Je suis tombé sur une tribune récente du Monde qui déplore, en substance, que face à la crise que connait le secteur du ski à cause du changement climatique, certaines stations choisissent une sorte de fuite en avant consistant à tranformer la montagne en une sorte de « parc d’attraction multisaisons » qui accroit l’artificialisation de la montagne.
https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/02/11/ski-un-modele-economique-fonde-sur-le-consumerisme-touristique-est-fini_6161387_3232.html (sorry, abonnés only)
A ce sujet je voudrais vous faire part de l’expérience vécue cet été. Je randonnais côté Vallorcine, entre le télésiège de la Tête de Balme et le village, et j’ai été surpris de constater qu’une partie du sentier « traditionnel » avait été « accaparé » par une piste de VTT. Par « accaparé », je veux dire que ce tronçon fait l’objet d’un signalement « interdit aux piétons ». Cela ne me gènerait pas trop si c’était une piste nouvellement créée, mais il s’agit là d’un vieux passage, avec murs de soutènement très anciens (je ne suis pas capable de dater), bref, une partie de patrimoine remontant aux activités pastorales. Je ne comprends pas comment on peut décider d’une éviction des piétons d’un tel itinéraire. Alors, certes, on peut désobéir et passer quand même, ce que j’ai fait. Mais mal m’en a pris. En effet, ce sentier longeant un mur de soutènement assez haut par endroit, il est entièrement bordé par un treillis orange de plus d’un mètre cinquante de haut. Autant vous dire qu’on ne s’y sent guère plus en montagne.
Un peu plus bas, par curiosité, j’ai suivi la piste de VTT de l’Ourse, qui descend vers le Chatelard. L’impact en termes d’aménagements y est majeur –admettons que le dommage est faible pour les usagers non VTTistes, parce que quasiment aucun piéton ne va passer par là. Mais c’est tout de même ahurrisant à quel point la montagne y est artificialisée: panneau tous les 100m, panneaux spécifiques pour les passages dangereux, arbres cinturés de matelas oranges pour limiter les conséquences des collisions, nombreuses passerelles en bois (jusqu’à 15m de long) pour franchir les sections escarpées. On est vraiment dans la logique du parc d’attraction.
Je n’ai pas de stats, mais la fréquentation semble très faible sur cette piste. Les recettes additionnelles des remontées mécaniques ne couvrent probablement pas, et de très loin, les dépenses d’aménagement. Ce genre d’aménagement relève, à mon sens, plus d’une politique de « justification » des investissements en remontées mécaniques. Un discours du type: « on peut continuer comme avant parce qu’on diversifie les activités ». Ce discours sert surtout à éviter de remettre en question le modèle pourtant menacé du tourisme de ski en station.
Artificialisation de la montagne et VTT
À Chamrousse aussi ils ont bien bousillé certains secteurs pour le vtt de descente, mais en plus de ça certains descendent à fond en passant n’mporte où, ce qui abîme bien plus large, et est hyper dangereux pour les randonneurs à pied.
C’est sûr ça fait tourner les remontées !
Ici ils ont fait des parcours de vélo de descente, et à côté de l’impact du ski, même si bcp de personnes viennent exprès pour ça, y a peu de dégâts.
Et ça fait manger les personnes qui vivent en station quand même.
Business business business
Cela étant les centaines milliers d’ha équipés pour le ski de station sont de fait des espaces déjà « sacrifiés » …
La solution : les fuir
L’interdiction des sentier VTT « descente » aux piétons est une mesure de sécurité pour les deux parties, qui permet effectivement aux descendeurs de ne pas avoir à se soucier d’avoir un pieton qui remonte quand ils arrivent vite (ce qui est différent de la gestion d’un VTTiste qui serait arrêté sur la piste pour chute.
Quand je lit ça j’ai un peu l’impression d’un foutage de gueule (surtout à Chamonix) face à nos échelles et autres aménagements fixes en montagne. A part l’érosion des sols (et justement ces pistes sont là pour canaliser sur des zones qui sont entretenues par les vttistes) le reste est du démontable de manière plus ou moins rapide mais sans impact important (une passerelle VTT en bois c’est pas des milliards de tonnes de béton).
Il faut bien sur lutter contre les mauvais comportements comme les coupes à tout va mais il y a au moins le même ratio de descendeurs qui luttent âprement contre ça que de blaireaux qui font n’importe quoi dans nos pratiques pédestres.
