vélo.

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Je connais un sentier de randonnée dont un secteur, raide et en terre, est endommagé par les VTT qui, debout sur les freins et la roue arrière qui chasse, ont lissé le PR. À la montée, à pied, il faut désormais s’accrocher à la végétation et poser les pieds sur les racines qui affleurent. Pour une même durée de fréquentation, les dégâts causés par les VTT sont autrement plus rapides, visibles et nocifs que ceux des randonneurs qui eux, avec leurs semelles, polissent le rocher (patine) au fil des décennies.Il n’y a qu’à voir l’état des sentiers des Calanques ou de Sainte-Victoire. Quant aux traileurs, c’est l’érosion dans les éboulis et les virages escamotés par les raccourcis. Les torts sont partagés.

Je connais des dizaines, centaines de sentiers endommagés par les gentils randonneurs à grosses chaussures.
C’est simple, toutes les coupes, hors sentiers, dans les PN sont effectués par les gentils randonneurs à grosses chaussures.

A nouveau, prendre prétexte des comportements déviants est une pratique d’un autre âge.