D’autre part les zones VTT descente telles que tu les décrit sont localisées autour des points de remontées mécaniques et sur des étendues moindre que le ski alpin. J’espère donc que tu fais partie des gens qui ne prennent pas le RM pour conserver un minimum de cohérence dans les propos.
Enfin, la « faible fréquentation », qui reste à vérifier, sur une piste ne préjuge pas du succès des zones de descente VTT. Pour ça pas trop loin tu peux aller faire un tour en été à Morzine/Les Gets pour regarder le ratio entre fréquentation et surface au sol « artificialisée »
L’idéal c’est d’éviter les usines à pinpins en Juillet Aout
Si vous allez faire de la rando en longeant les télésièges ou autres infrastructures, en été, toutes les stations Française ( et Européennes) ont mis le VTT en 1° page des dépliants publicitaires !
D’ailleurs que faire d’autre en été à Chamrousse, les 2 Alpes, Vars et les autres ?
A Guillestre, le Queyras, l’ubaye, je fait du VTT toute l’année ( du cross country et non de la descente) et je croise très peu de piétons sur les itinéraires sauvages …
Randonner dans les stations artificielles, c’est comme si tu allais faire du vélo sur une piste de moto cross un dimanche après-midi, y’en a qu’on essayés 
T’as raison, tout est relatif. Ce qu’il y a avec ces pistes de VTT c’est que les panneaux sont voyants, très nombreux, et que les filets de sécurité occupent d’assez grands espaces et s’interposent entre toi et le paysage. Esthétiquement, c’est plus impactant. Quand on équipe un sentier pour le passage pédestre, on n’est pas obligé d’installer un gros panneau chaque fois qu’il y a une rupture de pente pour faire ralentir le piéton. Là on crée un dommage esthétique pour que des gens puissent foncer dans la pente. Pourvoir accéder à un lieu en sécurité c’est une chose. Y dévaler à fond de train en est une autre.
Une piste de descente c’est fait pour taper du chrono pas pour faire du trial !
Sur une piste noire si tu descends en traversées conversions, tu risques de te faire couper en 2
Bonjour, pour contre balancer cet exemple on peut citer l’exemple du Beaufortain en matière d’aménagement VTT ; qui est a mes yeux en parfaite symbiose avec le territoire et les autres usagers.
De nombreuses pistes partagées, la part belle aux lignes plutôt naturelles ; un peu d’aménagement aussi mais cela reste raisonnable.
Après, ce que vous dénoncez c’est le risque quand on randonne dans une station de ski ; il y a plein d’autres endroits où aller 
Désolé pour mon cynisme mais c’est un peu comme aimer jouer avec le feu et d’avoir peur de se brûler…
Et, la part des descentes VTT dans les aménagements en montagne est plutôt faible.
Et, en effet, une piste de descente pure est souvent un aménagement et une artificialisation (perso ça n’est pas mon truc ce genre de parcours).
Et, je ne me risquerai pas à m’aventurer à pieds sur une piste de descente et indiquée comme « interdite » au piétons : danger d’accident et les usagers VTT qui descendent l’empruntent comme itinéraire exclusif pour VTT et où il n’y a pas de piétons (sécurité de tous).
Dans la vallée de Chamonix, l’essentiel des km autorisés aux VTT est surtout du sentier partagé typé cross-country/vélo de montagne.
Vous pouvez aussi faire part de votre agacement/étonnement à la mairie et à l’office du tourisme concerné (je comprends tout à fait qu’un ancien sentier soit soudainement chamboulé). C’est vers eux qu’il faut vous tourner et faire part de votre point de vue et ressenti (qui est compréhensible et légitime).
Je précise que je fait du VTT (de montagne) mais que je fais aussi du trail, de la rando, de l’escalade et du ski de fond ; j’ai une vision non sectaire et je pense être plutôt ouvert à propos des activités montagne.
En fait j’y connais rien en VTT. Je me suis mal exprimé en disant que des gens peuvent aller « à fond de train » sur cette piste noire, où de nombreuses sections doivent se faire en mode trial je suppose. Mais le fait est que le risque que des pratiquants arrivent trop vite sur les sections exposées « justifie » la profusion des panneaux. Il n’y a rien de tel en amont des sections aménagées des sentiers pour piétons. Et franchement, à quoi sert, sur une piste très bien définie, un panneau numéroté, hyper voyant, tout les 100m? Les pistes, ça ne me gène pas trop. Les passerelles en bois, bon, ok. Mais les panneaux partout, je sais pas, j’ai l’impression d’être sur la route ou dans un centre commercial… Et les filets de protection genre travaux publics… On se croirait sur un chantier de BTP.
Ça fait plusieurs messages sur le mode « t’as qu’à aller randonner ailleurs ». Euh… J’ai aussi le droit de randonner autour de chez moi sans devoir soigner une conjonctivite à cause des agressions visuelles? 
Perso ça me fait un peu chier de cramer du carburant pour aller marcher. Il y a de beaux chalets d’alpage au dessus des Jeurs. Je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas m’y rendre sans croiser des aménagements de sécurité non indispensables. Les VTT ont tout à fait le droit de rouler vite, mais c’est leur pb si ils choisissent de rouler vite dans des passages exposés. C’est pas à moi d’en subir les conséquences en étant confiné dans un filet de sécurité.
Bon, globalement, c’est pas l’affaire du siècle, les pistes de VTT. Juste un peu mochtouille par endroit.
Il suffit d’un peu de courtoisie de part et d’autre et ça passe bien.
(Comme en toutes choses)
Et en cas d’accident, il reste le tribunal.
J’ai fait le tour du Mt Blanc et le GR5 de St Gingolph jusqu’à Nice en VTT, jamais de problème avec les randonneurs, uniquement avec les patous !
Il y longtemps, à une époque ou ce n’était pas encore interdit, j’ai fait le GR5 de Modane à Nice en moto de trial ( j’en vois déjà qui bouffent leur ordi) et sur une douzaine de personnes croisées sur le parcours, une seule m’a engueulée ! Pourquoi ? Parce qu’elle m’avait pas entendu arriver, normal, toutes les descentes, on les faisaient en roue libre comme avec un gros VTT …Ensuite, on a discuter un bon moment sur les avantages ou inconvénients de ce type de déplacement et nous nous sommes quitter bons amis …
Pour revenir au sujet, il est certain que vouloir interdire la pratique du VTT 1mois et demi par an dans des stations ou 60% ne viennent que pour ça, c’est aussi simple que d’arrêter la pluie en montagne !
On ne peut que constater qu’en dehors des stations de ski, il reste 90% du terrain qui nous est réservé pour marcher, trailer, grimper, et vététer … Il faudra s’en contenter 
Bon déjà c’est pas la plus belle rando du coin ,mais admettons
A titre d’info de toute facon ce n’est pas la meilleure façon d’atteindre les jeurs
Tu as un sentier qui est bien plus joli, sauvage et quasiment inroulable pour les vtt (suffit de lire une carte si t’es pas du coin)
D’autre part ,pas besoin de bagnole depuis vallo pour le valon de berard,valon de trè les eaux,col de la terrasse,balcon sud de la loriaz jusqu’a emosson ,tete des posettes depuis le col des montets j’en passe
Donc tes commentaires me paraissent juste emprunts de mauvaise fois
Sinon pour les conjonctivites une seule solution colyre 
Ah c’est sûr que la pluie en montagne, oulala, quels inconvénients ! Après y’a des trucs qui poussent, des fleurs qui s’épanouissent, des ruisseaux qui coulent, des barrages qui se remplissent, … On s’en passerai bien de tout ça !
Sans compter l’érosion par ruissellement dans les ornières laissées par les vététistes…
Ma foi, si ça n’arrive qu’une fois, ça ne fera mal au foie à personne.
Perso ça me gène moins que les babas qui emmènent leurs gros chiens dans toutes les randos ou bien les fumeurs qui jettent leurs mégots n’importe où ( il en reste encore quelques uns) ou les abrutis qui pissent au pied des voies alors qu’en se déplaçant de 5 m, ils éviteraient de souiller la zone d’encadrement (peu nombreux mais on en voit encore), ne parlons pas des chasseurs qui laissent les douilles sur place ( avec un d et non un c) en toute impunité, etc …
Les traces de VTT en stations de ski, ça gène pas les montagnards puisque les montagnards n’y vont pas, par définition …
Lorsque je descends le col Garnier jusqu’à Guillestre en VTT il est possible que je laisse quelques traces de freinage, surtout que j’ai tendance à freiner au dernier moment, mais je crois pas que ça gêne quiconque … mais moi je suis toujours seul ou avec un ami maxi. Une fois par an, le Raid Vauban fera découvrir ces paysages magnifiques à plusieurs centaines de pratiquants, là c’est autre chose !
La pratique de la montagne, c’est comme les retraites, chacun à son idée sur la question